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vendredi 24 mai 2024

LA CHASSE À LA BALEINE ET LES BASQUES EN 1937

LA CHASSE À LA BALEINE ET LES BASQUES EN 1937.


Les Basques ont, dans l'Histoire, longtemps chassé la baleine.




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CHASSE A LA BALEINE




Voici ce que rapporta à ce sujet l'hebdomadaire A la page, le 11 novembre 1937, sous la plume de 

Marc Benoist :



"La baleine est-elle toujours chassée ? Existe-t-il encore beaucoup de baleines



Pour toute réponse, je vous citerai les statistiques norvégiennes récentes. Vous y verrez que, de 1905 à 1930, plus de 200 000 baleines ont été tuées et dépecées dans le seul océan antarctique. "Mais, me direz-vous, comment se fait-il qu’on ne nous parle jamais de cette chasse extraordinaire ? Pour moi, j’en suis resté aux romans de Jules Verne, vous savez, au temps de la chasse au harpon. Depuis la mort de Jules Verne, je croyais que les baleines avaient disparu." 



La chasse à la baleine est méconnue en France. Et, cependant, quel rôle n’a-t-elle pas joué dans les annales maritimes de notre pays ? Quelle activité n'a-t-elle pas provoquée longtemps chez nos pêcheurs ? Que de souvenirs n’évoque-t-elle pas ? 



La chasse au moyen âge. 


Au moyen âge, les baleines se montraient nombreuses dans la Manche et sur les côtes de l’Atlantique. On les apercevait nettement du rivage, car elles se signalaient de très loin par l’aigrette d’air condensé qui jaillissait de leurs larges évents. Dès cette lointaine époque, on les chassait avec frénésie, car l’huile de baleine était fort réputée et servait à maints usages. C’étaient les Basques qui s’adonnaient surtout à cette chasse dangereuse. L’un de ces monstrueux mammifères se montrait-il non loin du littoral ? Aussitôt la chasse s’organisait. Les marins poussaient à la mer leurs frêles embarcations. Ils partaient nombreux, car les risques étaient grands ; l’animal pouvait, en effet, se défendre avec furie ; c’était jeu pour lui que de faire chavirer les barques avec le seul remous de sa queue. Aussi fallait-il prévoir que chaque fois plusieurs embarcations seraient retournées. Dans ces conditions, il était nécessaire que d’autres embarcations fussent là pour retirer des eaux les marins naufragés. 


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CHASSE A LA BALEINE 
PAYS BASQUE D'ANTAN


Et la chasse commençait... 



Les Basques intrépides armés, qui de pieux à la pointe durcie au feu, qui de lances aiguisées, s’approchaient à grands coups de rame de l'animal géant. Puis ils plantaient leurs armes dans la chair de la baleine comme aux courses de taureaux font les "banderilleros". Ils cherchaient à atteindre les parties les plus sensibles du mammifère marin, telles que les yeux ou les évents. 



Les heures s’écoulaient, heures trépidantes et bousculées s’il en était, marquées d’incidents de toutes sortes : hommes tombant à la mer ; embarcations retournées, voire même fracassées. Enfin, l'ardeur de la baleine faiblissait sous l’effet des blessures qui lui étaient faites ; un moment venait où, tombée presque inerte, elle se laissait approcher sans réagir. Victoire ! les Basques vainqueurs agrippaient alors l'animal monstrueux et s’en revenaient en chantant comme au soir d’une bataille heureuse, remorquant à grand’peine leur riche proie. Par quels cris de triomphe étaient-ils accueillis ! Car une baleine capturée, c’était la richesse pour le village. 



Le dépeçage du cadavre commençait sans tarder. On débitait de gros quartiers de viande qu’on faisait ensuite cuire dans des chaudières pour en extraire l’huile précieuse qu’ils contenaient. Puis, ensuite, on s’emparait des os de l’animal pour les travailler. L’huile était vendue fort cher ; elle servait à éclairer l’intérieur des maisons cossues ; elle brûlait dans les luminaires des couvents et des monastères. Quant aux os, on les utilisait pour maints usages ; on en faisait des sièges, des escabeaux ; ailleurs, ils formaient la charpente des habitations ; ailleurs encore, on les employait à la construction des églises, les maxillaires servant à constituer les porches de celles-ci. 




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PREPARATION HUILE DE BALEINE A BORD NAVIRE



Dès cette époque, la chasse était si profitable, que pour mieux apercevoir les baleines, des tours de guet furent élevées sur le rivage. Pendant plusieurs siècles, on pourchassa ainsi ces pacifiques animaux sur tout le littoral de l’Atlantique. Vint un jour, cependant, où, lasses d’être poursuivies avec un tel acharnement, les baleines cherchèrent refuge au grand large. Les Basques audacieux ne craignirent pas de les aller chercher jusque dans leurs repaires nouveaux. Et c’est ainsi qu’ils abordèrent peut-être en Amérique un siècle ou deux avant Christophe Colomb. En tout cas, au cours de leurs chasses, ils trouvèrent sur les bancs de Terre-Neuve un poisson jusqu’alors inconnu et qui devait par la suite jouer un rôle si grand dans l’histoire des pêches françaises : la morue. 




