SAINT-JEAN-DE-LUZ EN MAI 1894.
En 1894, la ville de Saint-Jean-de-Luz compte environ 3 900 habitants et est administrée par le Maire Albert Goyeneche.
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| RUE GAMBETTA ST JEAN DE LUZ 1900 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Voici ce que rapporta la Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans son édition
du 6 mai 1894 :
"Chronique Luzienne.
Voici le printemps revenu, les arbres sont feuillus et fleuris, la nature entière se pare d’un manteau vert, couleur de l’espérance. Les tempêtes de l'hiver se sont apaisées, le vent s’est changé en zéphir, la tempête en calme plat, l’Océan lui-même rentre ses griffes et nous fait patte de velours. C’est le moment où l’on ne peut penser qu'à ses amours, si l’on est jeune, rappeler de doux souvenirs ou raisonner sans emballement sur le passé si les cheveux ont blanchi ou si les ardeurs se sont éteintes.
Le dernier hiver a été particulièrement dur à notre population maritime ; si la blanche neige n’a pas longtemps couvert la terre, les blancs moutons, indice de grand vent et de grosse houle ont bondi, pendant trois mois consécutifs, sur la verte plaine liquide — style de rhétorique — Les sinistres ont été nombreux ; à Biarritz cinq hommes de la Surprise, à St-Jean-de-Luz neuf hommes de la Sainte-Ursule ont été engloutis.
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| NAUFRAGE DE LA SURPRISE BIARRITZ 1893 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Ces horribles malheurs, ces drames poignants ont détourné les esprits d’autres catastrophes qui n’ont été évitées que grâce à certains dévouements que l’on n’a point mis en évidence autant qu’il eût fallu.
Le jour où la Sainte-Ursule s’est perdue corps et biens, deux pinasses du Socoa, emportées par la tempête du N-0 cependant ont pu rentrer en rade de St-Jean-de-Luz ; on eut dû les y croire en sûreté ; il n'en était rien.
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| PLAGE ET CASINO ST JEAN DE LUZ 1900 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Le Socoa se trouvant précisément au N-0 dans la baie de St-Jean-de-Luz, ces embarcations devaient, pour gagner le port, naviguer avec vent debout, ou courir des bordées, ce qui leur était impossible au milieu de la tempête. Ou a affirmé que ces deux pinasses et leurs seize hommes d’équipage eussent péri sans le dévouement d’un des bateaux de pêche de la Cie Silhouette qui, abandonnant son mouillage, fut les prendre à la remorque et les conduisit au Socoa.
Un cas identique ne peut-il se produire un jour de tempête, c’est-à-dire avec vent de N-0 ? Ne serait-il pas sage de prévoir que les vapeurs Union, Isabelle ou Verdon pourraient ne pas se trouver, à point nommé, mouillés en rade et sous pression, prêts à donner aide et secours à nos bateaux de pêche en danger ?
Ne peut-on dégager l’entrée de la barre de Saint-Jean-de-Luz et le chenal. Les blocs qui l’encombrent, empêchant les pinasses de se réfugier à St-Jean-de-Luz où elles pourraient entrer grand largue les jours de tempête et se mettre à l’abri sans aide aucun et avec leurs propres moyens ? Ne pourrait-on débarrasser la barre elle-même de tous les quartiers de rocs qui l'obstruent, forçant nos trainières ou nos petits vapeurs de pêche à s’échouer, malgré l’habileté de leurs patrons dès que la mer est basse ou la nuit venue ?
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| PLAGE ST JEAN DE LUZ 1900 PAYS BASQUE D'ANTAN |
N’y a-t-il point des fonds de votés pour ces travaux, qui, il y a déjà trois ans, paraissaient non seulement nécessaires, mais urgents ?
A quand leur exécution ?"
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"La femme Ximénés se présentait, il y a une quinzaine de jours, à l’épicerie que tiennent les époux Sable, à Saint-Jean-de-Luz ; elle voulait faire quelques emplettes et aussi changer des pièces d’argent de Napoléon III contre d’autres pièces à l’effigie de la République. Quand la visiteuse fut sortie, la dame Sable trouve qu’une vingtaine de francs lui avaient été soustraits. Elle rejoignit la bohémienne Ximénés dans le débit Diharisarv et parvint à se faire restituer l’argent volé. Mais la poursuite a été exercée quand même par la police et la coupable est condamnée à 1 mois de prison."
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| EPICERIE ST JEAN DE LUZ PAYS BASQUE D'ANTAN |
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"Dimanche dernier avait lieu une soirée au café de Paris ; la famille Browns a, comme d’habitude, fait tous ses efforts pour plaire au public. Le clou de la séance, tout le monde l’a déclaré, était le saut en hauteur de 1m40 que M. Browns a exécuté avec sa souplesse et son agilité déjà bien connues. N’oublions pas de mentionner la marche militaire."
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"Nous rappelons à nos lecteurs que le 49e régiment d’infanterie évoluera aux alentours de Saint-Jean-de-Luz le 5 juin et qu’il y cantonnera. Le 6 il fera ses manœuvres du côté de Ciboure, où il cantonnera aussi. Le 7 il rentrera à Bayonne."
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