FAITS DIVERS À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1951

 

FAITS DIVERS À BAYONNE EN 1951.

Dans ma rubrique "faits divers à Bayonne", après les années 1900, 1901, 1902, 1903, 1904, 1905, 1906, 1907, 1908,  

1909, 1910, 1911, 1912, 1913, 1914, 1915, 1916, 1917, 1918, 1919, 1920, 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932, 1933, 1934, 1935, 1936, 1937, 1938, 1939, 1940, 1941, 1942, 1943, 1944, 1945, 1946, 1947, 1948, 1949 et 1950, voici l'année 1951.

VUE AERIENNE BAYONNE 1951
PAYS BASQUE D'ANTAN

Que se passe-t-il en 1951 ?

Voici mois par mois ce que rapporte la presse locale :

• Janvier : 

• "Incendie au collège St-André, côté technique. Les machines et l'outillage sont très 

endommagés.

• Le pont St-Esprit est interdit aux plus de 16 t qui doivent emprunter les ponts d'Urt ou de 

Peyrehorade. Vitesse des voitures limitée à 20 km/h."

PONT SAINT-ESPRIT BAYONNE 1951
PAYS BASQUE D'ANTAN

• Février :

• "Décès de François Duhourcau, poète, écrivain, glorieux ancien combattant, candidat à
  

l'Académie française.

FRANCOIS DUHOURCAU

• Le Conseil d'Etat augmente la part de la Ville dans le remboursement des bons Stavisky, 

de 5 375 000 F à 8 225 000 francs."

Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien La Bourgogne républicaine, le 8 février 1951 :

"Derniers échos de l'Affaire Stavisky au Conseil d'Etat.

Paris. 7. — La compagnie d’assurances sur la vie "L’Aigle" avait déposé une requête au Conseil d’Etat contre une décision implicite de rejet résultant du silence gardé par le ministre des Finances sur une demande d’indemnité en réparation du préjudice causé par le non remboursement des bons du Crédit municipal de Bayonne.

Le Conseil d’Etat, statuant au Contentieux, dans un arrêt rendu aujourd'hui, condamne l’Etat à payer la somme de 319 070 francs avec les intérêts, mais rejette le surplus des conclusions.

Ces derniers échos de l'affaire Stavisky affectent également la Caisse primaire de Sécurité sociale de la région parisienne, laquelle avait déposé une requête contre un arrêté du Conseil préfectoral de Pau, du 29 juillet 1919, fixant l’indemnité mise à la charge de la ville de Bayonne pour le non-remboursement des bons du Crédit municipal, à 5 375 000 francs.

Le Conseil d'Etat, dans un second arrêt rendu aujourd’hui porte l’indemnité imposable à la ville de Bayonne à 8 225 000 francs."

• Mars : 

• "Laurent Garcia (A. B.), est champion de France de lutte libre 87 kg.

• Le cargo Notre-Dame de Bayonne est béni par l'abbé Legrand, curé de Boucau.

CARGO NOTRE-DAME DE BAYONNE

• Au musée Bonnat, l'abbé L., de St-Pée, lacère à coups de couteau La tête de cheval de 

Géricault, pour exorciser ses propres démons. Il est transféré à l'hôpital psychiatrique.

LA TÊTE DE CHEVAL
DE THEODORE GERICAULT

Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien Paris-presse, L'intransigeant, le 18 mars 1951 :

"Un abbé devenu fou lacère une toile de Géricault.

Bordeaux. 17 mars. (Dép. particulière.) 

Un acte de vandalisme a été commis au musée Bonnat de Bayonne, dans des circonstances particulièrement curieuses

Jeudi, vers 15 heures, un jeune prêtre d’une trentaine d’années se présentait au concierge du musée et payait le droit d’entrée.

Sans hésiter il monta au deuxième étage mais ressortit quelques instants plus tard de la salle où il était entré. Surpris par ce manège, le gardien se rendit à son tour au deuxième étage et constata qu'une des toiles de Géricault était complètement déchiquetée. La police fut aussitôt alertée, mais le prêtre avait disparu.

L'oeuvre détruite représentait une tète d'officier de chasseurs à cheval, grandeur naturelle. Elle avait été zébrée de quinze coups de couteau avec une telle violence que le mur auquel elle était accrochée s'en trouva endommagé.

M. Pierre Labrouche. conservateur du musée, se rendit au commissariat pour y conter la chose.

"L'ecclésiastique, dit-il. avait un visage d'ascète et le regard d'un illuminé."

L'enquête conduisit bientôt la police dans une petite commune du pays basque à Saint-Pée-sur-Nivelle, où le coupable fut retrouvé. Il s'agissait de l'abbé Larra, quarante-cinq ans., pensionné 100 p 100 de la guerre, au cours de laquelle il fut très fortement commotionné.

"J'étais opprimé par des esprits, dit-il. Au sortir du musée. Je me suis senti soulagé."

L'abbé sera vraisemblablement interné."

• Le 31 mars, à midi, la Ville inaugure le nouveau pont Marengo. Le public est peu 

nombreux."

• Avril :

• "En 1950, 892 naissances à Bayonne. Nette amélioration mais 9% sont illégitimes.

• Le 11 avril, le juge de paix de Bayonne déboute la S.P.A."

Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien Paris-presse, L'Intransigeant, le 12 avril 1951 :

'Le taureau est un fauve et la corrida un spectacle" estime le juge de Bayonne en déboutant la S.P.A.

Bordeaux. 11 avril (dépêche part.) 

