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samedi 22 novembre 2025

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 22 NOVEMBRE 2025 SAINTE CÉCILE - XEXILI

PROVERBE DU 22 NOVEMBRE 2025 (SAINTE CÉCILE) (XEXILI).


CÉCILE : Issue d'une grande famille de Rome, Cécile lègue son domaine au pape Urbain 1er et aux premières communautés chrétiennes.



religion catholique saint sainte cécile
22 NOVEMBRE SAINTE CECILE

Il s'y élèvera plus tard le sanctuaire de Sainte-Cécile-du-Transtévère.

Cécile aurait fait voeu de virginité et convaincu son mari Valérien de la respecter en l'assurant qu'un ange veillait sur elle.

Son mari, s'étant converti, aurait vu comme Cécile l'ange protecteur.

Mais le préfet de Rome, irrité par cette conversion, condamne à mort Valérien en 177.

Interpellée dans sa maison quelques jours plus tard, Cécile est à son tour martyrisée.

La sainte Cécile est célébrée le 22 novembre.

Une mauvaise interprétation des "Actes de Cécile" a faite passer Cécile pour une musicienne et en fait à tort la patronne des musiciens.

Cécile est la patronne des brodeurs et des brodeuses.





XEXILI : Erromako famili ezagun baten hilobitik abiatu santa martiriaren ospea. Ste Cécile - Sta. Cécilia. Musikarieen patroia.

Zezilia : Cecilia (es), Cécile (fr), Cecilia (en), Caecilia (en), Caecilia (la).

Jatorri etruskoa duen Caecilius izen latinotik dator. III. mendean Erroman bizi izandako santa Zezilia musikarien patroia da, martiriora kantuz joan bide zelako. Kristau ikonografian organoa jotzen eta kantatzen agertzen da. Gure artean 1244an azaltzen da, Tuteran : jaieguna azaroaren 22an ospatzen da. Hipokoristikoa : Xixili. Aldaera : Koikile (Deun-ixendegi euzkotarra).




Une naissance du 22 novembre : Paul Desjardins ou Louis Paul Abel Desjardins.



homme france journaliste professeur pontigny
PHOTO DE PAUL DESJARDINS 1889
PAR PAULNADAR 



Né le 22 novembre 1859 à Paris - Mort le 13 mars 1940 à Pontigny (Yonne).

Paul est un professeur et journaliste français, qui a animé pendant 30 ans des réunions annuelles d'intellectuels attachés à la liberté d'opinion, les Décades de Pontigny.

Son père est professeur au Collège de France, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

Elève du philosophe Jules Lagneau au lycée Michelet de Vanves, il fonde, en 1893, avec son professeur et quelques amis, l'Union pour l'Action Morale.

Cette association réunit des personnalités, tels que Gabriel Séailles, le futur maréchal Lyautey, Gabriel Monod, le pasteur Wagner, le peintre symboliste suisse Carlos Schwabe, etc...

En 1896, l'Union se fait connaître du public par une retentissante campagne de communication en faisant afficher sur les murs de Paris une grande estampe commandée à Puvis de Chavannes.

L'Union éclate lors de l'affaire Dreyfus et Paul prend la tête de l'Union pour la Vérité.

En 1896, il épouse Amélie Savary, avec laquelle il aura une fille.

Normalien, agrégé de littérature, il enseigne aux lycées Louis-le-Grand et Condorcet (professeur de khâgne) ainsi qu'au Collège Stanislas.

Il est ensuite professeur à l'Ecole normale supérieure de Sèvres.

En 1906, dans le cadre de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, il rachète l'abbaye de Pontigny et y organise ultérieurement des rencontres annuelles d'intellectuels, les Décades de Pontigny, qui se tiendront de 1910 à 1914, puis après la guerre en 1922.

Paul participe en 1928 au premier cours universitaire de Davos, avec de nombreux autres intellectuels français et allemands.

En tant que journaliste, il rédige ses premiers article pour la Revue Bleue, puis collabore au Figaro.

Il écrit aussi dans d'autres périodiques comme le Journal des débats.

Il meurt le 13 mars 1940, à 80 ans.



homme france journaliste professeur pontigny
PAUL DESJARDINS
PHOTO DONATION DE L'ARTISTE 1992
CENTRE POMPIDOU AM 1992-181



Voici le proverbe du samedi 22 novembre 2025 :


ONDASUNAK GALDU EZKERO DIRA EZAUN.

