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jeudi 13 juin 2024

LES CHÂTEAUX SANS HISTOIRE AU PAYS BASQUE NORD (première partie)

LES CHÂTEAUX SANS HISTOIRE.


Cela fait plusieurs mois que je vous présente divers châteaux du Pays Basque.

Aujourd'hui, ce seront des demeures seigneuriales existant avant la Révolution.





pays basque autrefois château basse-navarre labour soule histoire
CHÂTEAUX SANS HISTOIRE
BMB N°12 1936



Je vous ai déjà présenté les châteaux suivants : Urtubie (Urrugne), ArcanguesMaytie (Mauléon), 

BidacheHaïtze (Ustaritz), Beraün (Saint-Jean-de-Luz), Artigaux (Moncayolle), Lacarre

Irumberry (Saint-Jean-le-Vieux), Ahetzia (Ordiarp), Ruthie (Aussurucq), CherauteAhaxe

CharritteMenditte, Eliçabia (Trois-Villes), Elhorriaga (Ciboure), Larrea (Ispoure) Saint-Pée-

sur-NivelleMouguerre,  Mauléon,  Sault (Hasparren), Jaureguia (Armendarits), Garro 

(Mendionde), Beyrie sur Joyeuse, Etchauz (Saint-Etienne-de-Baïgorry) et Luxe-Sumberraute

voici aujourd'hui les châteaux sans histoire.




Voici ce que rapporta à ce sujet le Bulletin du Musée basque N°12 de 1936, sous la plume de 

Joseph Nogaret :



"Les châteaux historiques du Pays Basque Français.

Les châteaux n'ayant pas d'histoire.


On peut conclure de ce qui précède que si la noblesse basque n'a pas laissé dans l'histoire des traces aussi brillantes que celle d'autres provinces de la France, beaucoup de ses membres n'en ont pas moins tenu un rôle honorable dans leur pays et même ailleurs. Or nous n'avons passé en revue que quelques familles nobles, car ainsi qu'il a été dit dans la préface, nous nous en sommes tenus aux possesseurs de châteaux existant avant la Révolution et sur lesquels il a été possible de recueillir quelques renseignements, souvent bien incomplets.



A cette liste on peut ajouter plusieurs autres demeures seigneuriales dont on ne sait à peu près rien, mais sur lesquelles on arrivera peut-être un jour à apprendre quelque chose. Il nous a donc paru intéressant, à défaut de documents permettant de rappeler leur passé, de leur réserver tout au moins, une simple mention. Dans cette nomenclature nous observons le même ordre que dans les chapitres précédents, c'est-à-dire que nous les classerons par province en tenant compte seulement des demeures existant avant la Révolution.



                                                             Pays de Labourd.



Château de Souhy :



Dans la commune d'Urcuit, on trouve le château de Souhy dont on ne sait rien avant le XVIIe siècle. En 1650 il appartenait aux Diez. L'unique héritière, Suzanne, épousa Antoine-Gouzian de Saint-Martin, originaire de Bergouey, avocat et juge de la seigneurie de Gramont à Bidache. Il fut ennobli par Louis XIV en 1663.



Les Gouzian se succédèrent de père en fils pendant le XVIIIe et le XIXe siècles. L'un fut garde du corps du roi Louis XVI, un autre officier d'infanterie. Ce dernier fut nommé chevalier de Saint-Louis par le roi Louis XVIII.



En 1883, le domaine passa aux Amestoy par le mariage du docteur Amestoy avec Caroline de Souhy. La famille de Souhy est encore représentée en Pays de Soule. Quant au château, il appartient aujourd'hui au comte de Mayenne.



Château de Larralde :



Sur la route de Villefranque, à environ cinq kilomètres de Bayonne, on trouve une belle habitation entourée d'un grand parc. On l'appelle Larraldia.





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CHÂTEAU DE LARRALDIA VILLEFRANQUE 1907
PAYS BASQUE D'ANTAN



Cet édifice, ou plutôt celui qui l'a précédé, était le siège de l'ancienne seigneurie de Miotz qui avait déjà disparu au XVIIe siècle. Ses titres de noblesse ont passé aux Larralde, une branche de la famille qui s'établit à Ciboure au XVe siècle et dont il a été question à propos du château d'Urtubie. En 1771, M. Van Costerom, un Hollandais fixé à Bayonne, était propriétaire de Larraldia. En 1794, lors de la guerre avec l'Espagne, le général Moncey y tint, pendant quelque temps, son quartier général.



Haramburua :



Sur les flancs de l'Olhaïn, faisant partie de la commune de Sare, on peut apercevoir une grande maison à l'allure seigneuriale, avec une cour intérieure et de vastes communs. On la nomme Haramburua. Les Harambure, ses propriétaires, étaient aussi seigneurs de l'ancienne maison noble de Lahet qui a disparu, car Méchant avait épousé, vers 1550, l'héritière de Lahet.