— Il y a quelques semaines, une fois de plus se plaidait, devant le juge de paix de Bayonne, un procès Intenté par la Société Protectrice des Animaux, qui demandait notamment la condamnation des matadors Louis et Pépé Dominguln, Aparicio, Litri, Conchita Cintron, Aruzza, et tous les picadors qui se produisirent à la plaza de toro de Bayonne.

TOREADORS LUIS MIGUEL DOMINGUIN ET PARRITA BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN

Le Juge de paix vient de rendre un jugement de relaxe, déboutant Mme de Cariassac, présidente de la S. P. A. et la condamnant aux dépens.

Après une savante étude sur les races d'animaux domestiques et sauvages, le juge conclut tout d’abord que la loi Gramont n'est pas applicable en matière de corrida, le taureau étant "un fauve".

D'autre part les faits reprochés aux matadors et picadors sont des actes codifiés et régies en exécution d'un contrat de spectacle, engagement valable puisqu'il n'est interdit ni par la loi ni par les pouvoirs de police."

• Mai :

• "Le pensionnat St-Bernard est champion de France en athlétisme U.G.S.E.L. Le cadet 

Castandet bat le record de France avec un saut à la perche de 2,79 m.

PENSIONNAT ST-BERNARD 1951
CHAMPION D'ATHLETISME

• Du 27 mai au 4 juin, c'est le retour de foire-exposition à la place des Basques."

• Juin :

• "Sont élus députés des Basses-Pyrénées. : MM. Guy Petit (Indépendant Paysan) , de 

Chévigné (M.R.P.), Mora (Comm) 27 709 voix, Loustaunau-Lacau (Rep Indépendant) 25 873 

voix, Goislard de Monsabert 28 209 voix et Cassagne (Rad RGR) 27 652 voix.

• Congrès jubilaire à Bayonne du 25 au 29 juin."

• Juillet :

• "La Bayonnaise rafle tous les prix de sa catégorie au concours national de St-Jean-

d'Angély.

• Le chalutier espagnol De Jésus heurte et s'échoue sur l'épave d'un bateau allemand au 

banc St-Bernard. On réclame à nouveau la disparition des deux épaves allemandes.

• Départ à Bayonne le 10 juillet d'un des 13 Relais de la Paix."

• Août :

• "Le bateau Le St-Léon assure deux fois par jour la liaison Bayonne-Peyrehorade.

• Les 3 frères François, Martin, Pierre Unhassobiscay (A.B.) sont champions de France de 

joko garbi en battant la Section Paloise 50-46 à Oloron. Recette record : 356 000 F.

• Après la légalisation à l'Assemblée nationale des corridas dans les villes de tradition, 

plusieurs corridas dans les arènes : le 5 août, le 15 août et le 19 août."

• Septembre :

• "Corrida le 2 septembre aux arènes.

• Retour triomphal de Robert Caillou, capitaine de l'équipe de France à XIII vainqueur de 

la Coupe du Monde en Australie.

EQUIPE DE FRANCE RUGBY A XIII 1951

• A Cannes, l'A.B. est champion de France en huit et en yole de mer à quatre."

• Octobre :

• M. Larregain, 24 ans, chiffonnier rue des Cordeliers, est tué à Labenne par une voiture 

suisse alors qu'il change la roue arrière crevée de sa camionnette.

• G. de Hiriart (R.P.F.) est élu conseiller général 3 295 voix, Dr Vanhems (Indépendant) 2 106, 

Poulhazan (M.R.P.) 1 393, S. Elosu (P.C.) 1 336, Bon (R.G.R.) 1 192."

• Novembre :

• "Les lutteurs L. Garcia et P. Llera (A.B.) sont préselectionnés pour les J.O. d'Helsinki.

• 1 800 anciens combattants défilent pour la défense de leurs droits.

• Par mesure d'économie budgétaire, l'éclairage public sera éteint la nuit de 1 heure à 5 

heures."

• Décembre :

• "Décès de Mgr St-Pierre, ancien secrétaire de l'Evêché, écrivain, conférencier de talent.

• Côte de Mousserolles, l'auto de Mlle Etcheverry heurte un piéton, M. Maita, et verse dans 

le fossé. M. Maita se relève, alerte les secours qui sauvent la jeune fille. Il rentre chez lui et meurt 

sur le chemin.

Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette provençale, le 28 décembre 1951 :

"Un mort et une blessée dans deux accidents.

Bayonne. 

— M. Maitia, agriculteur à Nouguères, s’est présenté, hier soir, dans une maison de cette localité, demandant du secours pour une jeune fille victime d’un accident sur la route voisine.

Chacun s’empressa aussitôt de Mlle Etcheverry, qui gisait chaussée, sa bicyclette à ses côtés. Lorsque les premiers soins lui donnés et qu’elle fut transportée, dans le coma, à l’hôpital de Bayonne, M. Maitia se retira.

Un instant plus tard, il était retrouvé, inanimé, sur le bas-côté de la route. Transporté d’urgence à l’hôpital de Bayonne, il y succombait d’un fracture du crâne sans avoir repris connaissance.

Le parquet de Bayonne a ouvert une information judiciaire. Seule, l’audition de Mlle Etcheverry permettrait, pour l’instant, aux enquêteurs, de savoir s’il s’agit d’une malheureuse coïncidence ou s’il y a un drame caché derrière ces deux événements."

• La route et la voie ferrée de Pau sont coupées. Une fuite de gaz fait déclarer pendant 

plusieurs jours Lacq "zone interdite". M. Laurans, va chercher en 2 CV et avec masque à gaz, 

près du gisement, les journaux du Courrier qui s'impriment... à Pau.

• M. l'abbé Pagola est nommé curé de la future paroisse St-Léon-Marracq."

 (Source : Un siècle à Bayonne de Manuel Castiella aux éditions Atlantica)

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