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mardi 26 novembre 2024

MGR DE SAINT-PIERRE ORIGINAIRE DE VILLEFRANQUE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1930

MGR JEAN DE SAINT-PIERRE DE VILLEFRANQUE.


Jean Saint-Pierre (Anxuberro), né le 28 mars 1884 à Villefranque (Pyrénées Atlantiques) et mort le 18 décembre 1951 à Villefranque, est un prélat catholique, promoteur de la culture Basque, écrivain, académicien français de langue Basque, évêque auxiliaire de Carthage (Tunisie) de 1930 à 1937, et titulaire du titre d'évêque de Gordus de 1930 à 1951.





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MONSEIGNEUR JEAN SAINT-PIERRE


Voici ce que rapporta à son sujet le quotidien La Croix, le 3 juillet 1930 :



"Mgr Saint-Pierre auxiliaire de Carthage.



Dans une lettre pastorale, Mgr Gieure, évêque de Bayonne, annonce l'élévation de M. le chanoine Saint-Pierre à l'épiscopat et rapporte la carrière du nouvel élu. Nous donnons de longs extraits de ce bel hommage à l'auxiliaire de Mgr l'archevêque de Carthage.



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MONSEIGNEUR FRANCOIS-XAVIER-MARIE-JULES GIEURE



Mgr Jean Saint-Pierre est né à Villefranque (doyenné d'Ustaritz), le 28 mars 1884. Il est le huitième d'une famille qui compte dix enfants, parmi lesquels il faut signaler une religieuse, Soeur Blanche missionnaire d'Afrique, et un religieux Trappiste, au monastère de Divielle, dans les Landes. C'était une famille patriarcale. Le grand-père, poussé par son zèle chrétien, s'était fait catéchiste dans son quartier ; il mettait sa joie à apprendre aux enfants les premiers éléments de la religion. Lorsque, en 1886, on décida d'ouvrir une école chrétienne à Villefranque, le père fut le premier à s'inscrire comme ouvrier volontaire pour la construction d'un établissement scolaire. On n'était pas riche, et ce n'est qu'à force de travail et de privations qu'on arrivait à nourrir et à élever la nombreuse famille.



A ce foyer s'était conservée une touchante coutume autrefois religieusement observée dans les régions du pays basque, du Béarn et de la Gascogne. Quand arrivaient des mendiants de passage, ils s'installaient dans ces demeures hospitalières comme chez eux ; ils y trouvaient le gîte et le couvert, pas toujours l'abondance, mais le suffisant avec l'accueil cordial. Ces pauvres appelaient les bénédictions du ciel sur leurs hôtes.



A ce foyer modeste de Villefranque, la mère hébergeait ces mendiants de passage et, parfois, pour les loger, elle obligea ses propres enfants à céder leur place et à coucher sur la dure. Celui qui devait être évêque en a fait l'expérience.



Ces mendiants, l'Evangile les appelle des Christs de passage. "Quand vous avez donné à manger à un pauvre, quand vous lui avez donné à boire, quand vous l'avez recueilli sous votre toit, quand vous l'avez revêtu, c'est moi, le Christ, que vous avez ainsi traité ; quand vous avez fait cela à un seul de ces petits, c'est à moi que vous l'avez fait : mihi fecistis."



Et ici, le Christ a récompensé la mère hospitalière : deux religieux, un évêque avec, par surcroit, la promesse du royaume des cieux.



Jean a grandi ; le voilà enfant de choeur. Son curé, M. le chanoine Schloegel, le vicaire de la paroisse, M. Marty, aujourd'hui curé de Sare, ont remarqué la vivacité de son intelligence, son goût pour les choses d'Eglise. On lui donne des leçons de latin. A 12 ans, il entre au Petit Séminaire de Larressore...



Dès le début, le jeune Jean Saint-Pierre se révèle comme un élève brillant ; le succès le suit jusqu'au terme de ses classes. Son nom restera inscrit parmi les plus éminents dans cette pléiade de sujets qui, depuis plus de deux siècles, ont rendu célèbre le Petit Séminaire de Larressore et honoré le pays basque. Ce qui distingue le jeune élève, et est à sa louange, c'est qu'il mérita et obtint d'entrer en relations intimes et durables avec ce maître homme à la physionomie rude et au coeur d'or qu'était M. le chanoine Abbadie, son supérieur.



Au Grand Séminaire, ce sont les mêmes succès en philosophie et en théologie. Par sa régularité, par une faculté d'assimilation rare et un talent de parole qui s'affirme, l'abbé Saint-Pierre appelle sur lui l'attention de ses maîtres. On l'envoie à Toulouse pour prendre les grades littéraires ; un an après, il est licencié ès lettres. Il est ordonné prêtre en 1908, puis envoyé à Rome. Il rentre à Bayonne en 1910 ; il est docteur en théologie. Ses études sont terminées, brillamment terminées. La carrière sacerdotale s'ouvre devant lui et il arrive bien préparé, bien armé, pour toute sorte de ministères.