C'est après l'avoir perdue que l'on sait ce qu'est la félicité.



pais vasco antes navarra religion perigrinacion
PELERIN A RONCEVAUX NAVARRE
PAYS BASQUE D'ANTAN





(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)



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L'OEUVRE DE LUIS MICHELENA-ELISSALT DE RENTERIA EN GIPUZKOA AU PAYS BASQUE (deuxième partie)

 

L'OEUVRE DE LUIS MICHELENA-ELISSALT.


Koldo Mitxelena Elissalt ou Luis Michelena ou Koldobika Mitxelena, né le 20 août 1915 à Renteria (Gipuzkoa) et mort le 11 octobre 1987 à Saint-Sébastien (Gipuzkoa) est un linguiste, écrivain, professeur de philosophie et académicien Basque espagnol de langue Basque et espagnole.



pays basque écrivain philosophe linguiste renteria
KOLDO MITXELENA ELISSALT


Voici ce que rapporta Pierre Lafitte, de l'Académie de la langue basque, à son sujet dans le 

Bulletin du Musée Basque N° 27 de 1965 :



"Etudes Basques.

L'oeuvre de Luis Michelena-Elissalt.


Méthodes et critères : tel est le titre du chapitre III. Il commence par l'affirmation suivante : reconstruction interne et reconstruction externe se réduisent au fond à une même chose ; elles se fondent sur les mêmes principes et utilisent pour l'essentiel les mêmes techniques.



Luis Michelena insiste sur la nécessité de considérer les éléments de toute reconstruction comme des composantes de structure systématique : c'est, à son avis, le seul moyen d'arriver à une vérité "structurale", sinon "historique".



"Il n'y a pas de science de l'individu", disaient les anciens philosophes. Cet aphorisme vaut en linguistique : le rapprochement de deux formes n'est légitime que dans la mesure où le processus du passage de l'une à l'autre est attesté dans l'ensemble des cas analogues. Ainsi on refuse de tirer sortu, naître, du français sortir, malgré une ressemblance sémantique, parce que de sortir on attendrait sortitu et non sortu, puisqu'on a partitu, punitu, finitu, senditu, errekeritu.



Mais les protoformes reconstruites (ex. bene > mehereprésentent-elles une sorte de notation algébrique qui symbolise simplement des correspondances (le b et le n de bene n'étant que de pures possibilités), ou bien sont-elles des restitutions d'une langue disparue, mais qui a historiquement existé ? Michelena croit avec Meillet que la science n'atteint que les correspondances ; cependant il pense que les reconstitutions atteignent à quelque objectivité.



Et il esquisse une revue critique des moyens qui permettent d'aboutir à des protoformes satisfaisantes :


— observation des traits distinctifs laissés par des phonèmes disparus dans des formes attestées ;

— souci de ne reconnaître les formes restituées que si elles constituent entre elles un système cohérent, et pas seulement avec les formes réelles dont on les a induites ;

— préférence pour les documents les plus proches de l'époque dont on prétend reconstituer les formes ;

— ne pas perdre de vue que la régularité de l'évolution phonétique est souvent troublée par le phénomène de l'analogie qui, selon Meillet, peut engendrer des lois morphologiques aussi rigoureuses et générales que toute autre. Luis Michelena, à ce propos, prend parti pour Kurylowicz et sa théorie relative à la nature des procès dits analogiques ;

— attention aux alternances vocaliques et consonnantiques dont certaines s'expliquent par l'action de l'accent, mais pas toutes : du reste l'accent n'a pas le même effet dans toutes les langues, ni à toutes les étapes de la même langue ;

— détermination de la manière dont pouvaient être distribuées les protoformes et l'aire qu'elles occupaient jadis ;

— recherche du sens premier et précis des protoformes communes ;

— discrimination des catégories grammaticales à travers les textes les plus archaïques ;



Luis Michelena signale ensuite les principaux critères qui peuvent aider le comparatiste, encore qu'aucun ne soit infaillible ;


— "la méthode du changement phonétique habituel" peut suggérer une hypothèse de travail qui aura à être vérifiée ;

— la tendance générale "des langues à abréger les mots" invite à soupçonner les mots longs d'être composés ;

— la "méthode des anomalies" part du principe suivant : plus une forme est anomale, plus elle risque d'être une survivance d'un état de langue primitif ;

— la "géographie linguistique" offre parfois le moyen de dater certains mots ou certaines tournures, mais il faut se méfier des interprétations subjectives : songer aux "aires marginales" dont certains ont majoré l'importance ;

— le "champ sémantique" où vit un mot constitue un "critère interne" qui souvent révèle si ce mot a été emprunté ou non ;

— les "lois synchroniques" dans certains cas suggèrent des hypothèses judicieuses.



