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lundi 11 septembre 2023

LE MAIRE D'ANGLET M. FRANÇOIS DOMMAIN ET SON CONSEIL MUNICIPAL À ANGLET EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN FÉVRIER 1941 (première partie)

LE MAIRE D'ANGLET EN FÉVRIER 1941.


François Dommain est élu Maire d'Anglet en 1937, puis révoqué par le Régime de Vichy en 1941, avant de redevenir Maire d'Anglet, entre 1944 et 1952 jusqu'à sa mort.



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MAIRE D'ANGLET FRANCOIS DOMMAIN


Dès sa mise en place le 10 juillet 1940, le nouveau régime de Vichy révoque des maires "ayant manqué gravement aux devoirs de leurs charges".



De plus, le 12 décembre 1940, est promulguée au Journal Officiel la loi du 16 novembre "portant réorganisation des corps municipaux".



Dans les communes de plus de 2 000 habitants, le Conseil municipal, le maire et les adjoints ne sont plus élus mais nommés. Le maire, qui n'est plus obligatoirement choisi par les conseillers municipaux, et les adjoints sont nommés par le ministre, secrétaire d'Etat à l'Intérieur, dans les communes de plus de 10 000 habitants, dont Anglet.



Presque simultanément, une loi du 14 novembre 1940 permet de déclarer démissionnaire d'office pour des raisons "d'ordre public ou d'intérêt général" tout conseiller municipal, comme tout conseiller général ou d'arrondissement, la démission d'office étant prononcée par le ministre dans le cas d'Anglet.



Une loi du 16 novembre 1940 ajoute à cette procédure celle de la révocation des élus municipaux, prononcée par le même motif par le ministre après mise en demeure adressée par le préfet.



Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays Basque, le 13 

février 1941 :



"Le Maire d’Anglet s’adresse au Conseil Municipal.



A la séance qui s'est tenue à la mairie d’Anglet, le 9 février, M. Dommain, maire d'Anglet, a adressé aux membres du Conseil municipal les paroles suivantes


Au moment où une décision administrative va sans doute nous renvoyer de cette maison commune, où nous avait amenés la volonté des électeurs, librement exprimée par le suffrage universel, j’ai le devoir tout d’abord de vous remercier de la collaboration si amicale, si confiante, que vous m’avez accordée pendant quatre ans : je vous en suis reconnaissant. 



Nous nous inclinerons en silence devant cette décision, et je ne dirai rien qui puisse créer ou entretenir de la discorde entre Français. Mais il est une parole contre laquelle j’ai le devoir de m’élever en votre nom. On a dit, on a écrit, que seules seraient frappées les municipalités composées de traîtres ou de prévaricateurs. 



Mes chers amis, je vois parmi nous des hommes qui ont été comme moi mobilisés de 1914 à 1918, d’autres qui, soldats du la guerre actuelle, ont à peine regagné leurs foyers, et je vois aussi quelques places vides, parce que leurs titulaires sont actuellement prisonniers de guerre, comme notre ami Barets, premier adjoint, deux fois mobilisé, lieutenant d’artillerie, et qui apprendra dans un camp d’Allemagne que les autorités françaises l’ont jugé indigne de rester conseiller municipal de sa commune. Les uns et les autres, nous avons fait notre devoir partout où nous ont placé les circonstances, et, s'il y a des traîtres en France, ce n’est pas parmi nous que l'on en trouvera un seul : patriotes autant que quiconque, dévoués à notre pays, confiants dans ses destinées, prêts à donner pour lui notre vie s'il le faut, nous répudions cette qualification honteuse. 



Nous avons conscience d'avoir servi.


