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mardi 29 avril 2025

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 29 AVRIL 2025 SAINTE CATHERINE ET SAINT ROBERT - GASTEIZA

 


PROVERBE DU 29 AVRIL 2025 (SAINTE CATHERINE DE SIENNE) (SAINT ROBERT) (GASTEIZA).


CATHERINE DE SIENNE : Catherine naît le 25 mars 1347 à Sienne, en Toscane.



religion catholique saint sainte catherine sienne
29 AVRIL SAINTE CATHERINE DE SIENNE

Catherine est le 23ème enfant (sur 25 au total) d'un teinturier de Sienne (Italie).

Catherine Benincasa, en religion Catherine de Sienne demande dès 12 ans à entrer au couvent.

Chez les Dominicains, Catherine se signale par son mysticisme, ses jeûnes, ses visions et ses extases.

Sa réputation s'étend et les princes font appel à elle pour régler leurs conflits.

Envoyée en mission auprès du Pape Grégoire XI, Catherine le persuade de quitter Avignon pour Rome, en 1376.

Catherine meurt peu après, à Rome, le 29 avril 1380, à l'âge de 33 ans.



religion catholique saint sainte catherine sienne
29 AVRIL SAINTE CATHERINE DE SIENNE


Elle est canonisée par le pape Pie II le 29 juin 1461.

Pie XI le 13 avril 1866 la déclare co-patronne de Rome.

Elle est déclarée Docteur de l'Eglise le 3 octobre 1970, par le pape Paul VI.

Le 1er octobre 1999, le pape Jean-Paul II la déclare sainte patronne de l'Europe, avec Edith Stein et Brigitte de Suède.

Catherine est déclarée patronne des moyens de communication.




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29 AVRIL SAINTE CATHERINE DE SIENNE


ROBERT : Saint Robert de Bruges (ou Robert Gruuthuuse) naît à Bruges vers 1097.

C'est un moine cistercien, fondateur de l'ordre des Citeaux.

Robert est clerc et étudiant à Laon (Aisne) en 1115, quand l'abbaye de Clairvaux est fondée par saint Bernard et ses compagnons.

Robert y devient moine et est proche compagnon de saint Bernard.

En 1138, lorsque l'abbaye des Dunes demande son affiliation à l'ordre cistercien, c'est à lui que saint Bernard confie la tâche d'y introduire les coutumes de Citeaux.

En 1153, à la mort de Saint Bernard, il en est élu l'abbé.

Robert de Bruges meurt à Clairvaux en 1157.

Considéré comme saint dans l'Eglise catholique, il est fêté le 29 avril.


Voici ce que rapporta à son sujet la Gazette de France, le 25 avril 1897 :

"Saint Robert.

Saint Robert est le fondateur de l’ordre illustre des Citeaux. De noble famille, il se fit religieux dès l’âge de quinze ans, au monastère de Moutier la Celle, près de Troyes, dont il fut peu après élu prieur. 

Abbé de Saint Michel de Tonnerre, prieur de Saint Ayoul de Provins, il travailla partout à réveiller la ferveur un peu endormie, par réaction aux terreurs de l’an mil.

Le pape Alexandre II, lui ordonna d’aller gouverner les ermites de Colon, entre Tonnerre et Châblis. Comme cette solitude était malsaine, Robert les conduisit dans le désert de Molesmes, au diocèse de Langres, où il jeta en 1075 les fondements d’un monastère en l’honneur de la Vierge. 

Mais le relâchement s’étant introduit dans celte maison avec l’abondance, l’infatigable abbé quitta Molesme avec vingt compagnons, et s'établit. 

Dans un lieu appelé Citaux (cistercium, parce qu’il était rempli de citernes), près de Dijon. Ce territoire appartenait à Roland, vicomte de Beaune, qui accorda l’espace nécessaire pour bâtir un monastère. 

Robert, élu abbé, reçut le bâton pastoral des mains de Gauthier, évêque de Châlons, le 21 mars 1098. Tels furent les commencements de la maison et de l’ordre de Citaux, sur lequel Saint Bernard devait jeter tant d'éclat. 

On attribue à Saint Robert des sermons, des lettres et une chronique de Citeaux ; mais leur authenticité est pour le moins douteuse.



GASTEIZA : Erdi dokumentatua Gasteizko eliza nagusiaren festaburua.


pais vasco antes iglesia alava religion
EGLISE ST VINCENT VITORIA-GASTEIZ ALAVA
PAYS BASQUE D'ANTAN


Aldunate eta Tobar. Erromeria Santo Kristo de Nardues.



Un décès du 29 avril : Anatole Nikolaïevitch Demidoff.



homme russe diplomate industriel collectionneur mécène bonaparte 19ème siècle
PORTRAIT DE ANATOLE DEMIDOFF 1831
PAR KARL BRULLOFF




Né le 17 avril 1812 à Saint-Pétersbourg (Russie) - Mort le 29 avril 1870 à Paris.

