LE PAYS BASQUE APRÈS LA SIGNATURE DE L'ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE 1918 (première partie)
L'ARMISTICE AU PAYS BASQUE EN 1918.
L'armistice de 1918, signé le 11 novembre 1918, à 5h15, met fin provisoirement aux combats de la Première Guerre mondiale. Il reconnaît de facto la victoire des Alliés et la défaite de l'Allemagne, mais il ne s'agit pas d'une capitulation au sens propre, cet armistice étant prévu pour durer 33 jours, puis il a été ensuite renouvelé.
FÊTE DE LA PETITE PATRIE BAYONNE 27 JUILLET 1919 PAYS BASQUE D'ANTAN
Voici ce que rapporta à ce sujet la presse dans diverses éditions :
LaGazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 13 novembre 1918 :
"Après l'Armistice.
Une adresse de sympathie des Espagnols à M. Clemenceau.
A l’occasion de la signature de l’armistice avec l’Allemagne, notre collaborateur, M. Y. Alonso, a remis à M. Forsans, sénateur des Basses-Pyrénées et maire de Biarritz, une adresse de sympathie pour M. Clemenceau, président du Conseil et ministre de la Guerre.
Cette adresse est signée par des Espagnols résidant dans notre région et appartenant à toutes les classes sociales :
A Monsieur Clemenceau, Président du Conseil des Ministres, et Ministre de la Guerre,
Les soussignés, Espagnols, résidant à Biarritz-Bayonne, sûrs d’interpréter les sentiments de tous les Espagnols éclairés qui habitent en France, ont l’honneur d’envoyer à Votre Excellence leurs plus chaleureuses félicitations pour le triomphe du Droit, de la Justice et de la Liberté de tous les peuples, grâce aux héroïques armées et aux sacrifices illimités de la France et des Nations alliées.
Biarritz, le 12 Novembre 1918.
Y. Alonso, ex-secrétaire-général de la Chambre de Commerce d’Espagne à Paris ; Ricardo Soriano, ancien député ; Mariano Ortéga Moréjon ; Luis Oyarzun ; El Marques de San Carlos ; Francisco R. Rivas ; E1 Conde de Mejorada ; Rafael Riquelme ; P. de la Torre ; El Marques de las Claras ; Carlos Oyarzun ; Pedro Urtasun ; El Conde de Penalver, avocat ; Nicolas Estomba ; José Olozaga ; Canivet, avocat ; Emilio Gimenez ; Luis Bujan ; Isidoro Santamarina ; A. Moreno ; T. Gonzalez, pharmacien ; P. Aguero ; Tomas Jorge Barmeu ; Agustin Andres, artiste ; Principe Carlo Pignatelli de Aragon ; Robinson Badia Lopez ; E. Final ; Alejandro Laguna, industriel.
C’est avec d’autant plus de plaisir que nous publions l’adresse des Espagnols de notre région au Président du Conseil, M. Clemenceau, que nous la considérons comme une protestation contre le vote du Parlement espagnol qui vient de refuser d’envoyer des félicitations aux nations alliées, à l’occasion de notre Victoire, qui est celle du Droit et de la Justice.
C’est là une preuve que le peuple espagnol se désolidarise totalement de la politique suivie par le gouvernement et la majorité des Chambres espagnols."
Manifestation à la frontière espagnole.
Hendaye. — La nouvelle de la signature de l’armistice fût connue à Irun (Espagne), lundi vers quatorze heures. La municipalité se réunit aussitôt, se forma en cortège et précédée d’une musique suivie par six mille personnes, se présenta au pont international pour manifester sa sympathie en faveur de la France.
Les services d’ordre et de contrôle à la frontière ne purent s’opposer à l’enthousiasme de nos voisins. Une poussée très forte se produisit, les barrières se brisèrent, le cortège passa et parcourut les rues d'Hendaye en chantant la "Marseillaise". La fraternisation fut générale.
La plus grande partie de la presse de Saint-Sébastien pousse un hosannah d’enthousiasme à l’occasion de la victoire des Alliés.
"Jamais, écrit la Voz, au cours de l’histoire du monde, il n’y eut pareil écroulement. A côté de la révolution qui met en morceaux les immenses territoires de Russie, d’Autriche-Hongrie et d’Allemagne, la chute de l’Empire Romain ne fut qu’un simple accident local et la défaite de Napoléon, qu’une insignifiante opération de police... La guerre est finie pour longtemps, peut-être pour toujours."
L’enthousiasme, depuis trois jours, se manifeste dans la capitale de Guipuzcoa. Les maisons s’ornent d’innombrables bannières et drapeaux des nations alliées et, dit la Voz, rares sont les édifices où n’éclatent pas les couleurs espagnoles ou celles des nations victorieuses. Cet enthousiasme augmente de jour en jour au lieu de se calmer.
"Devant l’allégresse infinie de la majorité du public, les pauvres germanophiles, dit la Voz, ont fini eux-mêmes par prendre part aux manifestations populaires".
Une musique accompagnée d’un cortège immense après une halte devant le consulat de Belgique, est allée jouer la "Marseillaise" devant le Cercle Français. Le public chantait en choeur, poussant des vivats et des cris de victoire en l’honneur des Alliés et de leurs Consuls réunis au cercle. Le cercle était splendidement illuminé et pavoisé. L’hymne belge fut acclamé et le consul de Belgique, M. Jacquemin dut paraître au balcon, ému jusqu’aux larmes. Tous les autres hymnes alliés et Tipperary eurent le même succès d’émotion.
Le cortège, musique en tête parcourut les principales rues de la ville ; grande manifestation au Palais Maria-Christine.
La soirée fut délirante et, dit notre confrère espagnol, il faut renoncer à la décrire."
A suivre...
(Source : Wikipédia)
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