Mais, quelle que soit la valeur de ces critères ou indices, Luis Michelena nous rappelle que le fondement essentiel de toute reconstitution est celui des changements phonétiques réguliers.



pays basque écrivain philosophe linguiste renteria
LIVRE LENGUAS Y PROTOLENGUAS
LUIS MITXELENA


Le chapitre IV (Langues et protolangues) nous entretient des protolangues et nous en dit les caractéristiques.



Quelques pages répondent aux objections qui opposent la froide technicité des linguistes à la vie exubérante de pensée et de sentiments dont les langues sont le véhicule. — Le terrain de la science n'est pas celui de la philosophie et de la littérature, répond Luis Michelena.



Et voici qu'un jugement de Coseriu oriente le reste du chapitre : "On reconstruit des formes qui peuvent avoir eu historiquement une existence réelle et des systèmes idéauxmais non des langues historiquement réelles (c'est-à-dire des systèmes complets que l'on puisse intégralement attribuer à tel moment historique et à telle communauté linguistique déterminés)."


Les protolangues sont incomplètes par constitution : elles offrent le minimum de correspondances avec les langues vivantes qu'elles veulent expliquer ; elles constituent des systèmes toujours ouverts à de nouvelles données.



Elles sont pourtant uniformes et unitaires par méthode : car l'idéal de toute science est de réduire le multiforme à l'unité ; mais il ne s'agit en aucune façon (paraît-il) d'une croyance au mythe d'une langue uniforme et peut-être unique, dont nos langues multiformes et multiples représenteraient les débris.



Dans les protolangues il est possible d'établir une chronologie relative entre certains procès, et, en gros, une vague chronologie absolue : ici Luis Michelena marque les limites étroites de la glottochronologie dont on a beaucoup trop attendu, et dénonce la subjectivité des critères de datation.



Les protolangues ne peuvent guère donner de renseignements sur l'aire géographique qu'on voudrait leur attribuer et moins encore nous éclaireront-elles sur la préhistoire des gens qui sont censés les avoir parlées.



En terminant, Luis Michelena salue le protoroman comme une reconstitution dont le latin démontre la validité. On peut donc avoir confiance dans la méthode tant qu'il s'agit de langues peu différenciées ou de dialectes apparentés offrant une documentation abondante et une longue histoire. Quant à la reconstruction à grande échelle, comme celle de l'indo-européen, où l'on vise à recréer une langue antérieure aux protolangues, il faut beaucoup de bonne volonté pour s'y fier.



Le chapitre V revient aux Lois phonétiques pour en faire l'apologie.



Luis Michelena affirme une fois de plus leur existence, reconnaît leurs limites, compare l'évolution des langues avec celle de l'écriture, leur situation avec celle de la physique.



Il n'accepte pas le dogmatisme des néo-grammairiens qui faisaient de ces lois des absolus sans exceptions. Mais il s'oppose en même temps à la thèse de F. Rodriguez Adrados qui doute de la valeur de ces lois dont la simplicité artificielle jure, à son avis, avec la complexité des faits fournis par les dialectes modernes étudiés méticuleusement. Luis Michelena reproche à Adrados une confusion d'échelles : l'étude des dialectes relève de la microlinguistique où le recul manque pour saisir des lois qui ne se révèlent que dans des ensembles : "on ne se sert pas du microscope pour contempler intelligemment l'Adoration de l'Agneau Mystique".



pays basque écrivain philosophe linguiste renteria
FRANCISCO RODRIGUEZ ADRADOS



Menéndez Pidal est largement cité, qui, partant des prémisses d'Adrados, arrive à une conclusion tout à fait opposée, tout à fait favorable aux lois phonétiques.



Luis Michelena pense que, si l'on ne reconnaît pas la validité de ces lois, c'en est fait des reconstitutions : la foi obstinée des néo-grammairiens, remarque-t-il, a certes parfois butté contre des obstacles, surtout en présence de langues peu systématisées ; mais en général elle a été récompensée par des réussites ; les partisans d'un cours arbitraire des phénomènes "n'ont jamais rien fait d'utile".



Le dernier chapitre est intitulé Présent et Futur. Il est consacré aux relations entre les langues.



