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jeudi 8 août 2024

LA MILICE AU PAYS BASQUE EN 1943 ET 1944 (troisième et dernière partie)

 

LA MILICE AU PAYS BASQUE EN 1943 ET 1944.


La Milice française, généralement simplement appelée la Milice, était une organisation politique et paramilitaire française créée le 30 janvier 1943 par le régime de Vichy, en réponse à une exigence formulée par Adolf Hitler à Pierre Laval le 19 décembre 1942.



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AFFICHE MILICE FRANCAISE


Supplétifs de la Gestapo et des autres forces allemandes, les miliciens participèrent à la traque des Juifs, des réfractaires au STO et de tous les autres "déviants" dénoncés par le régime de Vichy et les collaborateurs fascistes.



La Milice était ainsi à la fois une police politique et une force de maintien de l'ordre.



Voici ce que rapporta à ce sujet la presse locale à ce sujet :


On parla un peu plus de la Milice dans le journal local la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du 

Pays basque en 1944, en particulier après le débarquement des Alliés en Normandie.



Ce fut le cas :


  • le 31 juillet 1944 :


"Distribution gratuite de viande.


La Milice communique :


Une distribution gratuite de viande aura lieu le 1er août 1944, à 8h, à la boucherie des Coopérateurs, aux Halles centrales. 


Cette distribution est réservée aux familles nombreuses (à partir de cinq enfants), aux vieillards (carte V) et aux pensionnés de guerre 100 % bénéficiant du régime n° 4 de la ville de Bayonne, de nationalité exclusivement.


Se munir de toutes les pièces justificatives du droit à la distribution."



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COMMUNIQUE DE LA MILICE FRANCAISE A BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN


  • le 4 août 1944 :



"Bayonnais ! Le danger terroriste se rapproche.


Des mains criminelles ont incendié le blé, la grange et la batteuse, chez le syndic  de Saint-Pierre-d’Irube. 


Ne vous laissez pas affamer. 


Groupez-vous, votre salut en dépend ! 


Venez à la Milice Française, 8, Allées Boufflers, Bayonne. Téléphone 508.93"




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COMMUNIQUE DE LA MILICE FRANCAISE A BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN


  • le 5 août 1944 :

"Distribution de viande par la Milice.


La Milice communique


La distribution de viande faite le 1er août par les soins de la Milice française de Bayonne a permis de répartir 200 kilos de viande désossée entre les vieillards, les enfants des familles nombreuses, les pensionnés 100% et les collectivités. 


30 kilos du Refuge d’Anglet ; 14 kilos à l'hôpital St-Léon ; 10 kilos au Bureau de bienfaisance, rue des Prébendes ; 8 kilos à l'hospice de Prats ; 4 kilos au "Nid des Fauvettes", route de Bayonne."



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COMMUNIQUE DE LA MILICE FRANCAISE A BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN

  • le 8 août 1944 :

"Bayonne.

Arrestation du directeur du ravitaillement.


La Milice communique


Le 7 août 1944, M. Gonfreville, Directeur Départemental du Ravitaillement a été arrêté par la Milice. L'incapacité de ce fonctionnaire est une des causes de son arrestation. 


M. Pfauwadel, directeur adjoint, assure l'intérim, sous le contrôle direct de la Milice Française. 


La Milice compte que tous les fonctionnaires, en particulier ceux du ravitaillement, feront leur devoir. Il est à peine utile de préciser qu'aucune défaillance ne sera tolérée."



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COMMUNIQUE DE LA MILICE FRANCAISE A BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • le 9 août 1944 :

"La Milice a changé le nom de la place de la République à Bayonne, pour celui de place Philippe Henriot. Les plaques comportent la mention "mort pour la France"."




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PHILIPPE HENRIOT 1934



  • le 10 août 1944 :

"Un avis de la Milice.


