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jeudi 11 décembre 2025

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 11 DÉCEMBRE 2025 SAINT DANIEL ET SAINT SABIN ET SAINT DAMASE - ANTXO


PROVERBE DU 11 DÉCEMBRE 2025 (SAINT DANIEL) (SAINT SABIN) (SAINT DAMASE) (ANTXO).


DANIEL :  Daniel le Stylite naît à Marathe, près de Samosate, en Syrie, en 410.



religion catholique saint sainte daniel stylite
11 DECEMBRE SAINT DANIEL LE STYLITE

Daniel est l'un des 4 grands prophètes de l'Ancien Testament, avec Esaïe, Jérémie et Ezéchiel.

Un livre lui est consacré.

D'abord moine, Daniel rencontre Siméon l'Ancien, qui vit au somment d'une colonne et qu'il prend comme modèle.

Daniel vit près de Constantinople, lorsqu'il apprend la mort de Siméon. Il décide lui aussi de se retirer au sommet d'une colonne où il reste plus de 30 ans, dans la méditation et la prière.

Daniel est canonisé par les Eglises chalcédoniennes et est fêté le 11 décembre par les chrétiens orthodoxes et catholiques.



SABIN : Sabin de Plaisance naît en 330 à Milan en Lombardie (Italie).



religion catholique saint sainte sabin plaisance
11 DECEMBRE SAINT SABIN DE PLAISANCE

Sabin est un évêque italien et l'un des pères synodaux à Antioche en 372.

Sabin est considéré comme saint dans l'Eglise catholique.



DAMASE : Damase ou Damase 1er.



religion catholique saint sainte damase
11 DECEMBRE SAINT DAMASE


Né à Rome vers 305 et mort dans la même ville le 11 décembre 384, Damase est un évêque de Rome qui accède à l'épiscopat le 1er octobre 366 et il sera le 37ème pape.

Infatigable promoteur de la primauté romaine, ce prélat autoritaire est l'une des grandes figures épiscopales des premiers siècles.

Par son action énergique, il contribue à la fois "à la romanisation du christianisme et à la christianisation de Rome", jetant les bases du développement futur de la papauté malgré un épiscopat troublé à la suite d'une élection entachée de violence.

Homme de lettres et poète cultivé, Damase est considéré comme l'initiateur de l'épigraphie chrétienne officielle ainsi que l'ordonnateur du culte des saints et des martyrs à Rome, particulièrement dans les catacombes romaines.

Il commande à Saint Jérôme la traduction latine de la Bible : ce sera la Vulgate.




ANTXO : Nafarroako errege askoren izena, IX. mendetik XIII. arte Antso izenaz ezagutzen da alderdi batzuetan "basojaun" pertsonaia mitologikoa. Garindo Aquetza (1173).


sanche roi navarre pays basque autrefois
SANCHE VII ROI DE NAVARRE 1194 1234


Antso izenaren aldaera adierazkorra izan daiteke, baina Santxo-tik disimilazioz ateratako forma ere bai.

Antso : Sanctius (es), Sancius (es), Sancho (es), Sancho (fr), Sanctius (fr), Sanche (fr), Sancius (fr), Sancius (en), Sancho (en), Sanctius (en).

Latineko Sanctius-etik (sanctus "donea" hitzetik) atera zen euskal izen hau. San(t)zo eta San(t)so bitarteko zirela. Nafarroako erregeen izena izan zen, eta hau dela medio aski entzute hania erdietsi zuen. Oihenartek XVII. mendean bildutako atsotitzetako batean ageri da. "Anxo limosnari, urde ebatsiaren oinak dematza beharrari". Jaieguna ekainaren 5an da. Aldaerak : Antxo, Santso, Santxo, Santzo...







Un décès du 11 décembre Jacques Chapiro.



peintre france russe école paris
PEINTRE JACQUES CHAPIRO



Né le 19 juin 1897 à Dunebourg (Dvinsk, Russie) - Mort le 11 décembre 1972 à Paris 13ème arrondissement.

C'est un artiste-peintre français d'origine russe, de l'Ecole de Paris.

Fils d'un sculpteur sur bois, Jacques commence son édition artistique en 1897.

Il entre à l'école des beaux-arts de Kharkov en 1915, puis à celle de Kiev en 1918.

En 1921, il étudie à l'Ecole des beaux-arts de Petrograd.

Il est employé comme aide-décorateur par Meyerhold, metteur en scène du théâtre constructiviste.

Jacques travaille ensuite dans le milieu du théâtre pour Stanislavski et Vakhtangov.

En 1925, il quitte la Russie pour Paris et s'installe dans la cité de la Ruche pendant les 5 années qui suivent, où il côtoie Chaïm Soutine.

Dans les années 1930, il peint plusieurs portraits, qui, pour l'expressivité et l'iconographie anticipent les peintures de Francis Bacon.

En 1939, il se réfugie à Carpentras (Vaucluse), puis à Serres dans les Hautes-Alpes.

La guerre terminée, Jacques visite l'Italie avant de rentrer définitivement à Paris où il entreprend la rédaction de son récit anecdotique sur la vie quotidienne des artistes de la Ruche.