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CARTE BASQUE DE L'ÎLE DE TERRE-NEUVE, 
DE LA CADIE ET DU CANAA


La chasse aux XVIIIe et XIXe siècles


Pendant les siècles qui suivirent, la chasse à la baleine donna lieu, en France, à des armements considérables. Au XVIIIe siècle, surtout, on vit des flottes entières partir pour les dures régions où règnent les glaces éternelles. Dès cette époque, on pénétrait même fort avant dans la banquise du Nord. De telles expéditions n’allaient pas d’ailleurs sans risques ni périls. Que de navires se sont, en effet, perdus corps et biens au milieu des champs glacés de l’Arctique, soit qu’ils aient été éventrés par des icebergs, soit qu'ils aient été écrasés comme des noisettes au moment de la formation de la glace. 



Cependant, quels que furent les dangers courus, on poursuivait quand même les baleines, tant était élevé le profit qu’on en pouvait tirer. Les huiles végétales n’avaient pas pris alors l’extension qu’elles ont prises aujourd'hui. L’huile de baleine servait seule à la plupart des usages et ceux-ci étaient fort nombreux. Savez-vous, par exemple, que Londres était, à la fin du XVIIIe siècle, entièrement éclairée à l’huile de baleine ? 



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HUILE DE BALEINE



Malheureusement pour les chasseurs, le XIXe siècle avec son prodigieux développement industriel devait mettre un terme à tant de prospérité. Au fur et à mesure que ce siècle grandit, les huiles végétales et animales prirent un essor extrême ; l'huile de baleine, moins recherchée parce que moins nécessaire, vit ses prix s’effondrer à des niveaux jusqu’alors inconnus. La chasse perdit de son attrait ; peu à peu, comme fait un fruit qui se dessèche, le nombre des navires se rétrécit ; au milieu du siècle, le malaise devint débâcle. Des entreprises hautement réputées durent licencier leur personnel et donner à leurs bateaux d’autres destinations. Un seul armateur du Havre maintint pendant plusieurs années encore... et lâcha. . 



La baleine encore chassée aujourd’hui.


Est-ce à dire que la baleine ne soit plus chassée de nos jours ? Que non ! Mais ce sont les étrangers qui ont le monopole de cette chasse, car — retour imprévu des choses — l’huile de baleine, après une longue éclipse, est de nouveau recherchée sur les marchés du monde. Elle doit son regain d’attrait au développement prodigieux de l’industrie chimique qui sait désormais tirer parti de presque tout. Aussi la chasse à la baleine connaît-elle de nouveau une faveur marquée. 



Ce sont surtout les Norvégiens qui, aujourd’hui, s'y livrent. Ils travaillent, d’ailleurs, principalement pour le compte des Anglais, des Américains et avant tout des Allemands. Allez vous promener en été sur les quais de l’énorme port de Hambourg et vous verrez amarrée toute une flotte baleinière qui attend l’automne pour prendre la mer. Ce sera vers le Sud qu’elle gouvernera, car les baleines se montrent non plus dans l’Arctique mais dans l'Antarctique. Elles s’ébattent au large de ces terres inconnues qui s’appellent Victoria, Graham, Orcades et Shetlands du Sud... ayant comme seuls témoins les grands ours blancs et les pingouins boiteux. 



Comment les chasse-t-on ? Chaque expédition quittant l’Europe comporte plusieurs bâtiments. L’un de ces bâtiments est un navire-usine ; les autres ont des chalutiers de grande pêche à la silhouette massive et trapue. Tous ensemble naviguent de conserve pour se prêter mutuellement secours, car dans ces parages incertains la route est périlleuse. L’hydrographie ne fournit que des renseignements très vagues, et, d’autre part, la brume, le brouillard, les icebergs dérivants constituent autant de dangers mortels. 



Et la chasse commence ! 


