LES RESSOURCES DE L'ADOUR, DES GAVES ET DE LA NIVE EN 1934.
Dans les années 1930, on s'intéresse aux fleuves du Pays Basque Nord et des Basses-Pyrénées pour leurs possibilités sportives et touristiques.
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| CANOË A UHART-CIZE EN AOÛT 1935 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 31 juillet
1934 :
"Les ressources de l’Adour, des gaves et de la Nive.
Un sport... et un charme de plus, en Pays Basque.
Nous disions, l’autre jour, — nous étions alors en plein domaine des fêtes de Bayonne, — qu’on pourrait tirer un meilleur parti de nos rivières : "Elles sont, Nive et Adour, d’admirables collaboratrices à qui on demande très peu alors qu’elles pourraient donner tant... et pour rien."
Ce qui est vrai lorsqu’il s’agit des fêtes, l’est autant quand il est question de tourisme. Nous avons là une ressource de richesses, que nous devons mettre en valeur de toutes les manières. Certes, les bords de la Nive chantante et de l’Adour majestueux sont pour les excursionnistes, partout où ils offrent aux véhicules un accès facile, chaque été, fréquentés, mais précisément, il reste à faire encore pour faciliter cet accès. Et ce n’est pas surtout sur les rives, mais à la surface du l’eau que nous voudrions assister à un mouvement continu de voyageurs.
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| CHUTES DU PONT DU CHEMIN DE FER NIVE 1935 PASSAGE A LA CORDE |
Ce n’est pas d'aujourd'hui que nous prêchons, dans la "Gazette", cette petite croisade. Il y a longtemps que nous avons préconisé des services de bateaux de plaisance remontant vers Bidache ou vers Dax. Il y a longtemps que nous avons souhaité que des propriétaires amoureux des sites de notre région et qui possèdent des ressources suffisantes, — il y en a encore ! — achètent des bateaux à moteur comme on achète des automobiles. Nous entendons bien qu'ils ne rendraient pas les mêmes services que l’auto, mais néanmoins quelles joies peuvent-ils procurer !
Mais il est encore un genre de sport très goûté — et moins coûteux, — qui peut se pratiquer sur les gaves, sur la Nive et sur l'Adour : c’est le canoë.
D ailleurs, le canoë est devenu à la mode. Sur le toit de voitures automobiles, vous pouvez en voir fixés, et qu’on met à l’eau arrivé à destination au bord de la mer, au bord d’un lac ou au bord d’un cours d’eau. Aussi bien, dans notre région, des amateurs de sports se sont-ils bien gardés de laisser échapper cette occasion. Nous avons un Canoë-Club des gaves qui étend son action de Sauveterre de Béarn jusque sur la Côte Basque. La jeunesse de Côte Basque, principalement de Bayonne, de Biarritz et de Saint-Jean-de-Luz, commence à s’intéresser à ce nouveau sport, et elle est venue grossir les rangs des sociétaires du Canoë-Club. Elle est rapidement passée de la théorie à l’action, du projet à la réalisation.
Il y a quelques jours, — exactement le 22 juillet, — une flottille de cinq canoës a descendu la Nive de Saint-Martin d’Arrossa à Cambo.
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| BEDOUS AOÛT 1935 BEARN D'ANTAN |
Malgré les difficultés du parcours, les dix équipiers (dont une dame, qu’il convient de féliciter pour son "cran"), ont vaincu les obstacles et amené les esquifs au point terminus.
"Nous extrayons les notes ci-après du carnet de bord de l’un des équipiers :
"La première partie du parcours, jusqu’à Bidarray exige des manœuvres difficiles ; elle est même dangereuse pour les canoës mal pilotés. Elle dépasse en difficultés les gaves d’Aspe et d’Ossau.
De Bidarray à Itxassou, ce serait plus facile s’il n’y avait le Pas-de-Roland, qui ne peut être franchi, si l’eau est suffisante, que par des équipes très bien exercées.
D’Itxassou à Cambo, c’est un rêve trop court.
Résumé : pour apprécier en canoë les très beaux charmes de la Nive, il faut avoir l’expérience des rapides et des chutes et... savoir "écarter" les rochers dont le courant est parsemé, sans quoi, gare à la casse !
Morale : Canoéistes ! Avant d’entreprendre la Nive, faites-vous la main et l’œil sur les gaves de Mauléon (par eaux suffisantes) et principalement sur celui d’Oloron, qui est très sportif, mais très franc."
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| SCHEMA DE PAGAYAGE 1927 |
C’est une qualité encore du canoéisme, ainsi qu’on le voit, de ne pas engendrer la mélancolie !
Mais aussi que de satisfactions du point de vue touristique, artistique, et nous pourrions presque dire : "maritime" — marine d’eau douce — ceux qui le pratiquent doivent-ils à ce sport !
Or, signalons qu’une petite "croisière d’initiation' aura lieu dimanche prochain 5 août, sous les auspices du Canoë-Club des Gaves. Le départ sera donné du pont de Navarrenx à huit heures et demie, pour arriver à Sauveterre à midi, après une descente de cinquante kilomètres. Il serait à souhaiter que beaucoup de gens suivent les équipiers du Canoë-Club. Ils ne le regretteront d’ailleurs pas : le trajet est des plus variés : beaux rapides, sauts palpitants, gorges ombragées et, partout, visions d'enchantement ; il est sans danger, mais demande cependant des embarcations pontées quoique imparfaitement.
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| CANOË GAVE D'ASPE AOÛT 1935 BEARN D'ANTAN |
L’excursion sera la préparation des compétitions du Challenge Gabard que le Canoë Club des Gaves espère pouvoir offrir l'année prochaine sur le parcours déjà renommé : Oloron-Sauveterre (45 kilomètres).
Signalons que ce même dimanche se déroulera aux abords du Pont de la Légende, la grande pantomime nautique "Blanco et Peaux-Rouges" dont les répétitions quotidiennes avec les nageurs, les pirogues et la caravelle, constituent déjà un joli spectacle.
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| PONT DE LA LEGENDE 64 SAUVETERRE DE BEARN |
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