Un maire de la région, M. B..., qui avait élevé le trafic illicite au rang d'institution municipale, s’est vu infliger par la Milice une amende de 100 000 francs. Les maires, premier citoyen de leur commune, doivent donner l'exemple du respect de la loi et la Milice ne laissera passer aucune défaillance."



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COMMUNIQUE DE LA MILICE FRANCAISE A BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN


  • le 18 août 1944 :

"Vous réprouvez le marché noir, le gros trafic. Luttez plutôt contre lui à nos côtés, Milice Française de Bayonne.


Par suite du départ en opération d'une partie des miliciens de la région, le Siège de la Milice Française, 8. Allées Boufflers à Bayonne, téléphone 508-93. ne sera plus ouvert au public que de 10 h. à 12 h. et de 14 h. à 17 h. avec fermeture complète le dimanche. Les anciennes heures d'ouverture des bureaux seront rétablies dès le retour du Chef."







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lundi 8 juillet 2024

LA MILICE AU PAYS BASQUE EN 1943 ET 1944 (deuxième partie)

 

LA MILICE AU PAYS BASQUE EN 1943 ET 1944.


La Milice française, généralement simplement appelée la Milice, était une organisation politique et paramilitaire française créée le 30 janvier 1943 par le régime de Vichy, en réponse à une exigence formulée par Adolf Hitler à Pierre Laval le 19 décembre 1942.



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AFFICHE MILICE FRANCAISE


Supplétifs de la Gestapo et des autres forces allemandes, les miliciens participèrent à la traque des Juifs, des réfractaires au STO et de tous les autres "déviants" dénoncés par le régime de Vichy et les collaborateurs fascistes.



La Milice était ainsi à la fois une police politique et une force de maintien de l'ordre.




On parla peu de la Milice dans le journal local la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays 

basque en 1943, à part :


  • le 1er septembre 1943 :


"Deux membres de la Milice française sont assassinés.

L’un d’eux était originaire d’Anglet.


Vichy, 1er septembre. 

— La Milice communique : La Milice française est en deuil. Henri Lencau, né à Anglet (B.-P.), le 17 décembre 1917, marié et père de 2 enfants, et Marcel Lacroix, né le 8 novembre 1919 à Béziers, marié lui aussi, tous deux stagiaires à l’école des cadres d’Uriage, ont été à leur tour sauvagement abattus. Immédiatement transportés à l’hôpital, ils ont reçu les premiers soins. Malgré une transfusion de sang, Henri Lencau est mort des suites de ses blessures. On ne peut encore se prononcer sur l’état de Marcel Lacroix."





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COMMUNIQUE DE LA MILICE FRANCAISE A BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN





On en parla beaucoup plus en 1944, surtout après le débarquement des Alliés en Normandie.

Ce fut le cas :



  • le 3 juillet 1944 :

"L’action de la Milice.


La Milice française communique


Trois sympathisants de la Milice sont venus, jeudi, ayant agi de leur propre initiative, accompagner deux individus s'étant réjouis publiquement du lâche assassinat du milicien Philippe Henriot. 


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PHILIPPE HENRIOT 1934



Deux autres personnes ont été arrêtées par nos services pour le même motif. 


Ces deux individus ont été incarcérés immédiatement après interrogatoire par le chef du service compétent. 


L’un deux, vieux avant l’âge, et considéré comme irresponsable, a été relâché le soir même. 


Un deuxième, jeune homme de 17 ans, dont la responsabilité incombe aux lâches qui l'ont élevé, a été gardé jusqu'au lendemain. 


Un troisième a également été relâché à la même heure. Ces mesures de clémence doivent être considérées comme exceptionnelles et toute personne coupable d'un même délit, mais n'ayant l'excuse ni de l'imbécilité sénile précoce, ni de la mauvaise éducation familiale, sera punie avec une extrême rigueur. 


D’ailleurs, le quatrième individu, entièrement responsable, a été remis aux autorités françaises compétentes, car nous dénions à quiconque le droit de salir un homme mort pour la France, fût-il ou non milicien. 