Opposé au projet de démolition de la Ruche en 1967, il fonde aux côtés de Marc Chagall un comité de sauvegarde et obtiendra la préservation de ce haut lieu parisien.

Il meurt le 11 décembre 1972, à 75 ans.



peintre france russe école paris
PEINTRE JACQUES CHAPIRO

 




Voici le proverbe du jeudi 11 décembre 2025 :


HIK HARI, NIK HIRI, EZ DEZAGUN GAIZKIRIK NEHORI.

Moi à toi, toi à lui, ne faisons point de mal à autrui.


soule autrefois
CHAPELLE DE SAINTE MARIE MADELEINE TARDETS - ATHARRATZE
PAYS BASQUE D'ANTAN





(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)



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UN DISCOURS PATRIOTIQUE À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE LE 24 NOVEMBRE 1918 (deuxième et dernière partie)

UN DISCOURS PATRIOTIQUE À BAYONNE LE 24 NOVEMBRE 1918.


.



L'armistice de 1918, signé le 11 novembre 1918, à 5h15, met fin provisoirement aux combats de la Première Guerre mondiale. Il reconnaît de facto la victoire des Alliés et la défaite de l'Allemagne, mais il ne s'agit pas d'une capitulation au sens propre, cet armistice étant prévu pour durer 33 jours, puis il a été ensuite renouvelé.



ARMISTICE 11 NOVEMBRE 1918





Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-

Luz, dans plusieurs éditions :



  • le 24 novembre 1918, sous la plume d'E. Seitz (suite) :

"... Les Alsaciens et les Lorrains, tels que les ont laissés 48 ans d'oppression allemande, ressemblent à ce "Mülhauser Tagblatt" ; même quand la langue parle boche, le coeur parle français.




Français, ils furent avant la défaite de 1870 ; Français ils restèrent pendant le demi-siècle d'esclavage dont ils ont payé cette défaite ; Français ils sont, plus que jamais, au lendemain de la Grande Victoire. Oui, l'Alsace-Lorraine est trois fois française ; elle sort si grande de la grande épreuve, que son nom est devenu un symbole et un drapeau, le symbole de toutes les oppressions injustes, le drapeau de toutes les revendications nationales.



L'Alsace-Lorraine, en effet, a écrit dans l'histoire la plus émouvante page du loyalisme courageux et persévérant qui brave toutes les persécutions et toutes les violences. Non seulement, par la voix de ses représentants, elle fit entendre à l'Assemblée Nationale de Bordeaux la protestation imprescriptible que tout le monde connaît, mais sa fidélité à la France ne cessa de se manifester pendant 48 ans d'oppression. A la suite du traité de Francfort, on compta officiellement, en 1872, 374 346 Alsaciens-Lorrains ayant opté pour la nationalité française, le quart de la population. Mais tous ne purent pas s'expatrier, heureusement d'ailleurs, car qui aurait défendu la tradition française aux pays annexés, s'ils avaient été abandonnés aux immigrés d'Allemagne ? Or, depuis 1872, à toutes les élections, les Alsaciens-Lorrains ne cessèrent d'élire des députés protestataires, au point que seize ans après l'annexion, sur 15 députés élus, 15 étaient des protestataires réclamant le retour à la France. Rien n'a pu modifier l'âme de nos frères annexés, ni les promesses, ni les flatteries, ni les menaces. Bismarck, en plein Reichstag, le 5 mars 1874, essayant de justifier l'annexion, disait :


"Nous avons dû rogner la pointe (la pointe de Strasbourg) qui pénétrait profondément dans les chairs de l'Allemagne, car c'est précisément dans cette pointe qu'habite une population qui, pour l'humeur guerrière et la haine contre les Allemands, ne le cède en rien aux Français. Nous avons appris à connaître, dans les guerres, l'effet de l'épée alsacienne combattant contre les Allemands qu'elle traitai en ennemis".



Il n'était pas inutile peut-être de rappeler cet hommage rendu par Bismarck à la francophilie et à la germanophobie d l'Alsace et de le rapprocher du témoignage tout récent du haut commandement allemand demandant secours à la France contre les manifestations et les soulèvements antiboches de l'Alsace-Lorraine.



Ne pouvant venir à bout de la résistance des Provinces, l'Allemagne usa contre elles des rigueurs nouvelles. Au Reichstag, en 1882, le député Antoine fit entendre la plus fière des protestations :


"... Après 11 ans, il vous plaît de prononcer le Vae Victis contre l'Alsace-Lorraine ; nous le subirons avec plus de dignité que vous n'avez mis d'ardeur à le prononcer. Nous ne cesserons de protester et, malgré vous, il nous restera ce que vous ne pourrez jamais nous enlever, l'espoir ! Nous aussi nous crierons à nos populations d'attendre, car, au-dessus de vos menées, il y a la majesté du Droit et de la Justice".



Ici encore il nous plaît de mettre en parallèle, le langage et l'attitude du représentant de l'Alsace douloureusement opprimée, avec l'attitude pleurnicheuse et suspecte des Boches d'aujourd'hui, incapables de supporter dignement les maux et les souffrances dont ils sont les auteurs responsables.