Prévaricateurs, nous ne l'avons jamais été : nous pourrons quitter tout à l’heure cette salle de nos séances, la tête haute, car nous avons les mains nettes, et nous avons conscience d’avoir ici servi avec honnêteté les intérêts dont nous avions la charge. Notre passage dans cette maison n'aura pas été inutile. Permettez-moi de vous rappeler brièvement notre action : 


Nous avons rétabli l’ordre et la discipline autant que la dignité dans les séances du Conseil ; réservant à nos commissions plénières toutes les discussions, toujours amicales, où chacun exprimait librement ses idées avec le respect des idées qui lui étaient opposées, nous n’avons plus vu de séances publiques où l’on venait comme au cinéma assister à des querelles et à des injures. 



Nous avons administré la commune en "bon père de famille", ménageant ses finances, et ne voulant plus rien connaître de nos diverses étiquettes politiques, ne sachant plus qu’une chose, c’est que adversaires ou partisans de la veille, tous, sans aucune exception, avaient droit a notre égale sollicitude. 



Pour les enfants de nos écoles nous avons créé deux classes nouvelles dans chacun des groupes de Saint-Jean et des Cinq-Cantons. Nous axons fait admettre le principe de la construction du groupe de Blancpignon et obtenu pour ce groupe une subvention plus élevée que celle précédemment fixée. Et si la guerre en a empêché la réalisation nous avons cependant pu avec l’aide de l’administration de la Poudrerie, annexer à l’école actuelle des filles des salles, maternelle et de garderie, qui peuvent être citées comme modèles aux installations de ce genre. Et j’ouvre ici une parenthèse pour remercier publiquement les anciens directeur et sous-directeur de la Poudrerie. M. le colonel Verola et M. Blum, de la compréhension et de la bienveillance avec lesquelles ils ont accueilli mes suggestions : ils ont bien voulu accepter comme architecte l’auteur du projet de groupe scolaire de Blancpignon, M. Marcel et celui-ci a conduit son œuvre de manière à l’intégrer dans le projet général du groupe à venir ; c’est un commencement ; à nos successeurs de l’achever. 



A tous les enfants reçus au certificat d'études primaires, nous avons assuré un livret de caisse d’épargne, voulant, par la récompense, leur donner le goût de l'effort. Nous avons créé des bourses pour des enfants particulièrement méritants et dont les familles ne pouvaient assurer la continuité des études primaires supérieures ou secondaires. 



A suivre...



(Source : Les amis du réseau Comète: 4. Passages du Pays Basque intérieur - Crossings via the inland Pays Basque (cometepaysbasque.blogspot.com) et Les municipalités en temps de guerre (1814-1944) | Cairn.info))







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mercredi 14 septembre 2022

LES OBSÈQUES DE M. MOUREU FÉLIX ANCIEN MAIRE DE BIARRITZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN JUILLET 1928 (deuxième et dernière partie)

 

LES OBSÈQUES DE M FÉLIX MOUREU ANCIEN MAIRE DE BIARRITZ EN 1928.


M. Félix Moureu (pharmacien) a été Maire de Biarritz d'avril 1895 à mars 1904.



pays basque autrefois maire pharmacien biarritz
FELIX MOUREU MAIRE DE BIARRITZ
DE 1895 A 1904



Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 13 

juillet 1928 :



"La mort de M. Félix Moureu



Discours de M. Petit.



Félix Moureu, ancien maire de Biarritz, chevalier de la Légion d’honneur, médaille de 1870, dignitaire de divers ordres étrangers est mort, à 79 ans, après une existence consacrée tout entière au Devoir. 



Ce devoir, le grand et cher ami qui vient de disparaitre a su l’accomplir avec une rectitude dans les actes comme dans la pensée qui faisaient de lui, dans la complète acception du mot : un honnête homme ! 



C’est en lui, le parfait citoyen, le grand cœur, l’honnête homme enfin, que je salue ici, au nom de toute la population de Biarritz dont il fut, du 27 avril 1895 au 15 mai 1904, le premier magistrat.



Bien que la destinée l’ait fait naître en Béarn, Félix Moureu fut un vrai Biarrot passionnément attaché à la cité au sein de laquelle il consacra pendant près de 60 ans son infatigable activité et sa solide intelligence au service du bien public. 



