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mardi 15 novembre 2022

L'HISTOIRE DE BOLO PACHA À BIARRITZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1917 (deuxième partie)

 

BOLO PACHA À BIARRITZ EN 1917.


Paul Marie Bolo, plus connu sous le nom de Bolo Pacha ou Bolo-Pacha, né le 24 septembre 1867 à Marseille et exécuté le 17 avril 1918 au fort de Vincennes, était un aventurier français.



pays basque autrefois justice espions
BOLO PACHA FEVRIER 1918



Voici ce que rapporta à son sujet le quotidien L'Oeuvre, le 4 décembre 1917 : 



"Les scandales.

L'affaire Bolo.



L'interrogatoire des inculpés et les dépositions des témoins se succèdent interminablement.



Le pacha a été interrogé à nouveau hier matin, de 9 h. 30 à 11 li. 30, par le capitaine Bouchardon, sur l'ensemble des faits relevés à sa charge.



Pendant ce temps, le lieutenant-substitut, Jousselin recueillait la déposition d'une ancienne marchande de chaussures de Buenos-Ayres. Celle-ci a rapporté sur Bolo qu'il lui était toujours redevable d'une paire de chaussures de 33 francs, en garantie de l'achat desquelles il lui avait laissé à réparer une seule botte, qu'il oublia toujours de faire reprendre par son domestique.



On comprendra que, si ce sont là des faits de moralité, il n'en est guère besoin pour modifier la gravité des charges de l'inculpation.



Dans l'après-midi, le capitaine Bouchardon a entendu plusieurs témoins, parmi lesquels deux députés, dont M. Maurice Ajam, député de la Sarthe, ancien sous-secrétaire d'État à la marine.



député sarthe ministre france
PIERRE-LOUIS MAURICE AJAM
DEPUTE ET MINISTRE



M. Maurice Ajam a déposé sur les relations de M. Joseph Caillaux avec Bolo pacha.



Lors des événements qui se déroulèrent en Champagne en 1911, M. Ajam menait auprès des vignerons une campagne en faveur de la délimitation ; il fit à cette occasion la connaissance de Bolo.



On sait quel rôle singulier — pour le moins — joua Bolo au cours des émeutes dont la Champagne fut le théâtre à cette époque.



C'est peu après ces événements que M. Maurice Ajam présenta Bolo à M. Caillaux.



Le capitaine Bouchardon recueillit ensuite le témoignage de M. d'Iriart d'Etchepare, député de Pau. Celui-ci fit la connaissance de Bodo pacha au début de l'année 1914, à Biarritz.



député maire pau basses-pyrénées
LOUIS D'IRIART D'ETCHEPARE
DEPUTE ET MAIRE DE PAU
PAYS BASQUE D'ANTAN



Vers la fin d'août 1914, le député des Basses-Pyrénées rencontra Bolo à Paris. Celui-ci lui parut être très ennuyé, et, comme M. d'Iriart d'Etchepare lui demandait la cause de ses soucis, Bolo lui avoua qu'il ne savait comment faire pour avoir de l'argent, en raison du décret réglant le moratorium sur les disponibilités des fonds en banque.



Après lui avoir expliqué le dispositif du décret, le député de Pau consentit à accompagner Bolo jusqu'à une succursale de la Société Générale, où, en sa présence, le pacha toucha les 10 p 100 prévus par le moratorium sur son compte-courant, soit 7 000 francs.



Le témoin déclara au capitaine Bouchardon que, ce même jour, il avait vu entre les mains de Bolo des titres de rente 3 p. 100 appartenant à sa femme et représentant, croit-il, un capital de plusieurs millions.



Depuis cette époque, M. d'Iriart d'Etchepare revit le pacha assez fréquemment jusqu'en 1916. Bolo ne faisait mystère à personne de ses hautes relations, notamment avec le khédive Abbas Hilmi.



khedive egypte soudan
ABBAS II HILMI BEY
KHEDIVE D'EGYPTE ET DU SOUDAN



Au début de 1917, le député des Basses-Pyrénées apprit de M. Coggia, préfet de son département, que Bolo faisait l'objet d'une surveillance particulière. Celui-ci était effectivement inculpé depuis février 1917, et M. Coggia avait prévenu le ministre de l'intérieur qu'il y aurait lieu de rappeler Bolo à Pari, pour la soustraire à l'envie qu'il pouvait avoir de traverser la frontière et de se dérober ainsi à la justice de son pays.



M. d'Iriart d'Etchepare jugea Bolo un bluffeur peu habile. Il ne lui croit pas assez d'envergure pour avoir mené les affaires de trahison au sujet desquelles il est présentement inculpé.



Le capitaine Bouchardon a encore appris par un témoin bénévole que Bolo, au début de la guerre, avait essayé de lancer dans les milieux médicaux, un produit anesthésique nouveau, la "tocanalgine" qui, disait-il, devait rendre les plus signalés services aux blessés de guerre. Les rapports médicaux se trouvant être contradictoires sur la valeur du produit, l'affaire, à laquelle participèrent quelques Italiens, ne donna aucun résultat financier.



Dans la soirée, le lieutenant-substitut Jousselin a de nouveau recueilli la déposition d'un journaliste actuellement maréchal des logis d'artillerie.



M. Pachot, commissaire aux délégations judiciaires, a procédé à un certain nombre d'opérations, sur mandat du capitaine-rapporteur.



Ce matin, le capitaine Bourchardon entendra un personnage important à propos de l'affaire au Bonnet Rouge..."



A suivre...







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