UN CRIME À VIODOS-ABENSE-DE-BAS EN 1907.
En 1907, un crime affreux secoue le village Souletin de Viodos-Abense-de-Bas, peuplé d'environ 700 habitants.
Voici ce que rapporta la presse régionale et nationale, au sujet de ce crime horrible, dans
plusieurs éditions :
- La Dépêche, le 12 janvier 1907 :
"Double Assassinat.
Mauléon-Soule (Basses-Pyrénées), 11 Janvier.
— Ainsi que nous l'avons annoncé hier, un double assassinat a été découvert mercredi dernier, à dix heures du matin, dans la commune de Viodos-Abense.
VILLAGE CLOCHER TRINITAIRE VIODOS-ABENSE-DE-BAS PAYS BASQUE D'ANTAN |
Des premières constatations, il résulterait que ce double crime a dû se commettre lundi dernier, vers cinq heures du soir, et que les époux Orrendy auraient été assaillis dans l'étable où ont été découverts leurs cadavres, au moment où ils rentraient leur bétail.
Les victimes, âgées de soixante ans environ, semblent avoir été tuées à l'aide d'une fourche en fer à deux branches qui a été trouvée dans l'écurie, à côté dés victimes. Elles portent à la tête des plaies profondes et étroites, telles qu'en produiraient des fourches en fer.
Le vol semble avoir été le mobile de ce double assassinat.
La chambre à coucher des époux Orrendy a été trouvée dans le plus grand désordre ; l'armoire a été complètement vidée et son contenu est épars sur le plancher ; un petit coffre en bois, qui se trouvait au pied du lit, a été également bouleversé et forcé à l'aide d'une hache qui a été trouvée dans la chambre.
D'après les déclarations du fils des victimes. le montant du vol ne doit pas excéder plus de cinq cents francs. Les provisions, qui abondent dans la maison, n'ont pas été touchées.
Aucun indice n'a été trouvé sur la trace du ou des coupables.
On attribue cependant ce double crime à des chemineaux qui auraient été aperçus la veille du crime rôdant dans les environs et portant des masques sur leurs figures.
Le parquet de Saint-Palais, qui s'est rendu sur les lieux avec le médecin légiste pour faire l'autopsie des deux cadavres, a procédé également à une enquête très minutieuse qui, il faut l'espérer, amènera promptement l'arrestation des meurtriers."
- Le Réveil, le 25 mai 1907 :
"Le crime de Viodos.
Pau, 24 mai.
Quatre individus, trois Espagnols du pays basque, les frères Sasal, leur beau-frère Gimenez, et un petit valet de ferme de quatorze ans, Daniel Nicol, sont accusés d’avoir assassiné, pour les voler, les époux Orrendy, propriétaires à Viodos.
Timothée Sasal et Nicol, le 9 janvier dernier, prévenaient les gendarmes qu’un crime avait été commis. Le petit domestique, revenant de Mauléon, n’avait osé rentrer chez ses maîtres en voyant les lumières éteintes et il était allé chez Sasal, à 300 mètres de là, pour se faire accompagner. Timothée Sasal, à son tour, fut pris de peur, à ce qu’il prétend, et alla chercher le fils Orrendy, qui découvrit le crime.
L’attitude du petit Daniel Nicol parut si suspecte qu’on l'arrêta. Après quelques jours de détention, il avoua, et dénonça les deux auteurs principaux du crime dont il avait été l’instigateur : ceux qui avaient frappé les deux vieillards à coups de pieu étaient Timothée et Fabricio Sasal ; leur beau-père, Antonio Gimenez, faisait le guet.
VUE GENERALE VIODOS PAYS BASQUE D'ANTAN |
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