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mardi 15 mars 2022

PABLO TILLAC ET LE PAYS BASQUE

PABLO TILLAC ET LE PAYS BASQUE.


Jean-Paul Tillac, dit Pablo Tillac, né le 14 avril 1880 à Angoulême (Charente) et mort le 15 octobre 1969 à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), est un peintre, graveur, sculpteur et illustrateur français.



pays basque autrefois peintre illustrateur graveur
PÊCHEUR DE SAINT-SEBASTIEN
PAR PABLO TILLAC




Jean-Paul Tillac naît, à Angoulême, dans une famille de la bourgeoisie provinciale, avec un père 

agrégé (latin, grec) et une mère issue d'une famille de petits industriels de la Dordogne. Puis sa 

famille déménage à Niort.



Jean-Paul montre, très jeune, des prédispositions pour le dessin, en particulier d'animaux 

domestiques.



En 1896, il expose deux dessins au Salon Poitevin des Arts et la même année, il obtient son 

baccalauréat.



Il décide alors de se lancer dans une carrière d'artiste et il obtient une bourse pour suivre des 

études à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris.

Il y étudie avec des professeurs réputés comme Jean-Léon Gérôme, Fernand Cormon, Gustave 

Jacquet, Charles Walter et Oscar Roty.

Dans cette école prestigieuse, il utilise des techniques variées : huile, aquarelle, fusain, pastel, 

sanguine, mine de plomb et estampe.



Jean-Paul est diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts.



Il voyage à l'étranger, d'abord à Londres, en 1904, puis aux Etats-Unis en 1906 et 1909, puis à 

Cuba. Il enseigne le dessin à Austin (Texas).

En 1910, Jean-Paul quitte l'Amérique et rentre en France, puis va en Espagne, pays qui va être 

une source d'inspiration pour ses dessins, en particulier à Madrid et à Barcelone. 



Lors de la Première Guerre mondiale, il est réformé pour raison de santé mais il réalise, vers 

Châteauroux environ deux cents portraits de soldats d'Afrique du Nord, tirailleurs algériens, 

marocains ou tunisiens.



A la fin de la guerre, en 1919, il s'installe définitivement au Pays Basque Nord, en Labourd, à 

Cambo-les-Bainstout en continuant à voyager et travailler en Espagne (Barcelone, Madrid, 

Tolède et Elche) et en Pays Basque Sud (Bilbao, Saint-Sébastien, etc...).

Il trouve à se loger dans un appartement, situé dans l'annexe de l'hôtel Assantza.



pays basque autrefois hôtel
HÔTEL ASSANTZA CAMBO-LES-BAINS
PAYS BASQUE D'ANTAN




Sa mère et son frère Henri victime de la grippe espagnole le rejoignent à Cambo-les-Bains, lieu de 

cure réputé et connu grâce au professeur Joseph Grancher et à Edmond Rostand



Jean-Paul va parcourir le Pays Basque dans tous les sens, faisant des esquisses de la vie 

quotidienne, dans les marchés, les ports, les églises, les cabarets, les places et les trinquets.

Tous ces dessins sont considérés aujourd'hui comme des documents ethnographiques.



Il s'intéresse beaucoup aux origines du peuple Basque, langue, race, ethnie et aux travaux du 

professeur René Collignon et de Telesforo Aranzadi Uramuno.

En recherchant pour ses dessins des spécimens de figures Basques aux traits définis par Aranzadi 

: nez aquilin, pommettes saillantes, menton plongeant vers le bas, il fait la connaissance d'un 

homme de très grande taille, deux mètres, Aïta Mini, natif d'Urcuray, dont il fera plusieurs 

portraits.



pays basque autrefois peintre urcuray
AÏTA MINI D'URCURAY
PAR PABLO TILLAC



Jean-Paul rencontre, en 1923, un jeune dessinateur Raymond Silvy-Leligois, en soins à Cambo-

les-Bains et une grande amitié quasi fraternelle et artistique va les réunir pendant quelques mois, 

jusqu'au retour du jeune homme, chez lui, à Grenoble.



Toute sa vie, il va être tiraillé entre sa passion du dessin et son goût pour l'ethnographie, donnant 

également des conférences et publiant des articles à caractère ethnographique, en particulier 

dans la revue Gure Herria, en 1924, en 1934, en 1937 et 1938.