Non, la mentalité alsacienne-lorraine ne peut rien avoir de commun avec la kultur allemande. En vain, a-t-on expulsé Antoine et d'autres protestataires trop encombrants ; en vain a-t-on favorisé l'immigration intense des Prussiens aux pays annexés, la représentation législative de l'Alsace-Lorraine comprenait encore, au début de la guerre, des protestataires comme Blumenthal et l'abbé Wetterlé, que nous avons applaudis à Bayonne, comme le socialiste Weill, de vrais Français qu'attend impatiemment la tribune française.




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ENTREE DES FRANCAIS STRASBOURG
22 NOVEMBRE 1918


De cette Alsace et de cette Lorraine, nous sommes les fils, fiers depuis toujours, heureux au-dessus de toute expression depuis la journée éblouissante du 11 novembre. Aujourd'hui surtout, nous vivons en pensée l'ivresse de nos frères de Strasbourg et des deux provinces ; avec eux, de toute notre tendresse, de toute notre admiration, de toute notre éternelle reconnaissance, nous glorifions les soldats vainqueurs, qui vont défiler devant le monuments des strasbourgeois Kleber et Kellermann et devant la maison natale de notre immortelle Marseillaise, car l'Alsace, jalouse de la gloire de la Lorraine, qui avait donné à la France la sainte libératrice Jeanne d'Arc, a voulu à son tour donner à la patrie l'hymne libérateur, l'hymne glorieux d'héroïsme et de victoire.



Et nous surtout, Alsaciens-Lorrains qui avons fait de la région pyrénéenne notre seconde patrie, nous éprouvons une joie et une fierté nouvelles à partager avec toutes les Pyrénées, avec tout le midi de la France l'orgueil de voir un tarbais, le maréchal Foch acclamé par l'Univers entier comme le vainqueur du kolosse allemand, comme le libérateur de toutes les Alsaces-Lorraines.



Je m'arrête, craignant d'avoir peut-être abusé d'une trop bienveillante attention. Si j'ai été trop long et si je n'ai pas toujours été maître de mon enthousiasme ni de mon émotion, je m'en excuse.



Aujourd'hui, le coeur est à Strasbourg et j'ai dit "quel est mon pays !"



Acclamons-le, d'une seule voix, frères d'Alsace et de Lorraine : "Vive la France !"




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ENTREE DU GENERAL GOURAUD A STRASBOURG
22 NOVEMBRE 1918



  • le 25 novembre 1918 :

"Bayonne.

La fête de l'Alsace-Lorraine.



Nous avons relaté brièvement, hier, les belles manifestations par lesquelles a été fêtée à Bayonne, la libération des chères provinces et l'entrée triomphale à Strasbourg. Si la place ne nous avait pas été mesurée, nous aurions eu bien d'autres détails à relater.



Il convient, entre autres, de remercier tout spécialement M. Le consul de Portugal, le vicomte de Wildick, qui a une âme de Français et de Poilu, puisqu'il n'a pas hésité, malgré son très grand âge et ses souffrances, à venir assister à toutes les cérémonies, même à celle du cimetière ; il a prononcé, à la Place d'Armes, un discours dont nous tenons à reproduite les parties essentielles :


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PLACE D'ARMES ET JARDINS BAYONNE 1918
PAYS BASQUE D'ANTAN


"Monsieur le Maire,


Au nom du Corps Consulaire, j'ai l'honneur de vous offrir ses remerciements respectueux de l'invitation que vous m'avez chargé de lui transmettre, à assister à la manifestation patriotique du groupe d'Alsaciens-Lorrains de la région de Bayonne, pour solenniser l'entrée des armées françaises et alliées dans les deux provinces libérées. C'est avec le plus vif empressement qu'il se rend à cette invitation, qui lui donne une nouvelle occasion de témoigner publiquement son allégresse en voyant le sol français définitivement libéré de la présence du barbare étranger, et l'Alsace-Lorraine, ces deux joyaux si précieux de la couronne de gloire qui ceint le front de la France, retourner après plus de quatre ans d'oppression et d'esclavage au giron de la mère-patrie.


A l'expression de ce sentiment, les membres du corps consulaire joignent, Monsieur le Maire, leurs plus cordiales félicitations pour le triomphe obtenu par la France dans la lutte pour la sainte cause du Droit, de la Liberté des peuples et de l'Humanité...


... Quant à vous, Alsaciens-Lorrains, nous prenons une part intense à la joie que vous cause la restauration glorieuse de votre petite patrie, joie tellement communicative, qu'elle inonde aisément tous les coeurs...


... Nous, les consuls des nations alliées de la France, vous adressons nos plus enthousiastes félicitations pour le triomphe dont une large part revient à vos provinces chéries, et nous nous félicitons de ce que les pays, que nous avons l'honneur de représenter ici, ont collaboré au triomphe que vous célébrez aujourd'hui.


Notre collègue, consul de Belgique m'a chargé de vous exprimer son vif regret de ne pouvoir comparaître ici. Quelle n'eût été votre satisfaction de voir ici représenté en lui ce noble pays, dont la loyauté internationale, poussée jusqu'aux derniers sacrifices, restera désormais comme un exemple sublime et sans précédent dans l'histoire des nations !...


