FAITS DIVERS À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1950

FAITS DIVERS À BAYONNE EN 1950.

Dans ma rubrique "faits divers à Bayonne", après les années 1900, 1901, 1902, 1903, 1904, 1905, 1906, 1907, 1908,  

1909, 1910, 1911, 1912, 1913, 1914, 1915, 1916, 1917, 1918, 1919, 1920, 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932, 1933, 1934, 1935, 1936, 1937, 1938, 1939, 1940, 1941, 1942, 1943, 1944, 1945, 1946, 1947, 1948, et 1949, voici l'année 1950.

VUE AERIENNE BAYONNE 1950
PAYS BASQUE D'ANTAN

Que se passe-t-il en 1950 ?

Voici mois par mois ce que rapporte la presse locale :

• Janvier : 

• "Le dimanche 1er janvier (eh ! oui) à St-Léon : Aviron - B.O. 0 - 0.

EQUIPE PREMIERE RUGBY BIARRITZ-OLYMPIQUE 1949-1950
PAYS BASQUE D'ANTAN

• L'abbé P. Laffitte se félicite de la possibilité d'enseigner le basque à l'école publique. Une 

heure par semaine pour les instits qui le désirent.

• Début du procès de Joâo Da Silva Ramos, accusé du meurtre de sa femme dans leur villa 

de Biarritz.

JOÂO DA SILVA RAMOS  BAYONNE 1950
PAYS BASQUE D'ANTAN

Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien L'Humanité, le 2 janvier 1950 :

"Peu avant sa mort, Monique Da Silva avait avoué à son mari qu'elle avait un amant.

Crime ? Suicide ? Accident ? Les trois thèses s’affrontent autour de la mort mystérieuse, survenue à Bayonne, de la jeune femme du Brésilien Joas Carlos Da Silva Ramos, fils d’un diplomate sud-américain.

Autopsie, contre - autopsie n’ont rien révélé, si ce n’est que la jeune femme avait absorbé une quantité considérable d’alcool et un peu de somnifère. Ceci ne semble pas avoir pu provoquer la mort. Ce qui a motivé l’arrestation de Da Silva a été la découverte chez lui de curare, le terrible poison indien, qui ne laisse pas de trace.

Le fils du diplomate nie farouchement.

— Ma femme était neurasthénie, dit-il, dès son premier interrogatoire. Elle avait l’habitude d’absorber beaucoup de somnifères. Dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 octobre, elle a pris une dose massive de seconal. Quand je suis arrivé dans la chambre, elle était inanimée sur le lit. Je me suis aussitôt efforcé de la faire vomir...

Contradictions.

Mais, à son second interrogatoire, il se contredisait sur ce dernier point.

Et les policiers, envisagent la possibilité d’un crime passionnel : la jeune épouse aimait un des cousins de son mari.

Et c’est là que le mystère s’épaissit : une main inconnue a posté le lundi 3 octobre, après 9 h. 30 — Monique Da Silva est morte ce même jour à 9 h. 45, après quatre heures de terribles souffrances — une lettre d’elle ainsi rédigée : "J’ai tout avoué à Joas. Il sait que je vais l’abandonner, que je vais tout quitter..."

MONIQUE DA SILVA

Jalousie.

Jaloux, Joas a-t-il empoisonné sa femme ?

— Mon seul souhait est que mon gendre prouve son innocence, déclarait, hier, Mme Bory, mère de la disparue.

Quant à Mme Larroche, la mère de Joas, elle affirmait :

— "Je suis absolument sûre de Joas. Tous ses amis sont décidés, s’il le faut, à témoigner en sa faveur : mon fils n’a pu commettre ce meurtre, même dans un moment de colère, lui qui est de nature si doux et si calme. Monique était sujette à des crises de dépression et absorbait de nombreux cachets de somnifère : elle s’est peut-être suicidée au cours d’une de ses crises.

Mon fils, ajoute-t-elle, avait, c’est certain, des déboires conjugaux : sa femme lui avait avoué qu’elle avait un amant, un de nos parents, et Joas ne désirait pas, dans ces conditions, continuer à vivre avec elle."

Certains affirment, d’autre part, que la jeune femme était enceinte et voient là un nouveau motif de suicide.

Et l’enquête marque le pas. Le Brésil a suggéré que le point de vue des milieux juridiques brésiliens, soit entendu."

• Décès de Mme Cazalis, 104 ans, doyenne des Bayonnais."