Républicain convaincu, il fut parmi les premiers soldats qui luttèrent en faveur d’un régime dont on attendait, avec la liberté pour tous dans le respect des lois laïques, une montée prudente mais sûre vers tous les progrès sociaux. 



C’est dans cet esprit qu’il a suivi pas à pas l’histoire ascendante de la station privilégiée où il était venu très jeune se fixer, quand, succédant au regretté docteur Augey, il prit en mains les destinées de la petite patrie, où il fut, dès le premier jour, à l’Hôtel de ville, l’homme de la fonction.



La confiance que les électeurs avaient mise en lui était, en tous points, méritée et je ne saurais mieux dire qu’en rappelant les si justes paroles qu’un grand avocat prononça à son sujet au cours d’un procès célèbre : 



"M. Moureu, et ce sera là l’honneur de sa vie, a su administrer sa ville en bon père de famille."


En bon père de famille ! Oui. Tout est là ! 


Se donner tout entier, avec un complet désintéressement ayant le souci d’être juste et la volonté d’être utile gardant l’espoir d’avoir pu agrandir le patrimoine matériel et moral qui vous a été confié. 


En bon père de famille, c’est-à-dire courtois et prévenant envers les privilégiés du sort, résidants ou étrangers qui font la prospérité de la station, mais en se penchant aussi vers les modestes et les déshérités avec la paternelle bienveillance qui sait soulager et, quand il le faut, consoler. 


En bon père de famille ! C’est-à-dire encore pressentir en gardant le courage de ne pas s’y dérober, la passagère impopularité quand l’intérêt bien compris du pays commande des actes qui peuvent heurter l’opinion et exposer ainsi son amour-propre aux douloureuses blessures que font l’ingratitude des uns ou l’aveuglement des autres ! 


Mais qu’importent les heurts déconcertants que le sort réserve toujours à l’homme public ! 


Le temps passe et quand les ombres que les passions humaines font glisser sur les plus nobles choses, ont peu à peu disparu, l’œuvre apparaît telle qu’elle est, véritablement : consciencieuse, bonne, durable. 


Cette œuvre de Félix Moureu, on la retrouve dans le développement de la cité, dans l’accroissement constant de sa réputation, dans l’embellissement de son cadre merveilleux.


Depuis, sans doute, grâce aux efforts de la municipalité, de son successeur Pierre Forsans, grâce aussi aux efforts de tous ceux qui, autour de moi, font front à un avenir magnifique mais redoutable, l’ancien Biarritz, le Biarritz des de Larralde, des Jaulerry, des Augey et des Moureu semble avoir fondu dans l’épanouissement de la prestigieuse capitale touristique dont la renommée est désormais mondiale.


Il n’en est pas moins vrai que la tâche a été plus ardue à l’origine, tant les ressources étaient réduites et les bénéfices d’avenir incertains, et l’œuvre que nous avons accomplie à notre tour eût été rendue impossible sans la préparation clairvoyante et tenace des hommes de courage et de bonne volonté qui nous ont précédés. 



Félix Moureu a été un de ces hommes-là. Mais il a été aussi autre chose ! Et c’est peut-être dans sa demi-retraite, au cours des vingt-cinq années qui ont suivi son départ de l’Hôtel de ville que notre cher ami a vu s’affermir et grandir si possible, une popularité faite d’estime, de sympathie, je dirai même de vénération. 



Toutes les bonnes œuvres le trouvèrent toujours prêt à se donner avec son expérience, son bon sens, son grand cœur. 



Qui ne se souvient de son rôle pendant la guerre comme président de l’œuvre des réfugiés ? 



Qui ne se souvient de l’autorité morale avec laquelle il présida ensuite l’œuvre de rapprochement franco-espagnol ?



