Libellés

samedi 9 mars 2024

L'ARMÉE FRANÇAISE À LA FRONTIÈRE DES PYRÉNÉES AU PAYS BASQUE AU DÉBUT DU 19EME SIÈCLE (deuxième partie)

 

L'ARMÉE FRANÇAISE AU PAYS BASQUE À LA FIN DU 18EME SIÈCLE.


La frontière, au Pays Basque, a, souvent, été le théâtre de manoeuvres militaires.



pays basque autrefois histoire frontière révolution napoléon
CHASSEURS A PIED BASQUES 1794-1815
PAYS BASQUE D'ANTAN




Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien Le Spectateur Militaire, dans plusieurs éditions, sous 

la plume du Lieutenant-Colonel J. B. Dumas :


  • le 1er mars 1909 :



"Couverture de la zone-frontière des Pyrénées. 


Manœuvres de couverture du maréchal Soult en 1813.




marechal napoleon 1813 wellington guerre
MARECHAL JEAN-DE-DIEU SOULT


Battue à Vitoria le 21 juin 1813, l’armée française se trouvait en juillet sur la frontière des Pyrénées, de Saint-Jean-Pied-de-Port à l’embouchure de la Bidassoa. Elle y contenait l’ennemi. Le maréchal Soult arrivait à Bayonne le 12 juillet pour prendre le commandement. Il disposait de 69 000 hommes. En face de lui, l’armée de Wellington comptait 90 000 hommes.



Dès la fin de juillet, le maréchal Soult prenait l’offensive par Saint-Jean-Pied-de-Port et par le col de Maya, afin de secourir Pampelune. Il parvenait à percer jusqu’à 10 kilomètres de Pampelune ; mais, après une lutte de deux jours, (28 et 29 juillet), il était rejeté en France, ayant perdu 13 000 hommes. (Sorauren.)



Le 31 août, il effectuait une nouvelle tentative pour délivrer Saint-Sébastien ; il était repoussé avec une perte de 3 600 hommes.



pays basque autrefois histoire frontière révolution napoléon
BATAILLE DE SAINT-SEBASTIEN GUIPUSCOA
DU 7 JUILLET AU 8 SEPTEMBRE 1813
TOILE DE DENIS DIGHTON
Par Denis Dighton — https://artuk.org/discover/artworks/the-storming-of-san-sebastian-197101, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=24853084



Wellington se trouvait alors à la tête de 131 000 hommes. Le 7 octobre, il prenait l’offensive, surprenait le passage de la Bidassoa et enlevait la Croix-des-Bouquets près de Saint-Jean-de-Luz, la Baïonnette en avant d’Ascain et la montagne de la Rhune.



Le 8 septembre, Saint-Sébastien, après une énergique défense et cinquante-neuf jours de tranchée ouverte, avait dû se rendre. Pampelune se rendait le 31 octobre après quatre mois de siège.



Le 10 novembre, Wellington reprenait l’offensive contre le maréchal Soult établi sur les deux rives de la Nivelle, de Saint-Jean-de-Luz à Urdax. Il forçait le centre français à Saint-Pé, après un combat acharné et repoussait le maréchal sous Bayonne.



militaire britannique waterloo napoleon
DUC DE WELLINGTON


Le 9 décembre, l’ennemi passait la Nive à Ustarits, à Larressor, à Cambo et à Itsatsou et parvenait avec sa droite jusqu’à Saint-Pierre-d’Irube, coupant la route de Bayonne à Saint-Jean-Pied-de-Port, tandis que sa gauche ne pouvait dépasser Villefranque, mais atteignait Anglet. Rassemblant alors ses forces à Bayonne, le maréchal débouchait sur la rive gauche de la Nive et attaquait sans succès l’armée de Wellington, divisée par la Nive et campée à Bidart, Arcangues, Arraunts, Ustarits et Saint-Pierre-d’Irube. Dans la nuit du 12 au 13 décembre, il faisait une nouvelle tentative eu lançant 3 divisions par la rive droite. Un retour offensif de Wellington avec 30 000 hommes forçait le maréchal à se replier sous Bayonne même, avec 6 000 hommes de pertes et après avoir infligé à l’ennemi 8 000 hommes de pertes.



Manœuvres de couverture de 1814.


Au début de 1814, l’armée du maréchal Soult (60 000 hommes) s’était repliée sur la rive droite de l’Adour de Bayonne à Port-de-Lanne (7 kilomètres nord-ouest de Peyrehorade, au nord du confluent des gaves et de l’Adour).



Trois divisions gardaient Bayonne et les camps retranchés qui s’y appuyaient. Trois divisions occupaient Saint-Etienne, Saint-Martin-de Seignans et Saint-Laurent, au nord de l’Adour. Deux divisions tenaient la rive gauche de la Bidouze, vers Bardos, en avant de la rivière, poussant des postes de couverture jusqu’à la Joyeuse, à Labastide-Clairence, Bonloc, Hélette. La réserve d’artillerie et les parcs étaient à Dax. Un pont de bateaux, jeté sur l’Adour à Port-de-Lanne, assurait les communications transversales.



L’armée tenait défensivement Saint-Palais à 30 kilomètres en avant de sa gauche, et elle s’était ménagé des débouchés en organisant des têtes de pont sur la Bidouze à Saint-Jean, à Bidache et à Came en avant de Peyrehorade, quartier général du maréchal.



Enfin, en avant encore, la division Harispe gardait Saint-Jean-Pied-de-Port à 30 kilomètres de Saint-Palais, soutenue à 35 kilomètres en arrière par un échelon de recueil, la brigade Paris, établie sur le gave de Mauléon.



On organisait défensivement Dax et Peyrehorade. On améliorait Bayonne, Navarrenx, Lourdes et Pau. On tentait, sans aucun succès, d’entraîner les populations et de former des partisans.



De son côté, Wellington avait établi sa base de ravitaillement et son quartier général à Saint-Jean-de-Luz. Son armée y recevait par mer tous les approvisionnements qui lui étaient nécessaires, y compris les fourrages manquant entièrement alors dans ces pays.



La plus grande partie des forces avait été portée entre la Nive et l’Adour, de Villefranque à Urcuray. La cavalerie, à peu de distance du front, surveillait la Joyeuse, pendant qu’une division, étendue jusqu’à Urt sur la rive gauche de l’Adour, couvrait le flanc gauche en avant. Les réserves étaient à Saint-Pé et à Itsatsou.



Le 2 janvier, le maréchal Soult écrivait, de Bardos, au Ministre de la guerre :


"J’ai pris des dispositions pour défendre de vive force le passage de l’Adour si l’ennemi l’entreprend. Dans le cas où le passage serait forcé, je laisserai à Bayonne une garnison de 12 000 hommes et je porterai le théâtre de la guerre entre la Nive et l’Adour, appuyant ma droite à Dax, que j’ai fait mettre en état de défense, et ma gauche aux montagnes de Baygoura, afin de me préparer à passer la Nive pour attaquer les ennemis sur leurs derrières, aussitôt que j’en aurai le moyen."



A suivre...




Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.

Plus de 5 500 autres articles vous attendent dans mon blog :

https://paysbasqueavant.blogspot.com/


N'hésitez pas à vous abonner à mon blog, à la page Facebook et à la chaîne YouTube, c'est gratuit !!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire