LE CAPITAINE MAZON.
A sa mort, le 16 mars 1910, le capitaine François Mazon lègue à la ville de Biarritz un terrain de 8 000 mètres carrés pour en faire un parc.
CAPITAINE FRANCOIS MAZON BIARRITZ D'ANTAN |
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 27 mars
1910 :
"Le Capitaine Mazon.
Voici un extrait du testament du regretté capitaine Mazon, qui lègue à la Ville la nue-propriété d'un terrain en partie bâti, d'une contenance de près de 8 000 mètres carrés :
Ceci est mon testament :
Je lègue à ma sœur Marie Mazon...
Je lègue à Mademoiselle Victorine Lhonneur, en signe d’affection et de reconnaissance pour les soins qu’elle m’a prodigués depuis un grand nombre d’années :
Premièrement. — ...
Deuxièmement. — L’usufruit et jouissance pendant sa vie, de la Villa François-Mazon, que j’habite actuellement, ainsi que du terrain qui l'entoure des quatre côtés avec sorties sur les Avenues de la République et des Pyrénées par le prolongement de la rue des Ecoles,
Après mon décès, s’il y avait un commun accord entre Mademoiselle Lhonneur et ma légataire générale et universelle, Mademoiselle Lhonneur pour rait quitter la villa François-Mazon ; mais, dans ce cas, ma légataire universelle aura l'obligation de lui servir, sa vie durant, en échange de l’usufruit qu'elle aura perdu : une vente annuelle et viagère de mille francs dont le service sera assuré par un titre de mille francs de rente 3 % sur l’Etat Français, à acquérir par ma légataire générale et universelle, au nom de Mademoiselle Victorine Lhonneur.
Troisièmement. — Tous les meublants objets mobiliers, argenterie, linge, bijoux, denrées et généralement :
Tous les meubles corporels quelconques qui garniront la villa François-Mazon au jour de mon décès, à l'exception cependant : ...
1° Et les tableaux que je vais léguer ci-après à la Ville de Biarritz, dont Mademoiselle Victorine Lhonneur, aura cependant la jouissance. . . .
J'entends que tous les legs particuliers ci-dessus soient délivrés à mes légataires, francs et quittes de toutes charges et que tous droits et frais y relatifs soient supportés par ma légataire universelle.
Je lègue à la Ville de Biarritz, pour commencer la création d'un Musée de Peinture : tous mes tableaux, peints par Adam, peintre de Marine, représentant une partie des navires à voiles et à vapeur et desquels j’ai été le Commandant.
PEINTURE DE MARIE EDOUARD ADAM |
La Ville en prendra possession au décès de Mademoiselle Victorine Lhonneur, ou avant, si celle-ci veut bien s’en dessaisir.
En outre, je lui lègue ma propriété, sise entre les Avenues de la République et des Pyrénées, ayant les entrées dans ces Avenues, et un terrain de dix mètres de largeur pour en faire une autre par la rue Jeanne-d’Arc, à la condition que la Ville y fasse faire un Grand et Joli Parc, lequel devra porter à perpétuité le nom de Parc Mazon.
Ma légataire générale universelle jouira de la moitié du revenu net des maisons pendant sa vie ; elle les administrera elle-même ; elle distribuera l'autre moitié aux vieillards pauvres et infirmes de la Ville de Biarritz, à moins que sa position pécuniaire ne lui permette pas de le faire.
A mon décès, la Ville devra commencer les travaux du Parc dans la partie sise au nord de l'allée qui met en communication les deux Avenues.
Après le décès de la survivante de :
1° Ma sœur,
2° ma légataire universelle,
3° Mademoiselle Victorine Lhonneur,
la Ville devra faire démolir les maisons non utiles, pour l'agrandissement du Parc, mais cette démolition ne devra pas, toutefois, être effectuée avant l'expiration d'un délai de dix ans depuis le jour de son décès, de manière à laisser les vieillards pauvres et infirmes de Biarritz, profiter pendant ce minimum de temps du legs de revenu que je leur ai fait ci-dessus.
Quant a tout le surplus des biens et droits, mobiliers et immobiliers, qui composent ma succession, sans aucune exception, je le lègue à ma nièce, Marthe Lahouze, épouse Dubarry, demeurant actuellement à Concepcion (Chili), que j'institue pour ma légataire générale et universelle.
Je révoque tous testaments et toutes autres dispositions à cause de mort, que j’ai pu faire avant le présent testament : lequel sera seul exécuté, comme contenant mes dernières volontés.
Fait et écrit de ma main à Biarritz le premier du mois de Juillet mil neuf cent sept, pour servir et valoir ce que de droit.
F. Mazon.
FRONTON PARC MAZON BIARRITZ PAYS BASQUE D'ANTAN |
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