Des ressemblances peuvent exister entre langues : il est des coïncidences fortuites plus nombreuses qu'on ne croit ; il en est qui viennent d'expressions élémentaires onomatopéiques (ex. le nom du coucou) ; d'autres sont dues à quelque héritage commun ou à des emprunts.



Luis Michelena distingue avec raison entre affinité, parenté et association de langues. Il ne croit pas, comme Pisani, au mélange des langues en cas de bilinguisme : il pense au contraire que le bilinguisme renforce la conscience linguistique de chaque parler, et que l'unité ne s'obtient que par l'élimination de l'une des langues.



Quelques remarques sur la parenté génétique et sur l'usage de l'arbre généalogique des langues ne cachent pas les difficultés des classements utiles : l'affirmation de parentés linguistiques trop lointaines ou de la parenté universelle des langues ne mène à rien.



Le livre s'achève en constatant que les obstacles rencontrés dans le travail de reconstruction ont beaucoup influé sur les progrès des méthodes linguistiques.



La sécheresse de ce résumé ne peut donner qu'une idée insuffisante de la pensée linguistique si claire et si prudente de Luis Michelena. Il nous paraît difficile de ne pas nous laisser convaincre par sa dialectique serrée. Les seuls points qui nous aient surpris sont : son acceptation d'une vérité purement "structurale" ; sa résignation à représenter par une reconstruction "unitaire" une protolangue en réalité "multiforme" ; la "fiction" qu'il agrée d'une langue qui n'a jamais existé, comme le balto-slave, pour expliquer un complexe linguistique réel ; l'argument étrange en faveur des lois phonétiques, à savoir que, sans elles, on ne saurait faire de reconstruction, comme si celle-ci devait se faire à tout prix ! Ces points indiquent sans doute que Luis Michelena ne se fait pas d'illusions sur les limites de l'esprit humain qui doit souvent se contenter des approches de la vérité, faute de pouvoir l'atteindre elle-même.



En tout cas, ce "discours de la méthode" suppose une longue réflexion, une connaissance approfondie des diverses écoles ou tendances linguistiques et une pratique personnelle des disciplines reconstructives."



A suivre...




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vendredi 21 novembre 2025

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 21 NOVEMBRE 2025 PRÉSENTATION DE LA VIERGE MARIE AU TEMPLE ET SAINT ALBERT - AURKENE

 

PROVERBE DU 21 NOVEMBRE 2025 (PRÉSENTATION DE MARIE AU TEMPLE) (SAINT ALBERT DE LOUVAIN) (RUFUS) (AMAURY) (AURKENE).


PRÉSENTATION DE LA VIERGE MARIE AU TEMPLE : c'est une fête catholique (considérée comme une Mémoire obligatoire) et orthodoxe (une des Douze Grandes Fêtes).



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21 NOVEMBRE PRESENTATION DE LA VIERGE MARIE AU TEMPLE


Elle est aujourd'hui célébrée le 21 novembre en Occident comme en Orient.



ALBERT DE LOUVAIN : Saint Albert de Louvain (ou Albert de Liège) naît vers 1166 à Louvain (Belgique).



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21 NOVEMBRE SAINT ALBERT DE LOUVAIN


Albert de Louvain est fait chanoine de la cathédrale de Liège dès l'âge de 12 ans.

A 21 ans, Albert y renonce pour se mettre au service de Baudouin V de Hainaut, comme chevalier.

Le duc Albert de Louvainde retour de croisade, est élu prince-évêque de Liège, à l'âge de 25 ans, en 1191.

L'empereur d'Allemagne refuse l'accession de ce Brabançon à l'influent siège épiscopal de Liège.

Albert doit aller plaider sa cause à Rome.

A son retour, de passage à Reims, Albert est assassiné par 2 chevaliers allemands à la solde de l'empereur, le 24 novembre 1192 à Reims (Marne).

Reconnu comme saint par l'Eglise catholique, Albert de Louvain est liturgiquement commémoré le 24 novembre en Belgique et le 21 novembre ailleurs.




AURKENE : Mariaren aurkezpena. Gaztelaniaz "Presentacion"en pare.

Deun-ixendegi euzkotarra lanean azaltzen da, gaztelaniazko Presentacion izenaren baliokide femeninotzat ; Andre Maria tenpluan aurkeztea dakarkigu gogora. 583. urtean Konstatino enperadoreak Jerusalem eliza bat sagaratzeko agindu zuen. Jaia ekialdean sortu zen eta handik zabaldu zen kristau munduan barrena. 1585. urtean Sixto V.ak eliza osorako ofizialdu zuen. Jaia azaroaren 21ean da.