... Quant aux collègues, consuls des nations alliées, que ne puis-je traduire assez éloquemment leurs sentiments de cordialité et de vive sympathie envers l'Alsace-Lorraine, ainsi que leur orgueil, si légitime, de représenter des pays qui ont aidé à sa libération : de l'Angleterre, qui a contribué à la victoire finale par l'aide puissante de sa marine de guerre et de s vaillante armée, qui s'est couverte de gloire dans tous les combats auxquels elle a pris part ; de l'Italie, mère commune de la race latine, vieille alliée de la France, dont l'héroïsme, arrosé de son sang le plus généreux, a fait refleurir les lauriers de Magenta et de Solférino ; des Etats-Unis d'Amérique, accourus avec la toute-puissance de leur marine, de leur armée innombrable et valeureuse, pour porter le coup fatal à la ruée des vandales que leur sanglant mépris du droit des gens et des coutumes de la guerre, leurs déprédations et leurs atrocités, ont mis au ban de l'Humanité.


J'ai l'honneur de représenter le Portugal, dès la première heure ami et allié de la France et qui est fier de la gloire d'avoir porté le flambeau de la civilisation...


... Messieurs, la revanche est gagnée. Les grands buts de la guerre sont atteints...


... Salut aux braves qui ont fait flotter le drapeau français sur les flèches des cathédrales de Metz et de Strasbourg !


Salut aux mânes des héros tombés au Champ d'Honneur pour la Patrie française !


Salut à la pléiade de généraux dont le courage et les science militaire ont préparé et ouvert le chemin de la Victoire !


Salut aux deux généralissimes, sauveurs de la France, dont les noms seront désormais légendaires : Joffre et Foch !

Salut à Clémenceau, l'ange du triomphe !

Salut à l'Alsace-Lorraine !



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VIVE L'ALSACE ! 1918


Ajoutons que les aimables jeunes filles qui ont, avec un gracieux dévouement, quêté pour les oeuvres de guerre de la ville de Bayonne, ont fait une jolie recette ; la population de cette ville a prouvé, une fois de plus, que sa générosité était égale à son patriotisme."



(Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France)








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mercredi 10 décembre 2025

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 10 DÉCEMBRE 2025 SAINTE EULALIE ET NOTRE-DAME DE LORETTE ET NOTRE-DAME DU SIGNE - OLAIA


PROVERBE DU 10 DÉCEMBRE 2025 (SAINTE EULALIE) (NOTRE-DAME DE LORETTE) (NOTRE-DAME DU SIGNE) (OLAIA).


EULALIE : Eulalie de Mérida est une martyre espagnole du 3ème siècle.


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10 DECEMBRE SAINTE EULALIE DE MERIDA

Très populaire dans son pays mais aussi en France, Eulalie est connue par la Cantilène de Sainte Eulalie.

Ce poème a été composé à l'abbaye de Saint-Amand, près de Valenciennes, peu après 878, date de la découverte des reliques de la sainte.

C'est l'un des plus anciens documents en langue d'oil.

Sainte Eulalie de Mérida est une vierge martyre morte en 304.




NOTRE-DAME DE LORETTE : Elle tire son nom du village de Loreto, près d'Ancône, en Italie centrale, où selon une légende pieuse, des anges auraient déposé la maison de la Vierge Marie pour lui permettre d'échapper aux mécréants qui avaient envahi la Palestine.



religion catholique saint sainte notre-dame lorette
10 DECEMBRE NOTRE-DAME DE LORETTE

Notre-Dame de Lorette est de ce fait la sainte patronne des aviateurs depuis un décret pontifical du 24 mars 1920.

Il existe plusieurs centaines de sanctuaires dans le monde dédiés à Notre-Dame de Lorette.

Notre-Dame de Lorette désigne aussi la nécropole des offensives de l'Artois (1915), près d'Arras.



NOTRE-DAME DU SIGNE : Notre-Dame du Signe, Vierge du Signe ou icône du Miracle de la Mère de Dieu de l'Incarnation appartient au type d'icône byzantine dit orante.



religion byzantine saint sainte notre-dame signe
10 DECEMBRE NOTRE-DAME DU SIGNE


C'est une des icônes les plus vénérées.

L'icône montre l'image de Notre-Dame priant en élevant les mains (orante), et portant sur sa poitrine l'Enfant Jésus en buste.

Ses dimensions sont de 59 sur 52,7 cm.

Sa célébration a lieu chaque année, le 10 décembre selon le calendrier grégorien.



OLAIA : Erdi Aroko euskal izena : Erderaz "Eulalia", "Eulale".

Grezierako Eulalia "ongi mintzo dena" izenetik datorkigu. Santa Olaia IV. mendean bizi izan zen, Meridan (E), eta 12 urte zituela hil zuten, kristaua izateagatik. Santuaren eguna abenduaren 10ean da. Aldaerak : EulaliEulari eta Laia. Baliokideak : Eulalia (es) eta Eulale (fr).

Laia : Galdames (Bizkaia) herriko auzoa eta Bizkaiko mendia, Sopuertakoa. Mendi honen magalean hil zuten 1876an Kastor Andetxaga brigadierra, 800 bolondresekin Concha generalaren agindupean eraso zieten Espainiako armadako 15 000 soldaduei aurre egiten.



pais vasco antes religion ermita vizcaya biskaia
ERMITAGE DE SANTIAGO DE LOYZAGA
GALDAMES BISCAYE




Une naissance du 10 décembre : César Auguste Jean Guillaume Hubert Franck.



professeur compositeur orgue piano belge français 19ème siècle
PHOTO DE CESAR FRANCK EN 1882



Né le 10 décembre 1822 à Liège (royaume uni des Pays-Bas) - Mort le 8 novembre 1890 à Paris.

