LE PAYS BASQUE APRÈS LA SIGNATURE DE L'ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE 1918 (deuxième et dernière partie)

 

L'ARMISTICE AU PAYS BASQUE EN 1918.

L'armistice de 1918, signé le 11 novembre 1918, à 5h15, met fin provisoirement aux combats de la Première Guerre mondiale. Il reconnaît de facto la victoire des Alliés et la défaite de l'Allemagne, mais il ne s'agit pas d'une capitulation au sens propre, cet armistice étant prévu pour durer 33 jours, puis il a été ensuite renouvelé.

FÊTE DE LA PETITE PATRIE BAYONNE 27 JUILLET 1919
PAYS BASQUE D'ANTAN

Voici ce que rapporta à ce sujet la presse dans diverses éditions :

•  La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 13 novembre 1918 :

"L’enthousiasme à Biarritz. 

Le banquet des mutilés. 

— Hier après-midi, dans les jardins de l’hôtel Silhouette a eu lieu le banquet des mutilés de la guerre. Près de 200 convives y ont pris part. Ce fut une véritable fête patriotique, au cours de laquelle le Chant du Départ, la Marseillaise, Madelon, Tipperary furent chantés en choeur, sous la conduite du maestro Rosenfeld. M. Schultz fut acclamé après avoir déclamé des poèmes patriotiques. Plusieurs amateurs ont eu leur part de succès du concert. 

Cédant à la douce violence qui lui était faite, le directeur de la "Gazette" dit quelques mots pour exalter la splendeur de la Victoire des Victoires et, à sa demande, tous ces Poilus acclamèrent avec enthousiasme l’Alsace-Lorraine, redevenue française. 

Commencée à 3 heures, la fête a duré jusqu'après 8 heures du soir, en ordre parfait et en pleine gaieté. 

De généreux donateurs avaient souscrit pour les frais du banquet ; il a été ainsi recueilli 1 100 francs, auxquels s’ajoutent 56 fr. 75, produit d’une collecte parmi les convives, pour l’achat d’une couronne. 

Après les dépenses payées, les sommes qui restaient ont été ainsi réparties : 

Achat d’une couronne pour le Monument des Morts, 125 fr. ; 

Caisse des Mutilés et Réformés, 250 fr. ; 

Cercle des Blessés, 90 fr. ; 

Caisse des Réfugiés, 91 fr. 

Il convient dé féliciter les organisateurs, et en particulier M. Henri Lhermenault, président, de la réussite de ce banquet patriotique et de la généreuse pensée qui a présidé à la répartition, des sommes disponibles. 

Au Grand-Hôtel. 

— La Victoire a été célébrée, lundi, au Grand-Hôtel. Une brillante assistance s’y était réunie, l’après-midi, au Bar-Basque, le soir au Grill-Room, où une partie de l'orchestre de M. Rosenfeld avait été conviée. On a pu revivre, après l’arrivée de la dépêche officielle annonçant la fin du grand cauchemar qui ensanglantait le monde depuis plus, de quatre ans, les belles heures du Biarritz d’antan. 

Après avoir sablé le champagne, le public est remonté dans la grande salle du Grand-Hôtel qui avait été transformée en quelques instants en salle de fêtes aux couleurs tricolores. C’est la première soirée, ici, des préliminaires de la paix. 

Remarqués dans l’assistance : 

Mme de Beistégui, MM. de Beistégui, Mlle de Cartassac, Duc et Duchesse de Morny, Mlle de Morny, Comte de Morny, Mme Gusman Blanco, Marquis et Marquise de Las Claras, M. Gavito, M. et Mme G. de Candamo, Mlles de Escalante, M. de Escalante, Mme Léglise, Mlle Pastor, Mlle Bryce, M. et Mme Corcuera, M. de Iturbe, Mme Tomlimson, M. Mansano, Mlle de Vivar, M. Bueno, M. de Bary, Mme Nagelmakers, Mlle Brethus.-Laffargue, M. André Duval, etc., etc. 

Déréquisition. 

— Voici une conséquence de la fin des hostilités : le Régina, le Louvre, l’Hôtel Bristol et l’Hôtel de Bayonne sont déréquisitionnés à partir du 15 novembre. 

Seul, l’Hôtel d’Angleterre reste réquisitionné. 

Les Américains à Biarritz. 

— Le dimanche 17 novembre, à 15 heures, la musique militaire américaine se fera entendre au kiosque du Jardin-Public. 

Départ de Bayonne par le chemin de fer B. A. B. à 14 heures. 

A 14 heures 30 la musique jouera devant la Mairie les hymnes nationaux. 

Après le concert elle se fera entendre, place Bellevue en l’honneur des blessés français. 

En cas de mauvais temps, le concert aura lieu au Casino-Municipal. 

Départ de la musique par le B. A. B. a 18 heures 30. 

Et nous pavoiserons ! 

Biarritz-Olympique. 

— On nous communique : 

"L’heure de la Victoire a sonné. Biarrots, un pieux devoir nous échoit particulièrement, celui de nous souvenir. Pour glorifier ceux des nôtres qui furent au nombre des pionniers de cette Victoire, Biarritz aura son mausolée où tous les noms de nos héros seront gravés en lettres d’or. 

Biarritz-Olympique, dans sa dernière réunion, a décidé d’organiser pour Noël prochain, au Théâtre du Casino Municipal, une grande manifestation artistique et patriotique."

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