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GRAND SEMINAIRE BAYONNE 
PAYS BASQUE D'ANTAN



Il est nommé vicaire de Saint-André de Bayonne. Pendant deux ans, il déploie un zèle ardent dans les oeuvres de jeunesse. Le supérieur des missionnaires de Hasparren le demande, et pendant deux années encore il parcourt le pays basque et prêche avec succès des missions, des retraites. La chaire de théologie morale devient vacante au Grand Séminaire. Elle lui est offerte en février 1914 ; M. l'abbé Saint-Pierre se révèle comme un professeur émérite : son enseignement est méthodique, clair, subtil autant qu'il est requis, et bien vivant.



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EGLISE ST-ANDRE BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN



La guerre éclate. Il est mobilisé le 2 août 1914. Il prend part à la retraite de Charleroi, aux batailles de Guise, de la Marne et de l'Aisne. Puis ce fut Verdun, la Somme, Craonne, Montdidier.



Mgr Gieure cite une lettre où Mgr Saint-Pierre raconte l'assaut donné le 4 mai 1917, au plateau de Craonne. Ce fut une attaque effroyable : les Basques bousculèrent la garde prussienne et occupèrent le plateau ; arrivé des tout premiers, l'abbé Saint-Pierre planta le drapeau du Sacré-Coeur sur la position que l'on disait inexpugnable et eut la joie de ramener son escouade au complet.



Le prêtre se retrouvait sous le soldat. En 1916, l'abbé Saint-Pierre seconde M. l'abbé Bergey qui, durant un mois, prêche à la 36e division et la prépare aux héroïques luttes sous Verdun.



En juin 1917, la terrible crise morale commençait à sévir dans quelques sections. Le commandant de la 36e division charge l'abbé Saint-Pierre de grouper les combattants basques, de les haranguer en leur langue, de leur rappeler le devoir rigoureux d'une discipline parfaite. L'état-major assistait à cette réunion.



monument aisne histoire première guerre mondiale
MONUMENT AUX BASQUES
A LA GLOIRE DE LA 36EME D.I.


Le 28 mars 1918, l'abbé Saint-Pierre est blessé dans la défense de Montdidier. Encerclé avec les débris de sa section qui a tenu 48 heures, accrochée aux avant-postes où elle avait reçu mission de se laisser anéantir, il est fait prisonnier. Il passe un mois à l'hôpital de Namur.



Le gouvernement allemand, sur la prière de Benoît XV, consent à ce que des séminaristes et scolastiques français prisonniers puissent continuer leurs études de théologie. Un Séminaire est ouvert dans un baraquement à Limbourg-en-Lahn et M. l'abbé Saint-Pierre est désigné comme professeur de théologie d'une centaine d'élèves. Détail touchant : ces étudiants ont envoyé à leur ancien maître leurs vives félicitations avec l'expression de leur gratitude.




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PRISONNIERS CAMP DE LIMBOURG 1916
ALLEMAGNE D'ANTAN


Lorsque, peu après, un religieux italien est désigné pour la même fonction auprès des séminaristes ses compatriotes, Benoît XV lui donne pour consigne de tout organiser comme chez les français.



La guerre terminée, M. l'abbé Saint-Pierre remonte dans sa chaire de théologie morale et poursuit ses leçons pendant 4 ans.



Le 8 novembre 1922, un secrétaire d'évêché est à nommer. Il fallait, en même temps, pourvoir à la direction de quelques oeuvres. M. l'abbé Saint-Pierre est nommé secrétaire de l'évêché de Bayonne et fait chanoine honoraire. Depuis ce jour, son activité va rayonner sur tous les points du diocèse. Avec un zèle qui ne calcule pas, il va se dévouer à un grand nombre de tâches. Par la plume, par la parole, par l'action, M. le chanoine Saint-Pierre sert la cause religieuse avec intelligence, avec courage, avec succès. Une facilité rare lui permet d'aborder tous les genres d'apostolat.



C'est ainsi qu'il est nommé directeur du Bulletin Religieux de Bayonne, directeur du journal Eskualduna. Il porte la bonne parole aux réunions de l'Union catholique ; il se fait le missionnaire des assurances sociales ; il organise les Syndicats féminins chrétiens de la couture et des employées bayonnaises ; il fonde le groupe basque Saint-François-Xavier de l'Union catholique des postes et le groupe de l'Union catholique des banques et assurances. Il est chargé de l'oeuvre des Vocations ; il prêche sans relâche des sermons de circonstance. Secrétaire général du Congrès eucharistique national, pendant 6 mois, il en prépare l'organisation minutieuse avec des Comités spéciaux qu'il dirige et dont il provoque et utilise le concours précieux.



M. le chanoine Saint-Pierre se dépensait joyeusement, menant de front, et avec une aisance parfaite, les besognes qui lui étaient confiées.



Dans l'intervalle, Mgr Lemaître, archevêque de Carthage, venait à Bayonne. Une première fois, le centenaire du cardinal Lavigerie l'attire et le retient auprès de nous. Mgr Lemaître est un charmeur et un conquérant ; il est de la lignée des grands évêques de France. Pour le revoir et jouir de lui encore, nous le prions de prêcher au clergé de Bayonne deux retraites pastorales ; il accepte ; nos relations se font plus intimes, toutes cordiales. Il vient au Congrès eucharistique national de Bayonne ; il voit à l'oeuvre notre clergé et s'éprend d'estime et d'affection pour lui. Pendant les 4 visites qu'il nous a faites, il regarde, il observe autour de lui alors que nous, sans défiance, lui livrions les clés de la maison. Sûrement, il a remarqué le jeune secrétaire de l'évêché de Bayonne...



