LES POSTES-FRONTIÈRES EN NAVARRE ET GUIPUSCOA EN 1936.
Dès le 17 juillet 1936, éclate la guerre d'Espagne, opposant les républicains et les nationalistes.
A L'AIDE DE NOS FRERES D'ESPAGNE 1936 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Voici ce que rapporta à ce sujet Le Petit Journal, dans son édition du 15 août 1936 :
"Postes-frontières et consignes en Navarre et en Guipuzcoa.
(De notre envoyée spéciale, Charlotte Charpentier).
Frontière française, ... Août.
— Avant de rapporter ce que j'ai vu au cœur de l'Espagne et dans ses centres les plus dévastés par la tragédie, il me faut encore parler des seuils par lesquels on peut avoir accès sur le drame.
Dès la frontière française, on peut se rendre compte de la diversité des forces qui se heurtent. Il n'y a pas de front nettement délimité ni sur le plan géographique, ni sur le plan politique et sentimental. Forces contradictoires se mêlent en se heurtant et ce qui donne à cette guerre ce caractère d'intense sauvagerie c'est qu'on se massacre d'abord entre gens de connaissance.
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Indiscutablement les pertes subies par les "colonnes" belligérantes sont insignifiantes par rapport aux assassinats, aux exécutions qui se sont multipliés dans les plus humbles villages comme dans les plus vastes cités. Les armées se surveillent les unes les autres plutôt qu'elles ne se battent.
L'enchevêtrement des partis.
Mais est-il possible de parler d'armées ? Partons de l'embouchure de la Bidassoa vers la pointe occidentale de la frontière espagnole. Fuentarrabia et Irun sont occupées par les gouvernementaux avec les forts de la Guadalupe et de San Marco. Si vous suivez la Bidassoa pendant quelques kilomètres, vous voyez, sur la rive espagnole des hommes vêtus de toile bleue, un brassard rouge au bras et qui font le salut du poing levé dès qu'ils aperçoivent une silhouette.
Cela ne dure que quelques kilomètres avec, seulement, deux postes frontières.
Aussitôt après, vers Biriatou, voici, au flanc de la montagne et commandant la vallée, le premier fort occupé par les carlistes. Puis c'est le col d'Ibardin occupé encore par des carlistes, scapulaires sur la poitrine, mais qui, toutefois, ne portent plus le béret rouge de la tradition. La Navarre est, en effet, le centre de la révolte et même si le général Franco était battu dans le sud il faudrait des années avant d'étouffer la sédition dans ces montagnes farouches où les hommes comme la nature restent indomptés.
Après Ibardin, Dancharinea qui commande la route de Pampelune. Là sont les légions du fils de l'ancien dictateur Primo de Rivera.
DANCHARINEA NAVARRE 1936 PAYS BASQUE D'ANTAN |
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