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mercredi 3 juillet 2024

UN CRIME À IRISSARRY EN BASSE-NAVARRE AU PAYS BASQUE EN MAI 1837

UN CRIME À IRISSARRY EN 1837.


En 1837, la commune d'Irissarry, en Basse-Navarre, compte environ 1 200 habitants.




pays basque autrefois commanderie basse-navarre
VUE GENERALE D'IRISSARRY BASSE-NAVARRE
PAYS BASQUE D'ANTAN




Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien Le Sémaphore de Marseille, le 19 juin 1838 :



"Bayonne, 12 juin


— Dans la nuit du 22 du mois dernier un laboureur de la commune d’Irissarry, nommé Legartho rencontra, dans un des sentiers de la montagne, un individu avec lequel il avait eu précédemment quelques démêlés. Cet homme, appelé Iriart-Harat, domicilié aussi dans la commune d'Irissarry, se jeta sur Legartho aussitôt qu’il l’en aperçu et lui porta un violent coup de couteau à la figure. Ce fut en vain que la malheureuse victime, qui commençait à baigner dans son sang, chercha alors à détourner les nouveaux coups qui la menaçaient.



Le meurtrier, rendu plus féroce par le spectacle même de son atrocité, ne cessa de lui porter blessures sur blessures ; et il s'apprêtait à achever son horrible tâche, quand soudain les pas d'un cheval se firent entendre !.... Avant de fuir, Iriart se pencha sur le corps de sa victime, et lui ajouta pour dernière menace : "Si tu as le malheur d’ouvrir la bouche sur ce qui vient de t'arriver, attends-toi à ce que je l’arracherai l’âme !"



Cependant, le libérateur inespéré que le ciel venait d’envoyer à Legartho, arrivait au lieu témoin de cette scène de meurtre : c'était un contrebandier ! Il voit un homme gisant sur la terre ; il le questionne et il apprend que l’auteur de l’assassinat est celui même qu'il voit courir à quelques pas devant lui. Aussitôt il se met sur ses traces, l'atteint ; mais Iriart nie toute participation au crime et, sur ses dénégations, le contrebandier le laisse partir. Alors il retourne auprès du blessé et le transporte à son domicile : là, Legartho est visité par le chirurgien du lieu ; et, quoique tout son corps soit criblé de coups de couteau, celui-ci déclare qu’il n’v a pas de danger pour sa vie. Le lendemain, Iriart reparaît chez lui, et sa famille propose un arrangement pour que, au moyen d’une somme d'argent, les poursuites judiciaires soient étouffées. 



C’est pendant qu’on débat le montant de cette allocation pécuniaire, que la victime rend le dernier soupir. 



Iriart s’est échappé ; mais il n’y a aucun doute sur sa culpabilité, puisque lui-même n’a pas craint de faire les détails les plus circonstanciés de sa rencontre avec Legartho. Les autorités judiciaires se sont rendues sur les lieux, et l’instruction de cette affaire a été immédiatement commencée. 



Legartho laisse une mère, une femme et trois jeunes enfants dont il était l’unique appui. (Mémorial des Pyrénées)."








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