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MONSEIGNEUR ALEXIS LEMAÎTRE







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7EME CONGRES EUCHARISTIQUE NATIONAL
BAYONNE 3-7 JUILLET 1929



Aux débuts de mon épiscopat, les Basques d'Amérique m'offrirent comme signe de leur attachement à l'évêque des Basques français leurs compatriotes, un anneau superbe : au centre, une magnifique topaze et, tout autour, 14 améthystes : symbole des 14 évêques français sacrés par Pie X. Cet anneau m'était cher. Je vous le donne ; au jour de votre sacre, je le passerai à votre doigt : il vous rappellera votre union indéfectible avec le diocèse de Bayonne, le pays basque et votre ancien évêque."







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vendredi 2 février 2024

VIEUX MOULINS EN LABOURD AU PAYS BASQUE AUTREFOIS (premère partie)

VIEUX MOULINS AU PAYS BASQUE.


Au Pays Basque, et en particulier en Labourd, il y a eu de nombreux moulins à vent, à eau et à marée.



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MOULIN ASCAIN
PAYS BASQUE D'ANTAN



Voici ce que rapporta à ce sujet le Bulletin N° 9 de la Société des Sciences, Lettres et Arts de 

Bayonnele 1er janvier 1932 :



"... 3. — Vieux moulins.


Moulin d'Arroby à Espelette.



1621. 12 avril. Vente du moulin d’Arroby à Espelette par MM. du corps de ville de Bayonne à l’abbé et aux habitants d’Espelette, représentés par mandataires suivant procuration de Me Martin de Monduteguy notaire à Espelette, fils de Me Pierre de Monduteguv, dans laquelle ont comparu notamment : Pasco de Hiriart et Bertrand de Hiriart, Joannes de Gastambide, Pelen de Vidart, Martin de Larralde, abbé, Joannès sieur de Lissarrague, Joannes de Lahiton, Perusqui d’iparaguerre, Pétri Detchenique, etc. Arch. notar. Harran-Ramond.



Moulins de Balichon, Tarride et Sabalse.



1623. 10 janvier. M. Me Pierre de Sorhaindo, sieur de Belay, lieutenant en la mairie de Bayonne, vend à M. Me Jean de Guillemot, trésorier des extraordinaires de Guerre en Guienne et à demoiselle Etiennette de Haitze, sa femme, citoyens de Bayonne, la maison Danglade comprenant entr’autres le moulin à blé qui est plus prochain du côté de Balichon, avec l’étang communément appelé Socoua, avec les chaussées qui le bordent tant du côté de la rivière l’Adour que d’autres, avec toutes ses dépendances, excepté le moulin à blé plus proche du lieu appelé Tarride bordant la rivière de l’Adour, le tout situé hors la porte de Lachepaillet, au quartier de Balichon, confrontant d’orient led. moulin réservé et les pièces de terre appartenant aux religieux Carmes de Bayonne, d’occident l’esté du moulin appelé de Sabalot (ou Sabalse), appartenant au sieur de Foix, du midi à chemin public, (entre deux) à petit héritage appartenant à feu Me Etienne de Biarrotte, à une pièce de terre appartenant aud. sieur de Foix, vignes et barthe de Maledaille, et du nord à rivière de l’Adour ; moyennant le prix de 24 000 l., en déduction duquel les acheteurs vendent au vendeur pour 7 300 l. l’héritage d’Ondritz situé à Anglet, quartier de Sustarren, baillage de Labourt, confrontant d’orient à maison et terres d’Ondritz petit, appartenant à Bernard dou Sartou, à terres Detcheverry de Laussucq, chemin entre deux, d’occident aux communs padouans d’Anglet, du midi à l’héritage appelé la borde d’Ondritz, du nord aux padouans d’Anglet, quartier de Sustarren. Témoins : Mes Pierre de Haitze, écuyer, sieur dud. lieu, avocat, Denis de Sorhaindo, aussi avocat, et David de Naguille, tous citoyens de Bayonne. Arch. notar. Harran-Ramond.



Moulin de Tisipan à Arbonne.



1623. 9 novembre. Contrat de mariage entre Bernard Doriotz, héritier de lad. maison, en qualité de fils aîné de Martin Doriotz, sieur de ladite maison et de Domeingx de Lafargue, conjoints, ledit Martin, laboureur habitant de la paroisse de Bidart, baillage de Labourt d’une part, et d’autre part : Marie de Martiquet, fille de Joannes de Martiquet, sieur de lad. maison, habitant de Narbonne (Arbonne) en Labourt et de Estebeny de Neyts sa défunte femme. La future épouse reçoit en dot une part du moulin de Tisipan, acquise par son père en société avec Joanicot d’Aransette, de Bertrand de Silhoette, Gratian et Basco de Cambara. Témoins : sieurs Jean de Campagne, bourgeois de Bayonne et Jehan de Suhigaray, aussi marchand au même lieu. Arch. notar. Harran-Ramond.



Moulin de Brindos.



