LE SCÉNARIO DU "MARIAGE DE RAMUNTCHO" EN 1947.
Le Mariage de Ramuntcho est un film français de Max de Vaucorbeil, sorti en 1947. Il est considéré comme le premier film français en couleur.
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| FILM LE MARIAGE DE RAMUNTCHO 1947 |
Le Mariage de Ramuntcho est le premier grand film en couleurs tourné en France.
Max de vaucorbeil a utilisé le procédé Agfacolor français qui donne d'excellents résultats, en dépit des difficultés nombreuses d'une première expérience : trouver une pellicule constante, faire venir de Londres des projecteurs spéciaux, tourner sous certains ciels, et mille autre détails dont il faut triompher.
Voici ce que rapporta l'hebdomadaire illustré du cinéma Cinévie, le 8 avril 1947, au sujet du
scénario de ce film :
"L'avant-première de Cinévie : Le mariage de Ramuntcho.
1 Le célèbre peintre Georges Baermann (Frank Villard) et son excentrique amie Barbara (Anne-Marie Bruslay) de passage en Pays Basque, sont aux prises avec les douaniers. Pendant que ceux-ci s’occupent à fouiller les touristes, Ramuntcho et ses contrebandiers, quelques mètres plus loin, se livrent à leur trafic. Il s'agit de ne pas se faire prendre pendant le "travail". Georges surprenant le manège, s'arrange pour détourner vers lui l’attention de tous les fonctionnaires.
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2 Georges ne comptait pas s’attarder à Sare, mais dès qu’il a vu Maritchu (Gaby Sylvia) danser à la fête du village, il trouve au passage des charmes puissants, dignes d’inspirer ses plus belles toiles, et commence par faire de Maritchu, avec l’assentiment de sa sœur Louise (Mona Dol), le portrait le mieux réussi de sa carrière. Il fait également à la jeune fille une cour assidue qui lui vaut quelques mésaventures nocturnes, car elle est fort bien gardée contre les galants.
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3 ... bien gardée surtout par l'amour qu'elle porte à Ramuntcho, le chef des contrebandiers. Louise ne veut pas entendre parler du mariage de sa petite soeur avec un homme qui vit en dehors des lois. Aussi Ramuntcho espère-t-il, avec ses gains peu licites, acheter bientôt la ferme où ils vivront tous deux une existence honnête et tranquille. Il ne lui manque plus guère que soixante-quinze mille francs, qu'il compte bientôt gagner dans une dernière affaire très dangereuse.
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4 Maritchu ayant fait entendre à Georges qu’elle ne saurait aimer un homme qui ne mène pas la vie dangereuse du contrebandier, le peintre demande à Ramuntcho de l’engager pour une expédition. Ramuntcho, jaloux, se servant de lui pour dépister les douaniers, l'abandonne entre leurs mains pendant que, loin de là, il passe son précieux chargement. Georges, qui croyait transporter des marchandise de valeur, s’aperçoit avec fureur qu’on lui avait confié des cailloux.
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5 Fâchée de la traîtrise de Ramuntcho, Maritchu se montre gentille et consolante pour le pauvre garçon humilié. Peu à peu elle se laisse séduire par un mirage de luxe, la vie de la grande ville dont il lui conte les attraits. Depuis qu’il a fait son portrait, elle se rend compte combien elle est belle et devient fière, même avec son fiancé, et croit se détacher de lui. Ramuntcho, ulcéré, accepte d’un bandit réputé une proposition extrêmement louche, qui doit lui rapporter gros.
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6 En passant la frontière, Ramuntcho et son complice ont été surpris par les douaniers. Le bandit, malgré sa promesse de ne pas être armé, s'est servi de son revolver et a blessé, avant de s'enfuir, un de ses poursuivants. Dans l'homme qu'ils ont pris, les contrebandiers s'étonnent de reconnaître Ramuntcho, car un contrebandier d'honneur ne porte jamais d'arme. Il est emprisonné et risque de subir une peine de dix ans, à moins qu'il ne livre le nom de son complice.
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7 Georges essaie de dérider la pauvre Maritchu ? Après l’arrestation de Ramuntcho, la jeune fille a eu avec sa sœur, qui se réjouissait de voir mis hors de combat ce peu recommandable soupirant, une scène violente, et a quitté la maison familiale pour s’installer chez la sœur de son amoureux. Les belles paroles de Georges restent sans pouvoir sur Maritchu ; elle ne les entend même pas et pense au pauvre garçon emprisonné, qui, lui, ne songe qu’à la rejoindre.
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8 ...Il y est parvenu, mais, revenu au village, il a constaté que sa belle était partie avec le jeune peintre de Paris pour une mystérieuse destination. Il est retourné à Bayonne se constituer prisonnier, et là, a appris avec stupeur qu’il était libre : un douanier avait livré le nom du vrai coupable et témoigné en sa faveur, et un généreux anonyme avait payé sa caution. Ramuntcho a repris le chemin du village où se préparait une grande fête : Maritchu et Georges arrivent.
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9 Mais c’est comme un père qu’il la conduisait à l’autel, où Ramuntcho l’attendait pour devenir son époux. Car Georges avait compris, au désespoir de Maritchu, qu’elle n’aimerait jamais que Ramuntcho, et, ayant renoncé à la conquérir, avait décidé de vaincre le sort qui s’acharnait contre les deux jeunes gens. Au milieu de la joie générale, il rendit l’un à l’autre une Maritchu aimante et un Ramuntcho décidé à se venger et à mener une vie honnête avec la femme aimée.
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