Qui ne se souvient enfin de la bienveillance éclairée avec laquelle il suivait l’activité communale sous tous ses aspects ? 



Pour ma part, son amitié sincère dont je me sentais grandement honoré me fut très chère et ses conseils me furent toujours précieux. Je n’oublierai jamais que j’ai trouvé en lui dans les moments de découragement où le doute accable et l’amertume paralyse, cette flamme du devoir qui réchauffe et qui éclaire ! 



Félix Moureu, notre très grand, notre très cher ami, notre père à tous, une dernière fois, je vous salue. 



Vous ne serez plus, à nos yeux, sous la forme vivante du noble et beau vieillard dont l’aimable visage était comme une familière image du vieux Biarritz que vous avez tant aimé. Mais vous resterez agrandi dans le souvenir fidèle de tous, parce que vous avez su être juste et bon. Vous resterez au service de votre chère cité, comme une des forces morales que le passé lègue à l'avenir afin de mieux guider l’homme vers les cimes encore lointaines. Vous resterez pour nous rappeler ce que j’ai si souvent entendu de vous-même : 


"Aimez, comme tout bon Français doit le faire, votre petite patrie afin de mieux servir la grande. Aimez-là, dans l’union, dans le respect des opinions, dans la liberté des consciences. La haine est destructrice. Sous notre beau soleil, dans notre admirable pays, la discorde apparaît comme une chose criminelle. Il n’est pas de trop des efforts de tous dans une réciproque tolérance pour vaincre les obstacles que les sorts contraires mettent souvent sur la route du progrès." 



A votre admirable compagne, à celle qui a mis toute la ferveur de son cœur fidèle à adoucir vos derniers moments, je présente l’hommage très ému de nos profonds regrets. 



A vos enfants que vous avez tant aimés et qui vous pleurent, je montrerai tonte une population ici réunie pour affirmer combien votre place était grande parmi nous et quel magnifique héritage moral vous leur léguez. 



A votre frère, à Charles Moureu, au grand savant dont nous sommes tous fiers, et qui a été beaucoup plus votre fils que votre frère, à lui dont la sollicitude reconnaissante pour vous fut quelque chose d’infiniment touchant, j’adresse le témoignage de la respectueuse sympathie qui lui est due dans une épreuve aussi cruelle. 



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PROFESSEUR CHARLES MOUREU



Cher et grand ami ! Tout Biarritz est ici, profondément ému, la pensée tournée vers vous, et avec moi vous dit une dernière fois : Merci et adieu ! 


décès professeur chimiste béarn
AVIS DE REMERCIEMENTS M FELIX MOUREU 1928


Discours de M. Garat.




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JOSEPH GARAT



Avant que cette tombe ne se ferme, je voudrais adresser un hommage de déférente sympathie à Félix Moureu, au nom de l’amitié solidaire qui unit les deux villes sœurs : Biarritz et Bayonne. Celui que nous pleurons a traversé la vie en faisant le bien autour de lui. Il disparaît comme il a vécu, entouré d’une auréole d’estime et d’affection. 



Homme politique dans notre pays, où pourtant les passions sont vives, il sut inspirer un sentiment très doux de respect, car sa bonté désarmait ceux-là même qui ne pensaient point comme lui. L’âpreté des luttes municipales ne convenait pas à son caractère conciliateur. Sa nature fine et aimante en faisait un arbitre plutôt qu’un partisan. Il apporta dans son passage à la mairie de Biarritz, les qualités maîtresses de modération et de conciliation qui honorèrent au plus haut point l’homme privé. 



En lui disparaît une des figures les plus curieuses du vieux Biarritz. Il symbolisait une époque dans la croissance prestigieuse de votre magnifique station, celle de Biarritz sur le point de devenir la reine des plages, ayant encore gardé son charme familial. La vie trépidante et luxueuse n’en avait pas encore fait la conquête. Un certain nombre de fa milles, au cœur même de la cité, se connaissaient et se fréquentaient. Les joies y étaient communes et les douleurs partagées.



