UNE ATTAQUE À VERA DE BIDASOA EN NAVARRE AU PAYS BASQUE EN NOVEMBRE 1924

UNE ATTAQUE À VERA DE BIDASOA EN 1924.

En novembre 1924, une poignée de républicains exilés arrivent en Navarre, convaincus qu'une révolution a commencé.

LES CARABINIERS MORTS A VERA DE BIDASOA EN 1924

Voici ce que rapporta le journal L'Echo d'Alger, dans son édition du 10 novembre 1924 :

"En Espagne.

L'attentat anarchiste de Vera.

Comment la garde civile repoussa l'attaque des anarchistes.

Saint-Jean-de-Luz, 9 novembre. — On donne les renseignements suivants sur les incidents qui se sont produits à Véra (province de Pampelune).

Dans la soirée de jeudi une cinquantaine d'individus de nationalité espagnole qui avaient débarqué isolément à la gare par les différents trains en provenance de Bordeaux, se réunissaient près du village d'Ascain, puis traversaient séparément la frontière pour arriver. vers 2 heures du matin, dans la localité de Vera.

Le veilleur de nuit de Vera, surpris par ces nombreux visiteurs nocturnes, courut à la caserne de la garde civile pour donner l'alerte. Un caporal et un garde civil étant sortis pour demander des explications, furent accueillis par une salve de coups de feu et tombèrent morts.

Quatre carabiniers d'un poste voisin, sortis au bruit des détonations, furent accueillis également à coups de revolver et furent grièvement blessés.

Pendant ces tragiques événements, le commandant de la garde civile de Vera et le chef des carabiniers réunissaient leurs hommes dans la nuit et organisaient une battue qui se poursuivit jusqu'à 4 heures du soir, vendredi.

Ce fut, dans la montagne, une guérilla sans merci dont le bilan était, vendredi soir, le suivant : cinq anarchistes tués et vingt-sept arrêtés qui furent aussitôt écroués en attendant leur comparution devant le Conseil de guerre.

Il est à prévoir qu'ils seront condamnés à mort et aussitôt fusillés.

LES EVENEMENTS DE VERA DE BIDASOA
NOVEMBRE 1924

Une partie des révolutionnaires passe la frontière et se fait arrêter en France.

Cependant tous les révolutionnaires n'étaient pas tombés aux mains des autorités espagnoles. 20 d'entre eux avaient pu repasser la frontière.

Neuf furent arrêtés par les douaniers français qui les conduisirent à la brigade de gendarmerie Saint-Pée-sur-Nivelle pendant que huit autres se faisaient prendre par la gendarmerie de Saint-Jean de Luz, que le commissaire spécial d'Hendaye, mis au courant des événements, avait alertée.

Ils étaient porteurs de brownings chargés d'une grande quantité de cartouches dont beaucoup d'un calibre supérieur ; ce qui tend à prouver qu'ils faisaient partie d'une bande de Vera qui possédait des armes des différents calibres.

Tous les individus arrêtés en France, pour port d'armes prohibées, ont déclaré qu'ils venaient de Paris.

Dimanche matin ils seront conduits à Bayonne et déférés au Parquet.

PABLO MARTIN SANCHEZ LEADER ANARCHISTE
NOVEMBRE 1924

On relâche quelques anarchistes arrêtés en France. 

Perpignan, 9 novembre. — Les seize espagnols arrêtés à la frontière française ont été relâchés, aucun délit n'ayant été relevé contre eux.

Six autres arrêtés plus tard ont été incarcérés pour port d'armes prohibées.

Deux d'entre eux ont déclaré qu'ils avaient l'intention de participer au complot contre le général Primo de Rivera, mais ont affirmé ne pas être affiliées à une bande quelconque.

Plusieurs autres espagnols suspects ont tenté, hier, de franchir la frontière ; deux ont été arrêtés à Banyuls. Ils étaient porteurs de browning et de tracts anarchistes.

Le Directoire a décidé de renforcer la garde civile de la frontière.

En se sauvant un des conspirateurs est écrasé par un train.

Saint-Jean de Luz, 9 novembre. — Samedi matin on a trouvé, sur la voie ferrée, près de Saint-Jean de Luz, le cadavre d'un espagnol dont la montre était arrêtée à 10 heures.

On suppose qu'au moment où ses camarades tombaient aux mains de la gendarmerie, cet homme avait tenté de fuir en traversant la voie ferrée et qu'il avait été happé par le train.

Il portait la trace d'une balle qui avait traversé son veston.

Dès que les événements ont été connus à la frontière, ils y ont provoqué une très vive émotion.

VERA DE BISASOA NOVEMBRE 1924

Une autre tentative à Barcelone.

Londres, 9 novembre. — D'après le Daily Mail l'Ambassade d'Espagne déclare que des individus armés ont tenté de s'emparer des casernes de Barcelone. La tentative a échoué et les conspirateurs sont arrêtés.

Un communiqué du Directoire.

Madrid, 9 novembre. — Le Directoire a communiqué à la presse une note officieuse pour faire connaître les événements, au caractère révolutionnaire, qui se sont produits à Barcelone et à Vera.

Le Directoire a décidé de concentrer des forces de la garde civile à la frontière française, tant en Catalogne que dans les provinces de Guipuzcoa et de Navarre afin d'éviter, la répétition de ces faits.

Les deux individus qui ont tué à Barcelone, les inspecteurs de la sûreté seront vraisemblablement exécutés lundi."

Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.

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