MARINS ET CORSAIRES BASQUES AUX ANTILLES.
Pendant des siècles, marins, pêcheurs et corsaires Basques ont parcouru les mers du globe.
Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays
basque, le 18 juin 1928 :
"Nos Corsaires et les Basques aux Antilles.
Lorsqu’on donna, il y a déjà quelques mois, de nouveaux noms à plusieurs voies citadines, on n’oublia pas, du pont Mayou au pont Marengo, de commémorer nos Corsaires. La guerre de courses était fertile en aventures, mais ils avaient déjà des devanciers et les Basques s’étaient signalés aux Antilles par des coups de main mémorables. C’est ce que rappelle M. le chanoine Daranatz dans le dernier numéro de Gure Herria. Nous laissons à notre confrère la saveur et tout l’intérêt de cette documentation. Mais nous y puisons les passages que voici :
Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, un mouvement commercial intense entre la ville de Bayonne et l’île de Saint-Domingue est fréquemment signalé par les Archives communales de la cité : des navires partent à Saint-Domingue (EE. 69), ou en reviennent (EE. 62, 84) ; des navires s’en vont au Cap-Français (EE. 68), ou en retournent (EE. 71. 81, 85), ou bien encore repartent pour la Guadeloupe et la Martinique (EE. 62, 68, 72, 74, 82). Les "Registres gascons", I, portent dès XVIe siècle, "mention de l’expédition faite par Martin de Montauser, bourgeois de Bayonne, d’un navire pour la pêche à Terre-Neuve, le 6 février 1526". (BB. 6, p. 641). Les Archives de l’Inscription maritime foisonnent de documents sur la pêche à la baleine et sur la pêche de la morue à l’île royale ou Cap-Breton, au XVIIIe.
PÊCHE A LA BALEINE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Un Bayonnais, du nom de Jean-Baptiste Tausiet, négociant au Cap-Français, cherche en vain à "être déchargé des droits de cent une barriques de vin, embarquées par lui à Bayonne, pour la Louisiane". (CC. 286).
Maître Delissalde, notaire à Bayonne, établit un acte, d’après lequel, "le sieur Claude Clérisse, négociant, natif de Bayonne, et demeurant au Cap-Français, est chargé le 1er août 1754, de recueillir la succession de Joannes Mendiboure, charpentier, originaire de Villefranque, décédé aud. lieu du Cap-Français le 11 avril précédent, après une absence d’environ 15 ans". Etude Notariale Loustalet, à Bayonne.
Le bayonnais Julien-Joseph Duler (1737-1775), descendant d’une famille originaire de Biarritz, parcourait les Antilles en 1765, comme capitaine de pavillon sur le vaisseau le "Hardi". Pendant sept mois, il relève les côtes de Sainte-Lucie, de la Martinique, de la Guadeloupe, opère des sondages, rédige les Mémoires, aujourd’hui aux Archives de la Marine. En 1769, il revient à Saint-Domingue et contribue à sauver la vie de nombreux habitants au cours d’un tremblement de terre compliqué d’un raz-de-marée. A cette occasion, il reçoit la croix de Saint-Louis. Il a laissé un "Mémoire sur les moyens de rétablir la pêche à la baleine", conservé au Ministère de la Marine, et exclusivement consacré aux baleiniers et aux corsaires du Pays Basque.
PÊCHE A LA BALEINE PAYS BASQUE D'ANTAN |
L’Etude notariale Diesse-Loustalet nous apprend que "Barrail Pierre, bayonnais, résidait à l’île de Saint-Domingue le 3 janvier 1783."
L’amiral de Bruix (1759-1805), au retour d’une campagne à la Guadeloupe, bâtit une villa à Urt et lui donna le nom de Pointe-à-Pitre, en souvenir du port et de la ville qu’il avait habités quelque temps. Cette maison existe encore.
En résumé, que l’on consulte les auteurs régionaux, les Archives de la Ville, de l’Inscription maritime, de la Chambre de Commerce, ou encore les Etudes notariales de Bayonne, on est obligé de constater les rapports très nombreux de notre pays avec l’île de Saint-Domingue, qui fit, au XVIIe siècle, la fortune de nombre de nos compatriotes, bayonnais, basques et même béarnais.
HOMMAGE AUX CORSAIRES MARINS ET PÊCHEURS BASQUES PAYS BASQUE D'ANTAN |
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