• Février :

• "S'appuyant sur son fusil pour sauter une haie, M. Castaingt se fracasse le crâne d'une 

décharge de chevrotines.

• M. Paul Junca, doyen des bijoutiers, fait une chute mortelle dans son escalier."

• Mars :

• "Jean Toutoune Pécastaings et Robert Darrassen élus meilleurs Croisés de l'année.

• Gure Herria reparaît après une éclipse depuis 1939.

• Du 1er au 16 mars, organisation de la première quinzaine commerciale par la plupart des 

commerçants Bayonnais.

• Le 15, arrêt partiel du B.A.B. remplacé par des autobus."

• Avril :

• "Au préventorium d'Arbonne, le général de Gaulle détaille le programme du R.P.F. à ses 

militants du Pays basque.

• Dans la nuit du 19 au 20, une charge de plastic détruit le siège du Parti Communiste au 

bout du pont St-Esprit, près du Maïtena. La plupart des vitres de la place sont brisées.

• En rugby, l'A.B. est battu en demi-finale du championnat de France par le Racing (13-9)."

Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien Combat, dans son édition du 10 avril 1950, sous la 

plume de J.R. Forestier :

"...C’est un peu une partie de poker que jouèrent à Toulouse les rugbymen de Bayonne et du Racing. Des deux côtés on hésitait à abattre son jeu, redoutant les cartes de l’adversaire. Mais au début la donne n’était pas favorable aux Bayonnais. Et Dufau utilisant habilement ses deux as Cazenave et Desclaux, remporta la première mi-temps. Le grand Francis faisait feu des deux pieds bottait en touche, marquait les essais et les transformaient. Là encore les points s’accumulaient en faveur d’une seule équipe qui semblait devoir triompher sans mal, ses avants, oh ! surprise, dominant les forwards bayonnais moins ardents qu’on ne l’avait dit. Mais Dauger comprit soudain que le Racing bluffait un peu car la défense parisienne n’était pas plus forte que celle des Basques. Seule l’attaque payait et c’était au tour des Bayonnais de remonter le courant en marquant trois essais. Seulement aucun Basque n’était capable de faire passer le ballon entre les poteaux et Bayonne s’inclina, victime finalement du coup de botte de Desclaux."

• Mai :

• "Décès à Boucau du champion cycliste-chanteur André Perchicot, 62 ans.

CYCLISTE-CHANTEUR ANDRE PERCHICOT

• Projet d'un pipeline qui amènerait le pétrole de Lacq jusqu'au port de Bayonne.

• Côte du Moulin, un cycliste, Louis Cazenave, de la rue des Cordeliers, allant à son travail à 

la Tuilerie, est tué par une camionnette."

• Juin : 

• "Trois cyclotouristes, Alex Canteranne, Claude Polignac, Grimal, relient Dunkerque à 

Hendaye en 58h 10mn.

• A St-Léon, organisé par l'Entente, Toulouse F.C. bat Real Sociedad 3-2."

• Juillet :

• "La Bayonnaise est championne de France lors du concours de Lille.

• Charles Clemente (A.B.) effectue à la nage le parcours mairie de Bayonne - grande plage 

Biarritz en 3 heures."

• Août :

• "M. Lopez, employé au consulat d'Espagne disparaît. Il envoie une lettre disant qu'il a été 

kidnappé. En fait, il a détourné 60 000 F. Il se rend en octobre à la police de Dijon. Il sera 

condamné en 1951 à 6 mois de prison.

• L'Entente Bayonnaise renouvelle son bureau : Président M. Amespil ; secrétaire M. G. 

Vispaly ; trésorier M. Mestelan."

• Septembre :

• "Gros succès pour les baptêmes en "autogire" place des Basques."

• Octobre :

• "Devant la prolifération des photographes de rue, ils sont réglementés. Jibé (Jacques 

Bente) s'interroge dans ses échos : "Cette réglementation atteindra-t-elle son... objectif ?"

• Novembre :

• "Des corps de prisonniers et déportés continuent à arriver. Le 21, c'est celui de Jésus Diez, 

mort en S.T.O."

• Décembre :

• "Fêtes avec bal et toro de fuego pour la venue de deux frégates anglaises Loch Just et 

Loch Avic.

FREGATE HMS LOCH ALVIE

• Le pont St-Esprit s'affaisse. On estime à 500 millions de francs le coût des réparations."

 (Source : Un siècle à Bayonne de Manuel Castiella aux éditions Atlantica)

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