EUSKAL HERRIA LEHEN - PAYS BASQUE D'ANTAN
CARTES POSTALES , PHOTOS ET VIDEOS ANCIENNES DU PAYS BASQUE. Entre 1800 et 1980 environ.
vendredi 26 décembre 2025
LE CONCOURS AGRICOLE À BIARRITZ LA NÉGRESSE EN LABOURD AU PAYS BASQUE (sixième partie)
jeudi 25 décembre 2025
PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 25 DÉCEMBRE 2025 NOËL ET SAINTE EUGÉNIE - EGUBERRI
PROVERBE DU 25 DÉCEMBRE 2025 (NOËL) (SAINTE EUGÉNIE) (EMMANUEL) (EGUBERRI).
NOËL : Pour les chrétiens de toutes les obédiences, la fête de Noël commémore la naissance de Jésus de Nazareth, fils de Dieu, fait homme, à l'origine du Christianisme.
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| 25 DECEMBRE NOËL |
Les catholiques et les protestants la célèbrent le 25 décembre ; les orthodoxes le 7 janvier.
Noël est une fête d'origine romaine célébrée chaque année, majoritairement la nuit du 24 décembre et la journée du 25 décembre.
La première mention d'une célébration chrétienne à la date du 25 décembre a lieu à Rome en 336.
La célébration de Noël en tant que jour de naissance de Jésus de Nazareth a conduit à la christianisation progressive de certaines traditions liées à la fête de Sol Invictus.
Aujourd'hui, la fête de Noël s'est fortement sécularisée et n'est plus nécessairement célébrée comme une fête religieuse.
Le jour de Noël est férié dans de nombreux pays et le second jour de Noël (26 décembre) est également un jour férié dans plusieurs pays du nord de l'Europe, ainsi qu'en France, dans les 3 départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle.
| NOÊL 1962 |
EUGÉNIE : Eugénie de Rome ou sainte Eugénie naît à Rome ou à Alexandrie vers 183 et meurt le 24 ou 25 décembre 257 à Rome.
Eugénie est une vierge qui subit le martyre à Rome en 257, du temps de l'empereur Valérien.
Fille du proconsul d'Egypte Philippe, elle suit des études de philosophie.
Elle vit une partie de sa vie comme un homme, devenant même moine sous le nom d'Eugène.
Accusée de viol, Eugénie doit prouver son innocence en montrant ses seins à un juge.
Après sa mort, sainte Eugénie est très tôt l'objet d'un culte.
Les pèlerins l'invoquaient pour la guérison des maladies de tête, en particulier des migraines, ainsi que pour la guérison des dermatoses.
Sainte Eugénie est fêtée respectivement par l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe le 25 et le 24 décembre.
EGUBERRI : Jesus sortzea ospatzen da eta Eguzki berria. Gaztelaniaz "Luz nueva", Ikastoleetako zerrendatik. Noël. La Natividad de Ntro. Sr. Jesuscristo.
Un décès du 25 décembre : Charles Joseph Paul Bourget.
Né le 2 septembre 1852 à Amiens (Somme) - Mort le 25 décembre 1935 à Paris.
C'est un écrivain et essayiste français, membre de l'Académie française.
Paul passe cependant son enfance et son adolescence à Clermont-Ferrand, de 1854 à 1867.
Il perd sa mère à l'âge de 6 ans et son père se remarie après 5 mois de veuvage.
Il est pensionnaire au collège Sainte-Barbe, à Paris, et il y fait la connaissance de Georges Hérelle qui devient son grand ami.
Bon élève, il est admis au lycée Louis-le-Grand, en qualité d'externe.
En 1867, Paul rencontre pour la première fois Albert Cahen, jeune musicien et élève de César Franck, grâce auquel il pourra avoir accès, plus tard, aux salons littéraires de la haute société juive et nouer de nombreuses relations.
A partir de 1872, il participe à des dîners littéraires où il rencontre Paul Verlaine, Théodore de Banville, Stéphane Mallarmé, Albert Merat et Arthur Rimbaud.
Il fréquente les milieux d'avant-garde et entre dans le mouvement littéraire du Parnasse.
