LA CASERNE DES POMPIERS DE BIARRITZ EN 1932.
En juillet 1932, les pompiers de Biarritz déménagent et s'installent dans leur nouvelle caserne.
BIARRITZ - MIARRITZE 1932 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Voici ce que rapporta la presse sur cet événement, dans la Gazette de Bayonne, de Biarritz et
du Pays Basque, dans son édition du 29 juillet 1932 :
"Enfin la chose est faite !
Les Pompiers de Biarritz occupent leur caserne.
Ses avantages et ses inconvénients.
— Quelques conseils et recommandations.
Depuis quelques jours déjà, notre service de sapeurs-pompiers a quitté le local qu’il occupait depuis de longues années, rue Champ-Lacombe, pour la caserne qui lui fut destinée et qui lut construite, il y a environ trois ans.
Cette caserne qui s’élève au Centre industriel, édifié sous la municipalité Petit, ne fut jamais utilisée.
BIARRITZ - MIARRITZE 1932 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Pourquoi ?
C’est qu’on s’aperçut après coup, que l'installation dans ce quartier du service des sapeurs-pompiers présentait certains inconvénients.
On avait donc retardé jusqu’à ces jours derniers, le départ (cause de fin de bail), de nos sapeurs-pompiers.
Nous leur avons rendu visite en leur nouvelle demeure. Le capitaine Lhermenault, chef sympathique et dévoué du service des sapeurs-pompiers, nous a fait faire, fort aimablement, le tour du propriétaire. Si les inconvénients dont nous parlions tout à l'heure, demeurent entiers, il n’en est pas moins vrai qu’on découvre à cette nouvelle installation de sérieux avantages.
Le local qui a été aménagé, — et il en avait sérieusement besoin, — pour les diverses voitures, échelles et autre matériel d’incendie, est des plus spacieux ; tout est disposé avec un soin minutieux et l’ordre avec lequel sont garées les voitures permet le départ de ces dernières dans le délai le plus rapide.
BIARRITZ - MIARRITZE 1932 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Quant à la caserne elle-même, elle loge dix familles, ce qui revient à dire que le chef et neuf sapeurs-pompiers y demeurent dans des appartements de plusieurs pièces, lesquelles bénéficient d’une très belle situation et sont pourvues de larges fenêtres qui laissent entrer une lumière intense et le bon air de la forêt voisine.
Le téléphone qui conserve le même numéro — 5-38 — est disposé sur le palier de l’appartement du capitaine, avec une sonnerie intérieure et un dispositif spécial pour l’alerte qui permet de ne pas perdre la moindre seconde.
Donc, amélioration pour le poste ; dix hommes au lieu de cinq, peuvent être immédiatement utilisés.
En semaine, il existe un service permanent de jour et des hommes de garde pour la nuit; les dimanches et jours de fête, le service est assuré par équipes.
Les autres sapeurs, au nombre de vingt, peuvent être assez rapidement prévenus s’il s’agit d’un grand feu. Le matériel est parfait, mais il conviendrait d’y ajouter une camionnette spéciale pour feux de cheminée ou pour transport de matériel pour les grosses voitures ; en effet, un feu de cheminée ne nécessite pas le déplacement d’une de ces dernières ; cette camionnette, en outre, transporterait le matériel pour les grands feux. D’autre part, il appartient aux sinistrés de faciliter la tâche des sapeurs-pompiers au sujet du premier avertissement ; ils doivent non seulement signaler très exactement la nature du sinistre : feu de cheminée, de chambre, de cave, d’étage, ou grand feu, mais encore de donner l’adresse exacte de l’endroit sinistré : nom de la rue, nom de la villa. Le premier renseignement permettra aux pompiers d’apporter le matériel nécessaire ; le second les mènera à coup sûr sur les lieux ; de nombreuses villas ayant des noms identiques, des erreurs regrettables peuvent se produire.
BIARRITZ - MIARRITZE 1932 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Les inconvénients dont on a parlé consistent dans la situation même de la caserne.
En premier lieu, on avait signalé le danger de déplacer le service des pompiers dans un quartier éloigné du centre de la ville accoutumé aux grands sinistres.
A la réflexion, il apparaît qu'on ne puisse avoir aucune crainte à ce sujet ; la rapidité avec laquelle ce service a toujours fonctionné et celle des puissantes voitures feront que l’intervention des secours s’effectuera dans un délai extrêmement court.
Le véritable danger est représenté par les deux passages à niveau du Midi et du B.-A.-B., dont les voies entourent littéralement la caserne.
En ce qui concerne celui du Midi, on avait suggéré la construction d’un passage souterrain, mais à l’heure actuelle ce projet est devenu irréalisable puisque les terrains environnants ont été acquis pour l’agrandissement du cimetière du Sabaoü.
BIARRITZ - MIARRITZE 1932 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Le passage à niveau du B.A.B. demeure plus inquiétant, les pompiers devant l’employer beaucoup plus souvent.
La nuit, notamment, ils doivent, au moyen d’une clef dont ils sont possesseurs, ouvrir la vétuste barrière cadenassée.
On pourrait résoudre cette question, non pas en remplaçant la vieille barrière par une autre plus pratique qu’il faudrait tout de même ouvrir, mais en installant à l’endroit même du croisement de la route et du rail, un signal lumineux comme il en existe sur les voies de grande banlieue. Ce signal fonctionnerait au moment du passage du train sur le pont de fer d’Aguiléra et sous le pont de Chélitz.
Tout accident serait, par ce moyen pratique, certainement supprimé.
Nous pensons qu’on n’attendra pas qu’il se soit produit pour remédier d’une manière ou d’une autre, à un aussi grave inconvénient.
Les incendies importants heureusement rares à Biarritz; depuis le brasier du Helder, nous n’avons eu à enregistrer que l’incendie de la menuiserie Damestoy et d’une villa à Ilbarritz. D’ailleurs, par la liste que nous communique chaque année, le service des pompiers, et qu’on trouvera ci-dessous, on sera fixé sur le nombre et la nature des incendies qui se produisirent à Biarritz au cours de la dernière année.
Cinquante-cinq sorties pour feux divers qui se décomposent comme suit :
28 feux de cheminée
2 feux de plancher
2 feux de sous-sol
4 feux de cuisine
1 feu de chambre
1 feu de magasin
1 feu de combles
1 feu de villa
2 feux de salles Café-Restaurant
2 feux de voitures automobiles
1 feu de meules de foin
1 feu d’herbes
3 épuisements de cave et sous-sol
1 local envahi par les gaz (casque respiratoire)
2 feux d’appareils électriques (téléphone)
1 feu de transformateur électrique
2 fausses alertes
3 feux ont été éteints au moyen d’extincteurs ;
10 feux ont été éteints au moyen de seaux d’eau ou de la pompe à main ;
4 feux ont été éteints au moyen d’une lance ;
3 feux ont été éteints au moyen de deux lances ;
3 épuisements d’eau ont été faits au moyen d’engins mécaniques (pompe auto-vidangeuse).
BIARRITZ - MIARRITZE 1932 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire