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vendredi 29 septembre 2023

UN MAKILA POUR LE MARÉCHAL PÉTAIN À HENDAYE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN MARS 1939

UN MAKILA POUR LE MARÉCHAL PETAIN EN 1939.


Le 2 mars 1939, Philippe Pétain, Maréchal à la retraite est nommé Ambassadeur de France en Espagne, et pour s'y rendre, il passe par Hendaye.




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LE MARECHAL PETAIN AMBASSADEUR EN ESPAGNE


Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien Le Progrès de la Côte d'Or, le 10 avril 1939, sous la 

plume de Renée Vallée :



"Le Makila du Maréchal.



Dans la vie du Basque, le makila est presque un symbole. 



C'est pourquoi, sans doute, les anciens combattants basques, saluant à Hendaye le représentant de la France à Burgos, le glorieux maréchal Pétain, n'ont-ils point trouvé meilleur hommage, que de lui remettre en gage de déférente admiration, la makila national. 



— Il me sera plus précieux que mon bâton de maréchal a répondu le grand soldat. A cette heure, votre makila représente un signe de concorde, c'est le bâton de la paix ! 



Ainsi, à nouveau, un makila est entré dans l'histoire. Ce n’est point la première fois assurément. Et tous ceux qui ont franchi, à Bayonne, le seuil du musée régional d'histoire et de folklore, si poliment baigné par l'Adour, se souviennent de la place d'honneur qu’y occupe la canne nationale, "la canne qui soutient et défend". 



On y suit, dans tous ses détails, le façonnage de ce bâton de néflier, choisi et travaillé avec soin, par des artisans spécialistes qui se transmettent leur art de père en fils. 



On me l'a souvent affirmé, la fabrication d'un makila est oeuvre de longue haleine. Chaque printemps, quand monte la sève, le fabricant doit s’en aller en Soule, au pays des néfliers, choisir sur pied les bois dont il usera. Laissant libre cours à son inspiration, il se livre sur l'écorce à un enchevêtrement d’incisions, au long duquel la sève "bourgeonnera" formant de curieux dessins en relief. Coupé, le bâton devra sécher deux ans. Des mains féminines tresseront autour du manche les lanières de cuir, dissimulant la pointe d'acier, qui ne devrait avoir d'autre raison d'être que d'aiguillonner les grands boeufs... Comme chef, le makila porte allègrement une rondelle de corne ou de métal, tandis qu’à la base, il présente un étui de cuivre poinçonné et — on n’a jamais pu savoir pourquoi — un sou de bronze. Sans ce petit sou, la canne à aiguillon perdrait toute sa valeur ; aussi la rareté des pièces de bronze est-elle une inquiétude pour les fabricants. 



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FABRICATION DE MAKILAS
MUSEE BASQUE DE BAYONNE



Les Basques sont fiers de leurs makilas. Il s’en séparent rarement ; ils aiment à le chanter au son du tambourin et des castagnettes. Ils aiment à l'offrir, parce qu’il symbolise à leurs yeux, les nobles traditions de leur race, droite, forte, tenace ; leur horreur de toute espèce de servitude ou de contrainte !



Le musée de Bayonne abrite un certain nombre de makilas. Il y en a de modestes, il y en a de luxueux et de célèbres. Ce sont les reproductions fidèles des makilas qui ont été offerts à de hautes personnalités. Voici, ceux d’Edouard VII et d'Alexis de Russie ; voici, particulièrement délicat, celui de la reine Wilhelmine de Hollande ; et puis celui du maréchal Foch, dont l’oignon d'ivoire porte, pas plus large qu’une pièce de deux francs, une plaque d'or damasquinée, représentant la carte de Verdun. Sur la virole du bas, l'artisan a tracé cette devise martiale : "On ne passe pas" ! Signalons encore, comme l'un des plus remarqués, celui fabriqué spécialement pour Georges Clemenceau et sur lequel on peut lire une devise basque : Etsaien beldurra Naiz (je suis la terreur des ennemis) et cette autre allusion au caractère bourru du "Tigre" : Qui s’y frotte s’y pique ! 



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MAKILAS 
MUSEE BASQUE DE BAYONNE



Cela n'est pas douteux : les prochains visiteurs du musée de Bayonne pourront trouver dans cette collection célèbre, le nouveau venu, dont la présence en ces lieux évoquera pour tous, Français ou étrangers, tant de choses."




Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.

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