C'est un diplomate, industriel, mécène et collectionneur d'art russe.

Anatole est élevé à Paris et commence sa carrière dans la diplomatie russe en tant que gentilhomme de la chambre de l'Empereur, servant brièvement dans les ambassades de Paris, Rome et Venise.

A la mort de son père en 1828, il s'établit définitivement en Europe de l'Ouest, revenant le plus rarement possible en Russie.

En juin 1837, il organise une première expédition scientifique en Russie du Sud et en Crimée, avec Frédéric Le Play comme directeur scientifique.

Il finance un nouveau voyage en Russie d'André Durand afin de relever des paysages qui seront publiés en 1839.

En 1839, Anatole, grand admirateur de Napoléon 1er, est introduit dans le cercle de Jérôme Bonaparte, à Florence.

En 1840, il publie dans Le Journal des débats une série d'articles sur la Russie, qui irrite le tsar Nicolas 1er.

Un projet de mariage est rapidement formé entre Anatole et la fille unique de l'ex-roi Jérôme Bonaparte, la princesse Mathilde Bonaparte, moyennant une dot de 290 000 francs (en bijoux et en argent).

Par décret du 20 octobre 1840, il est créé par le grand-duc de Toscane "prince de San Donato".

Le mariage a lieu à Rome le 1er novembre 1840.

En mars 1841, le couple se rend à Saint-Pétersbourg, où le tsar se montre plein d'attentions pour Mathilde sa cousine, tandis qu'il humilie Anatole par tous les moyens possibles.

Celui-ci, dépité, commence ses infidélités.

A partir d'août 1841, le couple va résider à Paris, Saint-Pétersbourg et Florence.

Rapidement, les relations entre les deux époux se dégradent pour aboutir à une séparation autorisée par le tsar Nicolas 1er, en 1847, le tribunal de Saint-Pétersbourg condamnant Anatole à verser à Mathilde une pension de 200 000 roubles par an.

A partir de 1847, il augmente considérablement la collection d'art rassemblée par son père à la Villa San Donato, avec 14 salles consacrées à ce musée particulier comprenant de la peinture romantique (Granet, Delaroche, Delacroix, Parkes Bonington et Géricault) et une bibliothèque de 40 000 volumes.

Après sa séparation, il devient mécène, multipliant les donations à des oeuvres charitables, créant des hôpitaux, des orphelinats et des écoles, et mettant sur pied un comité international pour porter secours aux prisonniers de la guerre de Crimée (1853-1856).

En 1860, il fait partie, avec le duc de Morny et le docteur Oliffe, du consortium d'investisseurs fondant la station balnéaire de Deauville.

Ayant de nombreuses maîtresses, Anatole aura 4 enfants naturels, non reconnus.

Il meurt le 19 avril 1870, à 58 ans, d'une congestion pulmonaire.




homme russe diplomate industriel collectionneur mécène bonaparte 19ème siècle
PORTRAIT D'ANATOLE DEMIDOFF
PAR FURNE FILS ET H TOURNIER
MUSEE CARNAVALET PARIS




Voici le proverbe du mardi 29 avril 2025 :


ERHOAK AZKENEAN EGITEN DUENA, ZUHURRAK HASTEAN.

Ce que le fou fait en dernier ressort, le sage le fait tout de suite.


fable la fontaine fou sage
FABLE DE LA FONTAINE : UN FOU ET UN SAGE




(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)




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LE "SABOTAGE" DU RAVITAILLEMENT DE BIARRITZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN DÉCEMBRE 1918 (cinquième partie)

LE "SABOTAGE" DU RAVITAILLEMENT DE BIARRITZ EN 1918.


Après la fin de la Première Guerre mondiale, des difficultés de ravitaillement existent au Pays Basque Nord, et en particulier à Biarritz.




pays basque première guerre mondiale histoire ravitaillement labourd charbon
CASINO BELLEVUE ET GRAND HÔTEL BIARRITZ 1918
PAYS BASQUE D'ANTAN



Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-

Luz, le 8 décembre 1918, sous la plume d'E. Seitz :



"Le sabotage du ravitaillement de Biarritz.



V. Le Charbon (suite).



La Préfecture avait mis du temps à se rendre aux raisons irréfutables invoquées par M. Forsans. Une dernière lettre avait été adressée par notre sénateur au Préfet, le 19 mai 1918 ; il n'y fut pas fait réponse, ou plutôt on n'y répondit que 4 mois après, en Septembre, par une circulaire imprimée adressée à tous les maires du département. Le Préfet demandait à ces derniers d'établir une liste nominative de tous les ménages de leur commune faisant réellement usage du charbon, annonçant que c'est sur le vu de ces états que serait faite dorénavant toute répartition de ce combustible, au prorata des quantités disponibles.