Ces arrestations sont les premières opérées par la Milice depuis son installation à Bayonne


Le chef départemental pour les Basses-Pyrénées."




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COMMUNIQUE DE LA MILICE FRANCAISE A BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • le 6 juillet 1944 :

"Mise au point.

La Milice communique : 


La Milice Française ne comprend pas que des hommes encasernés. 


Vous pouvez être milicien bénévole sans quitter votre famille, votre situation, vos habitudes. 


Apportez votre aide au combat pour la renaissance française. 


Rejoignez nos rangs. 

Milice Française, 8, Allées Boufflers, Bayonne. Téléphone 508.93"



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COMMUNIQUE DE LA MILICE FRANCAISE A BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • le 15 juillet 1944 :


"La Milice distribue...


Jeudi après-midi deux miliciennes accompagnées d’un franc-garde, ont distribué des oranges, saisies au marché noir, aux femmes en couches, enfants, opérés et grands malades de l’hôpital Saint-Léon. 


D'autre part la Milice communique : 


Dès que l’inventaire des stocks saisis ces jours derniers permettra de le faire, des distributions de sucre, conserves et pommes de terre seront faites aux ayants droit. Un communiqué fixera ultérieurement les jours et les modalités de ces distributions.  

La Milice Française 

8, Allées Boufflers, Bayonne. Téléph. 508.93"



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COMMUNIQUE DE LA MILICE FRANCAISE A BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • le 20 juillet 1944 :

"L’action de la Milice en faveur des jeunes mères et des enfants.

Hier malin, à 10 heures, en présence des représentants de la presse locale et régionale et sous la direction de M. Sorel de Neufchâteau, chef départemental de la Milice, il a été procédé par les soins des Miliciens à une distribution gratuite des denrées saisies au marché noir (sucre, pommes de terre, sardines à l'huile).


Cette distribution au bénéfice des femmes enceintes et jeunes mères de famille, allaitant leurs enfants, a été faite au siège de la Milice, 8 Allées Boufflers à Bayonne ; elle a obtenu, est-il besoin de le souligner, un très vif succès. La reconnaissance des centaines de bénéficiaires s'est manifestée par des remerciements unanimes de toutes ces victimes des temps présents, remerciements qui ont été pour le chef et les Miliciens la plus agréable récompense."





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COMMUNIQUE DE LA MILICE FRANCAISE A BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • le 21 juillet 1944 :

"Les distributions de denrées par la Milice.



La distribution de conserves, sucres, pommes de terre et œufs  qui a été faite par la Milice le mercredi 19 juillet a permis de donner :

350 boites de sardines.

150 kilos de sucre. 

260 kilos de pommes de terre.

l20 oeufs. 


A 300 femmes, enceintes ou allaitant.


Des distributions de secours ont été faites à des vieillards dont les cas intéressants, parfois même désespérés, nous avaient été signalés. Ces secours comprenaient une somme en espèces et un petit colis de victuailles (pommes de terre, sucre, conserves).


D'autre part, la Milice signale :


Samedi 15 juillet, 7 kgs 800 de viande de veau ont été portés à l'Hôpital Saint-Léon pour être donnés aux malades. 

Lundi 17 juillet, 22 bananes ont également été remises à  l’hôpital Saint-Léon. 

Mardi 18 juillet, 68 boites de lait condensé ont été portées à la Colonie Sanitaire "Le Nid des Fauvettes" à Bayonne


Toutes ces précieuses denrées provenaient du marché noir."




A suivre...



(Source : Wikipédia)



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vendredi 7 juin 2024

LA MILICE AU PAYS BASQUE EN 1943 ET 1944 (première partie)

LA MILICE AU PAYS BASQUE EN 1943 ET 1944.


La Milice française, généralement simplement appelée la Milice, était une organisation politique et paramilitaire française créée le 30 janvier 1943 par le régime de Vichy, en réponse à une exigence formulée par Adolf Hitler à Pierre Laval le 19 décembre 1942.