Un décès du 21 novembre : Joseph Caillaux.




homme politique sarthe finances sénateur
PHOTO DE JOSEPH CAILLAUX 1925
PAR AGENCE ROLL



Né le 30 mars 1863 au Mans (Sarthe) - Mort le 21 novembre 1944 à Mamers (Sarthe).

Joseph est un homme politique français.

Fils d'un ministre des Finances de Mac Mahon en 1877, il est élevé par un précepteur clérical fanatique puis par les jésuites, ce qui, par réaction, va l'amener à adopter des idées républicaines.

Il fait ses études secondaires au lycée du Mans puis au lycée Fontanes à Paris, où il suit l'enseignement public jusqu'au baccalauréat.

Poussé par son père, il tente d'entrer à Polytechnique en 1883, mais il échoue, n'arrivant que 303ème pour 227 admis.

Joseph effectue ses études supérieures à la faculté de Paris où il obtient une licence en droit.

Il étudie également à l'Ecole libre des sciences politiques en 1888, et prépare parallèlement le concours de l'Inspection générale des finances.

Reçu sans peine second en 1888, il commence sa carrière comme adjoint à l'inspection générale des finances et effectue pendant 10 ans de multiples tournées en province.

Dans le même temps, ses convictions républicaines s'affirment.

Lors des élections municipales et cantonales de 1896, Joseph tente de succéder à son père comme maire et conseiller général d'Yvré-l'Evêque, mais il est battu.

Lors des élections législatives de mars 1898, il est élu député de la Sarthe et il le restera jusqu'en 1919.

Il s'inscrit au groupe des républicains progressistes et devient membre des commissions des crédits, des colonies et de la législation fiscale.

Il se lie avec Pierre Waldeck-Rousseau, pour lequel il professe une grande admiration, mais aussi Paul Deschanel, Gaston Doumergue, Raymond Poincaré, Louis Barthou, Maurice Rouvier et Théophile Delcassé.

En juin 1899, Joseph devient ministre des Finances.

Après la victoire de la gauche lors des élections de 1902, il quitte le pouvoir, à la suite de Waldeck-Rousseau.

Après les élections de 1906, il est élu vice-président de la Chambre, mais il abandonne bientôt ces fonctions, préférant se réserver pour des fonctions ministérielles.

Il épouse, en août 1906, Berthe Gueydan, dont il divorce en mars 1911.

Du 25 octobre 1906 au 20 juillet 1909, Joseph est ministre des Finances dans le gouvernement Clemenceau, avec un projet d'un impôt progressif sur le revenu, en 1907.

En 1908, il est à l'origine de l'Association française de cautionnement mutuel, destinée à démocratiser l'accès aux fonctions de comptable public.

Il est l'un des précurseurs de la lutte contre les paradis fiscaux et il essaie de limiter les fraudes sur les droits de succession, en mars 1908.

Refusant d'entrer dans le gouvernement Briand, il entreprend plusieurs voyages à l'étranger, particulièrement en Egypte, en Palestine, en Syrie et au Liban, pour remplir ses nouvelles fonctions de président du conseil d'administration des Crédits fonciers égyptiens et argentins.

En 1911, une commission d'enquête parlementaire présidée par Jaurès met en cause Joseph, accusé de collusion avec Henri Rochette, spéculateur véreux.

Divorcé en mars 1911, il se remarie en octobre avec Henriette Raynouard, divorcée de l'écrivain Léo Claretie, avec laquelle il entretenait une liaison depuis 1907.

En 1911, il se rapproche du Parti radical et en juin, Armand Fallières lui demande de constituer un nouveau gouvernement, qui va durer du 27 juin 1911 au 14 janvier 1912. Il en sera aussi le Ministre de l'Intérieur et des Cultes.

Lors de l'élection présidentielle de 1913,  il apporte son soutien officiel à Jules Pams, tout en soutenant Paul Deschanel mais c'est Raymond Poincaré qui l'emporte.

En décembre 1913, Joseph devient ministre des Finances dans le gouvernement Doumergue.

En 1914, il subit une dure campagne de presse, dont Le Figaro et cela conduit Henriette Caillaux à assassiner Gaston Calmette, directeur du quotidien, le 16 mars 1914. Il est contraint de démissionner.

