LES SPORTS TRADITIONNELS AU PAYS BASQUE.
Il a existé et il existe au Pays Basque de nombreux sports traditionnels, autres que le pelote.
Voici ce qu'en racontait, le journal Match, le 17 janvier 1933 :
"Le sport basque par excellence... est la pelote.
Cependant, les gars robustes du pays basque s'adonnent à d'autres jeux qui nécessitent une réelle force musculaire et de l'agilité dans les mouvements. Ils aiment, surtout, les exercices violents où ils gaspillent leur énergie, quelquefois même brutalement, pour arriver à la victoire. Car, loin d'être des amusements, ces jeux sont pour eux des travaux amusants.
- Les Aizkolaris :
Dans la haute région montagneuse de Guipuzcoa, le sport favori consiste à trancher des gros troncs de hêtre. Chaque bûcheron, juché sur le tronc qu'il doit diviser, muni d'une lourde hache, cogne régulièrement dans un effort puissant, et l'outil, avec un sifflement rauque, fait jaillir des éclats de bois.
L'heureux vainqueur qui a réussi à couper sa série de troncs le premier, est aussi haletant que le vaincu, et tous deux s'affalent au milieu de leurs "victime".
Paulino, "l'enfant" de Regil, qui a trouvé renommée et ceinture dorée sur les rings d'Europe et d'Amérique, est rentré en France, vers 1923, en qualité de bûcheron. Quelquefois, il consent encore à s'exhiber dans ce jeu qui révéla sa force.
LES AIZKOLARIS PAYS BASQUE D'ANTAN |
PAULINO AIZKOLARI PAYS BASQUE D'ANTAN |
LES AIZKOLARIS PAYS BASQUE D'ANTAN |
- Les Jasotzales :
En Guipuzcoa et Viscaye les jeunes hercules s'exercent à soulever à deux mains des pierres énormes - 80 et 100 kilos — dans un effort surhumain. Une des dernières performances enregistrée à Eibar nous révèle un gars qui souleva une pierre de 100 kilos... 75 fois en quinze minutes ! ! !
La réputation, dûment méritée, du fameux Eltzecondo, de Hcrnani, lutteur de gréco-romaine, fréquentant les premiers tapis d'Europe, naquit de la pratique de ce sport dans sa contrée.
LEVEUR DE PIERRE PAYS BASQUE D'ANTAN |
LEVEUR DE PIERRE PAYS BASQUE D'ANTAN |
- Les Palankalaris :
Les lanceurs de barre jettent avec force des pièces de fer, plus pesantes à l'une des extrémités, ce qui les fait tomber verticalement et le plus loin possible.
Ce jeu, par l'harmonie de ses lignes, par son esthétique pure, par la grâce de ses mouvements, unies à la robustesse du joueur, rappelle une estampe grecque... Mais malgré sa beauté, cette manifestation sportive déchoit.
PALANKARI A TARDETS EN SOULE PAYS BASQUE D'ANTAN |
PALANKARI PAYS BASQUE D'ANTAN |
PALANKARI PAYS BASQUE D'ANTAN |
- Iri Apostua :
C'est l'épreuve des boeufs, défendue actuellement par raison d'humanité.
Des boeufs puissants traînaient, paire par paire, d'énormes pierres de trois tonnes environ, lestées de gros sacs de terre. Aidées par leurs conducteurs — car la force des hommes comptait également — les bêtes devaient faire, en un temps déterminé, le plus grand nombre de tours sur la place du village... en fête. Paraissant être des ruines d'édifices monumentaux, on aperçoit encore, dans certains villages basques, quelques-unes de ces énormes masses de pierre, vestiges de ce jeu prohibé.
IRI APOSTUA PAYS BASQUE D'ANTAN |
IRI APOSTUA PAYS BASQUE D'ANTAN |
- Les Korrikalaris :
La course à pied d'antan sur les routes du pays, suivie de cyclistes, de cavaliers et même de marcheurs passionnés, n'a plus beaucoup d'adeptes. Et vaincue par la méthode et la science des sportsmen de nos jours, elle meurt chaque jour un peu plus... au fur et à mesure que les cross et les épreuves sur les stadiums prennent de l'extension.
KORRIKALARIS PAYS BASQUE D'ANTAN |
KORRIKALARIS PAYS BASQUE D'ANTAN |
KORRIKALARIS PAYS BASQUE D'ANTAN |
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