César est un professeur, organiste et compositeur belge, naturalisé français en 1870.

C'est l'une des plus grandes figures de la vie musicale française de la seconde partie du XIXe siècle.

Doué pour le dessin, il désire faire une carrière dans les Beaux-Arts, mais son père préfère l'inscrire en 1830 au Conservatoire de Liège : il y étudie le piano et son frère cadet Joseph le violon.

Particulièrement brillant, il est déjà à onze ans en classe d'harmonie, et remporte l'année suivante, en 1834, les grands prix de solfège et de piano.

En 1834, César se produit à Bruxelles au Palais royal devant Léopold 1er.

De 1833 à 1835, il fait des études d'harmonie chez Joseph Daussoigne-Méhul.

Encouragé par ses succès musicaux, son père organise, au printemps 1835, une série de concerts à Liège, à Bruxelles et à Aix-la-Chapelle.

A 12 ans, il remporte le premier prix du conservatoire de Liège.

En 1834, la famille quitte le royaume de Belgique, créé en 1831, pour s'installer à Paris.

Mais, le Conservatoire de Paris ne prenant pas d'élèves étrangers, son directeur Cherubini refuse l'entrée du jeune César.

Une demande de naturalisation est alors déposée pour le père de César Franck au ministère de l'Intérieur.

En attendant, César prend des cours particuliers de piano avec Pierre-Joseph-Guillaume Zimmerman et de contrepoint avec Antoine Reicha, professeur de Berlioz, Liszt et Gounod.

En novembre 1837, son père reçoit sa naturalisation, ce qui permet à César d'entrer au Conservatoire de Paris, élève de Zimmerman pour le piano, et d'Aimé Leborne pour la fugue et le contrepoint.

Il y remporte d'abord, en 1838, le premier prix de piano, avec les éloges du jury.

En janvier 1839, il est invité à jouer ses premières compositions.

Il obtient le premier prix de contrepoint en juin 1840, et en octobre il s'inscrit dans la classe d'orgue de François Benoist, n'obtenant, en 1841, que le second prix.

Son père voulant qu'il fasse une carrière de pianiste virtuose, il doit quitter contre son gré le conservatoire en 1842, sans avoir eu l'occasion de participer au prestigieux prix de Rome.

De retour à Liège, César se consacre à la composition.

En compagnie de son frère Joseph, il donne aussi une série de concerts en Belgique, en Allemagne et en France, assistés par leur père qui fait également office d'impresario.

Sous la pression de son père, il commence la rédaction de son oratorio Ruth qu'il interprète chez Erard, devant plusieurs compositeurs, dont Liszt.

Enthousiasmé, Liszt lui propose son aide pour lui faire rejouer la pièce dans la grande salle des concerts du Conservatoire.

En 1844, il donne chez elle des leçons de chants à Madame Desmousseaux, sociétaire de la Comédie-Française, dont il épouse la fille Félicité, en février 1848, avec laquelle il aura 4 enfants.

De 1845 à 1863, César participe à tous les concerts de musique de chambre de l'Institut musical d'Orléans en tant que pianiste accompagnateur.

En 1853, il devient organiste à l'église Saint-Jean-Saint-François du Marais, église avec un orgue de Cavaillé-Coll.

En 1858, il devient l'organiste de la nouvelle église Sainte-Clotilde.

A partir de 1862 et jusqu'en 1888, il va composer des oeuvres de maturité dont ses six pièces pour grand orgue.

Durant le siège de 1870, César accueille chez lui amis et élèves et compose une Ode à Paris.

Sous la Commune de 1871, il prépare la Société nationale de musique, dont il sera président en 1886 jusqu'à sa mort, en 1890.

Naturalisé français, en 1870, il obtient le poste de professeur d'orgue au Conservatoire de Paris et il aura comme élèves : Castillon, Duparc, Fumet, Bréville, Bordes, Vincent d'Indy et Marie Renaud-Mary.

En 1879, il termine son oratorio Les Béatitudes, oeuvre commencée dix ans plus tôt.

Au début de l'année 1881, César finit de composer l'oratorio Rebecca, pour solistes, choeur et orchestre.

Fin 1881, il est lauréat du prix Chartier de l'Institut pour sa production de musique de chambre.

En 1884, Ernest Chausson organise deux concerts pour honore César, qui se voit récompensé par les Palmes académiques, ce qui déçoit Gabriel Fauré.

En août 1885, il est nommé au grade de chevalier de la Légion d'honneur.

Début mai 1890, il est victime d'un accident de circulation, son fiacre étant heurté par un omnibus.

Il continue néanmoins à composer.

Le 18 octobre 1890, il donne son dernier cours au Conservatoire et deux jours plus tard une pleurésie lui est diagnostiquée.

Il meurt le 8 novembre 1890, à 67 ans.