Il est réélu aux législatives de 1914 contre Louis d'Aillières, qu'il provoque en duel mais il n'y aura pas de blessé.

Hostile à la guerre, il devient le chef de file des partisans d'une paix sans annexions ni indemnités.

Lors du début de la Première Guerre mondiale, Joseph est mobilisé et sert comme trésorier payeur aux armées.

Il est chargé de missions en Argentine (1914) et en Italie (1917).

Après l'arrivée au pouvoir, en novembre 1917, de son vieil ennemi Clemenceau, il est impliqué dans les affaires Bolo Pacha et du "Bonnet rouge" et accusé par Daudet de "trahison".

La Chambre vote la levée de son immunité parlementaire  en décembre 1917 et il est arrêté, en janvier 1918, pour "intelligence avec l'ennemi".

Joseph est traduit devant le Sénat, constitué en Cour de Justice.

Il est jugé deux fois, avant d'être condamné en février 1920, à 3 ans d'emprisonnement et à la privation de ses droits civiques.

Obligé de quitter Paris, il ne revient qu'après la victoire du Cartel des gauches aux élections de 1924.

Il est finalement amnistié par le Cartel, en janvier 1925, après un vote favorable de la Chambre des députés, proposée par le gouvernement Herriot, et reprend aussitôt sa carrière politique.

Réhabilité, Joseph retrouve en juillet 1925 son siège de conseiller général dans la Sarthe et, en septembre, la présidence du conseil général de la Sarthe (qu'il conserve jusqu'en 1940), et il se fait élire, en juillet 1925, sénateur.

En avril 1925, il est nommé ministre des Finances dans le gouvernement Painlevé, avec pour mission de rétablir une situation financière jugée particulièrement critique.

Après la chute du gouvernement Painlevé, en octobre 1925, il retrouve son siège au Sénat, au sein de la Gauche démocratique.

Du 23 juin 1926 au 19 juillet 1926, il accepte de nouveau le portefeuille des finances (éphémère) dans le gouvernement Aristide Briand, avec le titre de vice-président du Conseil.

Joeph est réélu au Sénat, en janvier 1927 et janvier 1936 et il préside, de 1932 jusqu'en juillet 1940, la commission des finances.

Sous le Front populaire, il vote les congés payés, les conventions collectives, les 40 heures, les hausses de salaires, l'organisation du marché du blé, le contrôle de la Banque de France et la dévaluation du franc.

Mais, en 1937 comme en 1938, il contribue de façon décisive à la chute des gouvernements Blum.

Après l'armistice du 22 juin 1940, il est placé en garde à vue pendant quelques jours.

En juillet 1940, Joseph fait partie des parlementaires qui votent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, puis se retire avec sa femme dans sa propriété de Mamers (Sarthe).

Il s'éloigne très rapidement du régime et décide de refuser de poursuivre ses activités politiques.

Il passe ses dernières années à compléter et achever ses mémoires publiés en 1942-1943.

Il meurt le 21 novembre 1944 à 81 ans, presque oublié.



homme politique sarthe finances sénateur
JOSEPH CAILLAUX



Voici le proverbe du vendredi 21 novembre 2025 :


ETXETIK URRUNAGO, BIHOTZA ETXERAT AIHERRAGO.

Plus on s'éloigne de la maison, plus le coeur vous y porte.


biarritz autrefois pays basque labourd port barques
PÊCHEURS BASQUES BIARRITZ - MIARRITZE
PAYS BASQUE D'ANTAN




(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)



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LE THÉÂTRE BASQUE PAR ÉTIENNE DECREPT EN 1912 (première partie)

LE THÉÂTRE BASQUE EN 1912.


En 1912, le bascophile Etienne Decrept fait une analyse du théâtre Basque.




pays basque autrefois soule theatre pastorale
LE THEÂTRE BASQUE
PYRENOEA 19 AVRIL 1912



Voici ce que rapporta à ce sujet Etienne Decrept, dans l'hebdomadaire Pyrenoea, le 19 avril 1912 :



"Sur le Théâtre Basque.

A Monsieur Léon Bérard, Député, Surintendant des beaux-Arts.



On se figure généralement que les Pastorales Basques sont une survivance des Mystères et soties du Moyen-Age, et d'excellents esprits, fidèles à tout ce qui est du domaine traditionnel, se dépensent en efforts considérables pour maintenir ces spectacles populaires. Ceux-ci méritent-ils vraiment l'honneur qui leur est fait par des mandarins de lettres dévoués et notoires ?



