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samedi 8 mars 2025

MAYI ELISSAGUE UNE ROMANCIÈRE BASQUE

MAYI ELISSAGUE UNE ROMANCIÈRE BASQUE.


Mayi Elissague née Marie-Eugénie-Françoise Elissague à Sare, en Labourd, le 1er décembre 1899 et morte le 19 août 1941 à Bayonne, en Labourd, est une écrivaine Basque.


femme écrivaine basque droite action française
ECRIVAINE MAYI ELISSAGUE



Tous les 8 mars, à l'occasion de la journée internationale des femmes (le 8 mars est devenu la 

journée internationale des femmes suite à une décision du congrès des femmes socialistes, à 

Copenhague en 1910), je vous propose de découvrir ou de redécouvrir le portrait de femmes 

remarquables du Pays Basque, comme les femmes Républicaines emprisonnées à la prison de 

Saturraran (entre 1937 et 1946), Catalina de ErausoMadeleine de JaureguiberryMarga 

d'AndurainMargot Duhalde, les soeurs FeilletMaria Luixa Erdozio, les revendications 

féminines du Labourd en 1789Irène Némirovsky et Mlle de Montansier.



Je vous propose aujourd'hui le portrait de Mayi Elissague (Elizaga), romancière Basque.



La famille de Mayi est aisée et a ses racines à Sare, avec un grand-père maire de Sare entre 1884 

et 1887, après s'être enrichi au Mexique.



Elle naît à Sare, le 1er décembre 1899, et baptisée, dans l'église de Sare, le 1er janvier 1900.



Avec sa soeur Catto, elle est élevée, non pas dans une pension dirigée par des religieuses, mais par 

un instructeur à la maison.




Elle passe sa petite enfance et sa jeunesse dans 3 villes et village : Sare, Saint-Jean-de-Luz, où sa 

famille a une maison d'été ; et surtout en été, à Souraïde, dans la grande ferme de son grand-père, 

entourée de prairies et de 200 hectares de forêts.



Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Mayi a 14 ans et elle commence à écrire un journal 

intime, avec la tristesse de voir que la grande guerre a conduit les Basques à se battre pour la 

France, en particulier en raison du patriotisme français diffusé par le quotidien L'Action 

française, quotidien  reçu dans les foyers du Pays Basque.



Après la guerre, le travail de l'instituteur au foyer étant suspendu, Mayi décide d'apprendre 

par elle-même, avec l'approbation de ses parents.

Elle se plonge alors totalement dans la lecture de Charles Maurras (idéologue de l'Action 

française), Léon Daudet, Jules Lemaître, Maurice Barrès, Anatole France et Pierre Loti.



Une fois la guerre terminée, ce sont les années folles et la famille Elissague commence à faire de 

longs séjours à Paris, louant même un grand palais. Mayi y découvre l'atmosphère d'euphorie 

sociale et l'intensité de ses contributions sociales, artistiques ou culturelle. 

Cependant, pour développer son travail d'écrivain, elle préfère la chambre de la maison de Saint-

Jean-de-Luz, soit dans un grand salon de la ferme familiale à Souraïde.



Entre janvier 1919 et avril 1921, elle écrit 3 ou 4 romans, une série de nouvelles et presque toutes 

les histoires qui feront partie de la collection des Silhouettes basques (publiés en 1925 par la 

maison d'édition Baudinière à Paris), c'est-à-dire l'essence de toutes ses oeuvres. Certains d'entre 

eux, probablement subventionnés par son père, ont été publiés dans des revues telles que Gure 

Herria, Le Courrier de Bayonne ou Action française




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LIVRE SILHOUETTES BASQUES
DE MAYI ELISSAGUE 1925



Elle publie ensuite son premier roman, Coeur et Patrie, dans le journal Le Courrier de Bayonne

une histoire naïve dans les échos de la guerre et de la victoire de la France, mais, en même temps, 

une expression de la relation étroite de l'écrivain avec la nature.



Attirés par la popularité de Biarritz dans les années 1920, de nombreux cinéastes commencent à 

connaître le Pays Basque. Entre autres, le cinéaste Jean Epstein filme quelques séquences de 

L'Homme à L'Hispano au château d'Urtubie à Urrugne.



En 1921, Mayi publie dans la revue Gure Herria, une nouvelle, "Quand le passé commande", et 

avec son accord, à partir de cette nouvelle, le réalisateur Maurice Chaillot réalise le film muet

Véronica à l'été 1923, dans son intégralité. Le projet de film s'est déroulé facilement, entre autres 

parce que Joachim Elissague, son père, a apporté une partie du financement. Mayi souhaitait que 

le film soit entièrement tourné au Pays Basque. De plus, si l'on fait abstraction du fait que les 

acteurs parisiens devaient jouer 2 ou 3 rôles principaux, elle a réussi à faire en sorte que tous les 

acteurs secondaires soient Basques, avec le rôle du vieux grand-père joué par un paysan de 

Souraïde et un rôle joué par le jeune peintre Ramiro Arrue.



