LES KONARZEWSKI PHOTOGRAPHES AU PAYS BASQUE EN 1900.
Ladislas Konarzewski est né en 1823 à Kielk, au Nord-Est de la Pologne, à proximité de la Lituanie.
Militaire de carrière, cet officier et aristocrate de l'Armée Polonaise, fait partie de l'Etat-Major et participe au soulèvement contre les Russes Tsaristes, qui envahissent la Pologne en 1863.
Le mouvement d'insurrection est noyé dans le sang.
Condamné à mort, il doit s'exiler, comme un très grand nombre de ses compatriotes..
Tout d'abord, il s'installe en France, à Paris.
Il n'est pas exagéré de dire qu'il se vit contraint de refaire sa vie de fond en comble.
Socialement, sentimentalement, économiquement, le passé est révolu.
Quelques années plus tard, en 1865, il décide de venir au Pays Basque, et à Saint-Jean-de-Luz, en particulier.
Pourquoi a-t-il choisi ce coin de France ? Nul ne le sait...
Par contre, ce que l'on sait, c'est qu'à l'âge de 34 ans, en 1869, il se marie à Irun (Guipuscoa) avec Marie Ithurbide, originaire d'Urrugne et âgée de 16 ans.
Ils eurent dix enfants, dont l'aîné des garçons fut Jean, que tout le monde appela, par son héritage, Monsieur Ladislas.
Ce fut certainement le premier photographe professionnel de Saint-Jean-de-Luz.
Sa nouvelle vie luzienne coïncida avec les grands travaux de construction de digues : Socoa d'abord puis Sainte Barbe.
Cela nous vaut des vues étranges d'une baie très ouverte sur la mer, mais aussi de ce qui , dans le même temps, disparaissait : la porteuse d'eau, la marchande de poisson, types féminins solides et gracieux qui allaient venaient encore de la plage au pont de Ciboure, pieds nus par les rues pavées.
CLICHE KONARZEWKI |
ENTREE CIBOURE CLICHE KONARZEWSKI |
VUE DE CIBOURE CLICHE KONARZEWSKI |
Il se convertit en grand portraitiste et fit de nombreux clichés de paysages urbains et maritimes de Saint-Jean-de-Luz, Vera de Bidasoa (Bera) et Fontarrabie (Hondarribia).
Avec un haut niveau technique, et avec une formation de peintre (aquarelle et gouache), il retouchait les clichés non seulement dans les portraits, mais aussi dans les paysages, souvent maritimes, ce qui était habituel pour arriver aux effets des "vagues et nuages".
En 1873, il prend contact avec les carlistes car il veut faire des clichés du chef des rebelles le curé Santa Cruz Lloidi Manuel.
Il fait le 8 avril 1873 dans un jardin de Vera de Bidassoa (Navarre) 3 clichés historiques du curé Santa Cruz Lloidi Manuel, qu'il paye 100 reales et dont les négatifs se vendront plus tard.
CURE SANTA CRUZ entouré de combattants carlistes |
CURE SANTA CRUZ |
CURE SANTA CRUZ |
Dans la maison de la rue Garat où il officiait, on venait se faire photographier, non sans crainte parfois, dans les grandes occasions.
PORTRAIT DE COUPLE PAR LADISLAS KONARZEWSKI |
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