LE PAYS BASQUE ET LE BÉARN DANS L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EN 1896.
En 1896, les régions, et en entre autres le Pays Basque, le Béarn et ka Bigorre, sont enseignées à l'école primaire, en cours moyen et supérieur.
CARTE DES BASSES-PYRENEES 1869 |
Voici ce que rapporta à ce sujet l'hebdomadaire La Revue de l'Enseignement Primaire et Primaire
Supérieur, le 6 décembre 1896 :
"Education des adultes.
Conférence populaire.
Les Pyrénées françaises et leurs habitants.
... 8. Beautés des Basses-Pyrénées.
Au pays basque maintenant (arrondissements de Mauléon et Bayonne). Il est différent et des hautes vallées étroites des gaves et des larges plaines de Pau et d'Oloron : c’est un mélange de collines arrondies et de petites plaines ; les plaines sont couvertes de cultures (maïs, froment, prés, vignobles) ; les collines sont abandonnées au pâturage, au genêt, à la fougère. Cette variété de relief et de couleurs est l’un des charmes du pays. Un autre, c’est la beauté des maisons : blanchies à la chaux presque chaque année, avec leurs toitures en tuiles rouges, avec leurs volets peints en vert ou en rouge, elles semblent être des personnes vivantes et accueillantes.
La montagne la plus connue du pays est la Rhune, dont l’ascension est facile, et d’où l’on découvre l'Espagne jusqu’à Barcelone, la France jusqu’à Bordeaux, les Pyrénées jusqu’à Tarbes.
Deux villes ont une réelle importance.
Bayonne (30 000 habitants) est la grande commissionnaire entre la France et l'Espagne : ce sont les négociants bayonnais qui vendent à nos voisins nos tissus, nos outils ; ils leur achètent leurs vins (beaucoup moins depuis 1892, droits plus élevés), leurs fruits, leurs sardines. Serrée entre des remparts, comme Perpignan, la ville a peu d’air et peu de soleil, des rues étroites et des maisons hautes : c’est le contraire de Tarbes.
Biarritz (10 000 habitants) est tout simplement la ville de mer la plus fréquentée. Elle doit sa vogue à Napoléon III, qui vint y passer quelques étés, et qui entraîna à sa suite le grand monde de France, d’Espagne, d’Angleterre. Ce n’était jusqu’alors qu’une pauvre bourgade de pêcheurs, avec ses maisons basses et malpropres. Elle se transforma en quelques années : un pavillon pour cabines de bains au bord de la plage, un casino magnifique non loin de là, avec un balcon suspendu au dessus des flots et où se font entendre les musiciens pendant que les baigneurs s'agitent dans les vagues, que les enfants jouent sur le sable, que les curieux se promènent sous le pavillon ou, assis sur le sable, causent par petits groupes protégés contre l’ardeur du soleil par des parasols dont le manche est piqué dans le sable ; des promenades charmantes et variées sur la côte où l’eau creuse des cavernes dans la roche ; enfin des maisons neuves et fort belles qui ont remplacé les anciennes baraques, voilà quelques-uns des charmes de Biarritz. Ajoutez y trois des spectacles les plus beaux que puisse présenter la nature : la mer infinie, tantôt douce et caressante, tantôt furieuse et menaçante ; la montagne bleue dont les lignes coupent nettement le ciel à l'horizon ; le ciel souvent clair et bleu. Qui a vu Biarritz l’enchanteresse désire y revenir pour y rêver et pour y méditer.
CERTIFICAT D'ETUDES PRIMAIRES SUPERIEURES 1896 |
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