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AFFICHE MILICE FRANCAISE


Supplétifs de la Gestapo et des autres forces allemandes, les miliciens participèrent à la traque des Juifs, des réfractaires au STO et de tous les autres "déviants" dénoncés par le régime de Vichy et les collaborateurs fascistes.



La Milice était ainsi à la fois une police politique et une force de maintien de l'ordre.



Voici ce que rapporta à ce sujet la presse nationale et locale à ce sujet :


  • le Journal officiel de la République française, le 31 janvier 1943 :

"Loi n° 63 du 30 janvier 1943 relative à la Milice française.

Le chef du Gouvernement,

Vu les actes constitutionnels Nos 12 et 12 bis ;

Le conseil de cabinet entendu,

Décrète :


Art. 1er. — La Milice française, qui groupe des Français résolus à prendre une part active au redressement politique, social, économique, intellectuel et moral de la France, est reconnue d'utilité publique.

Ses statuts, annexés à la présente loi, sont approuvés.



Art. 2. — Le chef du Gouvernement est le chef de la Milice française.

La Milice française est administrée et dirigée par un secrétaire général nommé par le chef du Gouvernement.

Le secrétaire général représente la Milice française à l'égard des tiers.



Art. 3. — Les conditions d'application de la présente loi seront fixées par arrêtés du chef du Gouvernement.



Art. 4. — Le présent décret sera publié au Journal officiel et exécuté comme loi de l'Etat.


Fait à Vichy, le 30 janvier 1943.

Pierre Laval.




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PIERRE LAVAL



Statuts de la "Milice Française". (Annexés à la Loi N° 63 du 30 Janvier 1943).


Titre 1er. Objet et organisation générale de l'association.


Art. 1er. — Il est créé, sous le nom de "Milice française", une association de Français résolus à prendre une part active au redressement politique, social, économique, intellectuel et moral de la France.

La Milice française a la mission, par une action de vigilance et de propagande, de participer à la vie publique du pays et de l'animer politiquement.



Art. 2. — La Milice française est composée de volontaires moralement prêts et physiquement aptes, non seulement à soutenir l'Etat nouveau par leur action, mais aussi à concourir au maintien de l'ordre intérieur.



Art. 3. — Les membres de la Milice française doivent satisfaire aux conditions suivantes :

1° Etre Français de naissance ;

2° Ne pas être Juif ;

3° N'adhérer à aucune société secrète ;

4° Etre volontaire ;

5° Etre agréé par le chef départemental.



Art. 4. — Les membres de la Milice française reçoivent obligatoirement une formation politique générale.

Ils peuvent être spécialisés dans l'étude des questions d'ordre corporatif, social, économique, intellectuel et moral et dans les activités se rapportant à ces diverses questions.

Ils peuvent également être spécialisés dans des activités de propagande.

Des écoles de cadres complètent la formation morale et politique les chefs de la Milice française aux différents échelons.



Art. 5. — La qualité de membre de la Milice française se perd par démission acceptée ou par radiation prononcée par le secrétaire général.




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MILICIENS



Titre II. Administration de l'association.



Art. 6. — La Milice française est dirigée par un secrétaire général désigné par le chef du Gouvernement.

Le secrétaire général est assisté de deux administrateurs nommés sur sa proposition par le chef du Gouvernement.

Le secrétaire général et les administrateurs se réunissent en conseil d'administration sous la présidence du secrétaire général.

Le conseil d'administration se réunit sur convocation du secrétaire général aussi souvent qu'il est utile et au moins une fois par trimestre, pour recevoir le compte rendu du secrétaire général.

La présence du secrétaire général et des deux administrateurs est nécessaire pour la validité des délibérations. Tous trois signent les procès-verbaux des séances qui sont transcrits sans blancs ni ratures sur un registre coté et paraphé par l'autorité désignée par le chef du Gouvernement.