Le jour où eut lieu, à la sous-préfecture de Bayonne, la réunion des maires, en vue de cette répartition, tous, sauf un, apportèrent leurs dossiers bien en règle ; pour Biarritz, le travail avait eu une importance toute particulière. M. Forsans était accompagné de deux porteurs chargés des dossiers et des états récapitulatifs ; un recensement et une enquête consciencieux avaient abouti à cette constatation que 3 500 familles environ avaient besoin de charbon.



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DOCKERS USINE ST GOBAIN BOUCAU
PAYS BASQUE D'ANTAN



Si la ville de Bayonne avait apporté de même les résultats du travail réclamé par M. le Préfet, on eut pu établir dès ce moment une juste répartition. Mais le représentant du chef-lieu avait estimé inutile de faire comme les autres ; il avait 7 000 ménages et ne s'inquiétait pas de déterminer combien, parmi ces 7 000 ménages, avaient besoin de charbon.



C'était donc inutilement que les autres mairies s'étaient livrées à un long travail ; les protestations qui s'élevèrent à la réunion de la sous-préfecture restèrent sans résultat et sans sanction et, malgré la circulaire préfectorale, on persévéra dans les mêmes errements que par le passé.



Il fut cependant convenu que l'attribution faite à Biarritz serait équivalente ou même supérieure à celle de Bayonne, en raison de besoins plus grands, qui n'étaient plus contestés.



Or, tout récemment, Bayonne a reçu 300 tonnes de charbon, au lieu de 230 qui lui étaient attribués, et Biarritz est resté à la portion congrue.



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DOCKERS QUAI DE LESSEPS BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN



Le Maire de Biarritz s'est vu dans l'obligation d'adresser au représentant de l'Administration, à la date du 30 novembre 1918, une nouvelle lettre ainsi conçue :


Le Maire de Biarritz, à Monsieur le Sous-Préfet de Bayonne.



Je n'ai cessé, depuis un an, de protester contre un système de répartition du charbon n'offrant aucune garantie et qui, basé uniquement sur les chiffres des populations, sans tenir compte de leurs besoins, a eu dans la pratique cette conséquence scandaleuse que le consommateur de telle commune a pu recevoir une attribution quatre fois plus élevée que celle du consommateur de la même catégorie dans la commune voisine.



Tenant compte de mes réclamations incessantes, M. le Préfet, par une circulaire en date du 27 septembre, a décidé que désormais les répartitions entre communes seraient faites au prorata des besoins réels des consommateurs et à cet effet, les maires ont été invités à produire les déclarations signées par les intéressés après en avoir contrôlé la sincérité, en ne faisant figurer sur les listes que les seuls ménages consommant réellement du charbon.



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DEBARQUEMENT DU CHARBON BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN



J'ai applaudi avec mes concitoyens aux mesures si judicieuses prescrites par M. le Préfet et dont la mise en application loyale devrait mettre un terme à des abus intolérables en accordant à tous les consommateurs de la même catégorie un même traitement, quel que soit le lieu de leur résidence, et en ce qui nous concerne, nous nous y sommes immédiatement conformés.



Mais à la réunion qui a eu lieu il y a un mois, dans votre bureau, j'ai pu me rendre compte de l'effort qui était tenté pour éluder les dispositions si sages arrêtées par M. le Préfet et leur substituer les mêmes errements arbitraires qu'elles avaient pour but de faire cesser.



J'ai immédiatement protesté auprès de M. le Préfet et auprès de vous-même ; mais je n'ai jamais su le sort qui a été fait à la tentative que je dénonçais ni, non plus, la suite donnée à ma proposition.



Quoi qu'il en soit, vous voudrez bien considérer, Monsieur le Sous-Préfet, que le Conseil Municipal de Biarritz ne saurait plus longtemps supporter la responsabilité de l'injuste traitement dont la population a continué d'être la victime, malgré mes constantes protestations.



Je désire être fixé et je vous prie de m'autoriser à lui donner l'assurance que les répartitions de charbon pour foyers domestiques seront faites désormais d'après les listes établies en conformité des instructions de M. le Préfet et ne comprenant que les ménages consommant réellement du charbon.



Le Maire, P. Forsans."



A suivre...








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lundi 28 avril 2025

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 28 AVRIL 2025 SAINTE VALÉRIE ET SAINT LOUIS-MARIE - PRUDENT

 

PROVERBE DU 28 AVRIL 2025 (SAINTE VALÉRIE) (SAINT LOUIS-MARIE) (PRUDENT).


VALÉRIE Valérie est l'épouse de Vital, un magistrat romain persécuté pour sa foi au 2ème siècle.



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28 AVRIL SAINTE VALERIE DE MILAN

Jeté dans un puits, Vital meurt après 7 jours d'agonie, en 171.

Une basilique lui sera dédiée à Ravenne par l'empereur Justinien, au 6ème siècle.

Valérie de Milan est martyrisée peu de temps après son mari.