Les paysages, les coutumes et les Basques sont une source constante d'inspiration jusqu'à sa 

mort, en octobre 1969.



Artiste secret, replié sur lui-même, il fuit la Côte Basque, préférant l'arrière-pays.

Il n'aime pas beaucoup les artistes peintres de l'époque, tels que ceux du Groupe des Neuf 

(Ramiro Arrue, René Choquet, Charles Colin, Jean-Charles Domergue, Henri Godbarge, Pierre 

Labrouche, Georges Masson, Perico Ribera et Raymond Virac).



Il ne veut pas participer au lancement du Musée Basque et de l'Histoire de Bayonne, en 1924, 

mais il y fait une donation de quatre gravures à l'eau-forte et d'un plâtre, qui a servi au 

coulage du médaillon en bronze à la gloire du pelotari de Souraïde, Chilhar.




A cette époque également, il prend le prénom de Pablo, en remplacement de celui de Jean-Paul.



Pablo commence alors une carrière d'illustrateur dans l'édition de livres et de publications. Au 

début, cela va plutôt concerner des livres pour enfants mais il est vite repéré par un éditeur 

parisien Henri Cyral, qui va lui demander d'illustrer des romans, dont Ramuntcho, de Pierre 

Loti.

Fin 1930, il est presque à l'apogée de sa carrière et il illustre le livre Les Légendes basques de 

Jean Barbier.

Ce livre n'ayant pas rencontré le succès escompté, Pablo va s'installer en Guipuscoa, et il va 

visiter les ports de cette côte, tels que Fontarrabie, Orio, Pasajes et Saint-Sébastien, dont il fera 

des dessins.




pays basque autrefois livre legendes
LIVRE LES LEGENDES BASQUES 
DE JEAN BARBIER
ILLUSTRATION DE PABLO TILLAC



En 1936, il rencontre un éditeur de Saint-Sébastien, Bernardo Estornes Lasa, directeur d'une 

petite maison d'édition, Beñat Idaztiak.

Pablo va tout d'abord illustrer des oeuvres d'Arturo Campion, avant de créer des affiches 

montrant son aversion de la guerre civile, qui va sévir, en Espagne, dès le 17 juillet 1936.



Une autre de ses passions est l'archéologie, lui provenant sans doute de la culture hellénique et 

romaine de son père.

Cette passion va lui permettre de réaliser plusieurs séries et une bonne douzaine d'oeuvres.



Parallèlement à ses illustrations et ses dessins, et faisant violence à son tempérament, pour vivre, 

Pablo est obligé de vendre des oeuvres et de travailler sur commande.




pays basque autrefois cabaret peintre
BASQUES AU CABARET
PAR PABLO TILLAC



Il fait des portraits, par exemple ceux de la famille Ithurbide, propriétaire du trinquet de Cambo-

les-Bains. Il réalise aussi des estampes de paysans Basques. 

Il va faire aussi des affiches et des produits dérivés, comme la décoration de boites de chocolat.



Pendant la Seconde Guerre mondiale, Cambo-les-Bains est occupée par les soldats Allemands, le 

28 juin 1940. Pablo est expulsé de l'hôtel Assantza, où il résidait, ainsi qu'une dizaine d'autres 

locataires. Il arrive néanmoins à se reloger dans une maison au Bas Cambo.

En colère contre l'occupant, il va dessiner des portraits satiriques.



pays basque autrefois peintre soldats allemands
PORTRAITS DE SOLDATS ALLEMANDS
PAR PABLO TILLAC



Après la guerre, il peint des tableaux pour Yves Arambide, un riche mécène venant d'Argentine.

A partir de 1949, il participe à plusieurs salons artistiques, à Bayonne et à Pau.

La presse locale et régionale l'encensent.



Vers la fin de sa vie, de 1963 à 1966, Pablo va vendre, à prix semble-t-il modéré, 145 dessins 

au Musée Basque de Bayonne.




pays basque autrefois peintre vieille femme
VIEILLE FEMME BASQUE EN PRIERE
PAR PABLO TILLAC



Il meurt le 15 octobre 1969, à 89 ans. 

Il est inhumé, en Gironde, à Talence, dans le caveau de sa famille.




(Source : livre Pablo Tillac de Pierre Minvielle et Wikipédia).




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