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dimanche 4 juin 2023

LE FILM "AU PAYS DES BASQUES" (THE LAND OF BASQUES) D'ORSON WELLES EN 1955

 

LE FILM "AU PAYS DES BASQUES" D'ORSON WELLES EN 1955.


George Orson Welles, simplement appelé Orson Welles, est un artiste américain, à la fois acteur, réalisateur, producteur et scénariste, mais également metteur en scène de théâtre, dessinateur, écrivain et illusionniste, né le 6 mai 1915 à Kenosha (Wisconsin, Etats-Unis) et mort le 10 octobre 1985 à Hollywood (Californie, Etats-Unis).


   

acteur réalisateur américain producteur scénariste cinéma film pays basque
TELEFILMS AROUND THE WORLD
AVEC ORSON WELLES


Je vous ai déjà parlé dans des articles précédents de plusieurs films tournés ou parlant du Pays 

Basque : L'Appel du stade, La Robe Rouge,  Au Pays des BasquesEmak BakiaLe Pays Basque 

Espagnol, la Symphonie BasqueEl Mayorazgo de BasterretxeIm Lande Der 

BaskenOdetteVicentale mariage de Ramuntxo, Gure Sor Lekua, Le Mariage de Ramuntcho et 

L'Athlète aux mains nues.



Je vais vous parler aujourd'hui du film "The Land of the Basques" ("Au Pays des Basques").



Dans un de mes premiers articles, le 19/11/2016, je vous ai déjà parlé de ce documentaire de 1955, 

réalisé par Georges Orson Welles, appelé Orson Welles.




En 1955, la BBC (British Broadcasting Corporation) lui commande une série, Orson Welles' 

Sketch Book, 6 épisodes dans lesquels il raconte des anecdotes personnelles tout en dessinant.



Dans la foulée, Associated-Rediffusion, une société de production londonienne, passe commande 

de 26 téléfilms : Around the World with Orson Welles (ITV, 1955) est un "travel essays film", tourné 

entre Vienne, Londres, Paris, Lurs (Alpes-de-Haute-Provence) (pour l'Affaire Dominici), Madrid 

et le Pays Basque.



Finalement, six téléfilms seulement seront diffusés sur ITV. Un septième téléfilm est réalisé mais 

reste inachevé, et ne sera jamais diffusé.




Orson Welles fait appel au chef opérateur Alain Pol, avec lequel il révolutionne la pratique du 

documentaire.



En effet, à cette époque on tourne les reportages sans le son et on rajoute ensuite le son au 

montage. 

Innovant, Orson Welles utilise alors deux caméras, ce qui lui permet de filmer en son synchrone, 

c'est-à-dire en même temps ou à des intervalles de temps égaux.




De plus, il introduit la présence de l'interviewer à l'écran en ayant recours à l'amorce, c'est-à-dire 

qu'il utilise le champ/contrechamp, au cours de l'interview. On le voit, par exemple de dos au 

début du documentaire, dès la 27ème seconde, et il apparaît de dos ou de face, à de nombreuses 

reprises.



Ce documentaire sur le Pays Basque, en noir et blanc, est d'une durée d'environ 41 minutes, pour 

le documentaire sous-titré en Basque (publié sur YouTube par Argia, que je vous propose en fin 

d'article). Pour la durée réelle, si vous cherchez sur internet, vous trouverez indiqué une durée 

entre 24 et 30 minutes...



Ce documentaire est vraiment intéressant car il montre des aspects de la vie au Pays Basque dans 

les années 1950, avec plusieurs villages visités, comme Espelette, Sare (fronton), Biriatou 

(fronton), Ascain (fronton), Saint-Jean-de-Luz (port et pêcheurs), Ciboure (église, fronton) et des 

villages du Baztan que je n'ai hélas pas reconnus.



Il est centré principalement autour de deux interviews : 


  • le premier, celui d'un Basque, berger, puis camionneur, ayant passé 23 ans, à Montrose, au 
Colorado, aux Etats-Unis. 



acteur réalisateur américain producteur scénariste cinéma film pays basque
L'ANCIEN BERGER,SA FEMME ET ORSON WELLES
FILM "THE LAND OF BASQUES"




Ce berger, de retour dans son village natal, est rentré au pays pour se marier avec une femme 

du même village, connue, deux ans auparavant, lors de d'un ses retours précédents au pays.

