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dimanche 1 décembre 2024

UN CRIME À UREPEL EN BASSE-NAVARRE AU PAYS BASQUE EN DÉCEMBRE 1891

UN CRIME À UREPEL EN 1891.


En 1891, la commune des Aldudes est peuplée d'environ 1 200 habitants et est administrée par le Maire M. Jean Chabagno.


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LES ALDUDES BASSE-NAVARRE
PAYS BASQUE D'ANTAN


Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien Le Guetteur de Saint-Quentin et de l'Aisne, le 1er 

décembre 1891 :



"Trop Espagnol.


On écrit de Saint-Palais (Basses-Pyrénées) :


A quelques mètres de la frontière espagnole, sur le territoire du village d'Urepel, se trouve la ferme du sieur Iribarne, qui avait à son service un jeune domestique espagnol, José Maritchalar, garçon d'une conduite irréprochable. Non loin demeurait, dans une petite propriété, un autre espagnol, Pascal Ascunce, individu très redouté, que la rumeur publique accuse d'avoir commis deux assassinats en Espagne, et qui d'ailleurs est un déserteur de l'armée de son pays.



Avant-hier, Ascunce demanda à Iribarne de lui prêter son domestique pour l'aider à rentrer son maïs. Iribarne refusa. Ascunce prit alors Maritchalar par le bras et l'entraîna hors de la grange d'Iribarne où avait lieu cet entretien, en disant au maître : "Vous, restez là ; j'ai à causer avec José." Deux minutes après — et sans qu'il y ait eu aucune discussion — Maritchalar rentrait en courant à la ferme, poursuivi par Ascunce qui, sur le seuil de la porte, lui plongea un poignard entre les deux épaules. José tomba raide mort aux pieds d'Iribarne terrifié. L'assassin se tournant alors vers ce dernier, lui cria : "Place, ou je te tue aussi !" et il s'enfuit dans son habitation.



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BLASON DES ALDUDES BASSE-NAVARRE


Revenus de leur frayeur, les gens de la maison s'armèrent de fusils, mais Ascunce parvint à leur échapper et à se jeter dans la forêt d'Haitia, où il est encore, vainement poursuivi par la gendarmerie des Aldudes. Il avait vraisemblablement prémédité son crime, car il n'avait pris son poignard qu'au moment de sortir pour se rendre chez Iribarne, et en rentrant il a eu le temps de dire à sa femme : "J'étais fâché avec le domestique d'Iribarne, je viens de le tuer !"



Ce meurtre a causé dans la vallée une profonde émotion. La population est fort irritée et juge indispensable que des mesures soient prises afin qu'une surveillance plus active soit exercée sur les Espagnols sans aveu et beaucoup trop amoureux du couteau, qui constituent un véritable danger public dans les régions de la France confinant à la frontière."






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