LA SÉCURITÉ DES PLAGES DE BIARRITZ EN 1926.
10 ans avant la venue des aoûtiens des premiers congés payés de 1936, Biarritz se préoccupe de la sécurité des baigneurs de ses plages.
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| SAUVETEURS ET CANON PORTE-AMARRE BIARRTZ PAYS BASQUE D'ANTAN |
Voici ce que rapporta la Gazette de Biarritz-Bayonne et de Saint-Jean-de-Luz, dans son édition
du 27 juin 1926 :
"La sécurité sur nos plages.
Les nouveaux engins mis à la disposition de compétences.
La révision et la mise au point de l’ancien matériel. — Les exercices d’entraînement auront lieu prochainement.
Lorsque nous écrivions mercredi dernier, dans notre article sur "la sécurité sur les plages", la phrase que voici : ces desiderata (exprimés au lendemain de la triple noyade sur la Côte des Basques, l'an dernier, concernant les moyens propres à éviter le retour de pareilles catastrophes) auront fait certainement l'objet d'un examen, nous ne doutons pas que cette assertion serait vite confirmée. Lorsque nous disions encore : "Il est opportun de se demander si, dans nos stations balnéaires, toutes les mesures de sécurité ont été prises aussi nombreuses, aussi expédientes et aussi sévères qu’il faut", nous espérions bien que la réponse serait : "Elles l'ont été".
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| GUIDE BAIGNEURS DE BIARRITZ PAYS BASQUE D'ANTAN |
Telle est la réponse qui nous parvient de Biarritz.
Nous avons vu M. Berge, directeur des bains de Biarritz.
Il nous a dit : "Nous n'avons pas attendu le début de la grande Saison estivale pour nous préoccuper de cette question si importante. Vous avez parlé dans votre article et Jean de la Hève, dans sa récente chronique, avait également parlé de la ligne inventée par le capitaine de vaisseau de Kerros. C’est, en effet, un engin de sauvetage qui a fait ses preuves. Biarritz va en être muni. Dès le mois de mars dernier, nous nous sommes mis en rapport avec le capitaine au long cours Montois, qui représente M. de Kerros. Nous avons commandé trois de ces appareils : un pour chaque plage de Biarritz. Ils viendront en addition des anciennes lignes de deux cents mètres.
Dès qu’ils seront arrivés - c’est à-dire incessamment - des exercices pratiques seront effectués sur la plage sous la direction du capitaine Hargouet.
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| GUIDE BAIGNEURS GRANDE PLAGE BIARRITZ PAYS BASQUE D'ANTAN |
J’ajoute que tout ce qui est cordage. appareils marins, barque, etc., a été révisé, remis à neuf.
Enfin. nous allons être également munis de l’appareil R. A. P., qui assure la respiration artificielle, à n’importe quelle personne, même incompétente et sans fatigue, pendant tout le temps nécessaire pour sauver l'accidenté.
— Et les pancartes indicatrices des zones dangereuses.
— Il en est déjà de posées. Nous en poserons d’autres. Vous pouvez être et tout le monde peut être rassuré : les précautions sont et seront prises.
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Il nous reste a ajouter à ces précisions quelques renseignements sur l'appareil du capitaine de vaisseau de Kerros. En voici une description :
Cet engin est constitué par un touret de loch de dimensions calculées dont les extrémités reposent sur un chevalet spécial. Une ligue en abacca de 200 m. de long et 8 millimètres, d’épaisseur dont la flottabilité naturelle est encore augmentée par 50 petites olives en liège placées à 4 mètres les unes des autres, est enroulée sur le cylindre de l’appareil quand il est au repos sur la plage.
Le bout intérieur de cette ligne est fixé sur le cylindre du touret, l’autre extrémité est amarrée à une ceinture en forte toile que le sauveteur se bouclera solidement un peu au-dessus de la taille, avant de se mettre à l'eau pour aller au secours de la personne en danger de se noyer, et on remarquera quelle sécurité doit inspirer un tel dispositif ?
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Bien plus, d'après les indications du commandant de Kerros, sur cette ligne, permettant au sauveteur de garder le contact permanent avec la terre, nous avons adapté à 10 mètres en arrière du point d’attache de la ceinture, un flotteur en kapok avec quille, du type Debrosse, qui sera d'un très puissant secours à un moment donné, comme nous allons le démontrer tout à l'heure.
La manœuvre du loch est des plus simples : il importe d'abord que dans la journée, il soit en permanence sur la plage et dans sa partie centrale; il se trouvera toujours plus de personnes qu’il n’en faut, pour le transporter rapidement en face de l'endroit où il devra être utilisé.
Supposons maintenant qu'à l'heure du bain, quelqu’un soit en danger de se noyer et appelle au secours ?
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Il est heureusement à espérer que parmi tes témoins de l'accident il y aura un homme courageux qui n'hésitera pas à se dévouer ? En quelques secondes, après s'être dévêtu aussi complètement que possible, il se fixera donc la ceinture un peu au-dessus de la taille ; se mettra à la mer et nagera vigoureusement des pieds et des mains vers le baigneur à secourir.
De la plage, on lui filera la ligne petit à petit au fur et à mesure qu'il s'éloignera du bord : on mettra le flotteur à l'eau en temps voulu, et quand le sauveteur aura saisi la personne en danger il attirera très facilement cet engin qui, du reste, en vertu de la vitesse acquise se sera beaucoup rapproché de lui pendant sa nage. Alors, sauveteur et sauvé pourront s'y cramponner au moyen des fillières d'accrochage qui l’entourent, les gens de terre n'auront plus qu'à les déhaler doucement à eux et l'œuvre de salut sera accomplie.
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