Dans cet interview, est ainsi évoqué le thème de l'émigration des Basques.


  • le second est le plus long et concerne Lael Tucker Wertenbaker, correspondante de guerre, 
puis romancière. Elle est chez elle, depuis 7 ans, à Ciboure, avec son fils Chris.

Orson Welles connaissait bien aux Etats-Unis la famille Wertenbaker, et le mari Charles, 

journaliste du Time, mais Charles est décédé peu de temps avant l'interview de sa femme, le 8 

janvier 1955.




acteur réalisateur américain producteur scénariste cinéma film pays basque
LAEL TUCKER WERTENBAKER
FILM "THE LAND OF THE BASQUES"


Dans l'échange avec Léal Tucker Wertenbaker, Orson Welles aborde divers sujets, comme 

l'éducation avec la comparaison entre l'école aux Etats-Unis et l'école au Pays Basque ou comme 

l'opposition entre civilisation et progrès ou le sujet de la famille.

Sont mis en exergue également la langue Basque, la fierté du passé du peuple Basque, la 

longévité de ce peuple et le fait qu'une frontière sépare le même peuple.




Pendant son interview, on peut voir de nombreux enfants qui jouent à la pelote ou dans la rue, à 

Ciboure ou à Ascain. Images d'autrefois, hélas terminées.

Que de vie et de joie de vivre pour tous ces enfants !



Ciboure occupe une grande place dans ce documentaire, avec les garçons sur le parvis de l'église 

jouant à la pelote contre le mur de l'église, jouant à la marelle pour les filles, ou bien sortant de 

l'école Edouard Herriot (j'y suis allé moi aussi, comme tant d'autres Cibouriens) et descendant en 

courant la rue de la Fontaine pour aller au fronton jouer à la pelote, à mains nues.

Parmi eux, Beñat Toyos, Cibourien meilleur copain de Chris Wertenbaker et champion de pelote, 

jouant à la pelote depuis l'âge de 3 ans, qu'Orson Welles interviewe. 




acteur réalisateur américain producteur scénariste cinéma film pays basque
BEÑAT TOYOS ET CHRIS WERTENBAKER
FILM 'THE LAND OF THE BASQUES"


Pour sa part, beaucoup plus tard, Beñat Toyos racontera que pour eux Orson Welles était distant, 

sauf pendant le tournage, et physiquement imposant. 

Il demandait aux enfants de descendre en courant la rue de la Fontaine, pendant qu'à l'inverse 

leurs professeurs leur demandaient de ne pas courir. Quel dilemme pour eux !




On remarque dans ce documentaire que le petit Chris Wertenbaker suit Orson Welles dans 

de nombreux endroits, à Ciboure mais aussi à Ascain et à Biriatou, pour voir jouer des pilotaris 

ou des danseuses ou danseurs, tels que Bixent Arritz, sandalier.



Ce documentaire nous montre aussi des aspects importants comme la religion, avec une 

procession (à Ainhoa, peut-être), la séparation des hommes (dans les galeries) et des femmes dans 

l'église, une sortie de messe à Biriatou et des curés joueurs de pelote, à Ciboure ou à Biriatou 

(Abbé Ibarberu).



Est évoqué également le sujet de la frontière, avec les douaniers français et les douaniers 

espagnols, dont Orson Welles annonce la réouverture prochaine à la Pentecôte.



Un des grands fils conducteurs de ce reportage est le jeu de pelote, avec les petits enfants jouant à 

la main nue (Ciboure) ou avec une pala (Ciboure), et les adultes à la main nue (Ciboure, Biriatou) 

ou au joko garbi (Sare) ou rebot.



Bien sûr, on a droit à quelques clichés comme le Basque et le port du béret, le Basque et la 

contrebande et pour finir à la fin de chaque fête, le fameux toro de fuego. Ici, il nous présente le 

toro de fuego de la place Louis XIV de Saint-Jean-de-Luz.

Par contre, on sent presque une affection pour ce vieux peuple, séparée par une frontière, parlant 

une langue ancestrale, dansant le fandango et jouant à la pelote.



Enfin, Orson Welles indique qu'au Pays Basque, tout est spécial et qu'à la fin d'une histoire, on ne 

dit pas :"Et ils vécurent heureux à tout jamais" mais "S'ils vécurent bien, ils eurent une belle 

mort".



(Source : Wikipédia et Le Pays Basque 1950 vu par Orson Welles (cotebasque.net))












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