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lundi 26 juin 2023

10 000 GYMNASTES À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN JUILLET 1949

10 000 GYMNASTES À BAYONNE EN 1949.


En 1949, a lieu, à Bayonne, le championnat de France masculin de la Fédération sportive de France, avec des milliers de gymnastes, d'athlètes et de musiciens, issus des patronages de toute la France.



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ECUSSON HISTORIQUE DE LA NICOLAÏTE DE CHAILLOT
Par inconnu — personnelle, marque déposée, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?curid=8391542




Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien La Croix, le 20 juillet 1949 :



"Festival de gymnastique à Bayonne.


Chaillot reprend à Saint-Denis le titre de champion de France. Elsener (Nancy) champion individuel.



Si la violente pluie d’orage, qui s’est abattue samedi matin sur la région bayonnaise, a retardé de quelques heures le déroulement du championnat de France de gymnastique, elle n'a pas pour cela faussé les résultats. Grâce à l'ardeur des athlètes et à la célérité des membres des jurys, toutes les épreuves prévues au programme ont pu, malgré le retard initial, être terminées le samedi soir à l'heure prévue.



Dès vendredi, une foule de gymnastes et de musiciens se déversait dans la vieille cité basque. A 19 h 30 à la gare en présence des autorités, avait lieu la réception du drapeau fédéral. Chaque année, celui-ci est donné en garde à l’équipe championne de France. Si les gymnastes ne purent, à l’heure prévue samedi, prendre possession des terrains, les musiciens ne furent pas empêchés de concourir. Réparties dans les divers établissements d'enseignement privé de Bayonne — notamment au magnifique et imposant collège Saint-Bernard et même un cloître de la cathédrale, — les diverses cliques et fanfares purent rivaliser entre elles et exécuter le programme imposé.


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PENSIONNAT ST-BERNARD BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN


A midi, une réception eut lieu à l’Hôtel de Ville. Dans le grand salon, le Dr Delay, maire, accueillit S. Exc. Mgr Terrier, évêque de Bayonne ; M. Desroys du Roure, représentant le sous-secrétaire d’Etat à l’Education physique et aux sports ; M. Majoureau, sous-préfet ; le colonel Faure, commandant la place ; M. Cazenave, président de l'Union régionale basque ; M. l’abbé Wolff, conseiller ecclésiastique de la F. S. F. ; MM. Hébrard et Thibaudeau, président et secrétaire général de la F. S. F. ; Mlle Duisit, déléguée nationale du Rayon sportif féminin ; les représentants des Sociétés de Lugano (Suisse) et de la Sélection nationale hollandaise.



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MGR TERRIER LEON ALBERT
EVÊQUE DE BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN



M. Delay souhaita la bienvenue aux représentants des patros et dit la joie qu'il ressentait d’accueillir dans sa cité cette fière jeunesse, à laquelle il se plut à rendre un vibrant hommage, ainsi qu’à ceux qui la conduisaient.



Le championnat par sections.



Le ciel s’étant dégagé, le championnat par sections put commencer au début de l’après-midi. Les épreuves se déroulèrent dans le cadre splendide et verdoyant du moderne Parc des Sports



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PARC DES SPORTS BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN


Nous nous devons ici de réhabiliter aux yeux du grand public ce sport méconnu qu’est la gymnastique. De nos jours, le gymnaste n’est pas seulement une sorte d'équilibriste, comme certains auraient tendance à le croire. C’est un athlète complet. Les épreuves du championnat portent, en effet, sur des exercices aux appareils (barre fixe, parallèles, cheval) et sur des épreuves d'athlétisme (course, saut en hauteur). Toute l'après-midi, les Sociétés luttèrent pour la conquête du titre de champion de France. Après plusieurs épreuves, il ne faisait pas de doute que la lutte se circonscrirait entre Saint-Denis, champion 1948 ; Chaillot et la Flèche de Bordeaux. Chaque exercice de ccs Sociétés était suivi avec attention par un nombreux public de connaisseurs. Finalement, grâce à une parfaite exécution de la série à la barre fixe, la Nicolaïte de Chaillot l’emportait devant l’Avant-Garde de Saint-Denis, et, pour la douzième fois, devenait champion de France.



