LES KASCAROTS ou KASKAROTS (KASKAROTAK en basque).
Les Kascarots de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure, des deux côtés du pont, ont pratiquement disparu dans l'oubli.
LES KASCAROTS DE ST JEAN DE LUZ ET CIBOURE |
Ce ne sont, pour la majorité des luziens et des cibouriens, que le vague souvenir de trois
sympathiques "bonnes femmes" au verbe haut qui vendaient du poisson dans les rues jusqu'en
1950 environ.
Elles poussaient leur petite charrette à bras en criant "Arrangna Bizi-Bizia", c'est-à-dire
"poisson frais".
De nombreux livres ont été écrits sur le sujet et certains récemment.
La rumeur publique dit que les Kascarots sont des descendants des bohémiens qui se seraient
établis dans la région, vraisemblablement au 16ème siècle et plus tard dans les ruines des
maisons inondées par le raz de marée en 1749 sur la plage actuelle au droit de la rue de la
République.
Il est aussi possible que les Kascarots soient les descendants des "Cagots" que l'on trouve un
peu partout dès le début du Moyen-Âge dans tout le Sud-Ouest et même au Pays Basque Sud
où ils portaient le nom d'Agots.
LES KASCAROTS DE ST JEAN DE LUZ ET CIBOURE |
LES KASCAROTS DE ST JEAN DE LUZ ET CIBOURE 1900 |
La lèpre était autrefois un fléau inguérissable, que l'on croyait contagieux.
Les lépreux et tous ceux qui physiquement pouvaient leur ressembler étaient chassés de la vie
sociale et tenus à l'écart des villes et des villages... Ainsi se forma sans doute la race des
"Cagots".
A ces lépreux devaient s'ajouter au cours des apports étrangers divers et successifs.
Autant d'indésirables qui s'ils n'étaient pas lépreux ou descendants de lépreux n'en étaient pas
moins tenus à l'écart par la population locale.
UNE KASCAROT DE ST-JEAN-DE-LUZ ET CIBOURE 1900 |
Ils vinrent grossir les rangs des lépreux autochtones dans les bois.
Un arrêté du parlement de Navarre du 20 mai 1593 dit :
"Les Cagots et Gahets résidant au bailliage de Labourd... prendront sur leurs accoutrements et poitrines un signal rouge en forme de patte d'oie pour être discernés et séparés du reste du peuple (déjà bien avant les nazis !) ; et la cour leur défend de toucher dorénavant aucun vivre, qui se débitent aux marchés et places publiques, sauf ceux qui leurs seront baillés et délivrés par ceux qui les débitent; quant aux ladres, s'il y en a encore, ils porteront les cliquettes. La cour défend en outre aux dits cagots et lépreux d'aller à l'offrande avec les autres habitants aux églises et de toucher de leurs mains l'eau bénite, au lieu où les habitants ont coutume de la prendre."
Plus tard, vers 1605-1610 on vit une très forte émigration venant d'Espagne : Maures, gitans,
portugais et juifs.
Ces derniers pour la plupart s'installèrent à Bayonne.
De très nombreux émigrants s'installent aux environs de Saint-Jean-de-Luz, Ciboure, Bidart et
Biarritz et dépassent en nombre des habitants originaires de ces localités.
C'est donc tout un peuple qui vit en marge de la société sous la protection plus ou moins
effective de l'église ; ils ne paient pas l'impôt mais aucun droit ne leur est accordé.
Ils vivent généralement dans les bois et de ce fait vont devenir petit à petit bûcherons puis
charpentiers et menuisiers.
Bientôt, on leur laissera exclusivement les métiers du bois et c'est ainsi que vraisemblablement
les navires fabriqués dans la région furent faits par les cagots.
Il y avait 80 baleiniers et terre-neuviers en 1625 dans le port de Socoa.
LES KASCAROTS DE ST JEAN DE LUZ ET CIBOURE |
Merci !
RépondreSupprimerpassionant!!! ela complète mes connaissances et j'ai envie d'en savoir plus!!!!merci pour votre travail et pour le partage!!!!
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