Dès 1872, il écrit ses premières poésies et publie des vers dans plusieurs revues, dès 1875.
A partir de 1880 et jusque vers 1889, Paul est un collaborateur noble de la revue Le Livre.
Journaliste à ses débuts, il devient chroniqueur à la Nouvelle Revue en publiant des essais.
De 1883 à 1885, il commence à publier, dans diverses revues, une série d'articles portant sur des auteurs.
En 1884, il rédige ses premières nouvelles, dont L'Irréparable.
Paul devient célèbre, à partir de 1885, avec la publication de ses premiers romans Cruelle énigme, Un crime d'amour (1886) et Mensonges (1887) qui montre la finesse de ses études de moeurs et de caractères.
Il se marie, en août 1890, avec Minnie David, fille de John David, armateur à Anvers.
Il est élu, en mai 1894, à l'Académie française.
A partir de 1881, il voyage dans plusieurs capitales européennes, en Italie, en Angleterre, en Irlande, en Grèce, en Espagne, en Ecosse, en Allemagne, en Suisse, au Maroc, en Terre Sainte et aux Etats-Unis.
En 1896, Paul acquiert, à Hyères, dans le Var, un domaine, avec une villa "Le Plantier de Costebelle", qu'il va habiter jusqu'en 1935 et où il va passer tous les hivers.
En 1889, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur, officier en 1895, commandeur de la Légion d'honneur, en août 1923, puis grand officier en septembre 1931 et enfin grand-croix en août 1935.
De 1922 à 1935, il est conservateur du domaine de Chantilly.
Très gravement malade à partir de septembre 1934, Chantilly, il meurt, à Paris, le 25 décembre 1935, à 83 ans.
L'oeuvre de Paul Bourget est immense : des poésies, des essais, des romans, des nouvelles, des pièces de théâtre et de nombreux discours.
Son engagement politique est marqué par ses prises de position traditionaliste, catholique et antidreyfusard en faveur de la monarchie.
Voici le proverbe du jeudi 25 décembre 2025 :
EGUBERRI ILARGIRIK GABE, ARTZAINA AXURIRIK GABE.
Noël sans lune, berger sans agnelets.
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| NOËL 1939 |
(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)
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UNE ENQUÊTE SUR LES CHUTES DE BANCA EN BASSE-NAVARRE AU PAYS BASQUE EN 1929 (deuxième et dernière partie)
LES CHUTES DE BANCA EN 1929.
Le ruisseau Banca se jette dans la Nive des Aldudes.
Voici ce que rapporta à ce sujet M. Rocq dans le Bulletin N°12 de la Société des Pêcheurs de la
Nive :
"L'enquête sur les chutes de Banca.
Nous sommes convaincus que, après cette inspection, il ne pourra que conclure à la nécessité de maintenir nos rivières "merveilleuses pour la truite", nous ajoutons "merveilleuses pour le saumon", et pour cela il faudra qu'on leur laisse leur débit naturel.
Un point intéressant fut enregistré ; devant toutes les personnalités officielles, le représentant de la Société des Chutes de Banca, dont l'avis fut corroboré par M. le professeur Roule, déclara que la Nive de Baïgorry produisait plus de cent kilos de truites par kilomètres et par an.
Nous avons énuméré tous les travaux de pisciculture effectués depuis cinq ans, principalement dans la Nive de Baïgorry.
Chacun sait les dizaines de milliers d'alevins qui sortent chaque année de nos piscicultures pour cette seule rivière, nos comptes rendus sont publiés, et nous avons eu notamment pour Urepel, plusieurs articles de journaux très élogieux émanant de correspondants locaux.
A la suite de cette enquête, je fus invité à fournir un rapport détaillé.
Je l'ai fait aussi scrupuleusement que possible, le rapport lui-même a douze pages dactylographiées, mais avec les annexes il atteint 45 pages, plus les extraits de nos bulletins ; nos camarades peuvent en consulter un exemplaire au bureau de Bayonne.
Je donne ici un résumé succinct des annexes.
La première est une enquête faite auprès des inscrits maritimes de Bayonne, en présence de M. l'administrateur en chef de l'Inscription maritime.