Son oeuvre est abondante, avec de la musique orchestrale, de la musique de chambre, de la musique pour piano, de la musique religieuse, de la musique pour orgue et 4 opéras.




professeur compositeur orgue piano belge français 19ème siècle
COMPOSITEUR CESAR FRANCK




Voici le proverbe du mercredi 10 décembre 2025 :


GAUA, HAMEKA GOGOETAN AMA.

La nuit, mère de mille pensées.



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MARCHANDES DE POISSON ST JEAN DE LUZ - DONIBANE LOHIZUNE
PAYS BASQUE D'ANTAN




(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)


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LE CONGRÈS DE LA LIGUE DE L'ENSEIGNEMENT À BIARRITZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN OCTOBRE 1905 (quatrième partie)

 

LE CONGRÈS DE LA LIGUE DE L'ENSEIGNEMENT À BIARRITZ EN 1905.


La Ligue de l'enseignement est un mouvement laïque d'éducation populaire né en 1852.



ligue enseignement public laïque biarritz 1905 pays basque
DIPLÔME DE LA LIGUE DE L'ENSEIGNEMENT 1905



Elle a été créée pour promouvoir l'accès à l'éducation et à la culture pour tous, en réponse aux lacunes de l'éducation formelle.



En 1866, elle a commencé à organiser des activités éducatives, culturelles et sportives à travers ses fédérations départementales.



En 1886, la Ligue regroupait près de 1 200 Sociétés et s'est engagée dans des thématiques que l'école ne couvrait pas, comme l'enseignement professionnel et l'éducation physique.



Son histoire est marquée par un engagement constant pour l'accès au savoir dans une République laïque et démocratique.



ligue enseignement public laïque biarritz 1905 pays basque
MEDAILLE LIGUE ENSEIGNEMENT 1881


ligue enseignement public laïque biarritz 1905 pays basque
VERSO MEDAILLE LIGUE ENSEIGNEMENT 1881



Voici ce que rapporta à ce sujet la Correspondance hebdomadaire / Ligue française de 

l'enseignement, le 5 novembre 1905 :



"Le Congrès de Biarritz.


Ce Congrès a été un véritable enchantement, telle est l'impression générale qui s'en dégage. Tout a concouru à la réussite et à l'harmonie de cette manifestation : l'empressement des délégués, l'organisation sociale qui ne laissa rien à désirer, le décor du site, le concours des éléments eux-mêmes. Tous ceux de nos amis qui eurent la bonne fortune de venir à Biarritz emportent au fond du coeur un souvenir impérissable de leur séjour.



Le samedi 28 octobre.


Le samedi 28 octobre, a eu lieu, à 9 h. 1/2 du soir, à l'hôtel de ville de Biarritz, une séance mixte du Conseil général et du Comité biarrot d'organisation pour arrêter les dernières dispositions en vue du Congrès, sous la présidence de M. Ferdinand Buisson.



ligue enseignement public laïque biarritz 1905 pays basque
FERDINAND BUISSON VERS 1930



Le Conseil admet d'abord les nouvelles Sociétés inscrites à la Ligue depuis la dernière séance.


Il désigne ensuite les présidents et secrétaires provisoires des Commissions.

Première Commission (propagande), président : M. Ferdinand Dreyfus ; secrétaire : M. Braibant.

Deuxième Commission (de la neutralité dans l'enseignement primaire), président : M. Adrien Duvand ; secrétaire : M. Barbey.

Troisième Commission, président : M. Bourguignon, secrétaire : M. Roton.


La séance est levée, après échange de vues sur certains points du programme et après des allocutions de M., maire de Biarritz, et de M. Ferdinand Buisson, à 11 h. du soir.




Le dimanche 29 octobre.


A 8 h. 1/2 du matin, les congressistes qui sont arrivés nombreux depuis la veille, et surtout par les trains de nuit, commencent à entrer au Casino Bellevue où fonctionne le secrétariat et où doivent avoir lieu les séances de Commissions.


Dès leur entrée, ils poussent une exclamation. C'est un émerveillement. Le Casino a été transformé, grâce à la Société d'acclimatation du golfe de Gascogne, en un parterre féérique : chrysanthèmes aux tons de pourpre et d'or, lilas, roses, orchidées unissent leur gammes pour le ravissement des yeux.


Les congressistes, après avoir fait viser leurs cartes et pris les documents du Congrès, se répartissent dans les trois Commissions.


Les bureaux provisoires sont maintenus, sauf à la troisième Commission où, sur la proposition de M. Bourguignon. Mme Kergomard est nommée présidente.


La discussion sur les voeux joints aux rapports préalables commence aussitôt et se prolongera jusqu'à midi, heure à laquelle on va déjeuner.



La première séance plénière.


Celle-ci a eu lieu à 2 h. au théâtre du Casino municipal, sous la présidence de M. Forsans, maire de Biarritz.