L’expédition arrivée sur les lieux de chasse, celle-ci commence aussitôt. Le navire-usine mouille sur fond sûr et autant que possible dans une crique ou une baie protégée des vents et des courants. Les autres bâtiments — ceux qui ressemblent aux chalutiers de grande pêche, — sans plus tarder, partent à la recherche des baleines. Chacun chasse pour soi selon sa chance et son adresse. De la passerelle du bateau-chasseur, une baleine est-elle aperçue ? Alerte sur le pont ! alerte à la machine ! Le patron du bord, de la main, fait signe à l’homme de barre : "Comme ça", ajoute-t-il en montrant avec son bras tendu la direction vers laquelle il faut gouverner. Pendant ce temps, des marins affairés vont et viennent sur le pont. Les uns mettent en place les cordages qui serviront à remorquer l’animal une fois qu’il sera tué ; d’autres transportent des caissettes de bois qui ressemblent un peu aux caisses contenant des obus de petit calibre. Mais que font donc ces autres marins qui se trouvent tout à fait sur la plage avant du bateau ? On dirait qu’ils découvrent un petit canon. Eh oui, c’est un canon pneumatique, car le progrès mécanique est aussi passé par là, les harpons d’autrefois lancés à la main n’ayant plus place que dans les musées. 



Peu à peu, le navire s’approche de la baleine, avec prudence toutefois, car l’animal, se devinant chassé, n’est pas d’humeur placide, il s’en faut. On arme le canon : dans la bouche de celui-ci, on introduit un harpon d’acier qu’on a eu soin de munir d'une cartouche de dynamite... Le pointeur vise sa proie : soudain, il appuie sur une gâchette ; on entend un bruit sec ; le trait part en sifflant, et si le tir est correct, il se plante dans la chair de la baleine comme une banderille en flammée sur le cou d’un taureau ; à peine ce trait a-t-il pénétré, que la cartouche de dynamite explose... l’animal, blessé à mort, fait aussitôt des bonds prodigieux ; puis ses forces déclinant, ceux-ci deviennent moins fougueux et moins désordonnés. Soudain, ils cessent ; la baleine, inerte maintenant, se met à dériver au gré des flots et des courants. Pour l’amariner, des canots sont mis à l’eau par le bâtiment-chasseur ; on entoure le monstre défunt ; dans sa chair, des agrafes sont enfoncées ; à ces agrafes, des cordages sont fixés ; ils vont permettre de remorquer la baleine jusqu’au navire usine. 



Le baleinoptère plus difficile à chasser. 


Si le remorquage d’une baleine ne présente pas de difficultés particulières, il n’en va pas ainsi des baleinoptères qu’on capture aussi très souvent. C’est que, morte, la baleine surnage tandis que le baleinoptère ne surnage pas. Avant d’être conduit à bord du navire-usine, celui-ci disparaîtrait sous les eaux si un moyen ingénieux n’avait pas été trouvé pour le maintenir en flottaison. Le baleinoptère est-il mort ? Le bateau-chasseur s’approche de l'animal aussitôt. Rapidement de grosses manches à air sont fixées sur celui-ci. Puis le baleinoptère est gonflé comme un ballon d’enfant. L’air qu’il emmagasine ainsi lui permet de demeurer à la surface de la mer. On le remorque en suite sans difficultés notables jusqu’au navire-usine. 



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BALEINOPTERE NORVEGE 1952



Ce dernier est généralement un grand vapeur de 10 000 à 20 000 tonnes de déplacement. Son équipage comprend un petit nombre de marins et un grand nombre d’ouvriers, souvent deux ou trois cents. A bord, une véritable usine est installée non seulement pour l’extraction et le raffinage de l'huile, mais encore pour la préparation de multiples sous-produits.



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USINE FUSION HUILE DE BALEINE



L’eau douce en importante quantité étant nécessaire tant pour les besoins de l’équipage que pour les travaux entrepris, de grands appareils distillatoires d’eau de mer sont établis à bord du bâtiment. 



Sitôt qu’il est proche du navire-usine, le "chasseur" remorquant sa proie commence une manœuvre souvent délicate par mer agitée pour amener le cadavre de la baleine le long du navire-usine. A-t-il réussi ? Il ne reste plus qu'à hisser la baleine à bord du grand bâtiment. Besogne malaisée, d’ailleurs. Elle s’effectue à l'aide de câbles et de palans tirant l'animal sur un plan incliné qui va de la mer au pont du navire. Mais, depuis quelques années déjà, un système plus moderne est employé : l’avant du navire-usine s’entr’ouvre, en effet, comme les portes d’une écluse géante ; l’eau envahit aussitôt un large compartiment du navire ; dans ce compartiment, la baleine est remorquée. Une fois qu’elle se trouve en quelque sorte engloutie à l’intérieur de l'usine, des pompes puissantes assèchent le compartiment ; l’assèchement terminé, le dépeçage de l'animal peut commencer. 



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CAPTURE DE BALEINE
A LA PAGE 11 NOVEMBRE 1937


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CAPTURE DE BALEINE
A LA PAGE 11 NOVEMBRE 1937




Ainsi passent les jours des hommes qui se consacrent encore à la chasse à la baleine. Mais pourront-ils continuer longtemps encore une exploitation redevenue fructueuse ? Il ne le paraît guère, tant s’avèrent considérables les massacres de baleines chaque année commis. Comme les lions, les tigres, les éléphants même, les baleines semblent devoir disparaître dans un avenir assez rapproché. 



