UN RALLYE-PAPER AUTOMOBILE EN 1925.
L'origine de ce sport remonte à la fin de 1838, à Ipswich (Suffolk, Angleterre), et concernait des officiers de cavalerie voulant développer leurs qualités hippiques.
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| RALLYE PAPER 76 LE TREPORT |
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 20 avril
1925, sous la plume de Renée Dominique :
"Les Manifestations de la "Gazette".
Le Rallye-Paper et le Concours d’Elégance Automobile.
Cette manifestation sportive qui avait lieu pour la première fois a obtenu un succès complet.
Pour prendre part à un rallye-paper automobile, la première condition est d'avoir une automobile. Dans le cas où l'on ne possède pas cet objet de première nécessité, il suffit de rencontrer une bonne âme qui vous offre une place dans sa voiture. Fn ce qui me concerne, M. Dargaignaratz a été la bonne âme et sa Delage, accueillante, rapide, souple, infiniment agréable, conduite d'ailleurs de main de maître.
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| AUTOMOBILE DELAGE 1925 |
La seconde condition est d'avoir du flair, de la jugeotte, un esprit réfléchi, pondéré, mais surtout une bonne humeur inaltérable. Muni de toutes ces multiples qualités, on peut s'élancer l’esprit alerte et le cœur léger à la conquête des trophées et, ceci posé, nous allons nous efforcer de rentre un compte exact de cette aventure mémorable.
Le rendez-vous était fixé au Palais. Le quart d’heure de grâce accordé aux retardataires étant largement dépassé, la voiture-pilote donne le signal du départ et toutes les aides de la suivre bien sagement à la queue leu leu par l’Avenue Edouard VII, la place de la Liberté, la rue Gambetta, l’avenue du Bois de Boulogne, pour aller se ranger en ordre de bataille devant l'entrée de la villa Marbella. Là le Comte de Rivière, d'une voix retentissante, donne aux concurrents les ultimes instructions, et pendant que M. Maynot et M. Pothier, ses précieux collaborateurs dans l'organisation de l’épreuve, multiplient les suprêmes recommandations.
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| HÔTEL DU PALAIS BIARRITZ 1924 PAYS BASQUE D'ANTAN |
En route ! L’art consiste maintenant à suivre les chemins semés de papier et à ne pas s’engager dans ceux qui semés de papier également, conduisent à un écriteau sur lequel ces mots fatidiques sent gravés "Fausse Piste". Il faut alors faire machine en arrière et reprendre le bon chemin.
La route d’Espagne, une fois franchie, nous voici en pleine campagne basque, entre une double haie de genêts d’or. Malheureusement, une brume s’est levée et masque à nos yeux la merveilleuse perspective de plaines et de montagnes si proches et qu’on devine si belles.
Une première difficulté va bientôt surgir. Deux chemins nous invitent : tous les autres concurrents ayant pris celui de droite, nous voulons nous distinguer en essayant l’autre. Ça va très bien, il y a des papiers, encore des papiers, puis plus de papiers, mais pas d'écriteau. Il n’y a qu'à persévérer... et nous arrivons... dans une carrière... L’écho retentit de nos protestations indignées et, si nous pouvions être entendues du Palais, nous crierions, sur l’air des lampions : "L’écriteau ! l’écriteau !" Le grand vent a, paraît-il, été le seul coupable... Nous avons l'âme généreuse, nous n'approfondirons pas.
La Delage, obéissante, nous ramène sur nos pas et nous voici bientôt à Ahetze à la poursuite des concurrents. Ils ne doivent pas être bien loin car les paysans sont encore sur le pas de leur porte et, ingénument, sans qu’on le leur demande, nous indiquent le chemin qu’ils ont pris.
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| PUB DELAHAYE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Nous voici sur la route d'Arbonne et, bientôt à Arcangues. Un peu plus loin, une route se présente... sans papiers... nous la dédaignons (et nous avons bien tort !,..) nous roulons toujours : bifurcation, papiers dans les deux sens. Filons tout droit, mais pas longtemps car nous apercevons devant nous deux ou trois concurrents manœuvrant pour revenir sur leurs pas. Avec rapidité, M. Dargaignaratz en fait autant et, tout guillerets nous prenons le chemin (avec papiers) que nous avons laissé sur notre gauche. Malédiction ! au bout de deux cents mètres, l’écriteau se dresse, le fatal écriteau ! Oh ! cette fois-ci il y est bien, cloué contre un arbre. Que faire ! nous sommes bien en retard. Nous tenons conseil, et comme nous sommes sur une route qui conduit vers La Négresse, nous décidons de la suivre, espérant bien ensuite retrouver le chemin du ralliement. La Négresse dépassée, nous prenons la grande route vers Bayonne. Il y a beaucoup de papiers sur cette grande route et à un certain endroit, il y en a même tellement que nous ne pouvons résister à les suivre en prenant une petite route à gauche. Les papiers sont de plus en plus nombreux, mais un parfum qui n’a rien de suave s’exhale du voisinage. Horreur ! trois fois horreur ! c’est un dépôt d’immondices de la ville de Biarritz et les maudits papiers qui s’en sont envolés nous ont induits en erreur ! ! !
Plus les mésaventures nous accablent, plus nous rions, car c’est justement les péripéties qui font le charme d’une rallye-paper. Il est trop tard pour revenir encore sur nos pas et le mieux est de regagner Biarritz par les voies les plus directes et de passer chez soi changer ses vêtements poudreux et se rafistoler un brin.
M. et Mme Dargaignaratz me reprennent quelques minutes après et nous filons bien vite vers le Palais où va commencer le concours d'élégance automobile.
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| AFFICHE EN 1939 PAYS BASQUE D'ANTAN |
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