Valérie est fêtée le 28 avril, en même temps que son mari Saint Vital.



LOUIS-MARIE : Louis-Marie naît le 31 janvier 1673 à Monfort-la-Cane, en Bretagne, près de Saint-Malo et est ordonné prêtre en 1700, puis va réévangéliser le Bas-Poitou (Vendée actuelle).



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28 AVRIL SAINT LOUIS-MARIE GRIGNION DE MONTFORT

Louis-Marie est le fondateur de deux congrégations religieuses : la Compagnie de Marie (les Pères montfortains) d'où seront issus les Frères de Saint Gabriel et une congrégation féminine : les Filles de la sagesse.

Louis-Marie va réouvrir les églises Vendéennes pendant la Révolution.

A sa mort, le 28 avril 1716, il est inhumé à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée).

Il est béatifié le 22 janvier 1888 par le pape Léon XIII et canonisé le 20 juillet 1947 par le pape Pie XII.




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28 AVRIL LOUIS-MARIE GRIGNION DE MONTFORT

PRUDENT : Prudencio, Arabako patroia. Armentian jaio zen VIgarren mendean. Gazte zenean etxetik ihes egin zuen eta ermitan bizitzari ekin zion Penalban harpeetan, Soriaren ondoan. Gero Tarazonako apezpikua izan zen.



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SAN PRUDENCIO
PATRON DE L'ALAVA


Prudentzio : Prudencio (es), Prudent (fr), Prudence (en).

Latineko Prudentius-etik dator eta hau prudentia "zuhurtzia" izen arruntetik. Kristauek asko erabiltzen zuten, lau bertute kardinaletako bat baita. Euskal Herrian ohikoa izan da, batez ere Arabako patroia den Armentiako (Araba) san Prudentziorengatik. Santuaren eguna apirilaren 28an da. Aldaerak : Zuhur eta Purdentzi (Deun-ixendegi euzkotarra).



Un décès du 28 avril : Annet Marie Jean François de La Rocque (dit de Séverac) communément appelé colonel de La Rocque.



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PHOTOGRAPHIE DE FRANCOIS DE LA ROCQUE
PAR FREDERIC BOISSONNAS



Né le 6 octobre 1885 à Lorient (Morbihan) - Mort le 28 avril 1946 à Paris.

C'est un militaire, homme politique et résistant français.

Il est dans les années 1930 une personnalité politique de premier plan en tant que président général des Croix-de-Feu puis du Parti social français.

François est issu d'une famille de militaires.

Il fait ses études à Saint-Cyr (Guer, Morbihan).

En 1912, il se marie avec Edith Marie-Louise Allotte de La Füye, fille de général, avec laquelle il aura 6 enfants, dont deux fils, morts pour la France.

Après avoir fait Saint-Cyr, en 1905, il sert dans les confins algéro-marocains en 1910-1911 et dans l'Atlas marocain d'août 1914 à avril 1916, sous les ordres du général Lyautey.

François rencontre aussi le père Charles de Foucauld dans son ermitage.

Lors de la Grande Guerre, il est nommé capitaine puis grièvement blessé au cours d'une opération militaire.

Déclaré "inapte à faire campagne", il est sur sa demande affecté au 135e Régiment d'infanterie et participe à la bataille de Somme.

Il est, en 1918, à 33 ans, le plus jeune chef de bataillon de l'armée française.

François est décoré de la croix de guerre avec 9 citations et fait officier de la Légion d'honneur.

De 1919 à 1927, il est affecté à l'état-major interallié du maréchal Foch, période entre-coupée par son affectation à Varsovie comme chef du cabinet du général Niessel et du général Dupont.

En 1925, il est envoyé au Maroc comme chef du 2e Bureau pendant la guerre du Rif.

Patriote et catholique social, il rejoint les Croix-de-Feu, mouvement politique d'anciens combattants fondées par Maurice d'Hartoy.

François quitte l'armée en 1928 avec 9 citations dont 6 à l'ordre de l'Armée et le grade de lieutenant-colonel.

Il entre, en 1929, au comité directeur des Croix-de-Feu, qu'il dirige à partir de 1931.

Il en est élu président général en février 1932 et le reste jusqu'à leur dissolution en juin 1936.

Il est promu, en 1931, commandeur de la Légion d'honneur.

Le mouvement des Croix-de-Feu passe de 2 000 adhérents en 1929 à près de 300 000 membres au début de l'année 1936.

Son programme de christianisme social respecte la légalité républicaine, contrairement à d'autres ligues.

De 1932 à 1936, chaque année, les Croix-de-Feu décident d'honorer la mémoire des anciens combattants juifs tombés au champ d'honneur à la synagogue de la rue de la Victoire, en présence du rabbin Joseph Kaplan.

En juin 1936, le Front Populaire, lorsqu'il arrive au pouvoir, dissout les Croix-de-Feu.