Art. 7. — Le secrétaire général représente l'association à l'égard des tiers. Il dispose de tous les pouvoirs de direction et d'administration, à charge de rendre compte au conseil d'administration. Il recouvre les cotisations et reçoit les subventions. Il accepte les dons et legs, sous réserve de l'approbation administrative.

Il assure l'application du règlement intérieur prévu par l'article 8. Il prononce l'admission ou la radiation des membres de l'association et accepte ou refuse leur démission, sans avoir à justifier de sa décision.

Il organise le recrutement, la propagande et dirige l'activité de l'association.

Il peut déléguer partie de ses pouvoirs.



Art. 8. — Le secrétaire général établit un règlement intérieur, qui est soumis à l'approbation du chef du Gouvernement.

Ce règlement intérieur comporte toutes les dispositions utiles à l'application des présents statuts et à l'activité de l'association.



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MILICE CLERMONT-FERRAND
PUY-DE-DÔME D'ANTAN



Titre III. Organisation territoriale.



Art. 9. — Dans chaque région administrative, la Milice française, constituée en fédération régionale, est placée sous le commandement du chef régional.

Le chef régional et son adjoint sont nommés par le chef du Gouvernement, sur proposition du secrétaire général.

Le chef régional représente l'association auprès du préfet régional.

Il a pour mission de contrôler et animer la Milice départementale de sa région. Il en coordonne l'action. Il constitue un relais de commandement entre le secrétaire général et les chefs départementaux.



Art. 10. — La Milice départementale est placée sous le commandement du chef départemental.

Le chef départemental et son adjoint sont nommés par le chef du Gouvernement, sur proposition du secrétaire général.

Le chef départemental représente l'association auprès du préfet. Il dispose des pouvoirs d'administration et de gestion dont il est responsable devant le secrétaire général.

Il organise, dans le département, le recrutement, la propagande et la formation politique des membres. Il dirige l'activité de l'association.

Il nomme à tous postes et emplois les collaborateurs dont il a besoin, et notamment le secrétaire départemental. 

Il organise dans le département, après approbation du secrétaire général, les relais de commandement nécessaires.



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MILICIEN EN TENUE



Titre IV. Ressources. — Contrôle administratif et financier. — Dispositions diverses.



Art. 11. — La dotation initiale de l'association est fixée par le chef du Gouvernement.



Art. 12. — Les recettes annuelles de l'association sont composées :

Des cotisations ;

Des subventions de l'Etat et des collectivités publiques ;

Du produit des libéralités dont l'emploi immédiat a été autorisé ;

Des ressources créées à titre exceptionnel avec l'autorisation de l'autorité compétente.



Art. 13. — Dans toutes les branches de son activité, la Milice française est soumise au contrôle permanent du chef du Gouvernement, dont les délégués sont accrédités auprès du secrétaire général.

En outre, en matière financière, la Milice française est soumise au contrôle du secrétaire d'Etat aux finances.

Le contrôleur financier, désigné par le secrétaire d'Etat aux finances et accrédité auprès de la Milice française, reçoit toutes facilités pour exercer sa mission et notamment pour suivre l'emploi des subventions accordées à l'Association. 



Art. 14. — Le projet de budget est arrêté par le conseil d'administration, sur proposition du secrétaire général. Il est soumis pour approbation au chef du Gouvernement par le secrétaire générale. Il en est de même du compte général de l'exercice.

Un exemplaire du projet de budget et un exemplaire du compte général de l'exercice sont adressés, dès leur établissement, au secrétaire d'Etat aux finances.

En fin d'année, le conseil d'administration adresse au chef du Gouvernement un rapport sur l'activité générale de l'association.



Art. 15. — La Milice française, peut être dissoute par arrêté du chef du Gouvernement.

Cet arrêté fixe les conditions dans lesquelles s'effectuera la liquidation, dont le produit sera versé, à une association reconnue d'utilité publique.