Je ne le crois pas. Que les braves campagnards dépensent les longues soirées de l'hiver à se fourrer dans la tête les interminables tirades — et de quel style, Seigneur ! — de Jean de Calais ou de Jeanne d'Arc, c'est fort bien : cela leur vaut mieux que d'aller au café, dirait le bon commandant Bourgachard. Que ces mêmes ruraux, habillés comme des singes ou coiffés comme des Botocudos, hurlent éperdument des choses insensées, tout en arpentant avec colère, tout en brutalisant du talon, sans motif aucun les plus souvent, une scène que dominent de naïfs spectateurs, presque aussi occupés à manger leur lard et à vider leurs peaux de boucs qu'à suivre les évolutions des acteurs, nous n'y voyons aucun inconvénient. Cela fait aussi vendre du café et des liqueurs et les taverniers s'y retrouvent, mais que l'on veuille nous faire accepter ces merveilles comme purement basques, comme collatérales aux pièces jouées jadis par les confrères de la Passion, nous nous y refusons nettement.



Qu'étaient les mystères ? Presque toujours la réalisation théâtrale d'un épisode de la Passion de Jésus, sinon de la Passion tout entière, et c'est là l'événement qu'interprètent, encore aujourd'hui, les paysans d'Oberammergau.



pays basque autrefois soule theatre pastorale
OBERAMMERGAU ET LES MYSTERES DE LA PASSION
JOURNAL L'ILLUSTRATION 
23 NOVEMBRE 1850



La mise à la scène d'un fait historique profane était exceptionnelle.



Au contraire, jamais la figure du Christ n'apparaît dans les Pastorales Basques, appelées par leurs auteurs ou instituteurs "Tragédies" en mauvais français et qui ne sont évidemment que de lamentables imitations de la Tragédie historique ou légendaire créée par Corneille et Racine, et tuée par Voltaire.



C'est ce dernier écrivain — ô ironie ! — qui semble être le père ignorant et ignoré, mais réel, de la Pastorale Basque si respectueuse de la Religion...



Effectivement Oedipe, la première en date (1759) des élucubrations souletines, rappela l'Oedipe de Voltaire inspiré du chef-d'oeuvre de Sophocle et représenté en 1718. 




pays basque autrefois soule theatre pastorale
LE THEÂTRE BASQUE
PYRENOEA 19 AVRIL 1912




On sait l'engouement général du XVIIIe siècle pour le prince des philosophes, qui garda toute sa vie d'excellentes relations avec les Jésuites, ses anciens maîtres.



Est-il difficile de supposer qu'un Père ait établi une adaptation expurgée de la tragédie voltairienne à l'usage des jeunes gens de son collège, et même que cette adaptation ait été corrigée par Voltaire en personne ?



Pourquoi cela ?



L'original et sa préface ne sont-ils pas dédiés par Arouet à son professeur, le Père Porée, qui, après ce triomphe, soumit volontiers à la critique de son brillant élève les productions dramatiques de ses subordonnés ?



De là à conclure qu'un chef d'institution, appartenant à la Société de Jésus, fit représenter à Oloron ou à Pau l'oeuvre au titre fameux, et que, après une longue vulgarisation chez des villageois béarnais, qui le reçurent d'anciens collégiens rentrés dans leurs foyers et en proie au prurit littéraire caractéristique de l'époque, Oedipe fut traduit et déformé par un prêtre basque pour l'agrément de ses compatriotes privés de toute joie intellectuelle, il n'y a qu'un pas et je le fais sans la moindre hésitation.



pays basque autrefois soule theatre pastorale
LE THEÂTRE BASQUE
PYRENOEA 19 AVRIL 1912




La voie ouverte, il n'y avait plus qu'à s'y précipiter. Les auteurs locaux pullulèrent. Des cordonniers, des cantonniers, des gardes-champêtres écrivirent des tragédies, aussi bien ou aussi mal, dans le canton actuel d'Aramits que dans le canton de Tardets. J'ai assisté à Féas et à Montory à la représentation de deux pièces où les vers de 15, 16, 17 et même 20 pieds s'entre-croisaient le moins harmonieusement du monde et disaient des platitudes de tous points comparables à celles de nos pastorales. Les unes et les autres sont indubitablement soeurs — des soeurs pauvres — et l'aînée des deux est la béarnaise qui, en même temps que la substance de ce genre théâtral, céda à sa cadette le nom générique "Pastorale" de toute évidence, étranger au basque. Je m'étonne que de subtils chercheurs n'aient pas attaché à cette dénomination latine une importance capitale qui les eût empêchés de s'embarquer à fond dans un bateau monté par certains eskuarophiles, appartenant à l'école de l'ineffable abbé d'Iharce de Bidassouet.



