LE PORT DE PÊCHE DE SAINT-JEAN-DE-LUZ ET CIBOURE EN 1923.
En 1922, est introduit à Saint-Jean-de-Luz le filet tournant ou bolinche.
PORT ST JEAN DE LUZ 1921 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Cela quadruple le tonnage pêché en poisson bleu, sardine et anchois, qui prennent désormais
de très loin la première place dans l'activité du port.
Voici ce que raconta la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays Basque, dans son édition du
17 août 1923, sous la signature de Ch. De La Rue :
"Le Port de Pêche de Saint-Jean-de-Luz-Ciboure.
Le projet d’amélioration.
Au lendemain de la visite de M. Rio, sous-secrétaire d’Etat à la Marine marchande et à la pêche, à Saint-Jean-de-l.uz et à Cihoure, nous avons dit, sans trop nous y étendre, Mais en nous promettant d’y revenir, que cette visite avait pour but l’amélioration du port de pêche commun aux deux villes voisines.
QUAI ST JEAN DE LUZ 1920 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Mais nous avions profité de cette occasion pour exprimer, une fois de plus, notre espoir dans le développement futur de ce port, qui peut desservir une région étendue et l’approvisionner en poisson, nourriture saine, peu coûteuse si l’on compare son prix à celui des autres aliments et dont la mer, enfin, est l’abondant réservoir.
Mais la première condition à ce développement futur est l’amélioration du port, ainsi qu’en témoignait après bien des avis de techniciens une délibération du Conseil municipal de Cihoure qui remonte au mois de mars de l’année dernière. Au cours de la séance de cette assemblée, M. le Maire de Ciboure exposa comment l’amarrage des chalutiers à vapeur devant les petits sardiniers, l’insuffisance du développement des quais d’accostage et de profondeur de la chambre d’épanouissement du côté de Ciboure, les dangers de la barre, etc... rendaient difficile et même dangereuse, à certains jours, l’industrie de la pêche.
QUAI ST JEAN DE LUZ 1920 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Des travaux étaient donc reconnus nécessaires. Dans cette délibération du 31 mars 1922, il était dit :
Ces travaux pourraient atteindre ou faire dépasser le million, et pour y faire face, le Maire s’est permis de rappeler à M. Blanchet, que le système d’une taxe de 1 % sur la valeur du poisson débarqué avait été déjà autorisé par l’Administration compétente, pour couvrir les emprunts communaux affectés à des travaux projetés, il y a deux ans, pour le curage du Port. Les deux villes de Ciboure et Saint-Jean-de-Luz, devaient chacune y contribuer pour 33 333 francs 33 centimes, et l’Etat pour 235 000 francs environ, soit en tout 300 000 francs. L’exécution de ces travaux était subordonnée à ceux projetés pour le port du Socoa (1 200 000 francs), mais rien n’a pu encore être fait, par suite de l'abandon momentané de ces derniers, aucun entrepreneur n’étant, parait-il, suffisamment intéressé par le projet unique de curage du port de Saint-Jean-de-Luz - Ciboure.
Aujourd’hui que les travaux envisagés pour le Port Saint-Jean-de-Luz - Ciboure prendraient une importance beaucoup plus grande, et par suite susceptible d'intéresser les gros entrepreneurs spécialistes, il conviendrait de solliciter de l’Administration Préfectorale, qu’elle veuille bien intervenir auprès des services compétents pour faire une étude sérieuse de la situation actuelle de notre port, et établir ensuite un nouveau projet des travaux nécessaires à son amélioration, et répondant aux desiderata des intéressés pour l’avenir du port et le développement de l’industrie de la pêche.
VUE GENERALE ST JEAN DE LUZ 1920 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Il était alors prévu que la dépense d’un million environ pour ces travaux pourrait être amortie sur la base du trafic actuel du pois son avec le concours financier habituel de l’Etat et la taxe proposée en moins de dix ans et qu’il ne paraissait pas nécessaire, pour les deux villes intéressées, de recourir à un emprunt.
C’est à la suite de cette délibération, approuvée par le Conseil municipal de Ciboure, que M. Ducolomer, ingénieur des Travaux publics de l’Etat fut chargé d’établir le projet maintenant au point et Qui fut soumis, il il y a quelques jours à M. Rio.
BATEAUX DE PÊCHE ST JEAN DE LUZ 1920 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Il comporte la construction de deux digues convergentes — l’une amorcée du côté de Ciboure, et qui mesurerait 47 mètres de longueur ; l’autre, plus courte, partant de la plage de Saint-Jean-de-Luz, un peu en arrière du petit môle actuel. Le chenal, entre les deux digues, serait creusé à 3 mètres au-dessous de zéro ; la chambre d’épanouissement du côté de Ciboure serait creusée jusqu’à 2 m. 80 pour remonter, vers les quais de Saint-Jean, à un creusement de cinquante centimètres au-dessous de zéro. Les culées de l’ancien pont qui forment, de chaque côté un petit môle disparaîtraient ; un quai d'accostage pour les chalutiers serait aménagé du côté de Ciboure ; un autre quai, un peu plus court du côté de Saint-Jean.
Le prix de revient des travaux, par suite de modifications et améliorations du plan primitif, s’élèverait à sept millions.
COIN DU PORT ST JEAN DE LUZ 1920 PAYS BASQUE D'ANTAN |
M. Rio après avoir entendu les représentants des deux villes et M. Minier, conseiller général, partisan du projet, s’est lui-même déclaré convaincu de son utilité et a montré les meilleures dispositions pour y donner suite.
Peut-être serait-il bon de ne pas laisser passer cette occasion de le réaliser.
QUAI RAVEL CIBOURE 1920 PAYS BASQUE D'ANTAN |
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