Cette Société a été constituée, pour une durée de 75 ans, à dater du 5 septembre 1910, pour l'exploitation et l'utilisation de chutes et cours d'eau en vue de la transformation de l'énergie hydraulique en énergie électrique, dans les Basses-Pyrénées.
Son capital était primitivement de 2 millions de francs, divisé en 10 000 actions de préférence et 10 000 actions ordinaires, les unes et les autres de 100 francs nominal chacune. Il a été créé, d'autre part, par décision du Conseil d'administration du 3 avril dernier, 12 000 obligations de 500 francs 4 1/2, à émettre à 470 francs, précise la notice officielle et remboursables en 50 ans à partir du 1er janvier 1914.
ACTION CENT FRANCS AU PORTEUR SOCIETE HYDRO-ELECTRIQUE DES BASSES-PYRENEES
Les apporteurs ont reçu 20 000 parts de fondateur, plus une rétribution annuelle, pendant toute l'exploitation, de 4 francs par 2 000 kilowatt-heure d'énergie électrique effectivement vendus dans l'année et provenant des seules chutes apportées par eux.
PART BENEFICIAIRE SOCIETE HYDRO-ELECTRIQUE DES BASSES-PYRENEES
Il est attribué : 6 0/0 aux actions de préférence, puis 6 0/0 aux actions ordinaires. Sur le surplus : 10 0/0 au Conseil. Le solde va : 50 0/0 aux parts bénéficiaires et 50 0/0 à toutes les actions, sauf prélèvement pour fonds de réserve supplémentaire, fonds de prévoyance, etc.
Une assemblée tenue le 14 mai dernier a décidé de porter le capital à 4 millions, par la création de 1 million de francs en actions de préférence et 1 million de francs en actions ordinaires.
Présentement, la Banque franco-américaine offre : d'une part, les 10 000 actions de préférence et les 10 000 actions ordinaires de cette augmentation de capital, puis les 12 000 obligations dont il a été question ci-dessus. On a même estimé que le prix de 470 francs, fixé d'abord dans les insertions officielles, était trop élevé et on l'a abaissé à 447 fr. 50.
On ne peut jusqu'ici tabler sérieusement sur des résultats effectifs : il n'y a encore qu'un exercice d'écoulé qui, avec un capital de 925 000 francs versé environ, a laissé un bénéfice inférieur à une soixantaine de mille francs. Mais l'on n'ignore pas que, dans les Sociétés de cette catégorie, il faut semer beaucoup de millions avant de récolter quelque dividende que ce soit. Et cela suffit à en écarter les capitalistes, fort nombreux, qui ne peuvent pas, actionnaires, immobiliser leur argent sans revenu et, obligataires, le placer sans garanties positives.
De plus, en ce qui concerne l'Hydro-éléctrique des Basses-Pyrénéesen particulier, il est impossible de ne pas remarquer que les apporteurs ont, dans l'exploitation et dans les bénéfices, une part prépondérante, ce qui réduit à vraiment peu de chose les perspectives des actionnaires.
Pas de dividende immédiat ; sécurité contestable dans l'avenir : c'est vraiment donner trop peu en échange des sommes relativement considérables qui sont demandées dès à présent !"
Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.
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