ARMAND DAVID NATURALISTE ET MISSIONNAIRE D'ESPELETTE.
Armand David (ou Père David), né le 7 septembre 1826 à Espelette (Basses-Pyrénées) et mort le 10 novembre 1900 à Paris, est un missionnaire lazariste français, zoologiste et botaniste éminent.
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| ARMAND DAVID |
Voici ce que rapporta à son sujet le Bulletin N° 3 de la Société des Sciences, Lettres et Arts de
Bayonne, le 1er janvier 1929 :
"Un grand naturaliste Basque.
Armand David.
... L'Académie des Sciences ne s'était pas pressée de remplacer M. Antoine d'Abbadie, membre correspondant, élu titulaire au mois d'avril 1867. Il semble qu'il ait voulu attendre qu'un autre Basque ait été reconnu digne de remplacer ce savant distingué ; le 1er avril 1872, elle a choisi le P. David pour remplir cette vacance dans la section de géographie et de navigation.
Cependant, M. Armand David a publié lui-même le récit de ses explorations dans le Bulletin de la Société de géographie, au mois de décembre 1871, sous le titre suivant : Voyage de l'abbé David en Chine, lettre au secrétaire général.
Peu de jours avant son embarquement, en janvier 1872, l'abbé David eut l'occasion de voir M. Ch. Maunoir, qui, en sa qualité de secrétaire de la Société de géographie, s'occupait de beaucoup de tout ce qui regarde les pays lointains ; et ce savant géographe lui déclara que, les publications du Muséum étant peu répandues, il n'avait eu connaissance de ses voyages qu'en lisant les articles écrits pendant le siège, dans la Revue des Deux-Mondes, par M. Blanchard, de l'Institut, articles dans lesquels ce sympathique professeur du Jardin des Plantes a fait ressortir avec beaucoup de bienveillance les travaux de l'abbé-naturaliste dans l'Empire du Milieu.
De janvier à juin 1871, le long de quatre articles, l'éminent académicien avait consacré près d'une centaine de pages à l'ensemble des deux explorations en Chine et en Mongolie, faites de 1862 à 1870, par M. Armand David.
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| PERE ARMAND DAVID EN MONGOLIE |
M. Blanchard laisse à deviner le plaisir et l'émotion causés par la magnificence du spectacle sans pareil dont l'illustre voyageur fut témoin un jour dans les montagnes de Suen-hoa-fou.
... Le 14 mars 1874, l'abbé David quitta Kioukiang pour Shangaï. Il s'embarqua sur l'un des plus bateaux de la Compagnie Russel, et arriva à Shangaï après 44 heures de navigation. Comme l'état de sa santé ne s'améliorait point dans cette ville, où les secours de l'art et de l'amitié ne lui firent pas défaut, il hâta ses préparatifs de départ pour la France ; et, montant le 3 avril sur le Sindh des Messageries maritimes, il arriva à Marseille le 15 du mois de mai, après une heureuse traversée.
La dernière exploration de l'abbé David en Chine fit l'objet d'un feuilleton dans le journal le Monde, le 4 juillet suivant.
Pendant son séjour dans le Céleste-Empire, Armand David avait appris à fond la langue du pays et la parlait couramment.
De retour en France, il ne tarda pas à venir voir sa famille, ses amis, son pays. De tous côtés, on le pressait de faire à Bayonne, à la Société des Sciences, une causerie ou conférence. Ce fut un charme. Il captiva même ses auditeurs les plus jeunes par sa clarté d'exposition et les détails intéressants qu'il fournit.
Dans sa séance du mercredi 1er juillet 1874, M. de Folin, président de la Société des Sciences et Arts de Bayonne, pria M. l'abbé Armand David de vouloir bien donner quelques renseignements sur les régions qu'il a parcourues dans son dernier voyage en Chine.
Dans l'Avenir du 4 juillet 1874, M. Julien Vinson donna à la communication de l'abbé David une physionomie plus personnelle.
En août 1874, l'abbé David publia dans le Bulletin de la Société géographique un récit de ses explorations sous le titre de : Voyage dans la Chine occidentale. Lettre à M. A. Daubrée, de l'Institut.
On doit la description de quelques types zoologiques à M. David lui-même ; mais la majeure partie des espèces qu'il a découvertes ont été décrites par M. Milne-Edwards ou par d'autres savants zoologues dans les Nouvelles Archives du Muséum.
En janvier, février et mars 1876, le Bulletin de la Société de géographie publia, de l'abbé David, son Second voyage d'exploration dans l'ouest de la Chine, de 1868 à 1870.
L'histoire de ses voyages en Chine lui permit de publier deux autres volumes très intéressants et qui eurent un retentissement considérable dans le monde savant : Journal de mon troisième voyage d'exploration dans l'Empire chinois. La relation de ses deux premiers voyages avait paru dans les Nouvelles Archives du Muséum d'Histoire naturelle.
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| LES EXPEDITIONS DU PERE ARMAND DAVID |
On connaît l'homme à ses écrits : mieux que toute considération, des extraits de son Journal nous montreront l'abbé David, son esprit d'observation, ses idées.
... Le manque total de laitage en Chine fut une véritable privation pour l'abbé David ; aussi n'a-t-il pas hésité à donner les détails les plus inattendus, sur la rareté de cet aliment.
... L'abbé David, de son propre aveu, a toujours aimé la musique. il s'en était occupé jadis, tant en France qu'en Italie, dans ce pays classique des beaux-arts où de saints personnages comme S. Alphonse de Liguori, S. François de Sales, S. Philippe de Néri, n'ont pas dédaigné de faire eux-mêmes de la musique. Il va nous donner ses impressions sur la musique chinoise : instruments, airs, exécution.
... M. Armand David justifie ses notes de voyage, en soulignant l'importance des observations minutieuses en Histoire naturelle.
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| PHOTO DE L'ABBE ARMAND DAVID ATELIER NADAR |
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