Autour de lui prennent place MM. Ferdinand Buisson, président de la Ligue ; le général d'Armagnac, commandant la place de Bayonne ; Gibert, préfet des Basses-Pyrénées ; Gazin, inspecteur d'académie ; Adrien Duvand, Edouard Petit, Dessoye, vice-présidents de la Ligue ; Léon Robelin, secrétaire général ; Viguerie, sous-préfet de Bayonne ; Barthou, président du Conseil général des Basses-Pyrénées ; Ferdinand-Dreyfus, Bourguignon, Gillot, Sardou, Lucien Le Foyer, Bonnin, Cabouat, membres du Conseil général de la Ligue ; Mmes Kergomard, Ferdinand-Dreyfus, Muratet, Driessens, membres du Comité des Dames ; MM. Blocq, Rocheron, Roton, Wickham, Barès, Driessens, membres du Comité du Cercle parisien ; Hum-Sentouré, secrétire général du Comité biarrot d'organisation ; Long-Savigny et Cassiau, adjoints au maire de Biarritz ; Augey, Hargouet, Lartigue, Ronnan, Lafitte, Lacour, Léonard, Pierson, Fournier, Gallard, Larrebat, Mazon, Chapouillé, Labourdieux, Dalbarade, Tétard, Guttierez, Gibrac, Petit, conseillers municipaux ; Arrivetz, inspecteur primaire, etc.


Plus de 800 congressistes se pressent dans la salle.


Après la Marseillaise, exécutée par l'Harmonie municipale, M. Forsans prend la parole et prononce une allocution applaudie chaleureusement.


M. Buisson lui répond. Il propose tout d'abord d'envoyer à M. Emile Loubet, président d'honneur de la Ligue, le télégramme suivant :


A l'ouverture des travaux de son XXVe Congrès national, la Ligue française de l'Enseignement offre à son président d'honneur l'hommage de son respectueux dévouement et lui envoie le témoignage d'unanime sympathie de 3 540 sociétés de la Fédération.


Cette proposition est acclamée.


M. Buisson remercie ensuite le maire et la municipalité, dont l'accueil si cordial ajoute encore au cadre merveilleux de ce pays enchanteur.


"Vous résisterez, dit-il aux séductions de l'extérieur, pour accomplir la tâche qui vous amène ici : l'étude des problèmes scolaires et sociaux. La Ligue va porter chaque année la bonne parole dans un coin du pays de France, et partout elle rencontre le même accueil empressé, ce qui affirme combien les questions de morale sociale intéressent chacun ; elle dit à tous, instituteurs, ouvriers, cultivateurs : "Vous êtes un citoyen, venez avec nous ; vous avez le droit de tracer un programme de réformes pour la République et pour l'éducation des électeur de demain."


M. Léon Robelin, secrétaire général, expose ensuite le rapport général des travaux de la Ligue depuis le Congrès d'Amiens.


"Après une année si laborieuse, a-t-il dit, il était naturel que la Ligue vint tenir son XXVe Congrès national sur la Côte d'Emeraude, pour y prendre, au souffle vivifiant du large et au contact de nos chauds et bons amis du Sud-Ouest, une nouvelle provision de santé et de forces."


La séance se termina sur une communication très documentée de M. Edouard Petit, sur les Patronages laïques.


"En résumé, a-t-il conclu, il faut fortifier, étendre les Patronages, les accommoder aux besoins de la population ouvrière, surtout se hâter pour ne pas se laisser devancer.


Il ne s'agit pas, tous les quatre ans, de fonder des Comités électoraux qui passent avec les consultations du suffrage universel et qui ont pour mission de défendre, de sauver la République. C'est une oeuvre à toujours, à sans cesse reprendre, à étendre avec une inlassable patience. Elle prépare les générations de demain aux idées démocratiques. Elle les forme à la vie civique. Elle mérite qu'on s'y dévoue, car tant elle vaudra, tant vaudra l'avenir de la cité républicaine."


A 4 heures, cette séance prend fin et les congressistes, gâtés par un temps absolument exquis, se répandent sur la plage et vont admirer les points de vue pittoresques de la côte.



ligue enseignement public laïque biarritz 1905 pays basque
ENTREE CÔTE DES BASQUES BIARRITZ 1905
PAYS BASQUE D'ANTAN

La soirée.


Après un dîner offert par la municipalité, à l'hôtel d'Angleterre, au Conseil général de la Ligue, une réception des congressistes a eu lieu, à 9 heures du soir, au Casino municipal, M. Forsans, maire de Biarritz, souhaite la bienvenue cordiale à tous ses hôtes, et M. Ferdinand Buisson, au nom des ligueurs présents, remercie M. Forsans et la municipalité de l'accueil si cordial qui nous est fait. L'orchestre du Casino a joué au cours de la réception qui dura jusqu'à 11 heures.


ligue enseignement public laïque biarritz 1905 pays basque
HÔTEL D'ANGLETERRE BIARRITZ 1902
PAYS BASQUE D'ANTAN





Lundi 30 octobre.


Ce fut une journée de travail.


De 8 h. 1/2 du matin à midi, les Commissions fonctionnèrent et terminèrent leurs discussions.


A 2 heures, la deuxième séance plénière s'ouvrit au Casino Bellevue, sous la présidence de M. Ferdinand Buisson.


M. Maurice Braibant rapporte les voeux de la première Commission qui furent adoptés après quelques observations.


M. Dessoye rapporte le voeu de la deuxième Commission.


Ce voeu, qui émanait du Conseil général, a été adopté après une brillante joute oratoire à laquelle prennent part MM. Barthou, Ferdinand-Dreyfus, Lucien Le Foyer, Dessoye, Théry, Bidard, Pécaut, etc.