1625. 20 juillet. Noble Pierre de Lalande, sieur de Montant et autres places a dit que par arrêts des 31 août 1596 et 10 janvier 1598 le moulin de Brindos appartenant aud. sieur de Montaut fut hypothéqué à feu sieur Adrian de Ste-Croix au nom et comme père de François et Plaisance de Ste-Croix ses enfants, pour la garantie de l’héritage du Périsse qui avait été vendu audit Montaut. Par le même arrêt, feu Pierre de Crutchette, sieur de Guarritz, au nom et comme tuteur dudit sieur de Montaut fut condamné à laisser la possession dud. moulin de Brindos aud. de Ste-Croix ès qualités ; plus dit le sieur de Montaut, qu’Adrian de Ste-Croix restait créancier de 2 500 l. pour la vente dud. Périssé ; que plus tard les biens d’Adrian de Ste-Croix ayant été saisis, Plaisance de Ste-Croix prétendit n’avoir pas été payée des 2.500 l.

D’où procès, de Montaut fut débouté et condamné à payer. Pour éviter de payer une seconde fois d’autant plus que Plaisance de Ste-Croix est mariée à Jehan de la Borde tenant la poste pour le Roy en la ville de St-Esprit, lequel est insolvable, ledit de Montaut consigne somme suffisante entre les mains de Me Jacques de Lalande, sieur de Luc, maître des ports et passages de Guyenne à Bayonne. Arch. notar. Harran-Ramond.

1659. 8 janvier. Afferme du moulin de Brindos qui lui appartient par M. Etienne de Fabas, seigneur dud. lieu et gouverneur du Château-neuf de Bayonne. Arch. notar. Dereboul-Detchart.



Moulin de Briatou à Villefranque.



1627. 10 mai. Gratianne de Hirigoyen, veuve de sieur Saubat de Heguy, vivant maître tailleur à Bayonne, dit qu’après le décès de son mari M e Pierre de Lane, trésorier des mortes-payes de Guienne et receveur des tailles en l’élection des Lannes, Pierre de Lalande Gayon et René d’Etcheverry bourgeois de Bayonne et Laurence de Lane, veuve de sieur Augier Reynault, vivant bourgeois de Bayonne, les tous propriétaires du moulin appelé de Briatou, ont actionné ladite Hirigoyen pour assister au procès devant la Cour de Bordeaux entr’eux demandeurs, contre Saubat et Charles de Larralde, écuyers, Joannes d’Etchenique meunier et Pierre Darbouet défendeurs, pour remettre en l’état ledit Detchenique, qui avait été ci-devant élargi des prisons royaux sous le cautionnement dud. feu de Heguv son mari, pour éviter lesquelles poursuites lad. Hirigoyen a remis led. Detchenique ès-prisons royaux, où il est détenu pour crime. Lad. Hirigoyen demande donc à être déchargée. Témoins : sieur Domingo de Heguy, fils de lad. Hirigoyen et N ... Arch. notar. Harran-Ramond.

10 juin 1658. Vente d’une paire de bœufs de 6 ans par Auger de Jove, meunier au moulin de Brialou, situé en la paroisse de Villefranque, à Augeron de Landalde, laboureur habitant d’Anglet, pour 142 l. 10 sous. Arch. notar. Jusan-Loustalet. 



Moulin de Saut à Anglet.



1630. 8 avril. Cession par sieur Arnaut Daudios (qui signe : d’Audejos) md voisin de Bayonne à Me Mathieu de St-Jean, lieutenant en la vis-sénéchaussée des Lannes, citoyen de Bayonne, d’une pièce de terre par lui acquise des habitants d’Anglet avec droit de recevoir certaine quantité de blé de Douat meunier du moulin de Saut à Anglet. Intervient Pierre du Barrail, vigneron, pour cautionner led. M. de St-Jean. Arch. notar. Harran-Ramond.

1632. 8 juillet. Me Arnault de Lahorde, notaire royal du lieu de Montfort, siège d’Acqs, tant de son chef que comme héritier bénéficiaire de Me Pierre de Laborde, son oncle, vivant prébendier de la Cathédrale d’Acqs, dit que le moulin de Sault à lui appartenant au territoire d'Anglet, baillage de Labourt, avait été saisi à son préjudice à requête de Me Pascal de Maumen, receveur des décimes au diocèse d’Acqs.

D’où règlement avec Me Mathieu de St-Jehan, lieutenant en la vis-sénéchaussée des Lannes. Témoins : sieur Louis de Pelletier, bourgeois de Bayonne et N. Arch. notar. Harran-Ramond.

30 décembre 1664. Sieur Tristan de Lalande de Lucq, citoyen de Bayonne, baille à ferme à Bernard du Laugé et Marguerite du Coussenx, conjoints habitants de Bayonne le moulin de Saut situé à Anglet, appartenant au bailleur. Arch. notar. Jusan-Loustalet.

1672. 29 7bre. Bail par Tristan de la Lande de Luc, citoyen de Bayonne, du moulin appelé Dusaut, sis à Anglet, dont il est propriétaire. Arch. notar. Monho-Ramond. 



Moulins de Harritzague, Arruchague, Arrausets.



1632. 6 7bre. Le corps de ville de Bayonne cède à Maître Michel de Laborde avocat à Bayonne et clerc assesseur de lad. ville, propriétaire de l’héritage du Boudigau situé au quartier de Ste Croix, hors la porte St Léon, 4 journées de terre environ.

L’acte porte, qu’en dessous du Boudigau est un petit chemin public qui conduit au moulin de Harritzague. Arch. notar. Harran-Ramond.

