LA PREMIÈRE MISS FRANCE ÉTAIT D'ESPELETTE.
Agnès Souret, née le 21 janvier 1902 à Bayonne (Basses-Pyrénées) et morte le 30 septembre 1928 en Argentine, est un mannequin, une comédienne et danseuse française.
Elle est la première Miss France, élue en 1920, avec le titre de "la plus belle femme de France".
Je vous ai déjà parlé d'Agnès Souret dans trois précédents articles, le 29/11/2016, le 7/09/2017 et le
20/01/2023.
Voici ce que rapporta à son sujet la presse nationale dans plusieurs autres articles :
- Comoedia illustré, le 4 février 1921 :
"Folies-Bergère.
Certains journaux se sont fait l'écho d'un bruit selon lequel Mlle Agnès Souret, la plus jolie femme de France, serait sur le point de convoler en testes noces avec le fils d'un lord anglais. La charmante lauréate du grand concours de beauté organisé par Le Journal nous autorise à démentir cette rumeur. Mlle Agnès Souret, pour le moment, se consacre exclusivement à son art, et elle continue à paraître chaque soir aux Folies-Bergère, dans la revue L'Amour en Folie, aux côtés de ses camarades, Dorville, Bach, Laaira de Santelmo, Mitty et Tillio, G. Çharley, Devilder, etc. !"
AFFICHE FOLIES BERGERE |
- L'Information financière, économique et politique, le 2 décembre 1921, sous la plume
d'Edmond See :
"Pour vivre heureux.
Une étrange nouvelle nous parvient Mlle Agnès Souret, "la plus belle femme de France" nous quitte, et se retire dans son village natal. Ce village, je crois bien, se nomme Espelette ; il est blotti dans les chaînes pyrénéennes environnant Cambo ; le connais fort bien, et j’en apprécie la blancheur et la douceur caressantes. Ainsi donc, c'est là que vivra désormais celle qu'auréola une telle gloire, mais qui ne fut point grisée par elle ! bien au contraire ! Nombre de gens chercheront les raisons d'une si brusque retraite ; et la décision de Mlle Agnes Souret sera diversement interprétée ! Les uns parleront de déception sentimentale, les autres, de modestie surhumaine et surtout surféminine, mais il me semble que la décision prise par l'intéressée fait surtout honneur à son bon sens, à sa sagesse naturelle et peut s'expliquer aisément ! Songez un peu à ce que dut être pour une petite personne de la condition de Mlle Souret ce brusque passage de la vie familiale à la vie quasi publique, de l'obscurité à la célébrité.
D'un matin à l'autre, la voici photographiée, cinématographiée, répandue à mille exemplaires dans le monde entier. Pour elle désormais plus d'intimité possible, ni avec les siens ni avec elle-même. On assaille sa demeure, on l’en arrache, on la questionne, on la saisit, on la promène, on l'exhibe, et la vie lui apparaît soudain comme une sorte de foire tapageuse, bruyante ; et la vie sentimentale, comme une sorte d’enchère grossière, organisée "autour" de sa beauté primée, de sa notoriété, de sa personnalité "extérieure". Songez qu’elle reçut plus de mille demandes en mariage de gens qui ne lui avaient pas adressé deux mots, et dont quelques-uns ne l'avaient contemplée qu'en effigie. N'y avait-il pas là de quoi déconcerter, décevoir, écœurer une âme sensible !.. Ne prononçons pas de grands mots, n’écrivons pas de grands noms historiques à propos de cette retraite. Mlle Souret n’est point une La Vallière (je parle de la vraie), c'est sans doute une petite personne que la renommée a brusquée, violentée un peu vilainement, et qui éprouve le besoin de se recueillir, de voir clair en elle-même, de se retrouver libre durant quelques mois ou quelques semaines, libre de penser, d'agir, peut-être d'aimer à sa guise, et de se sentir être non seulement la plus belle mais aussi, je gage, la meilleure, non pour tous, mais peut-être pour quelques-uns... ou pour un seul !..."
AGNES SOURET PAYS BASQUE D'ANTAN |
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