Vu pour être annexé à la loi du 30 janvier 1943 relative à la Milice française.

Le chef du Gouvernement, 

Pierre Laval."



Les bureaux de la Milice au Pays Basque Nord se trouvaient : 8 Allée Boufflers à Bayonne.



A suivre...



(Source : Wikipédia)





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jeudi 10 août 2023

UNE VISITE DU CAMP DE PRISONNIERS DE GUERRE DE BEYRIS À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1941

UNE VISITE DU CAMP DE BEYRIS EN 1941.


Après une période consacrée au sport de polo, puis aux sports équestres, le terrain du polo de Beyris de Bayonne a été transformé en camp d'internement, de 1939 à 1947.


pays basque autrefois camp labourd prisonniers
GEORGES SCAPINI 1933




Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 3 mai 

1941, sous la plume de François Serpeille :



"Visite avec M. Georges Scapini, du camp de prisonniers de guerre de Beyris.



Ainsi que nous l'avons déjà annoncé, M. Georges Scapini, ambassadeur de France, chargé des services des prisonniers de guerre, a fait, ces jours derniers, une visite des camps du Sud-Ouest. Arrivé à Biarritz dans la soirée avec M. Jean Desbons, directeur des services d’inspection des camps de prisonniers, il décida dès le lendemain matin de visiter le camp de Beyris. C’est donc de façon inopinée que M. Georges Scapini et. M. Jean Desbons arrivèrent avec des officiers de l’O. K. U. et de la Prop. Staffel Bordeaux. 




pays basque autrefois député hautes-pyrénées prisonniers
JEAN DESBONS
DEPUTE HAUTES-PYRENEES
DE MAI 1936 A MAI 1942



Beyris, par ce matin ensoleillé de printemps, exhalait une bonne odeur de verdure encore fraîche de rosée. 



Nous voici dans l’allée centrale du camp bordée de chaque côté de plusieurs rangs de cabanes en bois qui s'étendent sur une longueur de 5 à 6 cent mètres environ : cinquante-six baraques installées pour loger une moyenne de cent hommes chacune. Le camp de Beyris abrite 1 700 prisonniers, appartenant à l’armée d'Afrique : Sénégalais, Malgaches, le reste Arabes et Berbères Nord-Africains. Tous les hommes sont alignés sur plusieurs rangs de chaque côté de l'allée centrale. Les uniformes kakis et les turbans clairs dominent. Çà et là le burnous d’un spahi ou une chéchia écarlates mettent une note éclatante sous le ciel d'un bleu tendre. Ce qui frappe aussitôt, c'est le bon état des uniformes, la tenue correcte de ces hommes, leurs visages noirs ou bruns rasés de frais ou encadrés d’une courte barbe bien soignée. 



pays basque autrefois camp labourd prisonniers nord-africains
TIRAILLEUR SENEGALAIS ET SPAHI MAROCAIN
PEINTURE M. ORMEZ





On avait l'appréhension de contempler un spectacle de tristesse, de misère. On a la satisfaction de voir des hommes, à l'aspect bien portant, bien tenus. Quelques-uns rient, d'un large rire de grands enfants. 



M. Georges Scapini, en uniforme d'ambassadeur, képi doré, veste à boutons d’or qu'ornent le ruban de la médaille militaire, de la croix de guerre et une rosette de la Légion d’honneur, avance appuyé sur l’épaule du compagnon qui le suit dans ses déplacements. Il s’arrête, fait un signe. Un prisonnier se détache du rang. Un dialogue s’engage entre l'ambassadeur et le soldat. On devine qu’il le questionne, s’informe de son existence, de ses besoins, de ses désirs. C'est émouvant de voir ce grand blessé d’une guerre glorieuse venant se pencher sur l’infortune de ce prisonnier d’une guerre malheureuse. 



La visite continue, attentive, minutieuse. M. Scapini s'arrête, questionne l'un, questionne l’autre : il entraîne un troisième à ses côtés, appuyé familièrement sur son épaule. 