En juillet 1936, François se lance dans la politique en fondant le Parti social français, qui veut "réconcilier l'esprit social et le patriotisme".

Il préside l'Assemblée constitutive du Psf, le 12 juillet 1936, en présence notamment de Jean Mermoz et Jean Ybarnégaray.

A la veille de la guerre, le Psf est le premier parti de France avec un effectif de plus d'un million d'adhérents.

En juillet 1937, le Psf acquiert un grand quotidien parisien, Le Petit Journal, dont il devient le directeur et dont le tirage est de près de 200 000 exemplaires en 1939.

Sur le plan politique, le Psf s'oppose fermement à l'initiative de Jacques Doriot qui préconise la mise en place d'un Front de la liberté, vaste rassemblement des droites antimarxistes contre le Front populaire.

François dénonce vigoureusement et constamment les initiatives de La Cagoule contre la légalité républicaine.

Sous le régime de Vichy, il rebaptise son mouvement en Progrès social français, "véritable retour aux sources".

En 1938 et 1939, il est contre le pacifisme ambiant et il estime que la France doit se mobiliser contre la montée du nazisme.

Il rejette également les deux régimes, soviétique et nazi.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, dans un premier temps? François envisage de rejoindre l'Afrique du Nord.

Néanmoins, il refuse d'aller à Londres, avec de Gaulle, qui est selon lui "coupable de désertion...".

Après l'Armistice du 22 juin 1940, il dénonce la collaboration avec l'Allemagne.

A l'égard du régime de Vichy, il précise : "loyalisme à l'égard du maréchal Pétain, mais réserve absolue à l'égard du gouvernement de Vichy".

François est nommé au Conseil national de Vichy dont il démissionne en août 1941.

Perdant espoir envers Pétain, il prend des contacts avec la Résistance en 1941, en collectant des renseignements, formant par la suite le réseau Klan qu'il dirige à partir de mai 1942, pour le compte de l'Intelligence Service britannique.

En novembre 1942, le Psf est dissous par les S.S.

En mars 1943, il est arrêté par la Gestapo avec 152 dirigeants du Psf.

François est interné successivement à Moulins, à Fresnes et dans la prison du Cherche-Midi, puis en août 1943, il est transféré en Bohême, au château d'Eisenberg, où se trouvent également le général René Altmayer, Pierre de Gaulle, Michel Clémenceau, Edouard Daladier, Paul Reynaud, Jean Borotra et Léon Jouhaux.

Sa santé est mauvaise à cause d'une blessure reçue lors de la Grande Guerre et il souffre d'un oedème des deux jambes.

Libéré par les Américains le 7 mai 1945, il revient en France le 9 mai 1945 et se voit placé en internement administratif jusqu'au 31 décembre 1945 afin de l'éloigner des affaires politiques, notamment des négociations du Conseil national de la Résistance.

Assigné ensuite à résidence, il meurt quelques mois plus tard, le 28 avril 1946, à 60 ans, des suites de ses années de détention ainsi que d'une intervention chirurgicale.

François est décoré à titre posthume, en 1961, de la Médaille de la déportation et de l'internement pour faits de Résistance, et se voit attribuer la carte de Déporté-Résistant.


homme france militaire psf croix-de-feu chrétien social résistant
FRANCOIS DE LA ROCQUE




Voici le proverbe du lundi 28 avril 2025 :


EZ FIDA ORO ONTSA ZAIZKONARI, ARE GUTIAGO ORO GAIZKI ZAIZKONARI, BAINAN ORAINO GUTIAGO OROTAZ EZAXOL DENARI.

Ne te fie pas à celui qui trouve tout bien, encore moins à celui qui trouve tout mal, et enfin surtout pas à celui pour qui tout est indifférent.



carte humour enfants guerre victoire
CARTE HUMORISTIQUE : 
TOUT VA BIEN,
LA GRANDE VICTOIRE EST PROCHE 





(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)




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LE FILM "GACHUCHA FILLE BASQUE" EN 1922 (deuxième partie)

 

LE FILM "GACHUCHA FILLE BASQUE" EN 1922.


C'est un film muet, en noir et blanc, de 45 mn, réalisé en 1922 par Maurice Challiot et projeté pour la première fois le 9 février 1923.





pays basque autrefois cinéma gachucha
FILM GACHUCHA LA FILLE BASQUE 1922



Le scénariste de ce film est Charles Torquet.

La société de production est Natura Films.

Les principaux acteurs sont : Ninon Balzan, Hugues de Bagratide, Paulette Ray et Raoul Paoli.



Le synopsis de ce film est le suivant : Gachucha veut venger la mort de son frère, le contrebandier, qu'une dénonciation a envoyé en prison. Elle est fiancée à un honnête garçon, mais courtisée par un homme habile qui lui promet de livrer le mouchard s'il est choisi comme époux. Adroitement ce rival arrive à compromettre le fiancé de Gachucha...