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CHÂTEAU HARAMBURUA SARE 1908
PAYS BASQUE D'ANTAN


Martin de Haramboure exerça la charge de lieutenant du bailliage de Labourd jusqu'à sa mort en 1563. On ignore si le seigneur de Haramburu avait quelques rapports avec le commandant des Chevaux Légers de la garde d'Henri IV, originaire du Lantabat.



Ascubia :



Lorsqu'on parcourt les contreforts de la montagne la Rhune au sud du petit village d'Ascain, on rencontre une ancienne demeure ; c'est l'ancien manoir d'Ascubia, maison noble avec un donjon et une porte d'entrée en plein cintre. Sur un portique, surmonté de trois pignons et donnant accès dans la cour, on remarque les traces d'anciennes armoiries.




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MANOIR D'ASCOUBIA ASCAIN
PAYS BASQUE D'ANTAN



Ce domaine a été le berceau de l'ancienne famille de Sossiondo. Un de ses membres, Jean a été évêque de Bayonne de 1567 à 1578 ; un autre était receveur de l'Amirauté en 1588. A la fin du XVIIIe siècle un gentilhomme de cette famille était garde de corps du roi Louis XVI. A une certaine époque ce domaine était passé aux Haraneder, sans doute par mariage.



Ironia :



Le château d'Ironia, à quelque distance au sud de celui de Garro, appartint pendant longtemps aux Iron, dont l'un, d'Artaguiette d'Iron, écuyer, était syndic de Labourd, en 1693. Un de ses fils se fit prêtre et devint vicaire général à Bayonne. C'est tout ce que l'on sait de cette famille.




                                                 Pays de Basse-Navarre



Saint-Martin d'Arberoue :



Ce château, dont il ne reste que des ruines paraissant fort anciennes, a été le siège d'une baronnie créée au commencement du XIe siècle par le vicomte de Labourd, Fortun 1er Sanche, en faveur de son fils, Fort 1er Fortun. Vers 1115, Atharese, héritière de ce bien, épousa Bertrand vicomte de Labourd et cette baronnie fut rattachée à la vicomté. On ignore ce que devint le château par la suite. Cependant il continua à y avoir des seigneurs d'Arberoue qui occupèrent diverses situations telles que celles de "mérin" et d'"alcade". Une branche se fixa en Béarn où elle possédait, au XVIIIe siècle, la seigneurie de Beyrie, près de Pau.



Non loin de là, sur la montagne dans laquelle sont des grottes bien connues dans le pays, on peut apercevoir une tour. Il s'agit sans doute d'un ancien ouvrage militaire dépendant de la seigneurie d'Arberoue, soit de celle de Saint-Esteben.



Saint-Esteben.



L'ancienne demeure des Saint-Esteben, d'un bel aspect, se trouve au sud du village de ce nom. La famille, connue depuis 1582, a été apparentée à plusieurs autres familles nobles du pays, les d'Olce, Armendaritz, Sault, etc... Elle a fourni surtout des militaires qui brillèrent aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les Saint-Esteben étaient vicomtes.



Orègue :



Un peu plus au Nord de cette région, à Orègue, restent quelques ruines d'un vieux château dont les propriétaires n'ont laissé aucun nom dans l'histoire. Tout ce que l'on peut en dire, c'est qu'à une époque inconnue il appartenait au vicomte d'Echauz et, un peu plus tard, aux Montréal.



Somberraute :



A l'est du pays de Mixe, dans le village de ce nom, existe encore une belle habitation, un véritable château qui, dans ce bien noble, en a remplacé un plus ancien. On ne sait rien des premiers seigneurs de Somberraute jusqu'en 1320. A cette époque, Pées de Laxague, dont il a déjà été question, prenait la succession de ces derniers. Les Laxague furent remplacés plus tard par les d'Esquille, ancienne et puissante famille de la Navarre qui perdit la majeure partie de ses biens lors de l'usurpation de la Haute Navarre par Ferdinand le Catholique.



La seigneurie fut érigée en baronnie en faveur de Jean II d'Esquille en 1624. Plusieurs membres de cette famille ont joué un rôle dans la magistrature comme avocats généraux, conseillers et présidents au Parlement de Pau. On en trouve aussi dans les Finances, dans le Clergé et dans l'Armée.



Camou :



Dès le commencement du XIIIe siècle, il y avait à Camou une maison forte, dont le seigneur prêta hommage à Sanche-le-Fort le 17 Septembre 1203. En 1450, le seigneur de Camou était bailli d'Ostabaret ; puis on ne sait plus rien jusqu'en 1527. Le 30 janvier de cette année la fille et héritière épousa Jean de Gassion, un Béarnais qui devint seigneur de Camou et se fixa dans la seigneurie. Son fils devint bailli de Mixe. Mais, en 1568, il prit les armes contre Jeanne d'Albret et il fut destitué. En 1660, la terre de Camou fut érigée en baronnie. Elle appartint aux Gassion jusqu'à la Révolution. Il reste du château une tour d'un bel aspect."



 A suivre...







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