Cette enquête indique que les montées de saumon se capturaient non seulement dans la basse Nive, mais entre le confluent et la Barre et encore lors des crues de la Nive dans l'Adour entre le pont Saint-Esprit et le pont de Mousserolles ; c'est là que le saumon est refoulé. De plus, les inscrits signalaient que les montées en Nive vont en augmentant et que cette année en particulier il a été pris autant de saumons dans la seule basse Nive que dans tout l'Adour.
C'est là un point capital.
La deuxième annexe comprend les rapports de notre directeur des piscicultures, M. Antchartechahar, garde commissionné des Eaux et Forêts, sur les frayères de saumon relevées par lui chaque année sur mes ordres.
Ces relevés faits depuis 1925-1926 ont une importance considérable.
Au 21 janvier 1926 on relevait dans la Nive, d'Arrossa aux Trois-Eaux (pool. 1) : 32 grandes frayères ; sur la Nive d'Arnéguy, six frayères jusqu'au barrage Haramburu ; sur la Nive d'Esterençuby, trois frayères des Trois-Eaux au barrage Anxo ; sur le Laurhibar, trois frayères jusqu'au barrage Haramburu.
Sur la Nive de Baïgorry : huit grandes frayères jusqu'à Eyhéralde.
Pour la saison 1926-1927 on relevait au 3 janvier :
Trente grandes frayères d'Arrossa à la digue Inchauspé à Saint-Jean-Pied-de-Port ; sur la Nive d'Arnéguy, six frayères ; sur la Nive de Baïgorry, six grandes frayères.
Durant l'année 1927, le barrage d'Halsou opposa une barrière presque infranchissable au saumon. Résultat :
Nive de Baïgorry : pas de frayères.
Nive de Saint-Jean-Pied-de-Port : trois frayères.
Même situation en 1928. Et en 1929-1930 :
Nive de Baïgorry : trois frayères.
Nive de Saint-Jean-Pied-de-Port : 7 frayères.
Laurhibar : 1 frayère.
La troisième annexe est un extrait du livre de M. J.M. Menzies, inspecteur adjoint des pêcheries de saumon pour l'Ecosse, relatant les statistiques qui établissent nettement l'existence d'une race séparée de saumon par district.
L'annexe IV est une carte de la Nive au 1/50 000 où les zones de frayères à saumon sont indiquées, et classées en frayères principales et secondaires.
L'annexe V comprend les bilans de notre Société pour 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, afin de montrer l'effort financier.
L'annexe VI est une suite de rapports :
a) Sur la valeur économique du saumon en France et l'évaluation des montées dans l'Adour.
b) Sur la valeur économique et touristique du saumon en Pays Basque.
c) Sur les dommages à la valeur des propriétés par la suppression du saumon en Nive.
J'attire particulièrement l'attention des propriétaires sur ce dernier point.
Depuis trois ans, donc bien après la revalorisation relative du banc, on assiste à une hausse considérable de toutes les propriétés situées le long du Gave d'Oloron, hausse uniquement due à l'attraction de la pêche du saumon. Dans une petite localité près de Navarrenx, telle propriété vendue 60 000 francs il y a deux ans, est vendue 300 000 francs. Le même mouvement va se produire le long de la Nive si le saumon est protégé comme il l'est actuellement, sa suppression priverait au contraire les riverains de cette plus-value, et par voie de conséquence le Trésor y perdrait les droits importants sur les mutations. Car lorsqu'une propriété se vend 300 000 francs, il ne faut pas oublier que l'Etat encaisse près de 75 000 francs, et cela grâce au saumon, le long du Gave d'Oloron.
d) Sur la perte directe subie par l'Etat en cas de suppression du saumon, ceci concerne le régime d'exploitation des rivières à saumon.
e) Sur l'organisation piscicole créée par la Société des Pêcheurs de la Nive.
Enfin des extraits de nos bulletins sur le déversement d'alevins et nos travaux de pisciculture.
Nous espérons que ce rapport suffira à montrer à la Commission que les barrages projetés sont contraires à l'intérêt public comme à tous les intérêts particuliers.