Certains gouvernements se sont émus d’un tel acharnement. Aussi, pour assurer la protection des baleines, la Société des Nations a-t-elle pris l’initiative de constituer un Comité de surveillance ; mais, comme bien l’on pense, l’action de celui-ci se trouve forcément très limitée. On peut craindre qu’à Genève les baleines ne trouvent pas de véritables protecteurs."




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vendredi 29 décembre 2023

LA CHASSE À LA BALEINE ET LES BASQUES EN 1928

LA CHASSE À LA BALEINE ET LES BASQUES EN 1928.


Les Basques ont, dans l'Histoire, longtemps chassé la baleine.




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BALEINE A ST-PIERRE-ET-MIQUELON




Voici ce que rapporta l'hebdomadaire La Lumière, le 26 mai 1928, sous la plume de Jean Dublin :



"Si on laisse faire les chasseurs il n'y aura bientôt plus de baleines.



La baleine, si l'on n'y prête attention et si l'on ne prend pas immédiatement certaines mesures de protection qui s’imposent, est un animal en voie de disparition à peu près complète. Le nombre des baleines capturées diminue chaque année. Et si cela nous paraît un fait de bien peu d'importance, n'oublions pas que des populations entières, tant dans les mers du Nord que dans celles du Sud, vivent de la chasse à la baleine. C'est la raison pour laquelle les gouvernements anglais et danois, les plus intéressés dans la question, se sont émus et pensent demander à la Société des nations de prendre certaines mesures d’urgence pour protéger la baleine.



Comment on chasse la baleine



Autrefois, avant la découverte de la graisse végétale, de l’huile minérale et du gaz d’éclairage, la chasse à la baleine était une industrie florissante.



On croit que ce furent les Basques, qui, au XIVe siècle, furent les premiers à la pratiquer. On prétend même qu’ils s'aventurèrent si loin sur la mer, qu’ils atteignirent les côtes du Labrador. Les Norvégiens et les Anglais apprirent ensuite des Basques à chasser ce gros cétacé et cette industrie devint si florissante que, de 1676 à 1712, on arma en Europe plus de 6 000 baleiniers qui tuèrent environ 33 000 baleines.



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CHASSE A LA BALEINE
PAYS BASQUE D'ANTAN


Ce résultat apparaît formidable si l’on songe aux moyens primitifs dont disposaient les chasseurs de baleine de cette époque, car les méthodes sont restées à peu près les mêmes, mais les baleiniers ont été, depuis lors, considérablement modernisés.



Autrefois, lorsque le baleinier avait jeté l'ancre, on mettait les canots à la mer, qui s’approchaient le plus possible du cétacé. Un harpon, sorte de flèche barbelée et acérée, attachée à une longue corde enroulée à l’avant du canot, était lancé sur l'animal. Puis, le canot s’écartait le plus vite possible de la baleine pour se mettre à l’abri de ses fureurs et pour ne pas être entraîné dans le tourbillon que celle-ci provoque en plongeant vite et profond. La corde du harpon se déroule alors et il faut la mouiller constamment pour qu’elle ne s'enflamme pas, tant elle se déroule vite et s'échauffe.



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CHASSE A LA BALEINE


Finalement, la baleine, blessée, ralentit sa course et remonte à la surface. Au moment où elle réapparaît, on la harponne de nouveau. L'animal plonge, bondit et meurt, tandis que son sang rougit l’eau.



Aujourd'hui, on se sert de baleiniers à vapeurs qui, depuis un quart de siècle environ, sont munis de petits canons placées à l'avant du bateau et lancent des harpons plus gros attachés à des câbles. La pointe du harpon moderne contient un petit obus qui explose en pénétrant dans le corps de l’animal et qui fait s'ouvrir, à la manière d'un parapluie, un système de tige de 20 à 25 centimètres de longueur. Plus l'animal tire sur le câble, plus ces tiges pénètrent profondément dans son corps et plus la mort est rapide.



La baleine morte, on l’amène près du bateau et on la décapite. Sa tête, d’où l'on commence par retirer les fanons, est laissée à bord du baleinier. Le corps est suspendu sur le flanc du bateau et on procède au dépeçage de l’animal. Les bandes de graisse sont coupées en morceaux et jetées dans la chaudière qui se trouve à bord du baleinier. Puis l'huile, refroidie au moyen d’un appareil réfrigérant, est mise en barils. Une baleine produit en moyenne 86 barils, soit 14 tonnes et demie, d'huile. Dans la saison de 1915-1916, on a capturé, dans les eaux des lies Falkland, près de 12 000 baleines contre 7 000 seulement en 1921-1922. Depuis cette époque, le nombre des baleines capturées n’a cessé de diminuer.



