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samedi 10 août 2024

DÉRAILLEMENT MEURTRIER D'UN TRAIN À LOUHOSSOA EN LABOURD AU PAYS BASQUE LE 3 SEPTEMBRE 1925 (deuxième et dernière partie)

 


UN TRAIN DÉRAILLE À LOUHOSSOA LE 3 SEPTEMBRE 1925.


Le train 3234 a déraillé au kilomètre 222/100 sur la ligne Bayonne - Saint-Jean-Pied-de-Port et a fait quatorze victimes.



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DERAILLEMENT LOUHOSSOA 
ARTICLE EXCELSIOR 8 SEPTEMBRE 1925



Cette ligne Bayonne - Saint-Jean-Pied-de-Port a été concédée à la Compagnie du Midi par une 

convention signée entre le ministre des Travaux Publics et la compagnie le 9 juin 1883.



La ligne est mise en service en plusieurs étapes :


Le 3 septembre 1925, c'est le premier accident grave survenu sur cette ligne.



Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, dans 

plusieurs éditions :


  • le 5 septembre 1925 :



"L'accident de Bidarray.

Les blessés. — Une lettre. 

L’instruction.



Nous avons noté hier la profonde impression causée dans la région, de Saint-Jean-Pied-de-Port à Bayonne, par l'accident survenu entre Bidarray et Louhossoa



Cette émotion a gagné la Côte Basque et le récit complet, exact et si vivant, de notre envoyé spécial, n'y a pas été étranger. Il nous reste peu de chose à y ajouter aujourd'hui. 



Nous signalerons cependant que M. Bilange, sous-préfet de Bayonne, qu’accompagnait M. Tisnés, capitaine de gendarmerie, s’était rendu jeudi sur le lieu de l'accident et transmit aux familles éprouvées les condoléances de M. le Préfet des Basses-Pyrénées. 



Les blessés.



A part M. Seignouret, ancien préfet l'Indre-et-Loire et de Constantine, qui avait été un peu plus sérieusement atteint mais dont l'état est, heureusement, très satisfaisant, les autres blessés ne le furent que légèrement. Ce sont : Mlle Paulette Lafourcade, Mlle Hélène Noble, M. Jean Barrigade, 10 ans ; Mlle Genès, Mlle Arrogaray, Mlle Marguerite Duperrier, tous de Bayonne ; M. Auguste Anibal (Portugais), de Guéthary ; M. Boulanger, dessinateur principal de la Compagnie du Nord, sa femme et sa fille, de Paris ; Mme Cassegant, épouse d’un sous-chef de bureau des Chemins de fer de l’Etat, à Paris ; Mme et M. Aimé Genès, de Richebourg (Seine-et-Oisr) ; M. I.uzaro Larres, chef de station à Aiz (Espagne) ; M. Georges Garray, rue de Châteaudun, à Orléans ; M. René Messe, rédacteur à la préfecture de la Seine, à Enghien ; M. Cagnare, maire de Bidarray



On nous écrit... 



Nous avons reçu la lettre que nous reproduisons ci-dessous :


Monsieur le Rédacteur en chef,


Avant mon départ de Bayonne, témoin parce que voyageur du train déraillé, de l’accident entre Bidarray et Louhossoa, je tiens à vous citer deux sauveteurs modestes dont je n’ai pu obtenir les noms qu'avec difficulté, ces personnes me répondant qu’elles n’avaient fait que leur devoir. 


La première est un ouvrier portugais qui, muni d'outils de fortune, le veston en lambeaux a le plus fait pour sauver lu jeune femme prise sous la voiture. La seconde est un chef de train de la Compagnie de l’Est, M. Paravey, revenant de St-Jean-Pied-de-Port


Dès l’arrêt, ce dernier, avec le chauffeur du train s'est précipité sur les voitures renversées. Par leurs efforts combinés, dans les compartiments ou ils étaient descendus, ils ont sauvé les enfants de leur triste situation. Ensuite ce chef de train, courut au fourgon de queue, apporta la boîte de secours sur la voie, l’ouvrit et demanda si un docteur était présent. 


Un monsieur, que l’on a dit être un docteur Espagnol arriva et M. Paravey, le pria de panser deux jeunes filles fortement entaillées aux bras ainsi qu’un voyageur blessé à la tête et un monsieur blessé au poignet. Ces blessés furent dirigés sur Bayonne par auto. 


Ces modestes sauveteurs contribuèrent ensuite à dégager, avec les paysans, la jeune femme écrasée et qui après avoir reçu les soins d’un docteur de Paris (M. Collet) arrivé en auto fut placée dans la voiture des Dames de France avec un soldat et l’ouvrier blessé. 


J’ai tenu à compléter les renseignements fournis par votre reporter en n'oubliant pas ces sauveteurs quelle que soit, leur situation et je m’associe à ses remarques au sujet des objets utiles manquant en pareil cas : seringue, hache, échelle, qui auraient rendu service en une pareille catastrophe 

Agréez, etc... 

Louis Leblanc, de passage à Bayonne.



L’instruction.



Ainsi que nous l'avons dit, l'instruction est menée par le Parquet de Saint-Palais. Elle se poursuit actuellement. Il est probable que les magistrats qui recueillent avec soin tous les renseignements, n'ont pu encore se faire une opinion définitive sur les causes de l'accident et sur les responsabilités. Attendons ..."



  • le 1er octobre 1925 :

"Et la catastrophe de Louhossoa ? 



Sous ce litre, nous lisons dans le "Courrier de Bayonne" : 


On lit dans l'"Œuvre" : 


"Où en est donc l'enquête sur l'accident de chemin de fer de Louhossoa, entre Bayonne et Saint-Jean-Pied-de-Port ? Puisque le silence semble soigneusement gardé sur cette affaire, nous allons poser trois questions : 1° Est-il vrai que les traverses de la voie ferrée étaient entièrement pourries ? 2° Est-il vrai que le mécanicien du train qui dérailla avait plusieurs fois, déjà, signalé l'état dangereux de cette voie ? 3° L'autorité judiciaire — en l'espèce le Parquet de Bayonne — a-t-elle songé à demander à la Compagnie du Midi communication des rapports rédigés par ses agents, sur les dangers présentés par cette voie sur laquelle passent depuis plusieurs mois de longs et pesants chargements de pierres concassées provenant de carrières d'Ossès, et destinées à refaire le macadam des lignes nouvellement électrifiées du réseau ?" 



Notre confrère commet une erreur ; c'est le Parquet de Saint-Palais et non celui de Bayonne qui est chargé de l'instruction. 



Nous avions déjà fait cette remarque au moment de l'accident alors qu’un de nos confrères avait dit que le Parquet de Bayonne s'était rendu sur les lieux de la catastrophe."






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