L'HYGIÈNE À BIARRITZ EN 1908.
En 1908, la commune de Biarritz compte un peu plus de 16 000 habitants et est administrée par le Maire Pierre Forsans.
BIARRITZ 1908
PAYS BASQUE D'ANTAN
PAYS BASQUE D'ANTAN
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans son
édition du 6 septembre 1908, sous la plume du Dr. Long-Savigny :
"L’Hygiène à Biarritz.
... Les statistiques auxquelles j'ai emprunté plus haut quelques chiffres nous fournissent encore d’utiles indications, et permettent d’affirmer, par plus d’une preuve, l’excellent état sanitaire de Biarritz.
L’excédent des naissances sur les décès — bien qu’il ne soit pas seul à contribuer au rapide accroissement de population de notre ville, dont le principal appoint est fourni par un constant et progressif afflux d’immigration — est néanmoins à noter. On comptait, en 1905, 309 naissances pour 263 décès ; en 1906, 296 naissances pour 238 décès ; en 1907, 282 naissances pour 254 décès. Dans les sept premiers mois de 1908, il y a 240 naissances contre 131 décès seulement.
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Faut-il ajouter qu’au moment où nous dressons cette statistique, il ne s’est produit qu’un décès dans l’intervalle de dix jours.
Si, maintenant, l’on établit la moyenne des décès des quatre dernières années, et qu’on la compare au chiffre de la population, évalué (abstraction faite de toute la population flottante) à 17 000, on obtient la proportion de 14.41 pour mille, alors quelle est de 24.50 pour mille à Paris.
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Pour la mortalité de la première année, la moyenne des quatre dernières annuités donne un chiffre inférieur à 10 %, — en réalité 9,7 %, — alors qu’elle est de 17.5 pour l’ensemble de la France, la Norvège vient en tête des Etats européens avec 10,64 %, et, dans les départements les plus privilégiés, où se place d’ailleurs le nôtre, de 10,87 pour la Creuse et de 12,21 pour les Basses-Pyrénées, l’Eure-et-Loir montant au chiffre de 29,87.
Une autre proportion peut être encore intéressante, celle des décès au-dessus de soixante ans.
On remarquera combien elle est élevée : 114 décès de vieillards sur un total de 263 en 1905 ; 75 sur 238 en 1906 ; 107 sur 254 en 1907 ; 56 sur 131 du 1er Janvier au 31 Juillet 1908. Soit une proportion moyenne de plus de 38 %, montrant que la longévité des habitants, si remarquable déjà dans les Basses-Pyrénées, s’affirme d’une façon plus indiscutable encore dans notre station.
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Aussi, les causes de la mortalité viennent-elles confirmer cette statistique. Tant de décès se produisant à un âge avancé ne peuvent provenir que de l’usure des organes. C’est par l’usure du cerveau (14 %), par l’épuisement du cœur (10 %), que s’en vont sur le tard beaucoup de nos concitoyens. Les maladies inflammatoires de l’appareil respiratoire (bronchites, pneumonies, etc.), figurent pour un taux de 16 %. Les affections cancéreuses provoquent 4,5 pour cent décès. Quant à la tuberculose, qu’elle ait attaqué les poumons, les os, les méninges ou tout autre organe, elle ne figure que pour un quantum de 10 %, — chiffre minime, si on réfléchit qu’elle compte pour 25 % dans les décès de la plupart des grandes villes, et si l'on ajoute que près de la moitié de ceux qui y succombent étaient atteints déjà avant leur arrivée dans le pays, où, en dépit de l’avis formel du corps médical, les attiraient le mirage de plus de bien-être et de luxe, l’espérance de meilleurs soins et de secours plus abondants.
J’ai dit plus haut quelle place réduite, encore trop grande assurément, tenait la diarrhée infantile. Des décès par maladies infectieuses, le compte sera vite fait : grippe, 2 cas en 1906, 1 cas en 1907 ; scarlatine, 1 cas en 1906 ; cholérine sporadique, 2 cas en 1907 ; diphtérie, un cas isolé en 1905, en 1906, en 1908 ; septicémie puerpérale, un cas en 1906. Fièvre typhoïde, zéro en quatre ans ; variole, zéro en quatre ans.
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