Un animal utile à l'homme



On distingue plusieurs espèces de baleines, dont la plus commune est la "baleine à bosse", noire dessus, blanche dessous, et qui peut atteindre 12 à 15 mètres de longueur. Une autre espèce, la "baleine bleue", vivant dans l'Atlantique du Nord, est une des plus grandes espèces connues. Elle mesure jusqu'à 30 mètres et son poids peut atteindre jusqu'à 150 000 kilogrammes. La "baleine à nageoire dorsale", qui peut atteindre jusqu’à 15 et 20 mètres de longueur, vit surtout sur les côtes des États-Unis de l'Atlantique. La baleine droite, appelée ainsi parce quelle n’a pas de nageoire dorsale, mesure de 15 à 18 mètres de longueur et possède une tête énorme. La cachalot, enfin, vit dans les parties chaudes des océans. Sa tête contient une grande case fermée où l’on trouve de l’huile en abondance.



La baleine est un des animaux les plus utiles à l’homme. Son huile est en effet employée pour la fabrication du savon et des bougies, pour le graissage des machines, et on l'utilise même pour la fabrication de la margarine. Pendant la guerre, tous les États belligérants recherchèrent activement l’huile de baleine pour la fabrication de la glycérine qui entre dans la composition des explosifs. 



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CHASSE A LA BALEINE



L'huile la plus fine est certainement celle qui est contenue dans la tête du cachalot. Elle sert au graissage des instruments de précision et à la fabrication des bougies très chères. L'ambre gris, sorte de sécrétion que distille l’intestin du cachalot, est employé dans la fabrication des parfums. quant au spermaceti, sorte de cire solide, jaune ou blanche, il est employé dans la fabrication du cosmétique, de certaines pâtes et même des bougies.



Le guano, les os, muscles et fanons de la baleine sont des produits secondaires, mais non moins utiles. Le guano, riche en phosphate, est un engrais de première qualité. Les os et muscles, séchés et broyés, donnent une farine qui sert à nourrir le bétail. Quant aux fanons, on ne les emploie plus guère aujourd'hui que dans la fabrication des brosses. Autrefois, on les employait surtout dans la confection des corsets, parapluies, etc. La chair de baleine, enfin, est, paraît-il, un mets très délicat mais n'est guère recherchée qu’au Japon.



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FANONS BALEINE
ST PIERRE ET MIQUELON 1909



Comment protéger la baleine ? 



On voit, par ces quelques notes, de quelle utilité énorme en réalité est la baleine et quelle industrie formidable repose sur la chasse à ce cétacé. Son extermination complète obligerait l'homme à trouver des ersatz pour quantité de matières qu’il tire de la baleine. C’est pourquoi il est aujourd’hui nécessaire de prendre des mesures de protection de la baleine, auxquelles tous les pays doivent s’associer.



Mais, pour pouvoir protéger la baleine, il faudrait la bien connaître. Or, si paradoxal que cela puisse paraître, la baleine est un animal très mal connu. On sait qu'elle se nourrit principalement de plantes marines, de petits crustacés et de seiches. Mais à quelle époque se reproduit-elle ? On l’ignore. Les chasseurs prétendent que la baleine bleue et la baleine à nageoire dorsale n’ont pas de saisons définies pour se reproduire. Mais rien n'est moins certain. Quant à la baleine à bosse, on croit qu’elle fait ses petits en septembre. La période de gestation durerait douze mois.



On ignore également si les baleines émigrent à certaines saisons. Quelques espèces se sont réfugiées dans les glaces polaires. Mais il semble certain que plusieurs espèces vont vers l’équateur amendant l'hiver. Deux spécialistes de tout ce qui intéresse la vie des cétacés, le capitaine Larsen et M. J. Hjort, ont dirigé, il y a quelques années, des travaux intéressants pour étudier les mœurs des baleines. Ils organisèrent une expédition dans les mers du Sud, qui, lorsqu’elle rencontra des bandes de baleines, cribla ces dernières de traits et de fléchettes. Mais cette expédition n’a pas donné les résultats attendus. Nulle part on n'a retrouvé les baleines touchées. 


chasse baleine norvège
BALEINE NORVEGE


La solution de toutes ces questions est pourtant importante pour pouvoir protéger la baleine. En attendant, on s'est contenté de limiter la chasse du 15 septembre au 31 mai. Mais c’est une mesure insuffisante. Il est maintenant question d’interdire la chasse à la baleine dans certaines eaux ou même de l'interdire pendant plusieurs années.



Le danger, en effet, est grand. Et il faut intervenir avant qu’il ne soit trop tard."