Nous serons particulièrement heureux si nous avons pu convaincre toute la Commission et faire maintenir ainsi une des plus admirables richesses de notre région.
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| BULLETIN N°12 SOCIETE DES PÊCHEURS DE LA NIVE |
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Nos camarades inscrits maritimes que notre enquête avait mis au courant des projets de barrage ont de leur côté adressé une pétition au ministre de la Marine marchande pour protester contre toute atteinte au principe de l'interdiction des barrages sur la Nive. Cette protestation était d'autant plus véhémente que cette année la montée en Nive est très belle et qu'il avait été formellement assuré l'an dernier que tout nouveau barrage serait refusé.
M. Garat, député, maire de Bayonne, appuya cette requête et le ministre de l'Agriculture vient de donner l'assurance qu'il conclura au rejet des dits barrages.
C'est le premier résultat de l'enquête du 24 janvier, puisque le ministre de l'Agriculture avait accepté le principe de la révision éventuelle de la limite amont de la zone réservée.
Mais il faut encore savoir si la Commission interministérielle des barrages approuvera le rejet.
Donc ne nous endormons pas !"
(Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France)
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mercredi 24 décembre 2025
PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 24 DÉCEMBRE 2025 SAINTE ADÈLE ET SAINT CHARBEL - GABONE
PROVERBE DU 24 DÉCEMBRE 2025 (SAINTE ADÈLE) (SAINT CHARBEL) (NOÉMIE) (GABONE).
ADÈLE : Fille d'un roi mérovingien du 7ème siècle, Dagobert II, Adèle (dont le nom signifie noble en langue germanique) (ou Adela) fonde le monastère de Pfalzel, près de Trèves, en Rhénanie.
| 24 DECEMBRE SAINTE ADELE DE PFALZEL |
Adèle épouse Odon (Odo), avec lequel elle aura trois enfants.
Devenue veuve, Adèle rentre dans les ordres, fonde le monastère de Pfalzel, dont elle devient la première abbesse.
Adèle est la grand-mère de saint Grégoire d'Utrecht, l'un des plus dynamiques disciples de saint Boniface de Mayence.
Adèle a été canonisée et est fêtée le 24 décembre.
CHARBEL : Charbel Makhlouf, né Youssef Antoun Makhlouf à Biqa'kafrâ (Nord du Liban) le 8 mai 1828 et mort à Annaya (Liban) le 24 décembre 1898, est un prêtre et moine-ermite libanais de l'Eglise maronite.
Charbel vit son enfance dans le village de Biqa' kafrâ, le plus haut du Liban, à 1 600 mètres d'altitude, dans la vallée sainte.
En 1852, il prononce ses voeux religieux au sein de l'Ordre libanais maronite.
Charbel va intégrer le monastère de Saint-Maron, où il va demeurer 16 ans, puis, en 1875, il rejoint l'ermitage des Saints-Pierre-et-Paul, vivant dans l'ascèse, la pauvreté et les mortifications, pour le salut de tous.
Le 16 décembre 1898, au cours de sa messe matinale, il est frappé de paralysie.
Il décède le 24 décembre 1898, à 70 ans.
Son tombeau, situé dans le monastère de Saint-Maron, à Annaya (Liban) devient un lieu de pèlerinage.
Charbel est béatifié en décembre 1965 par le pape Paul VI et canonisé en octobre 1977 par le pape Paul VI.
Charbel est officiellement le saint patron du Liban.
GABONE : Erdi Aroko izena, gizaki ala emaztekientzat (R.I.E.V.) 1924, 379-380.
Gabon izenaren emakumezkoen aldaera. Arana-Eleizalderen ildotik sortua. XVI-XVII. mendeetan Marigabon agertzen zaigu emakumezkoak izendatzeko (ikus sarrera hau).
Un décès du 24 décembre : Louis Aragon.
Né le 3 octobre 1897 à Paris - Mort le 24 décembre 1982 à Paris.
C'est un poète, romancier et journaliste français.
Avec André Breton, Tristan Tzara, Paul Eluard et Philippe Soupault, il est l'un des animateurs du dadaïsme parisien et du surréalisme.
