IL Y A 105 ANS À BAYONNE EN 1919.
Après deux premiers articles, consacrés à Bayonne en 1916 , 1917, et 1918, voici ce qu'il s'y est passé en 1919.
Que se passe-t-il à Bayonne, et ses alentours, en 1919 ?
La fin de la guerre est bien évidente mais les privations, les deuils continuent.
Chez certains, l'ambiance n'est pas à la fête.
Le Gouvernement décide que "les jeux de mardi gras ne seront pas fêtés ; les bars fermeront
aux heures habituelles ; les jets de confettis demeurent interdits."
Fin mars, il permet aux bars de rester ouverts jusqu'à 10h30 du soir.
A Bayonne, pas de carnaval, de mardi-gras, de mi-carême.
La presse est dubitative :
"Ces fêtes-là n'étaient-elles pas déjà mortes chez nous avant la guerre ?"
La foire aux jambons reste déplacée à la place St-André et connaît une désaffection de plus en
plus marquée.
Les cinq paysans qui composaient la foire remportent chez eux 126 kg de saucisson, 972 kg de
jambon.
Le Courrier constate :
"Quoi qu'il en soit, constatons que notre traditionnelle foire aux jambons qui apportait autrefois une note si originale à notre cité a, à peu près, vécu".
Le retour des mobilisés crée des situations pénibles.
L'Etat promet 100 millions pour aider les commerces, artisans, industriels à créer des emplois.
Le Conseil Municipal demande une partie de la manne.
Il veut baptiser des rues et places avec des plaques patriotiques : Foch, Pétain, Joffre, Yser,
Clémenceau.
Finalement, seule l'avenue Foch conserve son nom à l'entrée du "nouveau Bayonne".
Les prières des fêtes religieuses sont particulièrement portées en direction des victimes de la
guerre.
La procession de la Saint-Léon est suivie par de très nombreux fidèles jusqu'à la croix, et
retour par les quais de la Nive.
Cette année-là, Bayonne connaît deux défilés de joie :
- le 24 juin, l'acceptation du traité de paix par l'Allemagne donne lieu à deux grands
défilés.
L'un part de Saint-Esprit jusqu'à l'évêché avec les cliques des Chérubinots, de la Vigilante et
des petits zouaves, l'autre part de la porte d'Espagne à Saint-Esprit avec la Clique Bayonnaise.
- le 14 juillet, il n'y a pas de bal. Un défilé se termine par une revue militaire. L'Hôtel de
ville ne peut être illuminé par manque de gaz.
Le comité des fêtes est désorganisé après les démissions de MM. Oyarzun, Chantillon et Gomez.
Toutefois il est chargé de l'organisation, sous la houlette de M. Béhotéguy, de la réception du
49e R.I.
C'est l'occasion d'une fête exceptionnelle le dimanche 27 juillet.
FÊTES DE LA VICTOIRE BAYONNE - BAIONA 27 JUILLET 1919 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Les 142e, 249e et 342e sont associés aux festivités.
Le 49e, parti le 4 août 1914, a été cité et décoré pour ses combats à Craonne et en Alsace.
Les militaires sont revenus le 23 et on leur a accordé un temps de repos.
Le défilé, depuis le carrefour de Saint-Etienne jusqu'au camp Wilson aux glacis Saint-Léon, est
applaudi par une foule "grandiose".
FÊTE AU CAMP WILSON BAYONNE - BAIONA PAYS BASQUE D'ANTAN |
Des arcs de triomphe sont dressés au pont Saint-Esprit, rue Bernède et ailleurs, financés par
souscription publique qui recueille 30 000 francs.
PONT ST ESPRIT BAYONNE - BAIONA 27 JUILLET 1919 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Des concerts sont donnés avec, notamment, une fanfare militaire d'Irun, des régates organisées
par l'Aviron, des chants patriotiques, des vues cinématographiques et un toro de fuego animent
le soir la place de la Liberté.
Une semaine plus tard, le théâtre projette un film Pathé sur "Les fêtes de Bayonne".
Ce sont celles organisées pour le retour du 49e R.I.
Les 24, 25 et 31 août, le quartier Saint-Bernard renoue avec ses fêtes.
Le champion cycliste André Perchicot triomphe à la Gaîté-Rochechouart, dans son tour de
chant.
ANDRE PERCHICOT CYCLISTE ET CHANTEUR PAYS BASQUE D'ANTAN |
ancien bayonnais de 83 ans je recherche des photos et renseignements du patronnage "la VIGILANTE" merci à bientot je l'espére
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