On remarquera l'excellent résultat, l'ensemble des Sociétés bretonnes, qui sc classent 8e, 9e, 11e, 12e, 13e et 16e.



Aux arènes.



Le soir, une foule juvénile et enthousiaste se pressait aux arènes, brillamment illuminées, pour assister à la fête de nuit.



Parmi les productions présentées, retenons celles du Rayon sportif féminin (Danse d’Anitra, de Grieg, et Ouverture du Calife de Bagdad) ; celle de la Société de Rive-de-Gier, qui exécuta des exercices de main à main (par groupes de deux, trois ou quatre, avec une telle perfection que bien des professionnels envieraient la virtuosité de ces jeunes. Citons encore l'éblouissant exercice du fil de fériste Satellos, de la Nicolaïte de Chaillot, les exercices d’ensemble et acrobatiques de Fides, de Lugano (Suisse) et de la Nicolaïte de Chaillot.



La journée de dimanche.

Au monument aux morts.



Dimanche matin, le ciel n'était pas encore dégagé quand Bayonne s’est réveillé. Comme la veille, la multitude bigarrée des bérets ont envahi les rues dès les premières heures de la journée.



A 10 heures, gymnastes et musiciens se sont retrouvés au monument aux morts où deux gerbes furent déposées par des pupilles. Parmi les personnalités officielles, on remarquait le général Lecor, S. Exc. Mgr Terrier, M. Desroys du Roure, MM. Inchauspe, conseiller général, et Biazarana, sénateur des Basses-Pyrénées ; Mgr Daguerre, vicaire général ; MM. Hébrard et Thibaudeau, M. l'abbé Wolff, etc.



Plus de 200 drapeaux des Sociétés entouraient le monument aux morts, mêlés aux drapeaux des Associations départementales et locales des anciens combattants. La sonnerie aux morts est toujours un instant émouvant, et la foule bayonnaise, qui assistait à cette cérémonie, ressentit profondément la splendeur des minutes qu’elle vivait.



Follement acclamés, drapeaux en tête, gymnastes et musiciens se rendirent ensuite au Parc des Sports où devait être célébrée la messe.



La messe militaire.



A 11 h. 15, débuta la messe militaire célébrée sur la verte pelouse du Parc des Sports. Plus de 10 000 personnes garnissent les enceintes du stade.



L’office est dit par S. Exc. Mgr Béguin, archevêque d'Auch. Près de l'autel, ont pris place LL. EE.xc. NN. SS. Terrier ; Saint-Pierre, évêque titulaire de Gordus ; NN. SS. Daguzan et Daguerre, vicaires généraux. Dans la tribune officier, outre les personnalités qui se trouvaient au monument aux morts, a pris place M. le Dr Delay, maire de Bayonne. Devant les gradins opposés à la tribune d’honneur flottent au vent les drapeaux français, hollandais et suisse, et autour de l'autel, dans un alignement impeccable sont rangés les porte-drapeaux des Sociétés, tandis que de jeunes Béarnaises, en costume régional, occupent un côté de la pelouse.



La messe commença dans un profond recueillement, commentée par M. le chanoine Narbaïtz, directeur des Oeuvres.



A l'Evangile, Mgr Terrier prit place sur le podium pour s'adresser à l'assistance.



"La lutte dans l'amitié et dans la fraternité chrétiennes me paraît être le mot d'ordre de ces magnifiques journées, déclare tout d'abord l'évêque de Bayonne. La victoire que vous remportez est non seulement une victoire du muscle, mais aussi une victoire de l'esprit, car la première victoire vous l'avez remportée sur vous-mêmes. Vous avez d’abord vaincu ce qui abaisse d'une façon inquiétante le moral et compromet l'avenir de notre jeunesse. Nous assistons ici à une lutte sans haine, car vous avez le privilège d’être des sportifs imprégnés de la spiritualité du Christ."