Depuis 2017, je vous ai parlé de plusieurs films tournés au Pays Basque ou avec des histoires se 

passant au Pays Basque, tels que Euskadi (1936), l'Appel du stade (1941), la Robe Rouge (1933), 

Au Pays des Basques (1930), Emak Bakia (1925), le Pays basque espagnol (1931), Sinfonia Vasca 

(1936), El Mayorazgo de Basterretxe (1928), Im Lande Der Basken (1944), Odette (1928), Vicenta 

(1920), Le Mariage de Ramuntxo (1947), Gure Sor Lekua (1956), l'Athlète aux mains nues (1952), 

The Land of the Basques (1955), La Reine de Biarritz (1934), Haut-le-Vent ou Air Natal (1942),

Ramuntcho (1938), le film "Véronica" (1923) et le film "Gachucha fille basque" (1922).




Voici ce que rapporta au sujet du film "Gachucha fille basque" l'hebdomadaire Le Film Complet

le 6 mai 1923 :



"Gachucha par Jean Morlaix. — (Natura-Film).



... Et son doux visage se couvrit d'une expression implacable qui surprit Mme Loris. Ces violences de sentiments et ces désirs de vengeance, si naturels à leurs voisins espagnols, ne sont pas habituels chez les Basques. Bien que tenaces, ils sont modérés de caractère, doux et peu passionnés, si ce n'est d'ambition.




pays basque autrefois cinéma gachucha
MLLE PAULETTE RAY GACHUCHA 

Elle dit :


— Vous feriez bien mieux de ne plus penser à la triste fin de votre frère. Il est assez probable que, désormais, vous ne trouveriez plus de preuves de cette trahison, si trahison il y a eu. Vous en arriverez à vous prendre de soupçons contre quelque innocent et à nuire à qui ne le méritera pas.


— C'est ce que me dit ma mère elle-même, madame, mais, voyez-vous, cela ne se peut pas.



Gachucha se remit à travailler silencieusement. Mme Loris avait développé sa boîte à couleurs qui lui servait également de chevalet et elle peignait. Deux heures peut-être s'écoulèrent ainsi et puis l'Angelus sonna.



pays basque autrefois cinéma gachucha
HEBDOMADAIRE LE FILM COMPLET 6 MAI 1923
FILM GACHUCHA LA FILLE BASQUE 1922


Têtes inclinées, bérets à la main, tout le pays fut en prière. Mme Loris refit son petit paquet de peintre et elle allait s'éloigner quand elle s'arrêta à la vue d'un tableau qu'on rencontre à chaque pas en pays basque et qui, toujours, enchante les amateurs de pittoresque. Un char à boeufs, avec ses roues pleines et son aspect mérovingien, s'avançait au pas lent de son bel attelage. Parvenu à la hauteur de la maisonnette, celui qui le conduisait, un homme aux traits durs, aux cheveux trop noirs sous son béret exigu, étendit son aiguillon, arrêta ses boeufs et se dirigea vers Gachucha.



Il suffisait de jeter les yeux sur la jeune fille pour constater que la visite ne lui plaisait que médiocrement. L'homme vit le mouvement de contrariété qu'elle ne put retenir, mais il feignit de n'avoir rien vu et, en esquissant son sourire le plus aimable, empreint malgré tout son effort, d'une expression à la fois sarcastique et agressive, il salua et dit :


— Eh bien, mademoiselle Gachucha, comment ça va-t-il ce midi ?


— Très bien, Mendiaz, je vous remercie, répondit-elle en se contraignant.



Et puis, une gêne s'empara d'eux. Les deux interlocuteurs restaient l'un devant l'autre. Mendiaz, déconcerté, ne savait plus que dire, tandis que Gachucha cherchait, par son silence, à terminer au plus tôt une conversation qui ne pouvait lui être agréable. Depuis longtemps, Mendiaz tournait autour d'elle. Mais les manières à la fois mielleuses, hypocrites et brutales du toucheur de boeufs l'impressionnaient désagréablement. Outre qu'elle aimait José-Miguel, elle éprouvait, à l'égard de Mendiaz, une sorte de répugnance instinctive qu'en dépit de sa bienveillance naturelle elle ne parvenait pas à vaincre. 



Mendiaz n'était pas bon, mais il n'était point sot. Il se rendait très nettement compte de ce qui se passait en la jeune fille. Il se sentait détesté, mais, tenace, il ne se rebutait pas, bien déterminé à la conquérir par un moyen ou par un autre et prêt à tout. Avec une grimace, il se tourna vers Mme Loris et lui dit, pour parler :


— Un beau temps, aujourd'hui, madame.



Tout en répondant d'un signe de tête, Mme Loris se demandait dans quelle circonstance elle avait dû le rencontrer précédemment sur quelque route, mais sans pouvoir préciser en quelle circonstance. Elle prit congé de Gachucha et s'en alla. Alors, le sourire de Mendiaz se fit plus amer et, tremblant un peu, il dit à la jeune fille :


— On dirait que vous ne pouvez pas me sentir !