1634. 13 février. Par acte du 4 juin 1590, la Barthe notaire, feu noble Jean-Paul d’Amou seigneur baron de St-Pée et bailli de Labourt, avait vendu à réméré à feu Maître Pierre de Seignanx, vivant prévost royal à la Monnaie de Bayonne, la maison noble el le moulin d'Arruchague à Anglel, quartier de Brindos, pour 18 000 l. Procès en rescision et transaction. Arch. notar. Harran-Ramond.

1652. 28 mars. Contrat de mariage entre Jean de la Marque, meunier, natif de la paroisse de Pimbou, siège de St Sever, et à présent d'au moulin d'Arritzague, et Jehanne de la Fitte, fille de feu Etienne de Laffitte, en son vivant meunier au moulin d'Arrausets, de la paroisse de St Etienne d'Arribe-Labourt. Arch. notar. Harran-Ramond.

1696. 4 février. St Jean Garrin md habitant de la paroisse de St-Pé d’Ibarron en Labourt au nom et comme procureur de Maître Léonard de Caupenne d’Amou, chevalier marquis Damou, seigneur de St-Pé, baron de Bonnut et Arsague, lieutenant du Roy en l’élection des Lannes pays de Labourt et Soulle, d'ordinairement en la paroisse d’Amou, suivant procuration du 24 février 1695 retenue par Vignolle notaire et led. seigneur d’Amou, procédant tant en son nom que comme fils et héritier de Mre Jean Damou, seigneur baron dudit lieu de St-Pé, bailli de Labourt et de dame, Magdelaine Massiot conjoints, lad. dame de Massiot cessionnaire de feu St Jean de Peyrelongue bourgeois de Bayonne d’une part — et d’autre part : Pierre Dubrana meunier habitant de la paroisse d’Anglet, ont dit : que par contrat de Ligny notaire, du 18 8bre 1601, feu Maître Jean-Paul Damou seigneur et baron dud. lieu et de St-Pé, vice amiral de la côte de Guyenne et bailli de Labourt, fit donation à Sansin de Junca et à Jeanne Descasaux conjoints auteurs dud. Dubrana, d’une maisonnette et 4 journées de terre des dépendances de la maison noble Darritsague appartenant aud. Damou et située à Anglet : depuis, la dite dame de Massiot bailla à ferme à feu Martin Dubrana, père dud. Pierre, le moulin et maison noble d'Arritsague, à raison de 980 l., quatre jambons et deux pains de sucre par an, par contrat du 7 9bre 1657 retenu par Decasaulx notaire. Dubrana comparant, voulant payer ses dettes y compris la créance Peyrelongue sus-mentionnée, vend cette maisonnette aud. seigneur d’Amou pour 2 340 l. — 1695. 24 février. Procuration sus-mentionnée où l’on voit que la maison vendue est appelée : Bahulet, Bahoulet, Baluet. Arch. notar. Laborde-Loustalet.



Moulin de Hausquette.



1636. 12 juin. Bail à ferme par Adrien Duclerc, praticien demeurant à Bayonne, au nom et comme mandataire de Maître Pierre d’Appat, curé de Lnbatut en la.. . de Dax à sieur François Guyot, bourgeois de Bayonne, du moulin de Hausquette, situé à Anglet.

1641. 16 avril. Continuation du bail par M. Pierre de Lalande, sieur et baron de Montaut et autres places, capne du Château-neuf de Bayonne, propriétaire dud. moulin pour l’avoir acheté dud. Maître Pierre d’Appat, curé. Arch. notar. Harran-Ramond.

1689. 27 janvier. Françoise Fisson delle femme de st Adrian de St Martin, st de Lagouarde, habitants de la paroisse de Gas et sa procureuse, donne quittance à Maître François Dordoy, bourgeois et greffier en chef de l’amirauté de Bayonne, du solde de la dot de 1 500 l. de défunte Louise Guyot mère de lad. Fisson, lad. dot colloquée sur le moulin de Hausquette, appartenant aud. Dordoy et constituée par contrat de mariage du 15 8bre 1687 retenu par Toulat, notaire à Gas. Arch. notar. Laborde-Loustalet."



A suivre...



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lundi 26 juillet 2021

UNE AFFAIRE D'AVORTEMENT À VILLEFRANQUE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN DÉCEMBRE 1852

UNE AFFAIRE D'AVORTEMENT À VILLEFRANQUE EN 1852.


En France, l'avortement a longtemps été pénalisé, passible des travaux forcés à perpétuité, voire de la peine de mort.

La dépénalisation de l'avortement ne s'est faite qu'en 1975.





pays basque autrefois avortement
VILLEFRANQUE
PAYS BASQUE D'ANTAN



Voici ce que rapporta à ce sujet le journal Le Droit, le 23 décembre 1852 : 



"Juridiction criminelle.


Cour d'Assises des Hautes-Pyrénées (Tarbes). 

Présidence de M. Dutey-Harispe. Audiences des 8, 9 et 10 décembre. 

(Corresp. particulière du Droit, Journal des Tribunaux).


Avortement suivi de mort. 



