LES 4 PONTS INTERNATIONAUX DE HENDAYE.
Au cours de l'histoire, Hendaye a toujours été un lieu de passage entre la France et l'Espagne.
PONT INTERNATIONAL CHEMIN DE FER HENDAYE 1900
Ce fut d'abord des ponts en bois, qui étaient construits pour une durée éphémère pour le
passage des armées ou presque à titre permanent à l'hôpital-prieuré de Subernoa (Zubernoa).
Voici donc l'histoire des quatre ponts internationaux de la ville frontière d'Hendaye.
Le premier pont international du chemin de fer :
Ce pont était situé dans le quartier d'Ihizpeta, près de Santiago.
En effet, c'est ici que la Bidassoa est la plus étroite.
On la traversait soit en chaloupe, soit en bac, entre Hendaye et Irun, jusqu'à la
construction du deuxième pont, pour les véhicules et les piétons.
PONT INTERNATIONAL CHEMIN DE FER HENDAYE 1900
On y grava les initiales I et N, pour Isabel reine d'Espagne et N pour Napoléon, roi de
France.
En 1861, le Conseil Municipal donna son accord pour l'établissement d'une gare internationale
Les travaux de ce pont furent réalisés en un temps record.
Grâce à ce pont, s'établirent des relations normales avec le chemin de fer Madrid-Irun.
Néanmoins, un transbordement était nécessaire, les voies françaises étant plus larges que les
voies espagnoles.
Le premier train venant d'Irun, fit son apparition en 1863.
La ligne définitive Madrid-Hendaye ne fut inaugurée que le 15 août 1864, à l'occasion d'un voyage en France du prince-consort Francisco De Asis de Borbon.
Par la nouvelle tranche du chemin de fer Bayonne-Irun , la ligne Paris-Madrid fut établie.
La gare d'Hendaye devint ainsi "gare internationale".
Grâce au chemin de fer, la population va tripler son nombre d'habitants en 20 ans.
En 1910, fut signé à Bilbao le contrat pour la construction du chemin de fer San Sébastian-
Ce train-tramway, connu sous le nom de "topo", devait s'étendre sur une longueur de 25
kilomètres.
PONT DU TOPO HENDAYE
La voie étant très étroite, le "topo" manquait de stabilité, rendant mal commode le trajet à
faire par les voyageurs.
En outre, le long de son court trajet, il s'enfonçait dans un nombre considérable de tunnels,
d'où le nom (ou le surnom) donné à ce tramway, de "topo", c'est-à-dire "taupe".
Le pont fut construit près de celui de la ligne Paris-Madrid.
Un accident survint, peu après son inauguration, près des "Ventas" à Irun , et il y eut des
morts et des blessés.
Son terminus se trouve, à Hendaye , à quelques mètres de la gare internationale.
Le pont international routier "Iparralde" :
En 1910, le gouvernement espagnol donna son accord au projet de construction d'un pont
routier sur la Bidassoa , servant à relier les routes générales française et espagnole.
Le projet fut accepté par le gouvernement, qui accorda à la mairie d'Irun , chargée de mener
à bien et de financer les travaux de construction, toutes les autorisations nécessaires.
Pour couvrir les frais de construction, la mairie d'Irun mit aux enchères 1 000 obligations à
500 pesetas.
Elles furent souscrites, pour la plupart, par les habitants d'Irun.
Il était entendu, dans les accords passés que, pour récupérer l'argent investi, la mairie d'Irun
imposerait un droit de péage.
En 1915, le pont était pratiquement terminé.
Les commissaires de la mairie d'Hendaye et de celle d'Irun, assistèrent aux épreuves de
résistance du pont.
Le résultat s'avéra positif.
La moitié du pont devenait, dès le début, la propriété d'Irun .
Le 5 novembre 1915, le pont fut ouvert uniquement aux piétons.