Louis est le fils naturel et adultérin de Louis Andrieux, ex préfet de police de la ville de Paris, qui ne le reconnaîtra pas, mais qui choisira pour Louis le nom de "Aragon".
En 1917, alors qu'il est en seconde année de médecine, il est mobilisé et il rejoint le front au printemps 1918 comme médecin auxiliaire. Il recevra la croix de guerre.
A partir de 1919, il publie son premier recueil de poèmes Feu de joie, et en 1921 son premier roman Anicet ou le Panorama.
En 1927, il adhère au Parti communiste français, avec Breton et après Eluard.
En novembre 1928, Louis rencontre Elsa Triolet, qui deviendra sa propre muse pour la vie et formera avec lui un couple mythique.
Après sa rupture avec le surréalisme en 1931, il s'engage pleinement avec le PCF, et dans la doctrine littéraire du réalisme socialiste.
Il travaille en 1933 à L'Humanité, pour la rubrique des faits divers, puis, à partir de mars 1937, au quotidien Ce Soir, comme Directeur.
Il épouse Elsa Triolet en février 1939 et il va lui consacrer plusieurs recueils de poèmes.
Louis est mobilisé en septembre 1939 comme médecin auxiliaire.
Il est fait prisonnier par les Allemands mais il parvient à s'échapper.
Pour la campagne de 1940, il recevra deux citations, la médaille militaire et la Croix de guerre avec palme.
Après la défaite de 1940, il prend parti pour la résistance contre le nazisme et il se tourne alors vers une réinterprétation de la tradition poétique et romanesque.
En 1950, à la demande de Thorez, il est élu au Comité central du Parti communiste français.
De 1953 à 1972, Louis va diriger l'hebdomadaire littéraire Les Lettres françaises.
A partir de 1953, ses oeuvres vont être mises en musique et chantées par de nombreux chanteurs et chanteuses.
En 1956, il est lauréat du prix Lénine pour la paix.
Il meurt le 24 décembre 1982, à 85 ans, douze ans après son épouse.
Voici le proverbe du mercredi 24 décembre 2025 :
BAKERIK TXARRENA OBIA GERRARIK ONENA BANO.
La pire des paix est mieux que la meilleure des guerres.
(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)
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LE BATEAU L'"ÉCLAIR" DE BIDACHE À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1949 (deuxième partie)
LE BATEAU L'"ÉCLAIR" DE BIDACHE À BAYONNE.
Pendant 51 ans, ce bateau aura marqué l'histoire de la Bidouze et de l'Adour.
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| DEBARCADERE DU BATEAU ECLAIR BAYONNE PAYS BASQUE D'ANTAN |
D'une longueur de 21 mètres et de 4 mètres de large au maître-bau, ce petit bateau à vapeur et à
hélice avec cheminée rabattable, a été lancé, en 1893, à Langon (Gironde).
Avec une charge maximum de 10 tonnes, une jauge brute de 20 tonneaux, son tirant d'eau est de
1,25 m en charge.
Son équipage de 3 hommes (pilote, chauffeur et mécanicien) a assuré, jusqu'en septembre 1948,
avec une vitesse maximum de 8 noeuds, un service régulier entre Bayonne et Bidache ou
Peyrehorade, les jours de marché, de passagers mais aussi d'animaux.
Voici ce que rapporta à ce sujet M. André Tournier dans le Bulletin de la Société des sciences,
lettres & arts de Bayonne, en janvier 1949 :
"Le bateau l'"Eclair".
... Pour nous, collégiens en vacances, Maribère, avec ses deux cours d'eau, le vaste Adour devant, l'Aran, plus intime et plus sauvage non loin derrière, son réseau de fossés poissonneux, ses bois, ses pittoresques coteaux montant vers Bardos, sa cavalerie de demi-sang, ses arbres fruitiers, était un vrai paradis terrestre.
Pour les passagers, c'était surtout l'endroit où il y avait des chênes, très gros et très vieux, renforcés par de la maçonnerie et cerclés de fer. Ils ont leur légende à laquelle se mêle, une fois de plus, le souvenir de l'occupation anglaise.