Il est ainsi conçu :

Le Congrès :

"Considérant que, d'après les lois scolaires de la République, l'école primaire ne se borne pas à distribuer l'enseignement élémentaire, mais qu'elle est, de plus, un établissement d'éducation nationale qui doit exercer sur les enfants du pays l'action la plus propre à en faire des citoyens libres, conscients de leurs droits et de leurs devoirs ;


Emet les voeux suivants :

"1° Que la neutralité de l'école primaire soit nettement définie par les lois et règlements ;

Que cette neutralité, motivée à la fois par le respect de l'autorité des parents et par le jeune âge des élèves, soit limitée à cette prescription : l'école doit rester étrangère aux questions confessionnelles et aux débats de la politique active.


2° Que l'instituteur, s'inspirant des principes de 1789 et appliquant la méthode rationnelle, se donne pour tâche essentielle de développer :

(a) Dans l'éducation intellectuelle, le respect et l'amour de la vérité, la réflexion personnelle, les habitudes de libre examen en même temps que l'esprit de tolérance ;

(b) Dans l'éducation morale, le sentiment du droit et de la dignité de la personne humaine, la conscience de la responsabilité individuelle en même temps que le sentiment de la justice et de la solidarité sociales ;

(c) Dans l'éducation civique, l'attachement au régime démocratique et à la République qui en est la forme supérieure et, tout d'abord, parce qu'il prime forcément tous les autres, l'attachement à la patrie, avec la résolution d'accepter virilement toutes les charges civiques et militaires que sa défense nécessite, sans renoncer à l'effort vers la fraternité des peuples ;


3° Que, en dehors de ses fonctions, tout maître jouisse de la plénitude des droits de citoyen, sous la seule réserve de garder dans ses paroles et dans ses actes la mesure que lui impose sa mission d'éducateur national ;


4° Que les programmes soient révisés et les livres scolaires examinés en vue d'une conformité plus complète aux dispositions de la loi du 28 mars 1882 relatives à la laïcité de l'enseignement primaire."


Deux très intéressantes communications sont présentées, l'une par M. Emile Laparra, sur le rôle des Cercles de la Ligue, et l'autre par M. Rocheron, sur l'enseignement professionnel à la caserne.


Le secrétaire général proclame ensuite le résultat du scrutin, ouvert de 2 à 3 heures, pour le renouvellement du tiers sortant du Conseil général.


Sont élus, avec un chiffre de voix qui varie de 494 à 480 voix : MM. Barthou, Bascou, Bordier, Bourguignon, Buisson, Crouzet, Dron, Fernand Faure, Flammarion, Gillot, Goudchaux, Guieysse, Raveaud, Ricard, Schrader, Seignette.


Au cours de cette séance qui se termine à 4 h. 1/2, M. Buisson donne lecture de télégrammes de M. Bienvenu Martin, ministre de l'instruction publique, assurant les congressistes de sa sympathie et disant qu'il sera heureux de la leur exprimer mercredi de vive voix ; de M. Etienne Jacquin, ancien président de la Ligue ; de Mme Jules Ferry, présidente du Comité des Dames ; de M. Emmanuel Vauchez, ancien secrétaire général ; de M. Cavé, fondateur de la Mutualité scolaire.


Les congressistes, au sortir de cette réunion, vont admirer l'une des plus fortes marées de l'année qui, favorisée par le vent du sud, fut vraiment terrifiante. Des vagues de la hauteur d'une maison déferlaient sur les rochers. Qu'on ajoute à ce spectacle celui d'un coucher prestigieux de soleil, et l'on se rendra compte de l'impression saisissante qu'emportèrent nos amis.



La soirée.


Le Conseil général offrait, à l'hôtel d'Angleterre, un dîner au Conseil municipal de Biarritz et à un certain nombre de personnalités de Bayonne, du département et de la région.


A 9 heures, les Amicales de Biarritz invitèrent les congressistes à une soirée au Casino municipal. Le programme fut très bien composé et souleva les bravos de tous les assistants.



Le mardi 31 octobre.


Les Commissions ayant terminé leurs travaux, la matinée fut libre et fut employée par les congressistes à visiter Biarritz et ses environs.


A une heure tout le monde était exact à la gare du B.-A.-B. pour prendre le train spécial qui devait conduire à Bayonne où l'on arrivait un quart d'heure plus tard.




ligue enseignement public laïque biarritz 1905 pays basque
GARE B.A.B. BIARRITZ
PAYS BASSQUE D'ANTAN



Le temps est radieux. A la gare, de nombreux ligueurs de Bayonne attendent les congressistes. Des salves de bombes sont tirées de minute en minute en leur honneur.


Les membres du Conseil général sont reçus à l'hôtel de ville par M. Pouzac, maire de Bayonne, entouré de son Conseil municipal.


A 1 h. 3/4 la séance plénière s'ouvre au théâtre devant un public de plus de douze cents délégués. On est déjà quatre cents de plus que dimanche. Demain on atteindra quinze cents.


M. Pouzac prononce une allocution empreinte d'une grande affabilité. M. Ferdinand Buisson lui répond, puis les travaux du Congrès continuent..."



A suivre...



(Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France)









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