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jeudi 14 mars 2024

LES OFFICIERS MUNICIPAUX DE SAINT-JEAN-DE-LUZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1790

LES OFFICIERS MUNICIPAUX DE SAINT-JEAN-DE-LUZ EN 1790.


Pendant la Révolution française, Saint-Jean-de-Luz et ses 3 323 habitants va devenir Chauvin-le-Dragon, à partir de 1793.



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PORT DE SAINT-JEAN-DE-LUZ
PAYS BASQUE D'ANTAN



Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien la Gazette de Paris, le 25 mai 1790 :



"Réponse des Officiers Municipaux de la Ville de Saint-Jean-de-Luz, à l'Auteur du Journal de 

Paris :



On lit dans le Journal de Paris, "que dans beaucoup d'endroits, les anciens Officiers Municipaux ont méconnu les nouveaux principes ; (comme si des principes fondés sur la métaphysique la plus subtile étoient si faciles à comprendre !) qu'ils les ont même combattu autant qu'il étoit au pouvoir de leur faiblesse. Cela est arrivé dans le pays même où la liberté antérieure de plusieurs siècles à la révolution, sembloit une plante du sol, qui n'a pu jamais en être arrachée.



A Saint-Jean-de-Luz, par exemple, c'est avec étonnement que l'on a entendu des Officiers Municipaux du Régime proscrit, déclare, dans un acte signé de leur nom, qu'ils ont désapprouvé la formation de la Garde Nationale. Ne vouloir pas une Garde Nationale, c'est ne pas vouloir la Constitution, que cette Garde est destinée à défendre. Quel langage ! & de quelle excuse pourroit-on en couvrir le dangereux exemple ! Heureusement ces anciens Officiers Municipaux ne sont déjà plus, ou bientôt vont cesser d'être, & cela termine tous les débats."



Si l'Auteur du Journal de Paris connoissoit un peu mieux les Officiers de Saint-Jean-de-Luz, s'il ne s'étoit pas entièrement voué au parti opposé, il leur rendroit la justice de croire, que rien n'est plus conforme aux principes actuels, que ce qu'ils ont pratiqué. Il n'en faut pas d'autre preuve, que l'approbation de leur conduite dans deux décisions du Comité de Constitution des 8 & 24 Mars, & dans le Décret de l'Assemblée Nationale du 18 Avril dernier ; M. Garat connoit parfaitement & ces décisions, & le Décret cités ; on est donc bien fondé à lui reprocher son inculpation.



Si les Officiers Municipaux de Saint-Jean-de-Luz ont désapprouvé la formation de la Garde Nationale de cette Ville, c'est qu'elle s'est faite dans un moment où un prétendu Comité, formé lui-même sans le concours des Officiers Municipaux, avoit convoqué une Assemblée contre le gré de ces Magistrats, pour composer cette Garde Nationale ; qu'elle-même, au lieu de reconnoitre la seule Magistrature de la Ville, a poussé les choses au point de la méconnoitre, & de se ranger sous les drapeaux des Membres du Comité. C'est donc à fortifier ce parti contre trois Magistrats, que cette garde a été destinée.



On doit en outre observer qu'elle n'a été créée que dans un moment où la France étoit encore tranquille, & qu'il n'étoit question à Saint-Jean-de-Luz que de procéder à la nomination de la nouvelle Municipalité, en se conformant au Décret rendu à ce sujet.



La Garde Nationale doit, par son institution, assurer le repos & la sûreté des Habitans. A cet effet, elle doit être composée de Citoyens actifs & de leurs enfans. A Saint-Jean-de-Luz on affecta de choisir, pour cette Garde, un grand nombre de Journaliers étrangers. On y trouve même un Nègre esclave. Les Habitans qui s'y font enrôlés, sont en petit nombre, & n’y font entrés que forcés par des menaces & des actes de violence. Enfin, dans le Pays du Labour, il y a une Milice de mille hommes préposée pour la Garde ; ainsi cette Milice composée de Chefs de familles & d'héritiers, suffit pour maintenir la liberté dans le cas où quelque ennemi voudroit y porter atteinte.



Les Officiers Municipaux de Saint-Jean-de-Luz ne sont exposés à toutes les hostilités qu’ils ont éprouvées, que pour avoir été fidèles à maintenir l’observation des Décrets de l'Assemblée Nationale dans toute leur pureté ; leur vœu fut de les défendre ; mais aussi ont-ils voulu proscrire la licence, dont les effets sont destructeurs de toute liberté."







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