En un temps où l'on pouvait aller de l'Adour à Bardos en marchant sur la cime des arbres (sic), les Anglais étaient venus choisir, parmi les chênes réputés pour la construction des navires, le bois dont ils avaient besoin pour leurs chantiers de Bayonne. Ces quelques troncs, déjà très beaux, situés au bord de l'eau et faciles à débarder, avaient tenté la hache des charpentiers. Mais leur chef, ami des beaux arbres, comme le sont les Anglais, avait ordonné qu'on les respectât. Si ceci est vrai, ils auraient plus de 500 ans d'âge.
Bien entendu, mon père nous avait soignés et l'embarcadère avait été construit juste en face de notre jardin. Mais il arrivait bien tôt, ce bateau ! La bonne courait au bord de l'eau et criait : "Il est au Bec de la Bidouze !... Il est au Cousté !... Il est à Sorhouet !..." On se brûlait en avalant le café au lait trop chaud, on mettait vite chapeau et voilette, et on s'élançait vers l'embarcadère.
Heureusement que lorsque le courant descendait était un peu rapide, l'accostage se faisait à contre-courant, après une large évolution, qui donnait un peu de répit aux retardataires. C'était une belle manoeuvre, exécutée par Paulin Suhas, le patron pilote, et Douai, l'homme d'équipage.
Quand la marée était très basse, il était bien effrayant pour les dames de franchir la passerelle, qui n'était qu'une simple planche en pente, sans main courante, engagée sur une entretoise de fer, en dessous de la dernière marche. Mais on leur tendait galamment une main caleuse et, la planche retirée, l'amarre larguée, la longue gaffe remise à sa place habituelle, sur le toit qui protégeait les passagers de la pluie et du soleil, on fendait à nouveau les flots vers Urt, en produisant un beau sillage dont les vagues, se brisant sur les berges, roulaient les canards affolés et faisaient danser les couralins à l'attache.
Puis on passait entre le château de Lissalde, ancienne demeure des Laborde-Lissalde, seigneurs du Saudan, appartenant alors à la famille Labat, et la plaine de Brannes, sur Saint-Laurent-de-Gosse, d'où l'on extrait de la tourbe.
Le gérant de la compagnie, M. Duhau, habitait à Urt, tout au bout du Campas, une maison d'où l'on avait une vue superbe sur la vallée. Quand il voyait arriver le bateau, il se dépêchait de descendre jusqu'au port d'Urt pour prendre son service et percevoir, pendant la fin du trajet, le montant des passages, de l'ordre de 0,75 à 1 franc par personne, si j'ai bonne mémoire. On était parfois obligé de l'attendre un peu, mais tout se passait en famille.
On embarquait, outre M. Duhau, quelques Urtois : parfois M. Pelot, qui était quelque chose dans la compagnie, M. de Roll, dont le château de Montpellier se voyait sur l'autre rive, la famille de Croiseuil ; et en route pour Saint-Barthélemy !
L'embarcadère se trouvait sur le bras qui sépare l'île de Marignan de la rive landaise. Là, montaient à bord, les châtelains de ce coin, autrefois si vivant l'été, aux jardins si bien entretenus : M. Trubert, écrivain et diplomate, les de Marignan, les Nounès, etc. L'arrière de l'"Eclair" (les premières classes) devenait un cercle de gens distingués, mais quelque peu distants. Peu de conversation. Chacun, après un salut cérémonieux, allait occuper l'un des fauteuils placés en rond sur la plage arrière, tandis que M. le Curé de Saint-Barthélémy descendait dans l'étroit salon pour y lire son bréviaire en toute tranquillité.
Pendant ce temps, à l'avant, se poursuivaient les conversations des paysannes barthaises, aussi nasillardes que les canards qu'elles portaient dans leurs paniers plats, et éclataient des choeurs à plusieurs voix comme il s'en chante encore dans nos campagnes. On jouait aux cartes : le maréchal des logis, commandant la brigade de gendarmerie de Bidache, déclarait sentencieusement : "Non, je ne jouerai pas au poker ! Car c'est, je ne dirai pas un jeu de voleurs, parce que l'uniforme me commande, mais c'est un jeu de menteurs !..."