Elle se récria de son mieux :


— Mais non : vous vous trompez, Mendiaz. Je n'ai pas d'amour pour vous, parce que mon coeur est à un autre. Mais je n'ai aucun mauvais sentiment à votre égard. Seulement, voyez-vous, avec un fiancé comme José-Miguel, on ne voit seulement pas les autres hommes.



pays basque autrefois cinéma gachucha
HEBDOMADAIRE LE FILM COMPLET 6 MAI 1923
FILM GACHUCHA LA FILLE BASQUE 1922


Au seul nom de son rival, Mendiaz tressaillit comme si elle l'eût piqué de l'aiguillon dont il menait ses boeufs. Son rictus s'accentua et il murmura :


— C'est vrai : je ne suis pas marin, moi, ni champion de pelote !



En regardant cette face pâle, elle comprit que le coeur de ce Mendiaz bouillait de haine et de fureur. Elle eut peur et voulut l'amadouer :


— Vous ne recevrez jamais mauvais accueil ici, Mendiaz, et la porte vous sera toujours ouverte. Seulement je vous demande de ne plus me parler d'amour. Je vous ai dit honnêtement, pourquoi.



Il se redressa, la toisa et reprit :


— Non, vous me détestez : c'est un fait. Mais je vous dis que je vous conquerrai.


Il parlait d'une voix tranchante. Quand ce fut dit, il salua encore, s'en retourna près de ses boeufs et, reprenant son aiguillon, illes remit en marche. Au même moment, il vit Gachucha qui s'éloignait d'un pas pressé. Dès qu'elle était pressée, il savait bien où elle allait. Tous ses traits se crispèrent et il eut un mouvement de rage.



Sur la plage, en compagnie de ses compagnons de pêche, José-Miguel, se préparant à "sortir", commençait à tirer son embarcation vers la mer et d'y mettre de l'ordre. Il savait que Gachucha allait venir le soir avant son départ. Mme Loris le lui avait dit en passant et il en était tout heureux, aussi heureux que la première fois. A distance, les hommes reconnurent Gachucha qui venait vers eux. Un petit sourire, moitié indulgence, moitié amicale moquerie, se dessina sur leurs faces basanées et, du coin de l'oeil, tout en travaillant, ils guettèrent José-Miguel qui, lui, ne regardait plus ce qu'il faisait, car il en était bien profondément épris de sa Gachucha, la plus charmante fille du pays, comme il en était lui-même le plus beau garçon.




pays basque autrefois cinéma gachucha
HEBDOMADAIRE LE FILM COMPLET 6 MAI 1923
FILM GACHUCHA LA FILLE BASQUE 1922


Dominant les autres hommes de toute la tête, large d'épaules, tout en muscles, il avait des traits réguliers, une face bonne et honnête, un sourire qui disait toute la simplicité droite de son coeur. Fort à battre quatre hommes, il n'avait jamais abusé de sa puissance. Il était la patience même et s'employait à apaiser les querelles qui pouvaient naître entre les autres. Gachucha s'approcha. Elle salua les pêcheurs et dit :


— Voilà deux jours qu'on ne s'est vu, José-Miguel. J'ai beaucoup à travailler. Veux-tu m'accompagner pour un petit moment que je prends sur le temps du déjeuner ?



José avait beau être patron, à bord d'un bateau-pêcheur, tout le monde travaille également. Il se tourna donc vers ses hommes et leur demanda de l'autoriser à s'éloigner quelques instants. Naturellement, les autres acquiescèrent et les deux amoureux s'éloignèrent vers les chemins qui montaient de la plage dans les terres. Heureux d'être ensemble, ils marchaient côte à côte sans parler. La présence leur suffisait. Au tournant du chemin, Gachucha, sans lui demander son avis, s'assit sur un banc de gazon et il s'assit auprès d'elle. Et, de nouveau, Gachucha retomba dans son absorption. José la regardait avec inquiétude :





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HEBDOMADAIRE LE FILM COMPLET 6 MAI 1923
FILM GACHUCHA LA FILLE BASQUE 1922




— Qu'as-tu donc ? Depuis quelque temps, tu n'es plus la même, Gachucha. On dirait que tu n'es plus la même, Gachucha. On dirait que tu suis une idée tout au fond de toi.



Elle soupira et, secouant la tête, elle répondit :


— Ah ! José, la pensée de Chico ne me quitte plus.


— Je comprends ton chagrin. Tu aimais ton frère et il le méritait, car c'était un bon garçon. Tu fais bien de ne pas l'oublier, mais si tu ne penses qu'au mort, tu finiras par te rendre malade.


— Qui donc l'a trahi ?...


— Je crois bien, dit-il, que, s'il a été réellement trahi, nous ne saurons jamais par qui, à moins que le coupable ne se trahisse lui-même... et ça n'est guère probable.