Cette affaire, l’une des plus importantes de la session, avait attiré dans la salle de la Cour d’assises une affluence assez considérable. Outre l’intérêt tout particulier qui s’attachait à la victime, fraîche jeune fille morte si déplorablement à la fleur de son âge, il y avait encore, pour exciter la curiosité générale, un intérêt d’une tout autre nature : on savait que l’accusée, somnambule d’un certain renom, exerçait, avant son arrestation, l’art de la divination et la cartomancie ; on avait ouï parler de quelques-uns des merveilleux résultats de ses pratiques secrètes, et chacun était avide de voir, devant la justice, l’attitude de cette femme, que la superstition publique avait environnée jusque-là d’une sorte de mystérieuse vénération.



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VILLEFRANQUE LABOURD
PAYS BASQUE D'ANTAN



A onze heures et demie, la Cour entre en séance, et l’accusée est introduite. C’est une jeune femme de vingt-sept ans, d’un teint jaunâtre, au maintien raide et compassé. Sa figure anguleuse et saillante accuse une certaine dureté ; de ses yeux profonds jaillissent par moment de sombres éclairs ; elle est entièrement vêtue de noir : sa coiffe blanche, à mentonnières larges et flottantes, laisse échapper sur son front les boucles quelque peu indicibles d’une abondante chevelure.



Sur l’interpellation de M. le président, elle déclare se nommer Marie Dussès et exercer la profession de couturière à Maubourguet.



Me Baile, bâtonnier de l’Ordre des avocats, est assis au banc de la défense.



Le fauteuil du ministère public est occupé par M. de Montgaurin, procureur impérial.



Voici les faits qui résultent de l’acte d’accusation : Adélaïde Dargelès, jeune fille de Villefranque, était domestique chez Mine de Lussy, à Maubourguet. Dans le mois de février dernier, on parlait de sa grossesse, mais elle repoussait avec énergie cette imputation ; elle avait même consenti à se laisse visiter par un médecin. Cependant les renseignements recueillis par Mme de Lussy ne lui permirent plus de garder chez elle Adélaïde, à qui elle donna congé.



Cette jeune tille rentra chez ses parus, à Villefranque, le 20 mai. Le 6 juin, elle partait, disant qu’elle allait régler quelques affaires à Vidouze. Le 11, après cinq jours d’absence, elle rentra chez elle, très souffrante, et ne tarda pas a garder le lit. Le 15, un officier de santé fut appelé, mais en vain, car le 17 l’état de la malade s’aggrava, et elle expira, le 19, au milieu des plus vives souffrances, et après avoir perdu toute connaissance depuis quatre jours.



Dès que cette mort fut connue à Maubourguet, on ne douta pas qu’Adelaïde n’eût succombé aux suites d’un avortement. On se rappela que, dans les derniers temps de son séjour chez Mme de Lussy, cette jeune fille, dont la grossesse devenait apparente, prenait souvent des tisanes faites avec des herbes qui répandaient une forte odeur ; qu'elle avait même perdu son appétit et ses forces, et qu’elle éprouvait de fréquents vomissements. Mise particulièrement eu éveil par quelques paroles échappées à une femme qui, dans cet intervalle, avait donné des soins à Adélaïde et qui jouissait de toute sa confiance, l’autorité judiciaire ordonna une autopsie, par suite de laquelle il fut reconnu qu’Adelaïde avait été enceinte et qu’un avortement avait eu lieu sept ou huit jours avant sa mort, occasionnée par une métro-péritonite.



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VILLEFRANQUE LABOURD
PAYS BASQUE D'ANTAN



On dut supposer qu’un crime avait été commis. L'instruction, à laquelle il fut immédiatement procédé, vint bientôt confirmer ces soupçons, et même faire reconnaître le coupable, qui n'est autre que l’accusée Marie Dussès. Cette femme, de mœurs dissolues, avait la plus mauvaise réputation ; elle était parvenue, à l’aide des manoeuvres les plus frauduleuses, à capter la confiance de quelques habitantes des campagnes, qui la consultaient pour diverses maladies, et elle vivait principalement du produit de cette industrie. L’instruction a établi que c’est dans la maison de cette femme, à Maubourguet, que s’était retirée la fille Adélaïde, le 6 juin, au lieu d’aller à Vidouze, comme elle l’avait dit à ses parents, et qu’elle y avait passé les cinq jours pendant lesquels elle avait été alors absente. C’est là, et dans cet intervalle, que s’est accompli le crime qui avait été préparé par les breuvages secrètement pris chez Mme de Lussy, et c’est par les conseils et avec les secours de Marie Dussès qu’il a été consommé. En effet, d’autres locataires de la même maison, et, particulièrement la veuve Sahuc, déposent que, lorsque Adélaïde arriva chez l'accusée, elle paraissait très souffrante et fort triste.



Deux jours après, l’accusée demanda à la veuve Sahuc de recevoir Adélaïde chez elle, en lui donnant place dans son lit. Malgré sa répugnance à lui rendre ce service, la veuve Sahuc y consentit. Adélaïde coucha deux nuits chez la veuve Sahuc ; mais, vers trois heures du matin, elle se levait en disant qu’elle allait prendre les remèdes que préparait l'accusée, et en ajoutant qu’elle se remettrait ensuite au lit avec cette dernière jusqu’à huit ou neuf heures. L’accusée disait, au contraire, à la veuve Sahuc, qu’Adélaïde se rendait au bain ; mais la baigneuse de Maubourguet n’a jamais donné de bain à cette heure. Au surplus, la déclaration d’Adelaïde au sujet de la préparation des remèdes par l’accusée est encore confirmée par la veuve Sahuc, qui atteste avoir vu l’accusée préparer, dans une casserole, sur le feu, un breuvage qu’elle lui dit être destiné à Adélaïde, qui se plaignait de douleurs à l’estomac.