"Excellence", dit un grand nègre serré dans une capote bleu-horizon. Mais nous n'entendîmes pas ce que ce grand nègre avait à dire. 



Les rangs se rompent. L'ambassadeur est entouré. Au milieu de cette foule bigarrée l’on se croirait sur une place de Marrakech ou de Blidah, un jour de marché. Un brave marocain s'avance. 



— Tu exposes bien ton cas, toi, lui dit M. Scapini. Fais-moi une lettre, pour toi et tes camarades et envoie-là moi. J'examinerai çà. je m'occuperai de vous tous. Au revoir mes enfants ! 



Il serre des mains. De son côté M. Jean Desbons, un bloc dans une main, un stylo dans l'autre, a pris des notes. 



Au cours de cette visite, qui a duré deux heures d'horloge, j'ai fait la causette avec plusieurs prisonniers. C'est ainsi que j'ai appris qu'au camp on se lève à 7 heures. A 7 heures et demie café, puis appel. A 8 heures, sport, à 12 heures, soupe suivie d'un repas. De 2 heures a 4 heures, sport. A 7 heures soupe, à 10 heures coucher. 



En plus de çà les prisonniers s'occupent du ravitaillement, de l’aménagement du camp : construction de baraques, entretien du gazon, etc..., et aussi de travaux de couture, de cordonnerie. 



Le jeune médecin attaché au camp, m’a fourni quelques renseignements sur son infirmerie. C’est une grande baraque avec une salle commune et plusieurs cellules pour isoler les malades qui ont besoin de calme et de repos. 



Plusieurs noirs ont mal supporté les froids de l’hiver. Ceux qui ont été grièvement atteints ont été envoyés à l’hôpital des prisonniers qui se trouve à Bayonne, dans l’ancien évêché. 170 prisonniers y sont en traitement M. Georges Scapini a voulu visiter cet hôpital. A midi, après avoir pris congé des prisonniers de Beyris, M. Georges Scapini est parti pour l'hôpital de Bayonne où il est passé dans chaque salle, s’est entretenu avec chaque malade."






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jeudi 28 avril 2022

LE PARTI POPULAIRE FRANÇAIS AU PAYS BASQUE NORD EN JUILLET 1944

LE PARTI POPULAIRE FRANÇAIS AU PAYS BASQUE NORD EN 1944.


Après le débarquement du 6 juin 1944, les collaborationnistes espèrent encore en la victoire du Grand Reich germanique.




ppf doriot collaboration seconde guerre mondiale
AFFICHE PARTI POPULAIRE FRANCAIS



Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien collaborationniste Le Cri du Peuple, le 13 juillet 1944, 

sous la plume de Ralph Soupault :



"La France de Doriot.



Avec les militants de Bayonne-Biarritz.



"Têtes froides et coeurs chauds"



Sous des dehors froids, dît-on, le Basque possède un caractère bouillant. Possible. Jusqu’à ce jour, je l’avoue, je n’avais jamais mis les pieds au pays basque. A mon arrivée en gare de Bayonne, je suis enchanté tout d’abord par l’accueil qui m’y est réservé. Des jeunes gens au visage ouvert, au franc sourire, me reçoivent exactement comme si j'étais un très vieil ami. Et aussitôt la sympathie la plus chaude opère. Et nous voilà partis dans les rues claires de Bayonne. Un spectacle inattendu nous arrête un moment. Une large voiture allemande stationne au bord du trottoir. Les gens circulent cependant. mais aussi intrigués que nous-mêmes, devant un officier supérieur, descendu de la voiture et qui discute avec d’autres officiers allemands. Cette silhouette, ce visage ?... nous les connaissons... la photo, le cinéma nous les ont rendus familiers... Eh ! oui ! c’est le maréchal Rommel, en tournée d’inspection.




