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jeudi 11 novembre 2021

LA FÊTE DES POILUS EN LABOURD ET EN BASSE-NAVARRE AU PAYS BASQUE EN OCTOBRE 1919


LA FÊTE DES POILUS À MOUGUERRE ET À SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT EN 1919.


Presque un an après la fin de la Première Guerre mondiale, des cérémonies du souvenir sont organisées en Pays Basque Nord.



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SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT 1919


Voici ce que rapporta la presse régionale dans plusieurs éditions :



  • La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 21 octobre 1919 :


Mouguerre.



La fête des poilus.



— Elle a été ce qu’elle promettait d’être, en tous points très belle. Toute la population tint à encadrer les poilus de retour, qui ont eu les honneurs de la journée. 



La messe fut célébrée par M. l’Aumônier Etchebès, qui, au prône, a rappelé à ses compagnons les souffrances qu’ils endurèrent courageusement pour arriver à la grande victoire. 



Au sortir de l'église, au nouveau cimetière, la cérémonie de la pose de la première pierre, pour le monument commémoratif des morts de la guerre, fut extrêmement touchante. Après quelques mots de circonstance, M. le Maire lut la trop longue liste des enfants de la commune pour qui la mort des braves fut le couronnement de leur vie. A chaque nom appelé, les enfants répondaient : "Mort au Champ d’Honneur !" 57 noms furent ainsi évoqués, au milieu de la douleur des familles et de l’assistance. 



Puis M. Bley et M. le général de Séréville prononcèrent des allocutions en l’honneur de ces victimes du grand devoir national. Les enfants dirent les vers de Victor Hugo

"Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie...". 



Et les fillettes déposèrent des fleurs. 



Le banquet magistral réunit plus de 200 couverts. 



Tout le reste du jour et même la nuit suivante. Mouguerre fut en fête : bal, chants, feux d’artifice.



Le concours de la "Clique Bayonnaise" a été particulièrement apprécié. Elle a donné un magnifique entrain aux cortèges. Sa marche funèbre, vers le cimetière, avec ses sonneries en sourdine, était vraiment dirigée par un maître. 



Au presbytère. — La fête des Poilus a coïncidé avec le départ de M. le curé Eliçagaray, ancien vicaire de Biarritz, et depuis cinq ans, curé de Mouguerre. 



Il se retire en raison de sa santé. Par son tact, par son équité, par son dévouement à toutes les œuvres, il avait acquis toutes les sympathies. C’est un prêtre qui fait honneur à son diocèse. Il laisse ici un excellent souvenir et d’unanimes regrets. 



Il avait organisé une petite "Schola" qui donna un cachet, d’art à toutes les cérémonies du culte."



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FÊTES DE LA VICTOIRE BAYONNE
27 JUILLET 1919



  • La Petite Gironde, dans son édition du 2 novembre 1919 :


"Saint-Jean-Pied-de-Port. 


Fête des poilus.  


Dimanche dernier : 25 octobre, les poilus saint-Jeannais ont célébré les fêtes du retour. 



A dix heures, une messe solennelle réunissait les combattants à l’église paroissiale brillamment illuminée et décorée pour la circonstance. Dans une émouvante allocution. M. le curé doyen a exhorté les assistants à méditer sur le sacrifice sublime de nos morts, dont l’exemple nous impose l'union et l'amour du travail. 



A l’issue de cette solennité, les poilus, accompagnés des Vétérans de 1870, des enfants des écoles et d’une foule nombreuse et recueillie allèrent déposer une gerbe de fleurs au cimetière à la place où s’élèvera bientôt le monument commémoratif. En quelques mots vibrants de patriotisme, le président de l'Union des combattants adressa aux chers disparus l'hommage de la reconnaissance publique. Puis il fit l'appel des Saint-Jeannais tombés au champ d'honneur. A chaque nom, les enfants des écoles répondirent: "Mort pour la patrie."



Cérémonie d'une simplicité émouvante et qui fit couler bien des larmes. 



Après la remise des drapeaux à la mairie, aux accents d'un pas redoublé, les poilus se rendirent à l'hôtel Central, où la municipalité leur offrait un superbe banquet. Les édiles de Saint-Jean ont bien fait les choses. Nous les félicitons, ainsi que le maître Cadiou, qui prépara un menu des plus soignés.



Pendant le repas, ce fut la saine gaîté : chants basques, airs entraînants de l'orchestre Faustin, et, avouons-le sans honte, "Pinard" d'Irouléguy, jetèrent un instant le voile de l'oubli sur nos misères présentes et passées. 

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ORCHESTRE FAUSTIN BENTABERRY
SOURCE : AGORILA



A 4 heures, réception des camarades d’Uhart-Cize et passe-rue endiablé ; il n’y avait plus ni bleuets de la classe 18 ni territoriaux, c'étaient tous des poilus fringants, aux jambes alertes, qui s'en donnèrent à coeur joie, durant le bal, jusqu'à minuit. 



Nos félicitations aux organisateurs de cette jolie fête. 



Nota. — Dans la liste des Saint-Jeannais morts pour la patrie, les noms de Calixte Bedat et Bertrand Ybargaray ont été omis par mégarde. Le bureau de l'Union des combattants exprime aux deux familles ses regrets les plus sincères pour cet oubli bien involontaire."







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