pays basque autrefois soule theatre pastorale
LIVRE DE PIERRE DIHARCE DE BIDASSOUET



Non, la Pastorale n'est pas basque et nous n'avons pas à le regretter, car (j'excuse les anachronismes qui, eux, ne prêtent qu'à sourire), il est impossible de trouver dans aucune littérature populaire des compositions plus dépourvues de grâce, de vivacité, de nature et de force. Pas une image ! Pas un caractère ! Pas un semblant de peinture ! Pas un air de passion ! Pas un jaillissement spontané de haine ou d'amour ! En un mot rien d'humain. Et, dites-le moi, qu'est un écrit où ne passe pas un frémissement d'humanité ? Au point de vue purement théâtral la Pastorale n'existe pas. On entre, on sort comme au moulin. Les personnages, quelle que soit la pièce et quels que soient l'époque et le lieu où elle est située, sont absolument impersonnels. Un groupe de bons, un groupe de méchants.



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LE THEÂTRE BASQUE
PYRENOEA 19 AVRIL 1912





Les bons sont chrétiens ; les méchants, même s'ils ne sont pas sarrazins, s'ils sont anglais, par exemple, et du XVe siècle, sont anti-chrétiens, inexorablement. Aussi tous les protagonistes chrétiens sermonisent-ils à qui mieux mieux et cherchent-ils à édifier l'assistance.



Ce n'est plus du théâtre, c'est un cours théologique dont les docteurs sont ou étaient réputés communément les plus grands ivrognes de leur localité.



Vous voyez à quelle hauteurs peuvent atteindre leur éloquence et leur valeur persuasive !



Il n'y a guère que les spectateurs, ne comprenant pas le basque, pour arriver à se convaincre que ces déclamateurs forcenés disent des choses intéressantes.





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LE THEÂTRE BASQUE
PYRENOEA 19 AVRIL 1912



Ceci me rappelle l'amusante déception qu'éprouva le stendhalien Jean de Mitty à Azpeitia.



Un prédicateur véhément, à la voix retentissante, emplissait d'ondes sonores l'église où se pressait une foule innombrable, accourue à l'occasion du centenaire de Saint-Ignace de Loyola.



Jean de Mitty, s'adressant à un ami qui possédait le basque, lui dit avec chaleur : je suis certain que cet orateur développe des idées admirables et définitives, et je regrette sincèrement de ne pas connaître sa langue, pour que ces idées me pénètrent, comme il siérait à un bon catholique. L'ami sourit malicieusement.



— Bah ! reprit l'écrivain, vous êtes sceptique, et par conséquent pas en état de comprendre les questions ayant la Foi pour fondement et pour directrice. J'adresserai, par votre intermédiaire, à ce remarquable prédicateur les félicitations que son talent mérite. Vous savez que je sui un clairvoyant observateur et que je discerne dans les innombrables intentions du geste et les multiples inflexions de la voix des éléments essentiels d'un discours. Or, tout est noble, mesuré, onctueux et large à la fois dans la mimique de ce prêtre ; tout est grave, nettement articulé et musical dans sa diction. J'en infère que sa doctrine doit être remarquablement pondérée et que le verve dont il se sert pour l'exposer, est d'une rare magnificence.



Il dit, et l'ami sourit plus diaboliquement encore, tout en conduisant le stendhalien enthousiaste auprès de l'orateur sacré qui s'était retiré dans la sacristie, à l'issue de la cérémonie religieuse. Très loyalement, il déclara au prêtre que son compagnon avait été fort remué par son éloquence, encore qu'il ne comprît pas la langue dans laquelle elle se manifestait, et qu'il le remerciait fort de la bonne et salutaire émotion communiquée.



— Ah ! oui ! fit le sermonnaire en frappant sa poitrine d'un poing vigoureux. Il y a encore du souffle là-dedans ; mais qu'aurait dit ce monsieur au temps où j'avais encore mes deux poumons ?



L'excellent homme avait compris — et pour cause — que l'éloge de Jean de Mitty visait la puissance de ses accordéons pectoraux.



On peut se tromper de cela quand on se connaît, et le bon père était modeste."



A suivre...









(Source : Wikipédia et Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France)




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