L’aristocratie espagnole, à qui Biarritz doit tant, y jouait un rôle prépondérant. Sur la plage, sur la place de la Mairie, elle y tenait salon avec ses grâces exquises et sa haute distinction. Bourgeois de fine race, Félix Moureu — n’était-il pas d’origine béarnaise — dans sa simplicité affable, accueillait aussi bien le marin du port des Pêcheurs que le Grand d’Espagne ! La bonté a ses élégances et ses titres de noblesse. Il excellait à rendre service à tous grands et petits. Dans sa profession qu’il éleva à la hauteur d’un apostolat, en foule, les patients venaient chercher quelque adoucissement à la douleur ; avec un bon sourire et une parole aimable, il savait donner l’encouragement ou la consolation qui guérit l’âme et apporte aussi une atténuation à la souffrance physique ! 



Que sa famille éprouvée trouve une consolation dans le concours des regrets qui l’entourent, à l’heure cruelle de la séparation ! Que son affliction s’atténue devant le spectacle d’une vie si bien remplie ! A nul, mieux qu’à lui, ne s’applique cette belle parole de Pasteur


"Regarder en haut, apprendre au delà, chercher à s’élever toujours, et, que nos efforts aient été plus ou moins favorisés par la vie, pouvoir, quand on approche du grand but, être en droit de se dire : J’ai fait ce que j’ai pu." 



Félix Moureu réalisa la belle devise du grand savant. Il fut aimé de tous et il sera pleuré longtemps parce qu’il personnifiait la bonté, cette grande force morale qui vient du cœur et va au cœur, en poussant ses racines profondes dans ce qu’il y a de plus noble chez l’homme : le désintéressement et le dévouement. 



Dans deux circonstances, la générosité native de cette nature d’élite put se donner libre cours. 



Ce sont deux exemples de sa vie privée et publique qui méritent d’être cités ou plutôt rappelés, devant le cortège de parents et d’amis qui les ont encore présents à la mémoire. 



Son plus jeune frère grandit à ses côtés. Il lui voua une affection éclairée. 



Lorsqu’avec une pénétrante finesse, il connut la passion des sciences qui animait si profondément le jeune Charles Moureu, étudiant et professeur, épris avec enthousiasme des magnifiques découvertes auxquelles à son tour il devait se consacrer, il encouragea en lui l’ardeur des recherches abstraites et des travaux spéculatifs, guidant le jeune savant qui devait devenir une célébrité éminente, atteignant au plus haut sommet de la science moderne ; avec une prévision avertie et une sollicitude vraiment paternelle, il prodigua l’aide matérielle et morale au benjamin qui devait devenir membre de l’Institut, professeur au Collège de France, et honorer par son labeur génial la science française, en enrichissant son glorieux patrimoine de nouvelles et admirables découvertes. 



professeur chimiste autoxidation béarn
PROFESSEUR CHARLES MOUREU



Dans le domaine de sa vie publique, avec cette rigueur expérimentale qui veut que la même cause produise les mêmes effets. Félix Moureu fit preuve des mêmes qualités de cœur et d’esprit. Il comptera parmi les grands administrateurs de Biarritz qui, avec Augey et Forsans ont préparé et prévu la magnifique éclosion dont nous sommes les témoins émerveillés. 



Avec les deux grands maires de Biarritz dont je viens d’évoquer le souvenir, il avait su comprendre et prévoir ses splendides destins. 



Il est de bon ton de critiquer l’ingratitude des foules. Pourtant, l’immense cortège de la population biarrotte à ces obsèques n’est-elle pas la meilleure preuve de reconnaissance émue pour les mérites de celui dont toute la carrière fut synonyme de bonté ? 



Que sa famille éplorée, que l’admirable compagne de son foyer, que sa fille, son frère et tous les siens y trouvent un adoucissement à l’amertume de leur chagrin !"








