L'HISTOIRE DU FANAL OU PHARE DE BIARRITZ - MIARRITZE EN LABOURD AU PAYS BASQUE (première partie)

L'HISTOIRE DU FANAL OU PHARE DE BIARRITZ.

Le fanal était un feu qu'on allumait autrefois durant la nuit sur des tours, à l'entrée des ports et le long des plages maritimes, pour indiquer aux navires la route qu'ils devaient tenir afin d'être en sécurité.

PHARE DE BIARRITZ
PAYS BASQUE D'ANTAN

Je vous ai déjà parlé de ce phare dans plusieurs articles : le 2 avril 2017, le 19/05/2018 et le 4/12/2018.

Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 5 mars 

1940 :

"Le Fanal ou Phare de Biarritz de Henri IV, Louis XIII et Louis XIV à nos jours.

Biarritz. Pêche à la baleine au XIIIe siècle. Vie maritime intense jusqu'au XVIIe siècle. Fanal ou Phare de Biarritz favorisé par Henri IV, Louis XIII et Louis XIV. Biarrots captifs en Barbarie. Le plateau des esclaves à Saint-Martin de Biarritz. Prise de la dernière baleine en mars 1686. Emigration de nombreuses familles de marins biarrots à Pasajes et fondation (?) d'une colonie gasconne. Les Gascons en Guipuzcoa. Le Dictionnaire Basque du P. Bidégaray, franciscain de Pau. La tour de la Haille ou du Phare sur le château Ferragus. Le Phare de Biarritz de 1739, de 1834 (feu blanc à éclipses), de 1861 (feu à éclats réguliers blancs et rouges), de 1904 (feu à éclats blancs).

Les ingénieurs et constructeurs du phare. Durant la grande guerre. Naufrage du trois-mâts norvégien "Padosa" devant Biarritz en 1907. Les gardiens du phare, depuis 1834. Captures prodigieuses de gibier, aux abords du phare, après certaines nuits d'orages.

PHARE DE BIARRITZ

PAYS BASQUE D'ANTAN

Assise à la frontière d'Espagne, sur le bord de l'Océan, au fond du Golfe de Gascogne, Biarritz, actuellement la reine des plages, la plage des rois, a eu, à travers de longs siècles, une vie mouvementée avec sa pêche maritime. Le vieux sceau de Biarritz représentait la pêche de la baleine.

BLASON DE BIARRITZ
PAYS BASQUE D'ANTAN

Dès le XIIIe siècle, l'intensité de cette pêche y est telle que, nous dit le Livre d'Or, un droit de dîme est accordé, le 20 février 1261, à Sainte-Marie de Bayonne et au Chapitre sur "toutes les baleines et balenats provenant du port de Biarritz, la dezme de tota la baleia o dou baleiad la quau ed deue auer au port de Beiarriz."

Au siècle suivant apparaît dans le Livre des Etablissements de Bayonne, en février 1335 et mai 1342, un accord très curieux entre cette ville et Biarritz, sur la prise et la vente des baleines. On y apprend comment les monstres de mer doivent être amenés au port.

Quant à la dîme, elle fut régulièrement payée jusqu'en 1498. Alors le 3 mars de cette année, entre les procureurs de l'évêque et du chapitre, Duhalde abbé, et les jurats de Saint-Martin de Biarritz, assemblés à la chapelle de Notre-Dame de Pitié, une transaction est passée au sujet des dîmes "de las baleinas, balenats et caverats". Depuis dix à douze ans, on n'avait rien pris : il y avait eu d'ailleurs des pertes de cordes, hameçons, harpons, bateaux, pinasses et hommes ; désormais la dîme se prendra de 1 quintal sur 20, "du meilleur et du gras de la langue, non compté la tête, la queue et les ailes, deu milhor de le lengue et deu gras, no include lo magre... non deu cap code ni ales".

L'ère des difficultés va s'ouvrir. 

En 1562, Biarritz refuse de payer ; d'où, un procès gagné par le Chapitre. Diverses transactions, divers procès marquent les années 1567, 1582, 1611, 1612, 1614, 1630. La redevance de Biarritz prit fin lorsque le cétacé ne vint plus se faire prendre sur nos côtes.

Cependant, la Pêche maritime fournit, dans les Archives communales de Biarritz, treize documents (1 parchemin, 12 papiers) allant de 1573 à 1742. EE. 3.

"1° Acte de Lansollis, notaire à Bayonne, par lequel M. Sanson de Hayet, clavier majeur du Chapitre de la Cathédrale Notre Dame de Bayonne, promet à Pothou de Hirigoyen jurat et Augier de Challa, députés de la paroisse de Biarritz, de payer et fournir tout ce qui sera nécessaire pour faire autoriser et esmologuer en la Cour du Parlement de Bourdeaux le contrat de transaction entre l'Evêque et Chapitre et les habitants de Biarritz : au samedi 15 novembre 1567. Droit desd. Evêque et Chapitre sur la pêche des valenes, valenats et caderats : du 7 août 1573.

2° Transaction et accord entre les habitants de Biarritz, Bidart et Guéthary sur "la prinse et l'enferraige des Balennes". (Acte de Du Nouguier Notaire, passé au Château-Vieux de Bayonne le 28 décembre 1580. Grande feuille parchemin).

3° Quittance délivrée à "Messieurs les Jurats de Biarritz", par M. Laborde chanoine, en son nom et au nom des Evêque et Chapitre, de la somme de 41 livres tournoises, pour le droit de quatre Balenes et Balenats, sans en ce comprendre les droits des langues prinses (depuis ?) trois années en ça... pour lequel procès est pendant devant le Seneschal (9 avril 1614).

4° Rolle des frais faietz par Joannot du Péré abbé concernant l'homologation et enregistrement de la transaction passée entre la Communauté de Biarritz et le syndicq du Chapitre de Bayonne (février 1620).

5° Protestation des habitants de Bidart et Guéthary contre ceux de Biarritz qui veulent accorder aux habitants de Ciboure la permission qu'ils leur ont refusée à eux-mêmes de faire au port de Biarritz "le guet des Balleynes". (Acte de Sorhaindo, notaire à Bayonne, passé le 11 et signifié le 12 Novembre 1625".

Chanoine J.-B. Daranatz.

Président de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne."

A suivre...

Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.

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