PASSÉ ET AVENIR DE L'ÉMIGRATION BASQUE EN 1913.
Des centaines de milliers de Basques, du Nord et du Sud, ont émigré, partout dans le monde, et en particulier de l'autre côté de l'Atlantique, pendant des décennies, depuis 1830 environ.
Voici ce que rapporta à ce sujet le journal La Grande Revue, le 25 mars 1913, sous la plume de L.
Bey :
"Le passé et l'avenir de l'émigration Basque.
..."A Buenos-Aires, le jeune Basque commence par être "lochero", c'est-à-dire que, garçon dans une ferme, il porte le lait, chaque matin, à la ville voisine. Quand il s'est libéré des dettes du voyage, il économise et acquiert un petit troupeau, vaches ou moutons. C'est au berger basque que l'Argentine doit l'essor extraordinaire de son élevage. Il dirige droit devant lui ses premières bêtes dans les profondeurs de la Pampa. Le troupeau décuple, centuple. Au bout de vingt ans, le berger revient à la ville. Chaque année, il a vendu les cuirs, les laines. Il liquide son stock et, si le moment est favorable, il se trouve possesseur d'une cinquantaine de mille francs. Il s'embarque et au pays il connaîtra le bonheur d'être propriétaire et de labourer son champ. Sans ce voyage, il serait resté métayer attaché à la glèbe, en qualité de salarié.
Les plus audacieux qui tiendront à rester dans leur patrie d'adoption profiteront de leurs premiers capitaux pour se lancer dans la grande spéculation des terrains, des laines, des cuirs, etc. Ils y rencontreront souvent la ruine, mais parfois aussi la chance leur reste fidèle. Alors ils deviennent des puissances comparables à celles que se créèrent les Luro, Sancinena, Fortabat et d'autres. Il en est qui renoncent à leur nationalité pour remplir un rôle dans la politique argentine. Dans cette voie, des Basques sont parvenus aux plus hautes situations, voire à la Présidence.
PEDRO LURO ARGENTINE PAYS BASQUE D'ANTAN |
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