PHILIPPE VEYRIN EN 1928.
Philippe Veyrin, né le 9 janvier 1900 à Lyon (Rhône) et mort le 2 janvier 1962 à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) est un artiste peintre, historien et bascologue français.
PHILIPPE VEYRIN 1928 |
Voici ce que rapporta à ce sujet l'hebdomadaire La Côte basque : revue illustrée de l'Euzkalerria,
le 15 juillet 1928 :
"Une exposition Philippe Veyrin, pendant tout le mois de juillet, à la Galerie Labadie, rue Gambetta, à Bayonne, où l'on admire de la peinture, la Nature en ses divers aspects et où l'on s'imprègne de l'originalité du Pays Basque.
ST-PEE-SUR-NIVELLE PAR PHILIPPE VEYRIN |
Une exposition Philippe Veyrin intéresse nécessairement tous ceux qui aiment le Pays Basque, qui sont attachés à ses caractéristiques, qui comprennent son âme et son étrange pittoresque.
En quelques années le jeune peintre qui occupe aujourd’hui une place de première ligne parmi nos régionaux, se perfectionna rapidement en affirmant une personnalité des plus attrayantes. Les toiles qu’il nous présente aujourd’hui chez Labadie ne nous ont pas déçus ; bien au contraire, de certaines d’entre elles se dégage une originalité plus particulière. Une seule petite critique, bien légère d’ailleurs, concernant l'emploi de certains verts dans quelques tableaux.
PAYSAGE DE PHILIPPE VEYRIN PAYS BASQUE D'ANTAN |
Chaque toile représente une vision différente de l’artiste ; et si elles ne sont pas toutes d’une égale valeur, aucune ne tombe dans le médiocre ou la banalité. Dans chacune il y a une impression, ou un rayon.
Pour un observateur, il est facile de suivre la pensée du peintre. Deux toiles analogues sont souvent inversement traitées ; dans Le Village à travers les chênes, nous voyons un Aïnhoa lointain nimbé de lumière/décor sur lequel l’attention se concentre et que les chênes encadrent comme les portants au théâtre, mettant en valeur une ravissante perspective. Par contre dans La Vue sur le village d’Ispoure, nous avons une admirable opposition de teintes et une belle graduations de plans, les fonds servant à rehausser le village.
CIBOURE SOCOA PAR PHILIPPE VEYRIN |
Sans analyser chaque toile, il est intéressant, en raison de leur variété même de souligner les caractéristiques des principales d’entre elles. Un paysage de printemps rayonne d'une fraîcheur lumineuse, tandis qu’un voile gris d’automne fait songer aux mélancolies d’arrière-saison. Au-dessus de Dancharinea, un ciel sombre avec l’opposition d’une déchirure livide au ras des monts domine les teintes atténuées du reste de la toile, produisant une saisissante impression. De "Vieilles Maisons au Soleil" sont toute une évocation vraie du caractère local, en un coin réduit, ainsi que La Maison aux Piments, Le Balcon aux géraniums, La Fontaine sur la Place, L'Entrée d'une ferme navarraise à Urdax, Les Maisons sur la Place etc...
DANCHARINEA PAR PHILIPPE VEYRIN |
Dans Reflets sur la Nive, à St-Jean-Pied-de-Port, des teintes effacées en un ensemble gris dans lequel de pâles lueurs agonisent sont traitées avec une délicatesse de poète, s'opposant à la brutalité voulue du relief de La Rhune par vent du Sud. Le Pont de Lambiscaye, est situé dans la sérénité d’un vaste et rustique paysage. Un soleil d’automne à Dancharinea et la Rhune en automne évoquent les ors de cette saison magique, dans cette clarté spéciale qui la caractérise et que le pinceau de M. Veyrin exprima fort bien. L’Aube sur la Place du village, évoque les premières lueurs du jour dans un ciel délicatement teinté ; au-dessus de la place aux tons éteints 1'aurore est annoncée par la coloration plus crûe de la cime de la "Haya". Dans Sare, Paysage de Montagne, une belle opposition entre la masse sombre et sévère du mont et les riantes maisons claires du premier plan, véritable sourire du Pays Basque. Le Village, Soleil d'Automne, La Place de Pelote, nous donnent des notes diverses et curieuses de la région. Le déclin du jour a sa part bien marquée par La Maison au soleil couchant, et divers autres aspects typiques bien évoqués complètent cette série de trente-quatre visions artistiques.
MAISONS BASQUES DE SARE PAR PHILIPPE VEYRIN |
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