Elle suivait en effet son idée et reprit :


— Toi seul avais connaissance de l'expédition...



Cette fois, il eut un sursaut.



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HEBDOMADAIRE LE FILM COMPLET 6 MAI 1923
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— Ah ça ! me soupçonnerait-elle ? pensa-t-il.



Il se tourna complétement vers elle et, les yeux dans les yeux, marquant nettement les mots, il dit :


— Mais... mais... Gachuhca... Tu ne me soupçonnes pas de cette infamie ?



Il ne savait plus s'il devait rire ou pleurer. Avec horreur, Gachucha dit : "Non... non !..." comme si elle eût repoussé loin d'elle une pensée qui lui faisait violence, mais José se sentit envahi par une grande tristesse et un grand froid. Il se reprocha d'avoir prononcé ces fatales paroles et animé de lui-même l'accusation qui dormait au fond d'elle. Maintenant elle le soupçonnait vaguement et c'était lui qui avait déclenché le soupçon. Une gêne s'était glissée entre eux deux. Pour la première fois, ils se fermaient l'un à l'autre et ne se disaient plus ce qu'ils pensaient. Tous deux se levèrent du même mouvement. Il prit congé et s'en alla vers l'embarcation, tandis qu'elle se retournait après quelques pas pour suivre d'un regard noir et chargé de sentiments contradictoires qu'elle ne démêlait pas encore.



Lui aussi, tout envahi de mauvais pressentiments, il se retourna et vit qu'elle le regardait d'un air qui ne lui était pas habituel, mais il ne revint pas sur ses pas et descendit vers la plage.



A quelque distance, la face amère de Mendiaz se leva au-dessus d'un rocher. Le toucheur de boeufs avait hâtivement reconduit ses bêtes à l'étable. Il n'avait pas eu de peine à retrouver la trace des deux amoureux. De loin, il avait senti quelque chose de changé entre eux, à leur allure nouvelle. Son heure, à lui, approchait-elle ? Sans doute était-il temps d'agir...



Il laissa José-Miguel s'éloigner et puis, apercevant un gamin qui jouait à crosser des pierres, il l'appela. Le petit accourut :


— Tu as vu Gachucha qui vient de s'en aller par là-bas ? lui dit-il.


— Bien sûr !


— Bon. Cours après elle et dis-lui que, si elle veut connaître le Judas de son frère, elle n'a qu'à se rendre tout de suite à l'anse, derrière Socoa. Elle y trouvera quelqu'un qui la renseignera.



Gachucha s'était rassise, songeuse, quand le gamin la rejoignit, lui fit vivement la commission et repartit en courant. Gachucha fut interdit. Que faire ? Elle avait grande envie de se rendre au rendez-vous ; en même temps, elle redoutait de savoir. Mais elle n'hésita pas longtemps. Assez de doutes et de recherches. A tout prix, il fallait connaître la vérité. Elle se dirigea vers le lieu du rendez-vous, à peu de distance, non loin du vieux fort de Socoa. Quand elle y arriva, Mendiaz l'y attendait déjà, en faisant les cent pas d'un air d'impatience.


— C'est donc vous, lui dit-elle, qui m'avez fait appeler ?


— Oui, Gachucha, c'est moi. Il y a trop longtemps que ce secret me tourmente... Et j'ai compris à quel point vous étiez désireuse de clarté. Malgré toute le peine que j'en éprouve, malgré toute la peine que je vais être obligé de vous faire, je vais parler...



Sa voix se fit plus tendre, mielleuse, quand il acheva :


— ... Parce que je vous aime plus que tout.



Le visage de la jeune fille se durcit. Elle eut un mouvement qui disait :


— Ah ! trêve de paroles sucrées ! Parle vite et ne me ménage pas.



Il la fit s'asseoir, s'assit auprès d'elle. L'épaule levée, elle lui tournait le dos, presque. Il parla et l'on ne saurit dire la souffrance qui envahit le coeur de Gachucha :


— J'étais assis avec Bestégui, à fumer une cigarette, quand un bruit de voix chuchotantes attira notre attention. Nous nous levâmes doucement, et nous vîmes que, juste derrière le rocher qui nous cachait, José-Miguel était en conversation avec quatre hommes qui n'étaient pas de chez nous... des hommes à l'air louche... Ils lui demandaient leur chemin et il le leur indiquait minutieusement. Il les dirigeait vers la petite plage où Chico fut pris à son retour d'Espagne.


— Oh ! fit Gachucha en se cachant le visage.



Mendiaz, maintenant, pariait passionnément, à la vue de l'effet produit par sa révélation. Il poursuivit :


— Et ce sont ces gens-là qui, peu après, ont arrêté Chico... J'ai honte de vous le dire : c'est José-Miguel qui a vendu Chico, votre frère et son ami..."




A suivre...




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