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vendredi 27 octobre 2023

LES PRIMES POUR LA CHASSE À LA BALEINE AU PAYS BASQUE EN 1816

LES PRIMES POUR LA CHASSE À LA BALEINE EN 1816.


Dès 1785, des primes sont accordées, en France, aux armateurs pour la chasse à la baleine.




pays basque autrefois chasse baleine
BLASON DE LA VILLE DE BIARRITZ
PAYS BASQUE D'ANTAN


Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette nationale ou le Moniteur universel, le 22 février 1816 :



"Ordonnance du Roi relative aux primes pour la pêche de la baleine

Au château des Tuileries, le 8 février 1816. 



Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre, 



roi france louis 18
ROI LOUIS XVIII


A tous ceux qui ces présentes verront, salut : 


Sur le rapport de notre ministre secrétaire-d’état au département de l'intérieur ; 



Les anciens succès de nos sujets basques et les progrès récents des armateurs de Dunkerque et de plusieurs de nos autres ports dans les pêches de la baleine et du cachalot, nous ont fait sentir la nécessité de reproduire, en faveur de cette pépinière de nos matelots, les encouragements accordés en 1785 et 1786, confirmés par la loi du 27 mai 1792, renouvelés par les arrêtés des 9 nivôse et 17 prairial an 10, et dont les guerres maritimes ont seules suspendu les bons effets ; 



Notre conseil-d’état entendu, 


Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit : 



Titre Premier. 

Encouragements.



Art. 1er. Aux termes de la loi du 27 mai 1792, les armateurs des ports de notre royaume jouiront d’une prime de 50 francs par tonneau de jauge de chacun des navires qu’ils expédieront, pour les pêches de la baleine ou du cachalot, dans les mers du Nord ou du Sud. 



pays basque autrefois chasse baleine islande
CARTE DE CHASSE A LA BALEINE DANS L ATLANTIQUE NORD


2. La prime sera payée sur le nombre des tonneaux que pourra porter le bâtiment, sans aucune déduction ; à l'effet de quoi il sera jaugé contradictoirement par le jaugeur des douanes et le jaugeur de la marine du port de l'armement. 



3. Dans le cas où le navire, ayant doublé le cap de Horn, ou franchi le détroit de Magellan, aurait fait ladite pêche des baleines ou des cachalots, ou de tous autres cétacées ou amphibies à lard, dans l’océan Pacifique, et rentrerait dans un port de France, chargé de produits d’une telle pêche, après une navigation de plus de seize mois et de moins de vingt-six, l’armateur recevra, au retour dudit navire, une seconde prime égale à celle déterminée par l’art. 2. 



4. La prime de cinquante francs par tonneau sera avancée par notre ministre secrétaire d’état de l’intérieur, sur les fonds d’encouragement du commerce et de la navigation mis à sa disposition. 



5. Pendant trois ans à compter de ce jour, les armateurs pour lesdites pêches pourront se pourvoir de navires étrangers, qui seront naturalisés avant leur départ et sans frais, à charge de ne pouvoir les employer qu’auxdites pêches, sauf une autorisation spéciale de notre secrétaire-d’état ministre de la marine, laquelle ne pourra être accordée qu’après au moins une campagne de pêche faite par ledit navire. 



6. Pendant trois ans à compter de ce jour, les armateurs pourront composer leurs équipages, tant en états-majors qu’en matelots, de deux tiers d’individus étrangers et d’un tiers de Français. 



7. Du jour où le rôle d’équipage aura été remis par l’armateur au commissaire de l’inscription maritime, les individus y portés ne pourront être commandés pour le service de nos vaisseaux, jusqu’au retour du navire pêcheur. 



8. Le harponneur, le timonier et les matelots loveurs de ligne de chacune des chaloupes baleinières d’un navire baleinier, ne pourront être commandés pour ledit service, tant qu’ils exerceront ou seront engagés pour exercer ladite pêche. 



pays basque autrefois chasse baleine
CHASSE A LA BALEINE PAYS BASQUE


Titre II. 

Conditions, formalités. 



9 Les primes sont accordées à la charge par l’armateur, 


1°. De faire suivre à son vaisseau sa destination pour les pêches susdites ; 


2°. De faire son retour dans un port de notre royaume ; 


3°. De n’apporter dans les dits ports aucun fanon, blanc, huile ni matière quelconque résultant de pêche étrangère ; 


4°. De tenir journal de la navigation. 



10. L’armateur déclarera au bureau de la marine du lieu du départ, à laquelle des deux pêches, septentrionale ou méridionale, il destine son navire. Le rôle d'équipage contiendra la désignation spéciale des âges, lieux de naissance et fonctions de pêche des individus engagés comme timoniers, loveurs de ligne et harponneurs de chacune des chaloupes de pêche. 



