LE CHÂTEAU DE LUXE-SUMBERRAUTE.
Le château des seigneurs de Luxe date du 11ème siècle et le château de Luxe lui a succédé à une date inconnue, remis en état et agrandi au 18ème siècle.
VUE D'ENSEMBLE ET CHÂTEAU LUXE-SUMBERRAUTE BASSE-NAVARRE D'ANTAN |
Voici ce que rapporta à son sujet le Bulletin du Musée Basque N°2 de 1931 :
"... Le château de Tardets, habité par les Luxe depuis cette époque, a disparu depuis longtemps. Cependant on ne saurait se dispenser d'en faire mention, ainsi que des événements auxquels fut mêlé Charles de Luxe, car plusieurs des seigneurs dont il sera question dans la suite y joueront, eux aussi, un rôle important.
Charles de Luxe hérita non seulement des biens de son père, mais de sa politique et de ses défauts. Quoique fixé en Soule, il continua à être un ferment de troubles et de discordes dans tout le pays et il faut dire qu'il fut bien servi par les circonstances.
Lorsque Jeanne d'Albret introduisit le protestantisme dans la Soule, elle se heurta à une résistance demi-politique, demi-religieuse et, parmi ses adversaires les plus acharnés et qui lui résistèrent par les armes, il faut citer Luxe, Armendaritz, Domezain, Uhart et Echaux.
Un premier soulèvement se produisit en 1567. Les ligueurs se réunirent à Saint-Palais, enlevèrent le pasteur Tardets d'Ostabat et l'emmenèrent prisonnier. De là, ils se dirigèrent vers Garris qu'ils assiégèrent et, après l'avoir pris, ils firent prisonnier son châtelain Lalanne d'Ispoure. Mais ces opérations n'eurent pas de suite, car les populations restèrent indifférentes à ce qui se passait. Aussi, lorsque le futur Henri IV, envoyé par sa mère, parut dans le pays, il y fut bien accueilli et les rebelles n'eurent d'autre ressource que de prendre la fuite.
L'année suivante, en 1568, la reine Jeanne se rendit à Saint-Palais pour l'ouverture des Etats de Navarre ; elle fit condamner et pendre quelques-uns des acteurs secondaires de ces troubles. Quant aux meneurs, ils se rendirent un peu plus tard à Pau sur l'ordre de la reine, pour "faire leur soumission et hommage et obtenir leur pardon". D'Echaux fut le seul à tenir son serment et, peu de temps après, la guerre civile recommença.
Les événements qui suivirent sont trop connus pour qu'il y ait lieu de les raconter en détail. Qu'il suffise de rappeler que Charles IX, profitant de ce que Jeanne d'Albret avait rejoint, en 1568, le prince de Condé chef du parti protestant, envoya Terride pour rétablir le catholicisme dans les états de cette reine. Ce fut le prétexte, pour ce chef de bandes, de mettre le pays à feu et à sang ; mais, à peine arrivait-il à Orthez, que, surpris par Montgomery à la tête d'une armée plus nombreuse, il dût fuir et que le résultat cherché ne fut pas atteint.
GABRIEL 1ER DE MONTGOMMERY |
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