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dimanche 14 août 2022

LES OBSÈQUES DE M. MOUREU FÉLIX ANCIEN MAIRE DE BIARRITZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN JUILLET 1928 (première partie)

LES OBSÈQUES DE M. FÉLIX MOUREU ANCIEN MAIRE DE BIARRITZ EN 1928.


M. Félix Moureu (pharmacien) a été Maire de Biarritz d'avril 1895 à mars 1904.




pays basque autrefois maire biarritz
FELIX MOUREU MAIRE DE BIARRITZ
DE 1895 A 1904



Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 13 

juillet 1928 :



"La mort de M. Félix Moureu. 


Biarritz a fait ce matin d’émouvantes funérailles à son ancien maire.



Il est une heure. La cérémonie vient de prendre fin... 



Biarritz a fait à M. Moureu, à celui qui veilla si paternellement, pendant tant d'années, sur sa chère cité, l’adieu le plus touchant. C'est la population entière qui a voulu manifester une dernière fois au cher disparu son affection, son respect, sa gratitude. 



Le matin, bien avant dix heures, la foule défile déjà dans la chapelle ardente devant le cercueil sur lequel sont posés le coussin, auquel sont épinglées les nombreuses décorations du regretté défunt, et la palme des Vétérans de 1870. Autour ce ne sont que des fleurs. 



Le clergé vient faire la levée du corps et le cortège se forme dans cet ordre : les drapeaux, cravatés de crêpe, des Vétérans de 70, de l’Union Nationale des Combattants, des Camarades de Combat, de l’Union des Combattants de l’Industrie Hôtelière, des Médaillés militaires. Puis viennent les gendarmes, agents et pompiers ; les enfants des écoles sous la conduite de leurs maîtres ; la musique municipale. Ensuite les couronnes et les gerbes. 



Celle de la Ville de Biarritz est portée par deux agents, d’autres sont portées par des jeunes gens ou sont sur le char qui disparait sous l'amoncellement des fleurs. Parmi elles, on note la couronne du Laboratoire du Collège de France, celle du Comité Franco-Espagnol, des Pharmaciens de Biarritz, des employés de pharmacie, du B. O., d’un groupe d’amis républicains, du Dr Augey, de la marquise del Muni, de la marquise de Baroja, de Mme Weill, de Lausanne ; des familles Benquet, Lasserre, Mourthé, Lahontaa, M. Hézard, Gélos frères, Mme Habasque, MM. Depoutré, Plasteig-Cassou, Bertaud, etc. 



Précédé du clergé, le corbillard s’avance lentement couvert de fleurs, aux poignants accents de la "Marche Funèbre" de Chopin. 



Les cordons du poêle sont tenus par M. Petit, maire de Biarritz, M. Rozard, sous-préfet de Bayonne, M. Garat, député, maire de Bayonne, M. Le Barillier, maire d’Anglet ; M. Catalogne, sénateur des Basses-Pyrénées ; Dr Augey, conseiller général ; M. Destandau, président du Tribunal ; M. Schwartz, consul d’Espagne. 



maire homme politique pays basque
ALBERT LE BARILLIER SENATEUR MAIRE D'ANGLET
PAYS BASQUE D'ANTAN


Derrière les religieuses, qui tiennent chacune un cierge à la main vient le deuil conduit par M. le professeur Charles Moureu et son fils, et M. Soulé, gendre du défunt.