Vers la fin de son séjour chez l’accusée, Adélaïde disait qu'elle se trouvait beaucoup mieux, et que son appétit était meilleur. Mais ce bien-être ne devait pas se continuer longtemps. Adélaïde, bien que très gênée pour marcher, rentra chez ses parents le 11 juin ; peu de jours après, elle succombait. Les manoeuvres pratiquées sur elle par violences, médicaments ou breuvages, avaient affaibli son corps ; bientôt, elle n’eut plus la force de vaquer à ses occupations habituelles. Un officier de santé fut appelé ; il conseillait des sangsues ; mais la mère d’Adélaïde, qui avait vu du sang et qui s était méprise sur la cause de son expulsion, fit des observations à ce sujet, et l’on dut s’abstenir d’employer ce remède. 



Cependant l’état d’Adélaïde s’aggravait, ses parents étaient alarmés, lorsque, le 17 juin, deux jours avant sa mort, vers dix heures du soir, l'accusée se présenta dans la maison sans avoir été appelée. Le temps était très mauvais. La distance de Maubourguet à Villefranque est assez considérable. L’accusée dit qu’elle avait profité de son passage dans la commune pour venir voir Adélaïde ; mais il est établi quelle partit de Maubourguet uniquement pour se rendre à Villefranque. Elle adressa quelques questions à la jeune fille, qui ne put lui répondre que par monosyllabes. Ayant ensuite demandé à la famille l’autorisation de lui donner un lavement avec de l'huile fine, elle prépara seule ce remède et l’administra.


pays basque autrefois avortement
VILLEFRANQUE LABOURD
PAYS BASQUE D'ANTAN


Déjà, dans la journée, le nommé Clavé, ancien homme d’affaires de Mme de Lussy, soupçonné d’être l’auteur de la grossesse d’Adélaïde, avait porté dans la maison une bouteille d'huile camphrée, que l’accusée lui avait remise, avec recommandation de frictionner avec ce liniment le ventre de la jeune fille, qui commençait à se ballonner. C'était un moyen de combattre l'inflammation, suite des manoeuvres qui avaient amené l’avortement.



Une découverte importante a donné le secret de la visite inattendue de l’accusée dans la maison Dargelès. En faisant l’autopsie du cadavre d’Adélaïde, on a trouvé dans le canal ascendant, mêlée au lavement d’huile camphrée, de la poudre d’alun, astringent employé pour arrêter les hémorragies. Adélaïde n’avait reçu des lavements que de la main de l’accusée : c’est donc celle-ci qui y avait inséré l’alun à l’insu de la famille. Il lui importait d’arrêter les progrès de la maladie et d’empêcher qu’un funeste événement ne vînt dénoncer ses coupables maœuvres.



L’accusée nie sans doute avoir mis de l’alun ; elle prétend d’ailleurs quelle n’a préparé aucun breuvage pour Adélaïde, et que cette jeune fille n'est allée chez elle que pour prendre du repos. Mais toutes ces allégations sont démenties par l’instruction, qui démontre en outre que l’accusée a reçu d’Adelaïde une assez forte somme d’argent. Les protestations d’innocence de l’accusée ne sauraient, au surplus, mériter aucune confiance. On peut apprécier sa moralité par une de ses réponses, qui révèle le cynisme le plus révoltant. Cherchant à se justifier de la préparation de breuvages ou de l’emploi de manoeuvres afin de procurer l'avortement, elle a ajouté que "si elle avait connu les moyens qui pouvaient amener ce résultat, elle les aurait employés sur elle-même, pour faire disparaître les suites d’une première faute." 



Ainsi tout se lie dans cette cause pour établir la culpabilité de l’accusée ; son langage, celui d’Adélaïde, les précautions prises par l'une et l’autre, la singulière explication sur l’admission de la jeune fille dans la maison de l’accusée, les observations des locataires, les préoccupations de l’accusée quand elle connaît la gravité de l’état d’Adélaïde, l’envoi de l’huile camphrée, le voyage mystérieux de la nuit du 17, l'emploi de l’alun en lavement, l’époque de l’avortement d’après les conjectures de l’homme de l’art, les moyens de défense inadmissibles invoqués par l'accusée, et enfin l’infâme trafic quelle exerce depuis longtemps.



pays basque autrefois faits divers
VILLEFRANQUE LABOURD
PAYS BASQUE D'ANTAN



En conséquence, Marie Dussès est accusée de s’être rendue coupable d'avoir, dans les derniers jours du mois de mai 1852, ou dans les premiers jours du mois de juin suivant, procuré par aliments, breuvages, médicaments, violences, ou par tout autre moyen, l’avortement d'Adélaïde Dargelès, de Villefranque, qui était enceinte ;



Crime prévu et puni par l’article 319 du Code pénal. 



Les débats de cette affaire ont duré trois jours et ont donné lieu, soit de la part du ministère public, soit de la part du défenseur de l’accusée, à de vives et intéressantes discussions, que M. le président a résumées, le troisième jour, avec une lumineuse et impartiale fidélité.