Et l'on cassait la croûte, et tout cela donnait soif. Heureusement qu'il y avait une buvette à bord où le paillet de Guiche coulait à flots, remonté sans arrêt de la cambuse de l'avant par une écoutille qui se trouvait presque sous les pieds du pilote.
Le petit vapeur fendait bientôt le vaste miroir d'eau qui s'étend entre le confluent de l'Ardanavy, petit affluent basque que remontent encore quelques bagarres pour le compte d'une carrière et l'île de Brocq. Le port d'Urcuit ne l'intéressait pas, pas plus que celui de Lahonce, situé sur un bras assez étroit, fréquenté seulement par quelques gabarres.
Par-dessus les arbres de l'île de Lahonce, on apercevait le clocher de l'ancienne abbaye, de forme trinitaire (à trois pointes) inusitée dans la région. L'ancien clocher ayant été détruit par la foudre, le curé d'alors, qui avait été vicaire en Soule, fit reconstruire ce clocher quelque peu hérétique puisque de ses trois pointes, qui représentent les trois personnes de la Sainte Trinité, celle du milieu, qui représente le Père, domine par trop les deux autres Personnes, ce que l'on ne voit pas en Soule.
"Martinolet", propriété de la famille Personnaz, était laissé à tribord, et bientôt se détachait de Naguille, à bâbord, le couralin vert sur lequel Me Guichenné, serviette sous le bras, venait embarquer en pleine eau.
Cela donnait encore l'occasion d'une belle manoeuvre que tout le monde suivait avec intérêt.
En face, le moulin à marée de Bacheforêts, dont le bassin était déjà bien envasé, ne retenait guère l'attention. On s'intéressait davantage aux belles propriétés de Saint-Etienne : Rance, Larbeü, Jouanché, Port-Leyron, et au château Caradoc, de goût autrichien, dont les tours impressionnaient mon imagination d'enfant.
Dois-je décrire Bayonne, le panorama jalonné par Camp-de-Prats, les flèches de la cathédrale, la Porte de France, le pont, la citadelle ? Après être passé sous le pont de fer (quelle joie quand on y passait en même temps qu'un train) l'"Eclair" lançait un coup de sirène impressionnant que se renvoyaient plusieurs fois, à la surface de l'eau, les maisons riveraines et, après une dernière évolution savante, il accostait, vers 9 heures, aux allées Boufflers, proue en amont, primitivement en face de la maison Lebas, plus tard près du blockhaus, maintenant disparu, à l'entrée du Jardin Public, dénommé depuis square Pouzac.
L'après-midi, un peu avant 5 heures, un coin de sirène rappelait que l'heure du retour approchait. Les passagers du matin rembarquaient, chargés, non plus de canards et volailles, mais de denrées et de tissus achetés en ville. Les retours étaient moins bruyants : on était fatigué ; on avait faim, on mangeait, on buvait aussi. Le mécanicien, sans se faire prier, faisait frire pour quelque passager, un morceau de ventrèche, ou faisait griller quelques sardines salées sur le foyer de la chaudière.
Quand la saison avançait, la nuit qui tombait répandait une mélancolie sur le fleuve, et l'on n'entendait plus guère que le halètement de la machine, le bruissement de l'eau et les interminables histoires que racontait Paulin, tout en tournant sans arrêt, à petits coups, et machinalement, la roue du gouvernail, sous l'inscription classique "Défense de parler au pilote". Paulin avait beaucoup navigué et, avant d'être marin d'eau douce, il avait, comme beaucoup de riverains, servi dans la marine de l'Etat en qualité d'inscrit maritime.
La nuit venue, on allumait les feux vert, blanc et rouge règlementaires, car la navigation était alors très active sur l'Adour et n'avait pas encore été tuée par le chemin de fer et le camion ; et les abordages étaient à craindre. L'éclairage du bord était plutôt triste et fumeux, et je ne me rappelle pas avoir vu fonctionner l'éclairage électrique qui, pourtant, avait été installé."
A suivre...
(Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France)
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