marechal nazi allemand guerre
MARECHAL ROMMEL



Nous rendons une visite à Biarritz. Courte, mais combien attachante. Et, le soir venu, nous retrouvons à la permanence de Bayonne tous les camarades qui ont pu s’y rendre. C’est le secrétaire fédéral, Lasteyrade, qui nous fait les honneurs du lieu. Lasteyrade, c’est l’âme même de la Fédération des Basses-Pyrénées, c’est le militant type. Secrétaire fédéral depuis 1937, ancien communiste, cet authentique ouvrier est, depuis le début, l’homme de Doriot. Puissant et trapu, calme et serein, c’est un beau gaillard aux larges mains, un vrai chef, aimé et respecté de tous. Même des adversaires, puisqu'il a réussi, il n’y a pas si longtemps, à se faire élire à l’unanimité au comité social de son entreprise aux cris de "Vive le P.P.F. !" Il est vrai que l’action sociale et corporative du Parti est grande dans cette région. Le secrétaire corporatif fédérai travaille activement les milieux ouvriers, où il fait admettre nos points de vue, crée un climat favorable au développement de nos idées, et trouve sans cesse des gens disposés à nous entendre. Sur 33 comités sociaux, une dizaine marchent réellement bien et comme par hasard, ce sont ceux-là mêmes qui sont dirigés par nos camarades.



Mais le Basque est non seulement un beau combattant social, c’est aussi un combattant tout court. Le chef S.O. Lesgourgues, un garçon fin et racé, à la petite moustache noire, à l’élégance raffinée, et son inséparable ami Colombard, un Corse de Paris, ont la charge d’un S.O., comme on en rencontre peu. C’est que tous les camarades basques ont à cœur d’ère S.O. On est S.O., à Bayonne-Biarritz, comme on est P.P.F. Et ça bouge. Si la permanence un jour est tant soit peu démolie, lapidée, le soir même on répond exactement comme il convient. Et ceci procure des surprises agréables, car, dans ce besoin d'action, des gars mis à l’épreuve savent se montrer encore plus à la hauteur de la situation qu’on ne l’aurait imaginé. Les jeunes, dont Garrigue a la responsabilité, font aussi leur travail : on chercherait en vain dans le domaine de la fédération une Marianne oubliée. une plaque de rue glorifiant nos "chers amis". Pourtant, la jeunesse du pays a de sérieuses difficultés. Elle est sans cesse en butte à une opposition du clergé, très puissant dans ces régions fortement croyantes. Il tient les jeunes bien en main, en leur mettant en main la grande ou la petite chistera. Le sport, ici, règne en maître et pour conquérir les jeunes, il faut d’abord, leur parler le langage qui convient : pelote ou rugby. Et c’est une des raisons qui font le succès du Cri du Peuple, dont les articles sportifs du lundi et du mardi sont très lus, très suivis. (A toi, Reichel ! ).




presse collaboration seconde guerre mondiale
JOURNAL LE CRI DU PEUPLE



Le mouvement paysan, par contre, n'est pas très développé. Ceci provient du fait que la paysannerie existe peu en ces régions de propriétés morcelées.



Et, au fur et et à mesure, je découvre davantage le visage réel du Basque, ce Basque glacial d'apparence, mais bouillant de caractère. J'apprends à connaître l'humour très particulier de nos amis qui n’hésitèrent pas un jour à inscrire sur les murs de la cathédrale, dont l’évêque s’était trop distingué par un zèle un peu stalinien : "Camarades et sympathisants communistes, venez tous dimanche au sermon du camarade évêque qui vous donnera les dernières directives de Moscou."



ppf doriot collaboration
PARTI POPULAIRE FRANCAIS



C’est net et droit, cinglant et mérité, d’une forte ironie et d’un écrasant mépris. Têtes froides et cœurs chauds : de beaux militants P.P.F."



caricature ppf doriot collaborateur
CARICATURISTE RALPH SOUPAULT



(Source : Wikipédia)





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