Après une demi-heure de délibération, le jury a rapporté un verdict d'acquittement. En conséquence, Marie Dussès a été rendue à la liberté."



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vendredi 18 juin 2021

LES SALINES AUTOUR DE BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN NOVEMBRE 1933

LES SALINES AUTOUR DE BAYONNE EN 1933.


De nombreuses salines ont existé, en Labourd, autour de Bayonne.



pays basque autrefois salinees
SEL DE BAYONNE 
PAYS BASQUE D'ANTAN



Voici ce que rapporta à ce sujet le journal la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque

le 20 novembre 1933, sous la plume de Georges Vié :



"Les Salines à Bayonne.



Dans notre région même, le sel est exploité, surtout à Briscous, Urcuit, Villefranque et Mouguerre



En dehors du gîte de sel gemme très important qui existe dans notre sous-sol local, des sources salées de débits variables ont été mises à profit par l’industrie. 



Ces sorties naturelles constituent un des nombreux groupements de sources minérales des Pyrénées, où une proportion élevée de sel gemme se trouve associée au bore. 



On prétend même que ces sources seraient en relation avec l'existence d un véritable fleuve d'eau salée coulant de Salies-de-Béarn vers l'océan et qui passerait même sous le camp Saint-Léon à Bayonne


pays basque autrefois salines
SEL GEMME DE BRINDOS
PAYS BASQUE D'ANTAN


Partout, le sel se trouve au contact des marnes bariolées du trias supérieur avec ophite. 



La couche de sel n'est pas régulière, ni comme allure, ni comme puissance. 



A Urcuit, un forage a recoupé la couche sur une épaisseur totale de près de 160 mètres à la profondeur de 250 mètres. La base de la couche de sel est ainsi à 410 m mètres de la surface. 



Un deuxième forage, situé à moins de deux cents mètres du précédent, n’a pas rencontré la formation salifère. C’est un des aléas de ce genre de recherches et d'exploitation par sondages.



Les forages sont établis avec des diamètres relativement importants (jusqu'à 300 millimètres). Ils sont tubés de bout en bout jusqu’à la couche de sel. 



Lorsque celle-ci est atteinte, on injecte dans le trou de sonde de l'eau douce sous une pression qui peut atteindre 7 à 8 kilogs. L'eau douce se sature au contact du sel qu'elle dissout. Dans la couche de sel gemme, il se forme une poche de plus en plus grande à mesure que s'opère la dissolution de la masse solide. L’eau salée, plus ou moins saturée, remonte dans la colonne du forage sous l'influence de la pression. De la surface, elle suit une canalisation souterraine en fonte qui la conduit aux usines de Mouguerre. L'une d’elles, qui se borne à la concentration des eaux salées et à la fabrication du sel, appartient à la Société Marcheville-Daguin. L'autre, la plus importante, est exploitée par la Société d'Etudes et de Produits Chimiques (Recherches et Entreprises Basques). Cette dernière, dite Soudière de Mouguerre, fabrique la soude caustique et le carbonate de soude par déplacement à la chaux. 


pays basque autrefois salines
PUBLICITE SEL DE BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN


La saline de Mouguerre (Marcheville Daguin) est alimentée par la concession d'Harretchia. Elle a produit, en 1931, près de 6 000 tonnes de sel raffiné. 



La concession d’Eyharzia, appartenant au même groupement, est actuellement inexploitée. 



Les exploitations de Briscous ont produit la même année 6 320 tonnes de sel raffiné. La soudière a reçu pendant cette période 26 000 tonnes de sel en dissolution. L'exploitation d'Urcuit avait parallèlement produit 6 140 tonnes de sel raffiné et envoyé à la soudière près de 23 000 tonnes de sel en dissolution.



Il reste encore à citer la mine de sel gemme de Brindos, commune d'Anglet exploitée par la Société Civile des Mines de Brindos, filiale de Marcheville-Daguin La production est passée de 1 700 tonnes en 1926 à 723 tonnes en 1928 et à 400 tonnes en 1931. 



Le Pays Basque produit donc une quantité très importante de sel et de sous-produits de cette industrie. Il satisfait en partie aux besoins nationaux pour la consommation domestique. Mais il est vendu aussi des sels égrugés par la grande industrie chimique, la tannerie et l'agriculture. 



pays basque autrefois salines
PUBLICITE SEL DE BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN



Les pêcheurs bretons viennent en nombre chaque année à Bayonne avec leurs bricks, chercher des tonnages importants de sel pour l'approvisionnement des morutiers. C'est là encore un intéressant débouché. 



L'industrie salifère occupe dans notre région un personnel important. Elle crée un grand mouvement de matières pondéreuses. Elle fait appel à de multiples branches de l’activité locale et étrangère. Elle est génératrice d'un mouvement de fonds relativement énorme. Il n’est pas jusqu'aux landes de Mouguerre, d'Urcuit, de Briscous jusqu'au bois d'Engournalde qui ne se trouvent bien des exploitations de sel. En dehors des stations de pompage qui occupent une main-d'œuvre rurale, l'exécution de nombreux sondages pour la recherche du sel et même de l'eau douce destinée à servir ultérieurement à la dissolution, apportent à ces contrées les moyens d’existence pour pas mal de leurs habitants."



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