Et Monseigneur de Bayonne de poursuivre :

"On a dit que vivre c'est lutter. Notre époque justifie plus que toute autre cette formule, car nous pensons aux périls qui pèsent sur l’homme, sur sa liberté intérieure, sur sa conscience. Ceux-là seuls pourront vivre qui lutteront contre ce qui asservit et dégrade l'homme.



En terminant, Mgr Terrier rendit un vibrant hommage à ceux qui souffrent et qui meurent aujourd'hui pour avoir tenté de répandre la parole du Christ, la seule qui puisse réunir tous les hommes dans un cœur à cœur fraternel.



Le moment le plus imposant de cette messe fut sans conteste l'Elévation. Plus de 2 000 musiciens exécutèrent la sonnerie Aux champs, donnant ainsi à cette minute solennelle un caractère particulièrement émouvant. A l'issue de la messe, les fanfares exécutèrent l’hymne de la Fédé.



L'après-midi, eut lieu, à travers les rues de Bayonne, le magnifique défilé de toutes les Sociétés. Au parc des Sports, noir de monde, se déroula ensuite le traditionnel festival devant une foule considérable et remplie d'admiration.



Que retiendrons-nous de ces mémorables journées ? Le travail impeccable des gymnastes, l’exécution parfaite des musiciens ? Peut-être ! Mais derrière cela, nous verrons surtout les efforts incessants déployés par les uns et les autres, pendant plus d’un an, pour atteindre de tels sommets. Travail obscur, délicat, démoralisant, peut-être, mais qui trouve une juste récompense en de telles journées. On chante les mérites des "géants de la route" qui, en quelques minutes, empochent des sommes considérables. Qui chantera jamais la gloire de tous ces jeunes gens qui, pour la gloire de leurs couleurs, de leur "patro" aimé, s’astreignent pendant des mois et des mois à une discipline rigoureuse et à un entraînement incessant. Mais en fin de compte, ce sont eux qui ont la meilleure part puisque, en fortifiant leurs corps, ils élèvent en même temps leurs âmes vers Dieu.



Heureuses les paroisses qui possèdent de tels éléments ! Heureuse la France qui a la chance d’avoir la Fédé. Si celle-ci n'existait pas il faudrait l'inventer.



ECUSSON HISTORIQUE DE L'AVANT-GARDE DE SAINT-DENIS
Par inconnu — Archives personnelles, marque déposée, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?curid=8396349



Résultats.


Championnat de France par sections. — 1. Nlcolaïte de Chaillot, 2 827,375 ; 2. Avant-Garde de Saint-Denis, 2 792,375 ; 3. La Flèche de Bordeaux, 2 674 ; 4. La René II de Nancy, 2 591,50 ; 5. Jeanne-d’Arc de Dax ; 6. Bourbaki de Pau ; 7. Jeune Garde de Villefranche ; 8. Voltigeurs Castelbriantais ; 9. La Cambronnaise ; 10. Avant-Garde de Saint-Etienne ; 11 Laetitia de Nantes ; 12. Bonne-Garde de Nantes ; 13. Etoile de Saint-Nazaire ; 14 Saint-Maxellende de Caudry ; 15. La Tour d’Auvergne de Rennes ; 16. Saint-Christophe de Nantes ; 17. Union Sportive de Beauregard ; 18. Jeune Garde de Mohon ; 19. Jeanne-d’Arc d'Epinal ; 20. Rempart Sportif de Tours.



Championnat individuel. — 1. Elsener (René II Nancy), 163 pts 90 ; 2. Pepers (Nlcolaïte de Chaillot). 163 pts 40 ; 3. Jean Schlindwein (Châteaubriant) ; 4. Jambrun (Saint-Etienne) ; 5. Lefranc (Colmar) ; 6. Renn (Avant-Garde du Rhin) ; 7. Becdelievre (TA Rennes) ; 8. Kolb (Domrémy Paris).



Grand prix de musique. — Catégorie C : 1 Avant-Garde Saint-Denis ; catégorie H : 1. Cercle de Poitiers ; groupe IJ : 1. Saint-Marc d’Orléans ; groupe N : 1. Avant-Garde Saint-Denis."



AVANT-GARDE DE SAINT-DENIS 1937



(Source : Wikipédia)










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