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FILM VERONICA 1923
CINE-MIROIR 1ER JANVIER 1923



Le film est présenté en avant-première quelques mois plus tard à Paris et est projeté à l'été 1924 à 

Bayonne et à Saint-Jean-de-Luz. Il semble que la seule copie connue du film ait été emportée avec 

lui par le prêtre labourdin Edmond Blazy, lors d'un voyage en Amérique du Sud afin de récolter 

de l'argent pour financer le Petit Séminaire d'Ustaritz.




Elle participe également à la vie de la revue Gure Herria. A l'exception de ses fictions, elle y publie 

un long texte, intitulé "La femme au Pays basque". Ecrit pour accompagner la diffusion du film 

Véronica, en Amérique du Sud, il dépeint la vie de l'Etxeko andere (la maîtresse de maison), 

dévoilant une vision très traditionaliste du rôle de la femme dans la société.




Après Silhouettes basques, publié en 1925, Mayi publie, en 1926, Simple histoire basque (Les 

Irigoïty), avec une préface de l'abbé Laurent Apesteguy. Ce livre n'a pas été apprécié par les 

critiques littéraires de Paris mais, au contraire, il a été considéré comme le livre le plus élaboré et 

le plus ambitieux de Mayi. Enfin, en 1928, elle publie Escualdunac, aux éditions H. Plataret de 

Saint-Jean-de-Luz. Ce livre est basé sur des histoires publiées dans la revue Gure Herria.

Elle va publier en Basque trois récits ou histoires. Tout d'abord, en février 1926, dans la revue 

Gure Herria, "Zorra Ordaindua" (Dette payée). Les deux autres histoires, "Artzaina" (Le Berger) 

et "Saldu eta...", sont publiées dans le quotidien Le Courrier de Bayonne, en août et septembre 

1938.





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LIVRE ESCUALDUNAC 1928
DE MAYI ELISSAGUE



Depuis la publication de son premier livre, Mayi n'a cessé de se faire une place dans les 

institutions culturelles du Labourd. Elle est, entre autres, la seule femme à avoir eu l'occasion de 

s'asseoir à la table d'honneur des repas lors des réunions annuelles d'Eskualzaleen Biltzarra.




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ESKUALZALEEN BILTZARRA
TARDETS 1935



Mayi est également mécène de la Fédération française de pelote basque avec la "Coupe Mayi 

Elizaga".



Le 28 juillet 1929, Mayi épouse l'ingénieur Louis Lebrun, en l'église de Saint-Jean-de-Luz et ce 

mariage est un événement solennel. La presse locale relate la cérémonie : d'une part,

l'hebdomadaire Eskualduna, dans un article en Basque, et d'autre part en français dans le 

quotidien La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz.

Son mari, Louis Lebrun, est issu d'une famille puissante, avec un père officier militaire de haut 

rang dans l'armée française et il est nommé à la Légion d'honneur en 1931.




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MARIAGE DE MAYI ELISSAGUE ET LOUIS LEBRUN
EGLISE SAINT-JEAN-DE-LUZ 28 JUILLET 1929


La veille, le 27 juillet, un mariage civil est célébré devant le Maire de Saint-Jean-de-Luz, Marcel 

Hiribarren. Cependant, Mayi étant membre de l'Action Française et que le Pape Pie XI avait 

prononcé une peine d'excommunication à tous les membres de l'Action Française, le curé de Saint-

Jean-de-Luz, pour pouvoir les marier, dut demander une autorisation spéciale à l'évêque, arguant 

du fait que son mari était républicain.



Le couple s'installe à Paris, où son mari avait exercé sa profession. On aurait pu penser que 

l'atmosphère intellectuelle parisienne de ces années-là serait intéressante pour l'écrivaine, mais ce 

n'est pas le cas, car à partir du mariage, elle n'a presque rien écrit de plus ; le peu qu'elle a écrit, 

elle l'a fait en Basque.



Probablement, la décision d'arrêter d'écrire correspond à la conception strictement traditionaliste 

que Mayi avait de la femme, du mariage et de la société : à son avis, le rôle d'une femme mariée 

n'était pas de s'occuper de la littérature, mais de s'occuper du mari, des enfants et de la maison.



Lorsqu'elle vivait Paris, Mayi avait l'habitude de venir l'été au Pays Basque et dès qu'elle en avait 

l'occasion. Ayant mis de côté l'écriture, elle avait mis toutes ses forces à s'occuper de sa fille 

Mayita et de son fils Jean-Charles.



Le Krach de 1929 réduit considérablement la fortune de son père Joachim. L'été, Mayi vient au 

Pays basque avec toute sa famille, mais non plus à Souraïde ou à Saint-Jean-de-Luz, mais dans 

une ferme que la famille de son mari possède à Lecumberry et elle va voir ses parents lors de 

brèves visites.



Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle perd deux amis Laurent Apestéguy et Edmond Blazy, 

puis son père Joachim, après quelques mois de paralysie.



Diagnostiquée d'une maladie grave, les meilleurs médecins français sont impuissants à la guérir et 

elle meurt le 19 août 1941, à 41 ans, à l'Hôpital de Bayonne. Ses funérailles ont lieu à Souraïde

avant d'être inhumée à Saint-Jean-de-Luz.




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