11. Au retour de chaque navire, le préfet maritime, ou le commissaire de marine, entendra collectivement ou séparément les hommes de l’équipage, et conférera avec leurs déclarations le journal de bord, pour reconnaître si les conditions prescrites par les articles précédents ont été suivies. 


En cas de contravention à l’art 9, l’armateur rendra le double de la prime à lui avancée ; à l'effet de quoi, avant le départ ; il fournira une caution, qui sera admise, si elle est recevable par le préfet maritime ou le commissaire de marine. 



12. En cas de relâche dans un port où se trouve un fonctionnaire public français, ou de rencontre d’un de nos vaisseaux, le capitaine du navire pêcheur sera tenu de déclarer au fonctionnaire ou à l’officier français les principaux faits de sa navigation et de sa pêche, et d’en prendre acte sur son journal de bord. 



13. Nos ministres secrétaire-d’état de l’intérieur, de la marine et des colonies, et des finances, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de la présente ordonnance, qui sera insérée au Bulletin des lois. 


Donné an château des Tuileries, le 8 février de l’an de grâce 1816, et de notre règne le 21e. 


Signé, Louis. 


Par le Roi, 


Le ministre secrétaire-d'état de l'intérieur




homme politique ministre louis 18
COMTE DE VAUBLANC



Signé, Vaublanc."




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mardi 12 septembre 2023

LES BALEINES AU PAYS BASQUE DE 1842 À 1902

LES BALEINES AU PAYS BASQUE AUTREFOIS.


C'est au début du 20ème siècle qu'a été tuée, au Pays Basque, la dernière baleine en chaloupe.


pays basque autrefois chasse baleine
BLASON DE LA VILLE DE BIARRITZ
PAYS BASQUE D'ANTAN




Voici ce que rapporta la presse au sujet des baleines aperçues ou chassées au Pays Basque, entre 

1842 et 1902 :



  • La Presse, le 17 février 1842 :

"Basses-pyrénées

Bayonne, 11 février. — Les baleines qui, depuis plus de trois cents ans, avaient abandonné le golfe de Gascogne, viennent d'y reparaître. Ce fait est presque journellement constaté depuis huit jours par les pêcheurs de la côte compris entre Biarritz et le Socoa. Cet événement est l'objet de tous les entretiens. Les marins basques ont toujours eu la réputation d'être au nombre des meilleurs baleiniers."



pays basque autrefois chasse baleine
CHASSE A LA BALEINE
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • Le Constitutionnel, le 24 janvier 1854 :

"Les pêcheurs basques, jadis si renommés pour leurs exploits lointains à la pêche de la baleine, viennent de pouvoir se livrer à cette pêche en vue de Saint-Sébastien, le 17 de ce mois. 


"Ce matin vers neuf heures, dit une lettre de cette ville, trois baleineaux furent signalés à l'entrée de la Suricola (faussa baie située à la droite du port). La ville tout entière courut sur les remparts, afin d'assister au curieux et intéressant combat qui allait être livré aux géans des mers par nos hardis pêcheurs.


Bientôt trois chaloupes, montées par douze intrépides marins, se sont présentées et ont cerné les baleines. Pendant deux heures, la population entière a joui d'un émouvant spectacle ; les puissans cétacés ont été poursuivis, attaqués, évités et harponnés ; successivement on les voyait paraître à la surface de la mer, lançant par leurs évents d'énormes jets de sang et d'eau, agiter leur terrible queue, dont le contact aurait brisé les frêles embarcations de leurs ennemis, puis s'enfoncer dans les profondeurs de la mer, en formant un immense remous dans lequel on aurait dit qu'elles voulaient engloutir les hardis marins. A l'aide d'une habile manœuvre, et en filant les forts câbles attachés aux harpons fichés dans leurs corps, les baleines furent, sans prévoir le piège qui leur était tendu, remorquées jusque dans la rade de Saint-Sébastien, où elles furent échouées et achevées. Sur trois baleineaux signalés, deux ont été capturés, le troisième a échappé."


Cet hiver, ajoute le Messager de Bayonne, plusieurs baleines ont successivement été signalées sur nos côtes : à Cap-Breton, à Biarritz, à Saint-Jean-de-Luz, à Saint-Sébastien et à Bilbao."



  • La Gazette Nationale ou le Moniteur Universel, le 2 août 1874 :

"Le Courrier de Bayonne rapporte que dans l'après-midi d'avant-hier, plusieurs étrangers observaient du haut de la côte des Basques, à Biarritz, une masse noire qui flottait près du rivage. C’était une baleine, un cachalot ou cétacé quelconque, plein de vie, qui, après plusieurs allées et venues, s’est échoué, près du gracieux cottage de lady Bruce. Le nommé Greciet, boucher, s’est trouvé le premier sur les lieux, et, usant de ses droits de premier occupant, s’empressa d’attacher une corde à sa queue, afin de ne pas la voir enlever par un coup de mer. Le monstre marin mesure de 8 à 9 mètres de longueur."