PONT IPARRALDE HENDAYE
PONT IPARRALDE HENDAYE
En 1916, le pont était achevé.
Mais à cause de la première guerre mondiale, il ne fut ouvert aux voitures (trafic routier) que
le 21 février 1917.
Le coût du pont s'éleva à 400 000 pesetas.
Les travaux furent effectués sous la direction de l'ingénieur de l'armée espagnole M. Ugarte.
Dès son ouverture, il fallait, pour les piétons et les voitures, s'acquitter du péage pour traverser.
La mairie d'Irun maintint ce droit jusqu'à la guerre civile, en 1936.
Aujourd'hui, ce pont a été baptisé "pont Iparralde".
Après sa fermeture aux piétons et aux voitures, il fut réservé au passage des camions et des
poids-lourds.
Pendant la guerre civile espagnole (1936-1939), et pendant une période assez longue de l'après-
guerre, le pont routier resta fermé aux piétons et aux voitures.
Il fallait de longues formalités pour obtenir un passeport ou un laissez-passer pour traverser la
Après l'accord franco-espagnol de 1965, une certaine reprise se fit sentir dans le passage de la
frontière.
L'attrait touristique pour l'Espagne augmenta et les files de voitures s'allongèrent à la
frontière.
En 1959, au mois d'août, il fut dénombré plus de 10 000 voitures par jour dans les deux
sens.
Il fallut songer à construire un second pont routier.
Des études déterminèrent l'emplacement du futur pont, proche du passage traditionnel de
Santiago.
Il fut décidé par les deux gouvernements français et espagnols que les services de douane
seraient du côté espagnol.
Le pont serait international et les drapeaux, hissés au milieu du pont, marqueraient la limite
territoriale.
Les travaux commencèrent en 1964 et furent achevés en un temps record, en 1966.
PONT SANTIAGO HENDAYE
L'inauguration eut lieu le 12 septembre 1966, en présence seulement des deux ministres des Travaux Publics français et espagnol Messieurs Silva Munoz et Pisani.
Le pont était conçu pour absorber 30 000 véhicules par jour.
Ce pont a pris le nom de l'emplacement qui servait de passage sur la Bidassoa aux pèlerins de
Saint Jacques de Compostelle, "puente de Santiago".
4 PONTS INTERNATIONAUX D HENDAYE
Je vous parlerai dans un autre article d'un cinquième pont, construit par les allemands, en mai
1941 et détruit peu d'années après.
(Source : Hendaye son histoire de l'Abbé Michelena)
VIDEO
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Merci,
RépondreSupprimerPour conserver la mémoire des lieux qui rappelle la mémoire des Humains.
En effet en août 1971, mon père, l'une de mes sœurs et moi sommes passés par le pont d'Hendaye la peur au ventre comme quelques heures auparavant à Vilar Formoso.
Le Portugal donnant de plus en plus difficilement les papiers d'émigration, mes parents en France depuis un an sont venus nous chercher après avoir stabiliser leur situation à Rouen.
A Hendaye comme à Vilar Formoso, nous avons quitté la voiture 2 à 3KM avant les frontières pour les franchir à pied.
Nous avions ordre de marcher devant mon père et de chantonner La La la... ; à Hendaye nous sommes passés devant la police qui contrôlait Bus, automobiles et qui nous a même salués !
Nous avons eu de la chance.
Lors d'un reportage du JT de France 2 après l'ouverture du pont après la fin du
confinement, j'ai vu des images qui filmaient le trottoir de France vers l'Espagne c'était exactement ce dont je me souviens de mon passage d'Espagne vers la France.
Je regardais vers le sol tant j'avais peur tout en chantant.
De plus, je lis et vois que les Africains prennent à présent la même voie d'espoir mais bien plus difficile pour eux et cela me touche énormément.
Je ne réussis pas à trouver la date du JT pour les images mais elles sont gravées à tout jamais dans ma mémoire.
Merci encore
AGUIAR Serafim