chimiste bearn
CHIMISTE CHARLES MOUREU


Dans l’assistance considérable qui suit, il est impossible de noter tout le monde. On remarque tout le Conseil municipal, le corps consulaire, le corps médical. Au hasard, général de Belenet, M. et Mme Paul Campagne, Marquise del Muni, MM. Benquet, Mme et Mlle Benquet, Mme et Mlle Inchauspé, duchesse de Baena, Mme Léglise, duc de Tamamès, M. Pedro de Candamo, Mme Petit, colonel Finlay, baron Pawel Rammingen, Mme Descaves, princesse Pignatelli, intendant militaire et Mme Lacrambe, Dr et Mme de Lostalot, Dr et Mme Hallot, baronne Portalis, colonel et Mme Betbeder, M. Castagnet, Mme Garat, Mme Betegon, Mme Castilla, M. Aninat, M. Léon de éon, marquis de las Claras, M. Riquelme, M. Mac William, M. Joachim Labrouche, M. Lafaille, M. de Cardenal, Mlle Cauzique, Dr Plantier, M. Couzan, M. Paquignon-Loubet, MM. Ottevaere, Darritchon, Félix Campagne, Hirigoyen, Cigolini, Saillard, Camain, Roche ; Mlle Laffargue, Mlle Cinqualbre, MM. Finat y Carvajal, Roche, Carie, Touzaa, Drs Bastide, Benoist, Lataillade, Larue de Charlus, Mercier des Rochettes, Mlle Lacombe, Mme Moussempès, Mme Lemotheux-Bourbaki, baronne Portalis, MM. Mirouze, Lefayt, Nieuvenhuvzen, Garay, Curveur, Ferrari, Gennevard, Larrebat-Tudor, Plasteig-Cassou, De poutre, Safontas, Mlle d’Arcangues, Mlle Bonnecarrère, MM. Simonet, Guy Petit, Laulhère, Grassy, Laulhé, Uthurbide, commandant Cazenave, major Van Ness, M. Momber, colonel Foster, Mme Duplantier, MM. Dubroca, Casaucau, Pédezert, etc. 



Sur tout le parcours, les magasins sont fermés en signe de deuil et la foule silencieuse regarde très émue passer l’interminable cortège. 



A Sainte-Eugénie, quand j’y pénètre, les trois nefs sont déjà combles. Autour du chœur où se trouve le clergé des trois paroisses sont groupés les enfants des écoles. Entre deux triples rangées de cierges, le cercueil est déposé au pied de l’autel et recouvert du drapeau tricolore. M. le chanoine Larre célèbre la messe solennelle. 


pays basque autrefois eglise biarritz
MESSE EGLISE STE EUGENIE BIARRITZ 1907
PAYS BASQUE D'ANTAN



Après l’absoute, le cortège se reforme dans le même ordre que précédemment et gagne lentement le vieux cimetière Saint-Martin où se trouve le caveau de la famille Moureu. 



Avant que le cercueil ne soit descendu, les derniers adieux de toute la population vont être dits à celui qui fut l’ami de tous. 



C’est d’abord M. Lafourcade, président des Vétérans de 70, qui parle au nom des Vétérans et des soldats de la grande guerre. Puis M. Laffaille, président du syndicat des pharmaciens. Ensuite, M. Garat, député, maire de Bayonne, et enfin M. Petit, maire de Biarritz



Puissent les innombrables et si sincères témoignages de sympathie adressés à Mme Moureu, au professeur Charles Moureu et à leur famille, être une légère atténuation à leur immense chagrin. Ils leur auront du moins prouvé toute l’affection filiale d’une population pour celui qu’ils pleurent et dont le souvenir demeurera gravé dans notre mémoire aussi longtemps que nous vivrons."




A suivre...











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lundi 20 janvier 2020

LA MORT DU DOCTEUR FERDINAND CAMINO À HENDAYE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN JANVIER 1932


LA MORT DU DOCTEUR CAMINO EN 1932.


En janvier 1932, un drame affreux se passe à Hendaye et marque la population.

dimanche 10 décembre 2017

LE MAIRE DE FONTARRABIE - HONDARRIBIA EN GUIPUSCOA AU PAYS BASQUE EN OCTOBRE 1898


LE MAIRE DE FONTARRABIE EN 1898.


En face de Hendaye, de l'autre côté de la frontière, se trouve la belle cité de Fontarrabie.