  • Le Figaro, le 6 août 1874 :

"... Heureusement, la mer s'est chargée de venir en aide au directeur du Casino. Elle vient de fournir aux baigneurs de Biarritz un spectacle et un but d'excursion. 


Une jeune baleine est venue échouer sur la côte des Basques. Une baleine qui mesure huit mètres cinquante, rien que cela. 


Ayant essayé en vain de la remonter, — on a attelé huit bœufs devant sans pouvoir y réussir, — on l'a solidement amarrée dans le sable où elle est visible tous les jours. 


Naturellement, il y a foule. 


Tous les Basques des environs, sous prétexte à expliquer la baleine, l'exploitent à qui mieux mieux. Il pleut des gros sous autour de ce poisson mort. Les femmes en font le tour avec une curiosité toute particulière. 


— Et dire, s'est écriée l'une d'elles, que c'est avec cela qu'on fait les corsets !"



pays basque autrefois chasse baleine
CHASSE A LA BALEINE
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • Gil Blas, le 14 novembre 1881 :

"On sait que, depuis fort longtemps, les baleines font, au moment de l'hiver, leur apparition sur la côte basque franco-espagnole qui s'étend de Bayonne à Santander.


Il y a quelques jours, une immense baleine, de 25 à 30 mètres de longueur, pénétra majestueusement dans la Bidassoa jusqu'au pont international du chemin de fer d'Irun-Hendaye.


Elle redescendit la rivière après s'être bien nourrie de poissons, poursuivie de près par les barques des pêcheurs des deux nations.


Comme la marée descendait, la baleine se trouva traquée et échoua sur un banc de sable, dans une profondeur de six mètres d'eau, du côté de la côte espagnole, près de Fontarabie.


Alors commença un véritable combat naval ; les douaniers, gendarmes pêcheurs, chasseurs, et amateurs espagnols et français, ouvrirent sur le monstre marin un feu très nourri.


Ce curieux combat était suivi par une immense foule échelonnée sur les deux rives, et bien que les balles sifflassent sur les rivages, il n'y eut aucun malheur à déplorer.


Comme la fusillade ne faisait rien sur la baleine, les marins de la canonnière française stationnée sur la Bidassoa pour la surveillance des pêcheurs voulurent l'abattre à coups de canon ; mais la crainte de violer les eaux les retint.


On télégraphia aux arsenaux de Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, pour avoir des harpons et autres engins pour la pêche de la baleine ; malheureusement, la marée, commençant à monter, emporta la baleine, qui, malgré ses blessures, s'en alla majestueusement en haute mer, saluée par une fusillade des mieux nourries."



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ECHOUAGE DE BALEINE
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • La Petite Gironde, le 2 novembre 1884 :

"Basses-Pyrénées,

On écrit de Biarritz qu'une baleine énorme est venue à deux cents mètres de la côte des Basques. Elle paraissait blessée. Il est donc probable qu'elle viendra s’échouer sur les côtes.



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ECHOUAGE DE BALEINE
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • La Lanterne, le 24 mai 1901 :

"Baleines sur la Côte Basque.


Il y a environ une quinzaine de jours, une jeune baleine, d'environ six mètres de longueur, vint s'échouer dans le port très peu profond de Saint-Sébastien. Le fait était assez curieux, ces cétacés n'apparaissent que très rarement dans ces parages méridionaux.


Mais voici que le fait vient de se répéter. On annonce de Saint-Sébastien que ces jours-ci une baleine d'assez forte taille fut aperçue à l'entrée du petit port de Zarauz, à quelques kilomètres de Saint-Sébastien. Le cétacé se présenta à la marée haute, près d'Orio. Cinq barques de pêcheurs se mirent aussitôt à la mer pour lui donner la chasse. Les barques cernèrent la baleine et les pêcheurs lui lancèrent plusieurs harpons avec bonheur, car une heure après elle avait succombé et était remorquée dans le port de Saint-Sébastien et traînée sur une rampe du quai. La bête a une longueur de douze mètres et une circonférence de dix mètres."



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BALEINE 1863
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • La Gazette de France, le 11 novembre 1902 :

"Une baleine capturée.


Saint-Sébastien, 9 novembre. 

— Le bruit s’étant répandu qu’on venait de découvrir une baleine près du port, les pêcheurs de Saint-Sébastien s’embarquèrent, armés de harpons et réussirent à découvrir le cétacé. Ils le blessèrent à plusieurs reprises et le firent échouer sur les rochers. Les embarcations des pêcheurs font la garde autour de leur capture en attendant que la marée permette de faire entrer la baleine dans le port."



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